Froid brûlant
177 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
177 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


« Visitez Cloudburst Falls, la ville la plus magique d’Amérique ! »


Cloudburst Falls est le seul endroit au monde où les magicks – des gens dotés de pouvoirs –, et les êtres surnaturels peuvent vivre au grand jour. Des Familles rivales, véritables mafias aux facultés redoutables, dirigent la cité, assurant la protection des quartiers qu’ils se sont octroyés.


Et moi dans tout ça ? J’essaie d’éviter les ennuis. Après tout, squatter le sous-sol de la bibliothèque municipale et ne jamais sortir sans l’épée en sang-fer qui a appartenu à ma mère sont des risques suffisants. Mon CV parle pour moi : voleuse hors pair, rien ne me résiste. Pas le choix, je dois me faire discrète. Et s’il n’y avait que ça... J’ai un autre don, très convoité, qui pourrait me mettre en danger.


Un jour, j’assiste à un règlement de comptes. Le sexy Devon de la Famille Sinclair est sur le point de se faire tuer, et je n’ai que deux options : rester dans l’ombre et le laisser mourir, ou m’exposer pour lui sauver la vie.


Bon, ben, j’ai dû me planter. Les Familles ont assassiné ma mère, et on dirait bien que je vais finir comme elle...


« Un urban fantasy qui a tout ce qu’il faut là où il faut. » Jennifer L. Armentrout - New York Times #1 bestselling author

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782378124168
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Black Blade
Tome  1 : Froid brûlant
Jennifer Estep



Comme toujours, ce livre est dédié à ma mère, à ma grand-mère et à Andre,
pour leur amour, leur aide, leur soutien,
et aussi pour leur patience infinie avec moi, pendant que j’écrivais ce roman et en général.

« Tout ce que devrait être l’urban fantasy »
– Jennifer L. Armentrout
N° 1 des ventes du New York Times
— Écoute, lâchai-je d’un ton sec. On connaît tous les deux le marché. Tu es le prince d’un gang et moi une fille qui vient de passer quatre ans dans la rue. On ne peut pas dire qu’on ait grand-chose en commun, alors ne faisons pas comme si c’était le cas. En fait, rien ne nous oblige à faire semblant d’être amis. J’ai l’impression que tu as déjà tout ce qu’il te faut de ce côté-là, avec Félix et Grant.
Devon cligna des yeux, comme s’il était surpris. Et de fait, il devait l’être, car personne n’aurait osé lui parler sur ce ton. Après tout, il était le fils de Claudia.
— Je me doute que tu n’as aucune envie d’être ici, dit-il. Et je ne peux pas t’en vouloir. Je n’ai pas besoin de garde du corps, quoi qu’en pense ma mère, et je sais qu’elle t’a plus ou moins fait chanter pour que tu acceptes ce poste. Mais j’aimerais qu’on soit amis, si possible.
Je ricanai.
— Tu es le fils de celle qui dirige l’une des Familles les plus puissantes de cette ville. Aussi, mon cher prince, tu ne peux pas avoir d’amis. Pas vraiment. Tu as des alliés, tu as des ennemis, et tu es entouré de gens qui veulent ta mort. C’est tout. Je ne serai jamais ton amie.



Remerciements
T ous les auteurs vous diront qu’ils ne seraient pas arrivés au bout de leur livre sans le travail de beaucoup de gens. Je ne citerai ici que quelques-uns de ceux qui m’ont aidée à donner vie à Lila Merriweather et au monde de Cloudburst Falls :
Je remercie mon agent, Annelise Robey, pour ses précieux conseils.
Merci à mon éditrice, Alicia Condon, pour son œil éditorial aiguisé et ses pertinentes suggestions, qui améliorent toujours mes romans.
Je remercie les membres de Kensington qui ont participé à ce projet, et en particulier Alexandra Nicolajsen et Vida Engstrand pour leur travail de promotion. Merci aussi à Justin Willis.
Et enfin, merci à tous les lecteurs qui lisent ces mots. C’est pour vous divertir que j’écris, et c’est toujours un honneur et un privilège. J’espère que vous prendrez autant de plaisir à suivre les aventures de Lila que j’en ai eu à les imaginer.
Bonne lecture !




Chapitre 1
L es mauvaises nouvelles vont toujours par trois. La loi des trois fautes 1 . Les trois ours de Boucle D’Or. Les trois gardes armés d’épées qui me pourchassaient à cet instant.
— Reviens ici, sale voleuse ! s’écria l’un d’eux.
Son appel résonna par-dessus les toits sombres.
Je me contentai d’accélérer, le sourire aux lèvres.
Trente minutes plus tôt, je m’étais introduite dans un appartement somptueux, mais à peine protégé, celui du riche comptable d’une Famille. Il venait d’acheter un collier de rubis pour sa petite amie et bien sûr, sa femme n’avait pas apprécié.
À la demande et aux frais de cette épouse bafouée, on m’avait donc chargée de subtiliser ledit collier. Ça avait été un jeu d’enfant d’escalader la gouttière jusqu’au deuxième étage de l’appartement, de grimper sur un balcon et de crocheter une porte donnant sur un bureau pour m’introduire à l’intérieur. Je n’avais même pas eu besoin de forcer le coffre-fort, parce que j’avais découvert le collier dans un étui en velours noir posé sur le bureau du comptable, avec le couvercle grand ouvert. Avant de le refermer et de le fourrer dans mon long imperméable bleu-saphir, j’avais pris le temps d’admirer l’éclat des rubis.
Puis j’avais fouillé tout le bureau pour voir s’il n’y avait rien d’autre à voler.
J’avais été surprise, et plutôt ravie, de tomber sur une paire de boutons de manchette en diamants rangés dans un autre étui au fond d’un tiroir. Les diamants n’étaient pas aussi gros et impressionnants que les rubis, mais ils avaient fini dans ma poche, ainsi qu’un stylo-plume en or, un coupe-papier en argent et un presse-papier en cristal.
La routine, en somme. Des objets comme ceux-là, j’en volais depuis longtemps, et je n’avais même pas dix-sept ans. Ce cambriolage avait été plus facile que la plupart des boulots que Mo m’avait confiés ces derniers temps.
On pouvait dire que j’étais une sorte de Robin des Bois des temps modernes, qui volait allégrement aux riches. Sauf que je ne distribuais pas mon butin aux pauvres. Seules trois personnes comptaient en ce monde à mes yeux : moi, moi, et encore moi. Disons quatre, si j’étais dans un bon jour et que j’avais envie d’inclure Mo dans ma liste. Mais bon, Mo pouvait se débrouiller seul, et en ce qui me concernait, c’était déjà bien suffisant d’avoir ma propre bouche à nourrir.
Après m’être assurée que mon butin était à l’abri dans les poches de mon manteau, j’avais scruté du regard le reste du bureau. Mais les vases et autres babioles étaient trop volumineux et encombrants pour que je les emporte ; quant aux meubles, ils étaient trop gros et trop lourds.
Satisfaite de ma prise, je m’apprêtais à partir quand un garde venu récupérer le collier pour son patron était entré dans la pièce.
Il avait aussitôt appelé ses collègues qui avaient fait irruption dans le bureau en brandissant leurs épées. J’avais effectué une retraite précipitée par une porte latérale, grimpé un escalier, puis j’étais sortie sur le toit de l’appartement avant de sauter sur celui de la maison voisine… puis sur celui de la suivante… et de la suivante…
Trois minutes plus tard, je courais encore sur les toits des immeubles les plus chics de Cloudburst Falls, en Virginie-Occidentale. Les gardes étaient plus difficiles à semer que je ne l’aurais cru, mais j’avais un plan pour régler le problème.
J’avais toujours un plan.
Comme j’approchai du bord du toit, j’accélérai l’allure afin de me préparer à sauter sur le suivant. Par chance, les immeubles de cette partie de la ville étaient très proches et avaient des toits plats et carrés, la plupart aménagés en jardins, avec parfois des volières. C’était d’ailleurs le cas de celui sur lequel je me trouvais et les roses frémirent quand je les dépassai en courant ; quelques pétales tourbillonnèrent dans l’air humide et les colombes roucoulèrent d’un ton mélancolique pour me faire savoir que j’avais perturbé leur sommeil.
Il n’y avait qu’un petit écart entre les constructions, un mètre environ, et je n’eus aucun mal à le franchir. Mes pieds battirent dans le vide, puis j’atterris avec un dérapage contrôlé qui mit mes baskets à rude épreuve.
Emportée par mon élan, je trébuchai en avant. Les longs pans de mon manteau flottèrent derrière moi. Dès que j’eus repris mon équilibre, je repartis de plus belle et jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule. Il était plus de dix heures du soir et des nuages d’orage assombrissaient le ciel, mais grâce à mon pouvoir de vision, je voyais les trois gardes qui me pourchassaient aussi bien qu’en plein jour. Ils ressemblaient à des humains normaux, et je n’arrivais pas à déterminer s’il s’agissait de bons vieux mortels, appelés aussi péquenauds, ou bien de magicks comme moi, êtres bien plus complexes et intéressants.
Les gardes ne se servaient pas de magie contre moi, signe qu’ils n’avaient pas le moindre pouvoir. Sinon, ils ne se seraient pas gênés pour m’envoyer des éclairs, des tessons de glace ou même des boules de feu. Dommage, ça m’aurait facilité la tâche.
Parce que j’avais un autre pouvoir magique, assez inhabituel.
Hélas, il m’était impossible de le déclencher pour l’instant, et mes poursuivants venaient de sauter sur mon toit. Je m’empressai de le quitter en bondissant sur le suivant. Lequel se trouvait être aussi le dernier de ce pâté de maisons. Pour atteindre celui d’après, il fallait donc sauter par-dessus une rue, c’est-à-dire franchir trente mètres. Impossible. Il n’y avait pas d’escalier de secours, juste une gouttière branlante en métal qui courait le long de l’immeuble.
Mais tout ça, je le savais déjà, puisque j’avais effectué des repérages dans le quartier plus tôt dans la soirée. En fait, c’était même la raison pour laquelle j’avais choisi de m’enfuir dans cette direction.
J’enfonçai les mains dans mes poches et fouillai parmi les objets qui s’y trouvaient : l’étui du collier et tout ce que j’avais volé, mon téléphone, quelques pièces, une moitié de barre chocolatée que j’avais entamée pendant que je surveillais la maison du comptable. Enfin, mes doigts se refermèrent sur une matière souple et métallique : deux gants en maille de fer argentée que je sortis aussitôt pour les enfiler.
Les gardes se rapprochaient de plus en plus. Avec leurs grandes jambes, il était facile pour eux de passer d’un toit à l’autre. Je me tournai pour leur faire face et ils ralentirent le pas, le sourire aux lèvres. Ils venaient de comprendre que ce toit était mon terminus.
L’un d’eux s’avança. Ses yeux verts brillaient comme ceux d’un troll des forêts dans la pénombre, et ses cheveux noirs étaient coupés si court qu’il avait l’air de porter une calotte sombre.
— Donne-nous le collier, et on te laissera la vie sauve, grogna-t-il. Sinon…
Il dessina un arc de cercle avec son épée, à hauteur de mon cou.
— Vous me couperez la tête ? murmurai-je. Ça fait cliché.
Il haussa les épaules.
Je portai une main à ma taille, près de l’épée attachée à ma ceinture. J’envisageai de tirer l’arme de son fourreau en cuir noir, de la lever en position d’attaque et de charger, puis décidai de m’abstenir. Pas question de me fatiguer à combattre trois gardes, pas pour la somme dérisoire que me payait Mo.
— Allez, grommela-t-il. Je n’aime pas découper les petites filles, mais ce ne serait pas la première fois.
Je ne pris pas le « pet

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents