Gaby Bernier, Tome 1

Pauline Gill

Description

Retrouvez la plume irrésistible de Pauline Gill dans une toute nouvelle série historique passionnante !
Fidèle à ses amours, Pauline Gill fait le pari de nous faire découvrir l’incroyable destin d’une femme oubliée de notre histoire. Découvrez, dans ce premier tome, la jeunesse de l’attachante Gaby Bernier, qui, à l’instar de son idole Coco Chanel, connaîtra une carrière exceptionnelle dans le monde de la haute couture montréalaise. Une jeune femme douée pour le bonheur et qui n’a pas froid aux yeux !
C’est au tout début du XXe siècle que débute la passionnante histoire de Gabrielle Bernier. De Chambly à l’Orphelinat Sainte- Catherine à Montréal, en passant par Saint-Henri, elle devra faire preuve de beaucoup de courage et de détermination pour surmonter les difficultés engendrées par la mort accidentelle de son père. Mais, comme sa mère Séneville, son frère Donio et sa jeune sœur Éva, Gaby Bernier n’est pas de ceux qui se découragent ou se laissent marcher sur les pieds! Bien entourée de sa famille, elle réussira à traverser des épreuves et à accomplir son rêve : faire ses preuves dans le domaine de la haute couture jusqu’à ce qu’elle devienne, à 26 ans, une femme d’affaire accomplie. Elle aura même l’occasion d’aller à Paris, où elle rencontrera son idole Coco Chanel, avec qui elle partage de nombreux points communs.
Trois dimensions construisent le roman : des extraits fictifs du journal de Gaby, le récit de sa vie et des indiscrétions d’Éva, qui nous révèle les petits secrets de Gaby.

Sujets

• Romance historique
• Mode
• Styliste
• Coco Chanel
• Chambly
• Pauline Gill
• Québec
• Histoire
• Quebec

Informations

• Publié par: Québec Amérique
• Date de parution: 21 mars 2012
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782764421871
• Langue: Français

Extrait

Collection dirigée par Isabelle Longpré
De la même auteure
Adulte
SÉRIE DOCTEURE IRMA
Docteure Irma, Tome 3 La Soliste, Éditions Québec Amérique, 2009.
Docteure Irma, Tome 2 L’Indomptable, Éditions Québec Amérique, 2008.
Docteure Irma, Tome 1 La Louve blanche, Éditions Québec Amérique, 2006.
SÉRIE LA CORDONNIÈRE
Les Fils de la cordonnière, tome IV, VLB éditeur, 2003.
Le Testament de la cordonnière, tome III, VLB éditeur, 2000.
La Cordonnière, tome II, VLB éditeur, 1998.
La Jeunesse de la cordonnière, tome I, VLB éditeur, 1999.
Évangéline et Gabriel, Montréal, Lanctôt éditeur, 2007.
Marie-Antoinette, la dame de la rivière Rouge, Éditions Québec Amérique, 2005.
Et pourtant, elle chantait, VLB éditeur, 2002.
Guide pour les aidants naturels, CLSC Longueuil, 1999.
Le Château retrouvé, Libre Expression, 1995.
Les Enfants de Duplessis, Libre Expression, 1991. Cet ouvrage a dépassé les frontières québécoises et canadiennes et circule en Europe, en Australie et aux États-Unis.
La Porte ouverte, Éditions du Méridien, 1990.

Jeunesse
Samuel chez les Abénakis , Éditions Cornac, 2011.
Le Miracle de Juliette , Éditions Phoenix, 2007.
Dans les yeux de Nathan , Éditions Bouton d’or d’Acadie, 2006.
TOME 1
ROMAN HISTORIQUE
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Gill, Pauline
Gaby Bernier
(Tous continents)
Sommaire : t. 1. 1901-1927.
ISBN 978-2-7644-1309-8 (v. 1) (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2190-1 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2187-1 (EPUB)
1. Bernier, Gabrielle, 1901-1976 - Romans, nouvelles, etc. I. Titre. II. Collection : Tous continents.
PS8563.I479G32 2012 C843’.54 C2011-942609-9
PS9563.I479G32 2012

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Dépôt légal : 1 er trimestre 2012
Bibliothèque nationale du Québec
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Projet dirigé par Isabelle Longpré avec la collaboration de Anne-Marie Fortin
Révision linguistique : Claude Frappier et Chantale Landry
Mise en pages : Andréa Joseph
Conception graphique : Nathalie Caron
Photographie en couverture : Getty Images
Illustrations intérieures : Anouk Noël
Conversion au format ePub : www.studioc1c4.com
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© 2012 Éditions Québec Amérique inc.
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PAULINE GILL

TOME 1
ROMAN HISTORIQUE
Je dédie cette trilogie aux femmes de tout âge qui s’appliquent à cultiver en elles cette aptitude au bonheur et qui en portent le flambeau dans leur quotidien.
NOTE DE L’AUTEURE

Chères lectrices, chers lecteurs,
L’écriture demeure encore pour moi une passion qui se joue sur deux tableaux : la magie des images et des mots sur une toile de fond où les pionnières de chez nous sortent de l’anonymat. Après Victoire Du Sault alias La Cordonnière, Marie-Antoinette Grégoire-Coupal et D re Irma LeVasseur, voici Gabrielle Bernier, qu’on appelait simplement Gaby. D’une originalité remarquable, douée pour la couture et les affaires, elle possédait, de plus, beaucoup de talents pour le bonheur. Un véritable antidote à la grisaille de notre monde.
À l’aube du vingtième siècle, Paris faisait rêver les créateurs et créatrices de Montréal. Entre ces deux villes, des racines vieilles de plus de trois cents ans traversaient l’océan et s’enfonçaient dans le terreau du Québec, indestructibles. On eût cru que Gabrielle Bernier, jeune artisane de la haute couture, les ressentait. Pourtant, de sa terre natale de Chambly, on avait peu d’échos de la turbulence des grandes villes européennes. On était loin du Louvre et des salons précieux des marquises de Rambouillet et Sévigné.
Trop de similitudes existaient entre Coco Chanel et Gaby Bernier pour que le destin ne les réunisse pas un jour. Toutes deux étaient passées par l’orphelinat, avaient appris la musique pour bifurquer ensuite vers la mode. Coïncidence peu banale, au moment où Gabrielle (Coco) Chanel, de dix-huit ans l’aînée de Gabrielle Bernier, accéda à la notoriété, cette dernière lançait son propre salon de couture. Installée dans la rue Sherbrooke à Montréal, celle qui adoptera le prénom de Gaby, manifestera un talent peu commun pour la couture et elle attirera rapidement l’élite de Westmount et du Golden Square Mile .
Ce n’était que le début, mais combien annonciateur, d’une carrière qui se mesurerait avec avantage aux grands couturiers issus d’autres continents. Serait-ce pour avoir préféré la création au glamour que son nom fut éclipsé de la liste des « Reconnus » ? Ce choix et la personnalité de Gaby répondraient-ils de toutes ces décennies de silence jetées sur cinquante ans de travail et de réussite ? Je vous laisse en juger.
Ce roman historique, construit en trois dimensions, emprunte un peu à l’originalité de l’héroïne. Chacun des dix chapitres commence d’abord par un court extrait de son journal intime, lequel est suivi du récit de la narratrice. Vient ensuite en conclusion une indiscrétion de sa sœur Éva, témoin privilégiée des coulisses de la vie de cette grande créatrice de mode.
Je souhaite partager avec vous le plaisir que j’ai éprouvé, au fil de mes recherches, à découvrir cette pionnière exceptionnelle.
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE I

Je ne comprenais pas. Jamais encore je n’avais vu les religieuses qui m’enseignent changer d’idée aussi brusquement. Toutes les élèves avaient déjà pris leur rang pour se rendre à l’église quand ma petite sœur Éva et moi apprenions que nous deux en étions dispensées. Après quelques minutes, une personne importante devait venir nous rencontrer au couvent. Je fus d’abord portée à m’en réjouir, je détestais assister à la Commémoration des morts, mais l’attention particulière que la mère supérieure nous porta m’inquiéta. Comme d’habitude, Éva se laissait câliner avec bonheur. À mes nombreuses questions, la religieuse souriait et promettait de répondre un peu plus tard… Maintenant, je me méfie des grandes personnes qui nous manifestent une gentillesse exceptionnelle.
Gabrielle Bernier, fille d’Elzéar et de Séneville, était entrée dans la vie comme une princesse dans son carrosse doré. Une enfant des plus désirées. Avant sa naissance, le couple Bernier avait enterré sept bébés, tous prénommés Gabriel, symbole de force et de puissance, croyait-il. Bien que le huitième enfant se fût présenté plus costaud, sa mère avait décidé de rompre avec cette tradition et de le nommer Donat Antonio. Quatre ans plus tard, sous la clémence d’un matin de juin, mais en pleine épidémie de petite variole à Chambly, naissait cette petite fille prénommée Fabiola Gabrielle. Séneville vouait une grande ferveur à sainte Fabiola, première femme chirurgienne, une Romaine qui, pour expier ses péchés, aurait investi sa fortune dans un refuge pour pèlerins et dans la fondation du premier hôpital en Occident. Une image de cette sainte avait été suspendue à un mur de la chambre de Gabrielle et, chaque soir, Séneville implorait ses faveurs. Faute d’avoir obtenu la permission de lui substituer le dessin qu’elle avait fait de son cheval préféré, Gabrielle s’amusait parfois à tourner le visage de la sainte contre le mur.
Pour la première fois, le mardi 2 novembre 1909, déchirée par les sanglots de sa sœur Éva, de deux ans sa cadette, Gabrielle pria sainte Fabiola. Un drame venait de se produire dans la vie des Bernier de la rue Bourgogne.
Bien avant neuf heures, ce Jour des défunts, tout Chambly fourmillait déjà d’activités. Une première neige, si éphémère fût-elle, avait blanchi le sol et ravi les enfants. Endimanchés, ils avaient tous quitté la maison vers huit heures. Les catholiques se devaient d’assister à la messe de commémoration des morts. En cette occasion, les enseignants suspendaient leurs cours et emmenaient les enfants à l’église.
Elzéar était au travail depuis sept heures. Séneville avait rangé la cuisine et fait les lits avant de revêtir un manteau chaud pour se rendre à pied à la cérémonie religieuse. Devant la maison du D r Taupier, des empreintes de pas s’entrecroisaient de la rue à l’entrée. « Je ne sais pas s’il prend le temps de dormir, cet homme », s’inquiéta Séneville, touchée par l’extrême dévouement de ce médecin de campagne. Une centaine de pas plus loin, un sourire se dessina sur les lèvres de l’épouse Bernier au moment où elle passait devant l’ancienne résidence de Joseph Lajeunesse, le père de la grande cantatrice Albani. « Quand on pense qu’Emma, cette petite fille de chez nous, chante maintenant pour la reine Victoria », se rappela-t-elle, fière de cette grande dame de vingt ans son aînée. Albani avait passé son enfance à deux portes de leur domicile. Séneville avait déploré qu’après la mort de son père, l’héritière eut vendu la maison familiale à un parfait inconnu. C’était en 1905. Dès lors, tous les Chamblyens avaient cru ne jamais revoir leur idole. Or, l’année suivante, quelle n’avait pas été la surprise des Bernier d’accueillir Emma Lajeunesse, venue les saluer et porter deux magnifiques poupées pour Gabrielle et Éva. Au grand dam de ses filles, Séneville n’avait pas tardé à les reprendre, alléguant qu’elles étaient encore trop jeunes pour en prendre bien soin.
Le crissement de roues de charrette, le claquement de sabots sur la chaussée légèrement enneigée tirèrent M me Elzéar Bernier de ses jongleries. Le laitier s’amenait enfin. Il était si en retard ce matin-là que Séneville avait dû quitt