Gideon
263 pages
Français

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Description


Gideon Maybury jouit d’une vie de richesse et de privilèges, sans parler des avantages que ses fonctions lui offrent dans sa carrière de banquier d’affaires et dans sa vie bien moins publique d’assassin de haute renommée, compétent et très bien payé pour le compte du gouvernement de Sa Majesté. Lorsque son frère meurt subitement, il devient le duc de Westmoreland.



Michael Mathison déteste Gideon depuis qu’ils sont allés à l’université ensemble. Il est convaincu que Gideon a joué un rôle dans la mort de Christopher, l’amant de Michael à l’université, et qu’il a quelque chose à voir avec la mort de son propre frère. Il se fait donc engager comme chauffeur de Gideon, ce qui lui permet d’enquêter sur les circonstances de la mort de l’aîné des Maybury. Si au début, ses soupçons semblent être confirmés, des indices apparaissent suggérant que tout n’est pas ce qu’il semble être à Maybury Hall.



Alors que le mystère s’épaissit, l’attirance entre les deux ennemis s’intensifie, tout comme le sentiment qu’ils se sont déjà rencontrés – dans des circonstances sombres et terribles. Ils ont chacun des raisons de ne pas se faire confiance, mais ne sont pas opposés à l’idée de jouer un peu ensemble. Gideon et Michael finissent par se devoir la vie, entrainant alors des conséquences qu’aucun d’eux n’aurait pu imaginer.



Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 13
EAN13 9782384401970
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Gideon
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2016 Ashe Barker
Publié chez Dreamspinner Press, 5032 Capital Circle SW, Ste 2, PMB# 279, Tallahassee, FL 32305-7886 USA
Titre original : Gideon
Traduit de l’anglais par Charlène Lejeune
Relecture et correction par Patricia Nivoix, Lulu
 
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-197-0
Première édition française : juillet 2022
Première édition : octobre 2016
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 


 

 

 
Prologue
 
 
 
 
— Bon sang, je déteste le froid.
Gideon resserra le pardessus militaire qu’il portait et essaya de se blottir encore plus profondément dans sa chaleur. C’était un effort futile. La boue et la vase qui l’entouraient suintaient de partout et s’infiltraient dans tous les coins et recoins. Des doigts glacés pénétraient jusqu’à ses os. La puanteur des corps à peine enterrés qui pourrissaient à proximité lui fit froncer le nez, n’étant adoucie que par l’arôme du café périmé au goût de chicorée émanant de la gourde. Il jeta un coup d’œil à sa gauche, puis à sa droite. De tous côtés, d’autres comme lui étaient accroupis comme des crapauds, se vautrant tous dans l’humidité et la crasse d’une tranchée de sept pieds de profondeur creusée dans le riche sol normand.
Et pour quoi ? La gloire et la noblesse de la guerre s’étaient vite effondrées pour laisser place à la misère détrempée par la pluie quand la réalité de leur situation s’était imposée. Quatre mois qu’il était là, à ramper dans un trou comme un satané rat d’égout. Gideon avait au moins la chance d’avoir un manteau décent et des bottes étanches. Les avantages d’être un officier. Les Tommies 1 des rangs inférieurs n’avaient même pas ça. La nuit, Gideon pouvait se retirer dans le hangar humide qui servait de dortoir aux officiers. Les hommes se recroquevillaient là où ils s’étaient tenus toute la journée et dormaient pendant une heure ou deux, du mieux qu’ils pouvaient. Il avait presque de la peine pour eux. Presque. Le Major Gideon Maybury ne distribuait pas sa compassion.
Gideon frissonnait et maudissait le jour de juin 1914 où des nationalistes serbes avaient assassiné l’archiduc Ferdinand déclenchant l’inexorable chaîne d’événements qui l’avait amené sur ce bout de terre étrangère et impie. Officier de l’armée britannique, Gideon avait été parmi les premiers à être déployés sur le front occidental après la déclaration de guerre de son pays à l’Allemagne. Il avait été salué comme un héros par une nation étourdie par la soif de sang patriotique, encouragé sur son chemin vers la France par une population jubilante du courage de ses braves gars et débordant de confiance sur le fait que les Huns méprisés seraient à genoux en quelques semaines.
Gideon avait peut-être partagé ce sentiment optimiste à l’époque, mais il s’était vite dissipé. La réalité de la guerre était horrible, brutale et sacrément humide. Il était énervé, frigorifié, et s’ennuyait à mourir. Et pour couronner le tout, il devait passer Noël dans une satanée fosse. Il jura dans sa barbe lorsqu’un jeune soldat trottina vers lui, la boue éclaboussant sous ses pieds impatients tandis qu’il sprintait dans la boue et le sang pour remettre une enveloppe à Gideon.
Malgré leur environnement misérable, le garçon maintenait un air enthousiaste plein d’espoir. Il rappelait à Gideon un chiot Labrador, tout doré et débordant d’enthousiasme, mais dépourvu d’esprit et de coordination. Le garçon était plutôt mignon, mais il ressemblait à un pantin ambulant.
— Message de l’arrière des lignes, monsieur, annonça-t-il, pimpant. Je dois attendre une réponse.
— Ah oui, vraiment ? murmura Gideon en prenant la missive crasseuse du soldat. Eh bien, va faire ça ailleurs.
Il tourna le dos au jeune homme déçu pour lire ses derniers ordres. Il s’agissait d’un avertissement inquiétant de la part de Kitchener lui-même, selon lequel les commandants de bataillon devaient résister à toute tentative des troupes de fraterniser avec l’ennemi pendant la période de Noël et de sanctionner sévèrement toute violation de la discipline militaire, le cas échéant. Gideon jura à nouveau et se retourna pour voir le messager rôder à quelques mètres de lui.
— C’est noté, grogna-t-il tout en fouillant dans la poche de son pardessus pour trouver un paquet de Woodbine.
Le garçon trotta le long de la ligne en direction du poste de transmission. Gideon fixa la silhouette du soldat qui s’éloignait en allumant sa cigarette et réfléchit à la perspective probable qu’il puisse un soir convaincre le joli garçon de partager la pile de couvertures infestées de rats qui lui servait de couchette. En voilà une raison de faire la fête.
Deux nuits plus tard, le regard de Gideon s’attarda sur le jeune homme une fois de plus alors qu’il livrait un nouveau lot de bois de chauffage pour alimenter le poêle branlant des quartiers des officiers. Gideon posa son stylo et rappela le garçon alors qu’il s’éclipsait.
— Y a-t-il nouveau ? 
C’était la veille de Noël. Le pire auquel pouvait s’attendre Gideon était un refrain de « Vive le vent ».
— Non, monsieur. Tout est calme. C’est pareil pour l’autre côté aussi.
Le garçon se traînait maladroitement, manifestement anxieux de s’éloigner du regard froid et sombre que Gideon avait cultivé avec soin pendant sa carrière militaire.
— Bien.
Un hochement de tête brusque signala le renvoi du soldat et, en un instant, le jeune homme disparut. Satisfait d’avoir fait comprendre au soldat la nécessité d’agir avec prudence autour de son commandant, Gideon retourna à son rapport, qui exigeait son attention.
Deux heures plus tard, il fut distrait par une agitation provenant de l’extérieur. Il pouvait entendre le murmure de plusieurs voix d’hommes rassemblés à l’extérieur de son abri sommaire. Il se leva, s’étira et ouvrit brusquement la planche de bois brut qui lui servait de porte. L’enfant chéri était dehors avec un groupe d’autres hommes. Un large sourire fendait ses traits.
— Monsieur, vous entendez ça ? Écoutez.
Gideon tendit l’oreille à l’air frais. Tout ce qu’il percevait était l’incessant ruissellement de l’eau de pluie et le bruit inquiétant des rongeurs en train de détaler dans les environs.
— Quoi ? grogna-t-il. Je n’entends rien.
Pour une fois, les armes étaient silencieuses. Peut-être que l’ennemi prenait sa soirée.
— Ça, insista le jeune soldat. Les chants.
— Les chants ? Qui pourrait bien chanter ici ?
— Les Boches. C’est « Douce nuit, sainte nuit ». Écoutez.
Gideon fronça les sourcils alors que les accents distincts du chant traditionnel résonnaient à travers le no man’s land, les paroles chantées dans un allemand inquiétant.
Stille Nacht, heilige Nacht,
Alles schläft, einsam wacht.
— Bon sang, murmura-t-il. C’est vraiment ça.
Il se tenait debout avec le jeune soldat à ses côtés. Tous les deux étaient hypnotisés par les accords de la mélodie magique et évocatrice qui prenait de l’ampleur à mesure que d’autres hommes la rejoignaient. Elle grandissait et se gonflait pour remplir l’obscurité glaciale qui les enveloppait. Bientôt, la chanson retentit de leurs propres lignes, et les mots en anglais se mélangèrent à l’allemand. Les hommes s’étaient levés et s’efforçaient de voir par-dessus le bord de leur tranchée.
— Baissez vos foutues têtes. Vous voulez prendre une balle ?
Gideon cria l’ordre et marcha le long de la tranchée, avec l’intention d’inculquer de la discipline dans ses rangs. Mais de plus en plus d’hommes abattus et fatigués sortaient de leurs trous boueux pour se joindre au chœur.
— Monsieur, peut-être qu’ils souhaitent juste un Noël paisible. Comme nous.
La suggestion provenait d’un sergent nouvellement promu qui eut le bon sens de se retirer rapidement quand le regard noir de Gideon s’abattit sur lui. 
— Je disais ça comme ça.
— Eh bien, ne dites rien. Reprenez le contrôle de vos hommes.
— C’est trop tard, monsieur. Ils sont partis trop loin.
— Qu’est-ce que… ?
Gideon ne pouvait pas l

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