Girl next door
140 pages
Français

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Description

Naaya ne fait pas dans les relations sérieuses. Les coups d’un soir, OK, mais hors de question que quelqu’un rentre dans son intimité, elle a trop à perdre.
De lourdes menaces pèsent sur elle et il est vital qu’elle demeure anonyme et cachée dans l’ombre. Son art est son unique refuge. La seule part d’elle-même qu’elle accepte de montrer.


JB aime les femmes. Les coups d’un soir qui lui permettent d’oublier qu’il est rejeté par sa famille, dont il ne partage pas les valeurs. Du sexe, rien que du sexe, surtout pas d’attaches. Vivre au présent, ne pas penser à l’avenir.
Pourtant, quand sa route croise celle de la belle Naaya, il tombe sous le charme.


Mais le danger rôde autour de Naaya. Devra-t-elle fuir en laissant tout derrière elle ? Même JB ?



Les frontières entre l’amitié et l’amour sont minces, et Naaya et JB vont jouer à un jeu dangereux : celui des sentiments.




Un friends to lovers addictif, sexy et émouvant !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juillet 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782378126018
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

« Ne laisse pas les ombres d’hier obscurcir la lumière de demain… »



Chapitre 1
Naaya
— Attirant, agaçant, marrant, énervant, envoûtant, désespérant, séduisant, irritant, alléchant, provocant, attirant ? J’ai dit attirant ?
Lily, ma mini brunette préférée, se fige son café à la main. Elle porte l’un de ses pulls en laine trop grands pour elle mais qui la mettent à l’aise. Ses yeux bleu arctique, ronds comme des soucoupes, m’observent. Sa bouche demeure ouverte comme si elle allait annoncer quelque chose, mais rien ne sort.
— Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Nous sommes toutes les deux en train de prendre notre petit-déjeuner au bar en bois brut qui sépare la cuisine de notre salle à manger, et bien entendu, celle-ci est face à la baie vitrée qui donne sur l’immeuble d’en face, soit l’appartement de Raphaël. Son cher et tendre Raphaël. Si notre logement n’était pas à lui, s’il ne l’avait pas meublé avec goût et si ma meilleure amie n’était pas éprise de lui, je le bafferais juste pour retirer ce sourire niais de son visage. L’amour rend stupide. Quand je les vois tous les deux, j’ai envie de vomir, leurs regards sont aussi expressifs que celui d’un veau devant le pis de sa mère. Beuh. Jamais, au grand jamais, je ne souhaiterais avoir cet air débile greffé sur la figure. Plutôt crever !
Lily ne prononce toujours aucun son, et je m’interroge sur son état mental.
— Alors, tu vas me répondre ? Qu’est-ce que ta mine ahurie est censée vouloir dire ?
Elle abaisse le mug qu’elle s’apprêtait à mener à ses lèvres pour préciser :
— Euh, Naaya, quand je t’ai demandé comment tu le trouvais, je parlais du café…, explique-t-elle en me désignant sa tasse fumante.
— Ah !
OK, au temps pour moi, je tiens peut-être un peu du veau en fin de compte… Je lui réponds malgré tout :
— Eh bien, bon, serré, sans sucre, pas trop amer, parfait, un véritable expresso comme je les aime.
Je me détourne et attrape l’un des croissants qu’elle a ramenés après son footing. Il faut qu’elle perde cette habitude, ou on va ressembler à deux bonshommes Michelin d’ici quelques mois. Elle s’amuse de ma réaction puérile :
— Tu crois t’en tirer la bouche pleine ?
— Défolée fe peux pas parler, expliqué-je en envoyant des miettes partout devant son visage.
Elle rive ses yeux aux miens et j’y devine un brin de moquerie.
— C’est la première fois qu’un homme provoque autant de réponses chez toi. D’habitude, ou tu les aimes ou tu les détestes, mais il n’y a jamais eu d’entre-deux.
Comme je ne réponds rien et que je n’ai pas l’intention de le faire, elle continue :
— En général, un mec te plaît, tu te le fais, à plusieurs reprises suivant la qualité de la prestation, puis tu le jettes et tu passes au prochain. Ou un gars t’irrite, tu le lui fais savoir en l’insultant à l’aide de mots que l’on ne trouve pas dans le dictionnaire, et tu le lâches. Tu vois où je veux en venir ? me demande-t-elle en haussant les sourcils.
Je contemple ma viennoiserie comme si rien n’était plus important en ce monde et mets ma paume sous mon menton pour tenter de récupérer les miettes qui tombent lorsque je croque une nouvelle portion.
— Fe vois pas, non, réponds-je, toujours la bouche pleine de ce délicieux croissant pur beurre.
Lily se tient droite sur son tabouret et insiste avec sérieux :
— Naaya, tu finis par jeter les mecs qui ont le malheur de croiser ta route. Et d’après ce que Raph m’a raconté, JB en fait autant avec les nanas. Mais depuis combien de temps vous sortez ensemble déjà ?
Cette fois-ci je mets mes mains en avant, sur la défensive.
— Ouh là là, on se calme ! On ne se fréquente pas, on baise, nuance !
— OK… Depuis combien de temps « baisez-vous » ensemble ? reprend-elle en me mimant les guillemets.
Je hausse les épaules en buvant une gorgée de mon café.
— On s’en fout. Ça change rien, JB et moi on est pareils, pas de sentiment, aucun, un plan cul, c’est tout. Au mieux un PCR.
J’ajoute le « R » pour « plan cul régulier ».
— Arrête, c’est de l’exclusif pour le moment, je me trompe ?
Je réfléchis deux secondes et me fige. Merde ! Elle a raison.
— T’es dans le vrai, ce soir je me trouve un autre mec et je me le fais. Pas moyen que JB s’imagine des trucs.
Elle saute de sa chaise, mi-agacée mi-enjouée.
— Mais non, c’est pas pour ça que je t’en parle, y’a pas de mal ! Et avec tous les qualificatifs qu’il t’inspire, je suis sûre qu’il commence à prendre une certaine place… là, affirme-t-elle en posant sa main sur mon cœur.
Mon cœur s’emballe. Une sueur glacée descend le long de ma colonne vertébrale. Et puis quoi encore ! Je rassemble les miettes que j’ai mises partout et les jette dans la poubelle avant d’agiter les bras en l’air pour couper court à cette discussion.
— BLA-BLA-BLA, je vais prendre ma douche, elle est pourrie cette conversation.
— Ben tiens ! C’est ça, fuis !
Pff, n’importe quoi. Moi, fuir ? Ouais… Et alors ?
Je rentre dans la salle de bain, quitte le T-shirt informe qui me fait office de chemise de nuit et saute en vitesse dans la douche. Je m’attarde sous l’eau, espérant que Lily sera partie quand je sortirai. Lorsque la buée recouvre le miroir et que j’ai du mal à respirer dans le bain de vapeur qui flotte dans la pièce, je me décide à ouvrir et m’échappe à pas de loup, la serviette nouée autour de la poitrine. Je file dans ma chambre, referme la porte et m’y adosse, soulagée.
— Tu ne t’en tireras pas comme ça ! me lance Lily, assise sur mon lit, qui attendait avec patience que je sorte.
— Haaaaaa !
Je sursaute.
— Non mais ça va pas ! Tu veux que j’aie une crise cardiaque ? hurlé-je, une main sur le sternum.
— Arrête, t’as le cœur plus solide que celui d’un cheval de course en plein effort.
Je grimace, choquée.
— Euh, tu viens vraiment de me comparer à un équidé, là ?
Elle balaye ma réflexion d’un revers de la main et se lève pour me faire face.
— Peu importe, c’est quoi ton programme maintenant que tu es de retour à Paris ?
Je suis rentrée il y a quelque temps maintenant d’un voyage en Inde. Je bouge sans arrêt, poser mes valises m’est très difficile, alors faire des projets… J’ouvre les tiroirs de ma commode en lui tournant le dos pour sortir des vêtements.
— Je pensais aller voir ton boss au Blue Moon pour savoir si je pouvais faire les extras dont tu m’as parlé, et je trouverai un autre boulot de serveuse pour compléter. T’inquiète, t’auras les sous pour le loyer.
Lily se poste à côté de moi, pose une main sur la mienne et reprend avec douceur :
— Tu te doutes bien que ce n’est pas l’argent le problème, je force déjà Raphaël à accepter ce que je lui donne, je ne te raconte même pas à quel genre de chantage j’ai dû faire appel pour qu’il tolère que je verse ma contribution.
— Non, t’as raison ne m’explique pas. Et voilà ! J’ai une image de toi nue soumise devant Raphaël dans la tête maintenant ! grimacé-je.
Elle rit, c’est agréable d’entendre son bonheur. Cet abruti de voisin lui fait du bien.
— Tu n’es pas très loin de la vérité, minaude-t-elle.
— Stop ! crié-je en mettant une main devant mes yeux comme si ça allait arrêter l’afflux de représentations obscènes qui inondent mon cerveau.
Le miroir situé derrière la porte de ma chambre me renvoie mon reflet ; la nature m’a offert un corps aux courbes généreuses, hanches, poitrine, fesses… Mes yeux vert pâle sont cernés, mais rien qu’un bon maquillage ne saurait camoufler. Je saisis une brosse que j’ai ramenée de mes voyages et commence à coiffer mes longs cheveux noirs. Lily fait semblant de s’intéresser aux babioles qui se trouvent dans ma boîte à bijoux tout en restant à mes côtés. L’air de rien, elle continue ses investigations.
— Je te demandais ce que tu avais l’intention de faire pour toi, pour plus tard, je ne pense pas qu’être serveuse soit ta vocation… T’as pas envie de reprendre la fac ?
Je pivote vers elle, étonnée de sa proposition.
— Lily, tu m’as bien regardée ? Je ne tiens pas en place plus de quelques mois, alors des études, c’est même pas la peine d’y songer.
Elle enfile l’un de mes bracelets qui couvrent la moitié de son avant-bras. Elle hausse les épaules.
— OK, c’était juste une idée comme ça. Je voulais que tu saches que si tu en avais envie, tu pouvais. D’un point de vue financier, mon salaire suffit à payer le dédommagement ridicule que je paye à Raph, donc tu n’es pas obligée de travailler, tu pourrais envisager de faire un truc pour toi.
Je laisse passer quelques secondes avant de répondre. Jusque-là, mes petits boulots m’ont toujours servi à me nourrir et à régler mon prochain billet d’avion. Mais en France, tout est bien plus cher que dans les pays que j’ai visités. Lily sous-entend que je me pose, mais pour faire quoi ?
Je persiste dans le démêlage de mes mèches brunes enchevêtrées à cause de la vapeur de la douche.
— Je pensais aller voir Dom aujourd’hui, lancé-je sans trop y réfléchir.
Silence. Dom est un ami un peu particulier qui m’a aidée quand j’en ai eu le plus besoin. Il gère un foyer pour adolescents en difficulté, et pendant un moment, je lui filais un coup de main. Parfois, il voulait juste que je prenne un café avec certaines résidentes. Je ne sais pas si ça les soutenait elles, mais ça m’épaulait moi…
Lily esquisse un sourire qui ne monte pas jusqu’à ses yeux.
— C’est une excellente idée, s’enthousiasme-t-elle d’une petite voix. Est-ce que tu as eu des nouvelles… de ta famille ?
Ma colère réprimée avec tant de difficulté refait surface en quelques secondes dès que je pense à ces gens qui partagent mon ADN. C’est une période de ma vie que je souhaite oublier mais qui influence chaque décision que je prends au quotidien. Lily me rappelle ce constat et je préfère m’acharner sur mon crâne pour venir à bout de mes nœuds avec des gestes saccadés plutôt que de le lui reprocher.
— Non

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