King of Desire

Amandine Halba

Description

Deux univers qui s’entrechoquent...

Il est le futur Roi d’Arkhamy et n’a jamais réussi à l’oublier...

Elle ne croit plus en l’amour et s’attend à tout sauf à le retrouver...

Gabriel, futur Roi d'Arkhamy, ne faillit jamais au protocole... sauf lorsqu'il succombe à Juliette, jeune étudiante. Il a beau être sous son charme, un événement inattendu le pousse à rentrer dans son pays. Le cœur en miettes, il disparaît du jour au lendemain, sans pouvoir lui confier sa véritable identité.

Des années plus tard, alors que Gabriel s’apprête à monter sur le trône, leurs chemins se croisent à nouveau.

Juliette, désormais journaliste, peine à joindre les deux bouts malgré un double emploi.. Bien que leur rupture ait été aussi inattendue que douloureuse, elle n’a jamais réussi à oublier Gabriel, son premier amour. Aujourd’hui, une chose est sûre : les histoires de Prince charmant, très peu pour elle !

Entre secrets, faux-semblants et désir brûlant, leurs retrouvailles vont être... explosives...

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Littérature
• Amour
• Roi
• Royauté
• Fiction
• Désir
• Royaume
• Suspense
• Bad Boy
• Il était une fois
• Passion
• Époque contemporaine
• Amour interdit
• Noël
• Noel
• ROI (disambiguation)
• Suspenso
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 18 octobre 2021
• Nombre de lectures: 33
• EAN13: 9782376528654
• Langue: Français

Extrait

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Amandine Halba
King of Desire



ISBN : 978-2-37652-865-4
Titre de l'édition originale : King of Desire
Copyright © Butterfly Editions 2021

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-865-4
Dépôt Légal : octobre 2021
18102021-1100-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

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Juliette
— C’est pour ça que je te paye ? Pour tourner en rond sur ton fauteuil ? proclame mon supérieur d’un ton réprobateur.
Je me retourne pour le fixer. Il a le visage fermé ce qui me fait sourire en retour. Je sais qu’il a dit cela pour me taquiner. Mon patron peut paraître rustre au premier abord avec sa voix grave et son grand gabarit, cependant il ne faut pas se fier aux apparences, il est doux comme un agneau !
— Mon article sur les recommandations de sorties touristiques de la seconde quinzaine du mois est bouclé, je réplique avec entrain.
— Parfait.
Je travaille dans le petit journal local de ma commune, située à proximité de Rennes, depuis près de deux ans. Ce n’est pas le boulot de mes rêves, j’aimerais plus de responsabilités. Mais cela paye mes factures grâce au cumul de mon second emploi depuis quelques mois pour un magazine féminin. Je bosse dans deux univers opposés.
En effet, Franck, mon premier patron, est un homme d’une cinquantaine d’années, très gentil, avec qui je passe de bons moments. Je le connaissais déjà pour avoir fait plusieurs stages dans ses bureaux durant mes études. Patron du journal, Bretagne s’éveille , depuis toujours ou presque ! Le local de l’hebdomadaire reste assez petit. L’intérieur comprend une salle d’archives, trois bureaux. Le mien se trouve être à l’accueil qui donne sur l’extérieur. Nous sommes une petite équipe très éclectique, néanmoins nous nous entendons tous très bien.
Contrairement à mon autre patronne, Andréa, un brin tyrannique. Pas autant que Miranda Priestly du roman Le Diable s’habille en Prada, mais on n’en est pas loin ! Quand je peux éviter de me rendre dans les locaux, j’en suis heureuse. Je préfère écrire ou corriger les articles de chez moi en mode cocooning : pyjama et grosses chaussettes.
— Si tout est bouclé, tu peux partir. Tu me fais pitié à regarder dehors avec ta mine tristounette, dit-il.
— Merci, Franck, répliqué-je en me levant.
Je saute sur cette occasion pour prendre mon manteau, mon écharpe ainsi que mon bonnet.
— Ah, la jeunesse ! s’esclaffe-t-il. À lundi.
— Bon week-end, je réponds avant de me diriger vers la sortie.
La porte passée, je regrette la chaleur du journal, le froid est saisissant. Mon appartement se situant à proximité, je fais la route à pied. Je vais pouvoir me changer avant de rejoindre mes amis pour la soirée.
Une dizaine de minutes plus tard, j’entre enfin dans mon immeuble. Je me dirige vers le groupement de boîtes aux lettres afin de voir si du courrier m’y attend. Non. J’espère toujours avoir une réponse de l’un des nombreux journaux que j’ai contactés moyennant un poste plus alléchant. Ensuite, je monte mes deux escaliers pour retrouver mon petit coin à moi. Je vis dans un trente mètres carré, ce n’est pas un palace, cependant je m’y sens bien. J’ai une petite cuisine aménagée très pratique grâce au plan de travail en forme de U. Mon salon fait office de salle à manger avec un paravent pour le séparer de ma chambre. Je possède une salle de bain très moderne, tout en carrelage, avec une baignoire, un lavabo ainsi que des toilettes. Je suis en location depuis la fin de ma scolarité, soit déjà deux ans. Au début, mes parents m’aidaient financièrement, seulement, très vite, j’ai voulu mon indépendance. Ils se sont assez démenés pour me payer mes études de journalisme. Maintenant, ils épaulent mon petit frère, Tom, pour ses études de droit.
J’ai l’impression de passer à côté de ma vie. Certes, je n’ai que vingt-cinq ans. Titulaire d’un Master, je me retrouve à écrire des petits articles qui passent inaperçus. Mes études se sont toujours bien déroulées, je n’ai pas à me plaindre, dans le sens où j’ai obtenu mes diplômes avec aisance. Je me voyais déjà grande reporter sur le terrain... Je suis vite redescendue de mon petit nuage. Mes parents ne cessent de me rassurer en me disant que je trouverai un emploi qui me rendra heureuse, mais quand ? Ils sont vraiment un exemple de réussite pour moi. Maman est professeure d’université. Quant à Papa, il est statisticien (un métier que je n’ai jamais vraiment compris), seulement ils sont tous deux passionnés par ce qu’ils font. À la maison, nous n’avons en aucun cas manqué d’argent, cependant, mes parents ont toujours prôné des valeurs comme : « On n’a jamais rien sans rien. » Sans nous mettre la pression. Mon frère et moi avons pourtant de grandes ambitions pour nos carrières. Je pense que nos parents nous ont transmis le goût de l’effort et du challenge.
Je suis très reconnaissante envers mes parents de m’avoir soutenue durant mes études. Ainsi, ils m’ont évité de faire un prêt étudiant. Actuellement, j’occupe donc deux postes qui ne me passionnent pas, en revanche ils me permettent de subvenir à mes besoins.
Une nouvelle fois, je suis un peu abattue par le constat de ma vie. Je sors un jean ainsi qu’une blouse blanche de ma petite armoire. Ça fera l’affaire pour ce soir.
Quelques instants plus tard, la sonnerie retentissante me sort de mes pensées un peu moroses. Je n’ai pas le temps d’ouvrir que mon amie Karine débarque.
— Salut, ma poulette ! me dit-elle en me faisant la bise.
Comme toujours, ma voisine est tirée à quatre épingles, c’est une adepte de la mode.
— Tu n’es pas encore prête ?
— Euh… si, je réplique.
Elle me toise de haut en bas avec un petit air blasé. C’est sûr que comparé à sa jupe en cuir, ses bottes à talon ainsi que son manteau beige, je ne tiens pas la comparaison. De plus, elle a une silhouette de mannequin : elle est grande avec une peau légèrement hâlée. Son carré plongeant est très moderne alors que, moi, j’ai une crinière de cheveux longs et bouclés de couleur roux vénitien. Si c’était mon plus grand complexe plus jeune, maintenant je le vis très bien ! J’ai arrêté de martyriser ma tête de produits en tout genre et de fer à lisser, même si, désormais, ils sont indisciplinés. Pire que tout, quand il pleut, ils doublent de volume, toutefois je les aime tels quels.
— Tu veux pas que je te prête une jupe ou une robe ? J’ai récupéré quelques pièces au boulot après le shooting d’hier.
— Non, merci. Tu sais que je préfère être à l’aise dans mes vêtements ! je m’esclaffe.
— Pour mon plus grand malheur, renchérit-elle avec une expression horrifiée.
J’ai fait la connaissance de Karine lors de mes études. Nous avons fait la même licence, métiers du journalisme et de la presse. Puis, de mon côté, j’ai poursuivi deux années supplémentaires, mais nous ne nous sommes jamais perdues de vue. Lorsque je cherchais un appartement, elle m’a prévenue qu’un se libérait sur le même palier qu’elle. Cela tombait à point nommé. C’est d’ailleurs elle, également, qui m’a trouvé un emploi de correctrice au magazine Vous êtes belle où elle exerce comme chroniqueuse depuis plusieurs années. En tant que grande passionnée par la beauté et la mode, pour elle, je représente un défi ! Elle aime passer du temps à se pomponner le matin alors que je préfère attendre sous ma couette le dernier moment avant de me lever. Malgré notre divergence sur certains critères, nous nous entendons très bien. Elle compte parmi mes plus proches amis.
Je me saisis de ma doudoune ainsi que des clés de ma Fiat pour nous rendre dans un bar karaoké.

***

— Salut, les filles ! nous accueille en souriant mon meilleur ami, Arnaud, installé à une table.
— Coucou ! répondons-nous en chœur avant de prendre place.
Je connais Arnaud depuis toujours, nos parents étant amis bien avant nos naissances respectives. Il est comme un frère pour moi. Au collège, nous avons envisagé de sortir ensemble pour imiter nos camarades qui flirtaient. Après un baiser sur la bouche et un éclat de rire, nous avons décidé de rester définitivement amis, il n’y a donc aucune ambiguïté entre nous. Il m’a présenté plusieurs de ses copains, et moi, vice versa, cependant, pour le moment, nous sommes tous deux célibataires.
C’est la seconde fois que nous nous retrouvons dans ce bar situé en plein cœur du centre-ville de Rennes. Une vingtaine de tables rondes sont dispersées à travers la pièce. Quand je regarde autour de nous, je remarque qu’il y a surtout des personnes d’une quarantaine d’années, voire plus âgées encore. Il ne s’agit pas d’un repère pour des jeunes un samedi soir, cela correspond pourtant aux soirées qui nous plaisent le plus.
— Ta sem