Kisses are Better in a Bookshop
142 pages
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Kisses are Better in a Bookshop , livre ebook

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Description




Après une nouvelle rupture, Emma, 36 ans, est sur le point de renoncer à l'amour... Peut-être qu'elle n'est simplement pas faite pour vivre avec quelqu'un ? Elle est peut-être destinée à rester célibataire, avec son rêve de devenir écrivain et son vieux chat dément, qui a l’étrange habitude de disparaître dans la nature.





Heureusement, Emma a beaucoup d'amis et elle a aussi sa librairie bien-aimée, où elle peut se perdre dans ses livres...



Mais est-ce suffisant ? Il se pourrait que les premiers baisers soient bien meilleurs dans une librairie...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781801165945
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Anne Reeve 
 
Kisses are Better in a Bookshop
 
Traduit de l’anglais par Anne Reeve
 
 
Cherry Publishing
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2019, 2023, Cherry Publishing Première édition : octobre 2019
 
ISBN : 978-1-80116-594-5
 
 
 
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
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Chapitre 1
 
 
Je m’appelle Emma. Emma, une femme forte, indépendante, sur qui on peut toujours compter. Et ce jour annonçait le premier jour du reste de ma vie…
Encore un nouveau chapitre de célibat.
 
Un couple de cygnes passait en glissant sur ce bout des Broads de Norfolk, la rivière qui quadrille la cité. Je marmonnai une insulte à l’égard des deux silhouettes scintillantes qui disparaissaient dans le crépuscule grandissant… Même dans le règne animal, des couples se formaient sous mon nez – parfois à vie. Les cygnes se mettent-ils en couple à vie ? me demandais-je. Je croisai les bras sur ma poitrine tandis que j’arrivai au niveau de la berge. Je me sentais bien plus légère que je ne m’étais sentie lorsque j’avais pris la direction inverse, vers le centre-ville. Enfin, techniquement j’étais plus légère, puisque je ne portais plus le grand sac en plastique que j’étais partie déposer… Mais mon cœur était-il plus léger ? Je ne peux pas dire qu’il l’était, non. Le dessin vacillant du reflet des cygnes sur la surface vert foncée fut avalé par l’obscurité et, laborieusement, je me mis en route.
Il ne m’avait fallu qu’un quart d’heure pour réunir toutes les affaires de mon petit ami – désolée, ex petit ami – et les mettre dans un grand sac orange de chez Sainsbury’s, mais le sac en lui-même avait traîné dans mon entrée pendant plus de deux semaines. Mon téléphone avait beaucoup sonné pendant ces deux semaines, mais je ne décrochais pas – j’avais seulement trouvé le courage de changer le nom associé à son contact et de remettre celui que je lui avais donné au tout début, lorsque nous nous étions rencontrés. Plus de petits surnoms mignons. Et la photo de lui tenant une bouteille de vin blanc, photo prise lors d’une de nos soirées fondue… Du fromage empilé sur l’assiette devant lui, lui cachant presque le visage : ça aussi je me devais de l’effacer.
Donc nous en étions là. Le vieux sac en plastique orange contenant sa brosse à dents, un bas de survêtement, deux t-shirts, un pull qu’il m’avait prêté un soir où un vent frais avait soufflé, trois beaux-livres sur l’art, quelques crayons de couleur rouges et une gomme toute abîmée. C’est drôle comme ces objets peuvent définir une personne, une relation et un moment précis dans le temps. Chaque chose était lourde de souvenirs et de sens. Il y avait aussi un tableau posé contre le mur. Un petit tableau, représentant un paysage typiquement anglais – avec les vaches et tout – que j’avais peint pour lui. Au cours de notre dernière dispute, il m’avait dit de le garder mais je n’avais jamais su dire s’il le pensait vraiment ou pas. Enfin bref, il avait fini par partir aussi. Il l’avait accepté au final, à contrecœur, les larmes aux yeux. On était censés faire tellement de choses ensemble. Ces non-dits emplissaient encore l’air autour de moi.
Je suis navrée.
La nuit tombait alors je me suis dépêchée de rentrer. Les lampadaires s’éveillaient dans mon dos. J’ai emprunté mon petit raccourci, prenant à gauche dans un trou dans la haie, pénétrant un espace plus sombre encore que le bord de l’eau, mais j’étais tellement immergée dans les souvenirs de ce qu’il s’était passé plus tôt durant la soirée que je ne fis même pas attention à mon entourage. L’odeur d’excréments de chien me piqua le nez et j’enjambai légèrement les obstacles. Tout à coup, j’émergeai dans une large rue pavée, baignant dans la lumière électrique. La forme sombre de la cathédrale me dominait sur la droite, une présence réconfortante, comme un géant bienveillant. A ma gauche, s’alignaient des cottages, tout mignons et pastel, comme des maisons en pain d’épice joliment décorées. Ma maison était celle avec la façade bleue layette. Avec un toit en chaume, bien évidemment. J’avais hérité du cottage huit ans auparavant, à la mort de ma grand-mère. Je n’avais jamais réussi à me sentir chanceuse, étant donné que ma mamie me manquait cruellement, mais il fallait avouer que le cottage était charmant.
Quand je déverrouillai la porte et l’ouvris, la première chose que je remarquai était l’absence du sac en plastique orange et, de nouveau, je fus frappée par la réalité des choses. Je jetai mes clefs dans un bol sur le buffet et allumai la lumière.
« Noodle ? » lançai-je tendrement tandis que j’avançai vers la salle à manger « Babes ? » J’allumai une autre lumière, une petite lampe avec une ampoule orange qui irradiait de la chaleur. J’avais besoin de quelque chose pour me sentir chez moi. Ceci est ma maison. Et je suis seule. Enfin, presque seule…
« Te voilà… » Par terre au milieu de la cuisine se tenait ma vieille et maigre chatte tigrée, qui avait l’air complètement perdue. Je n’en avais pas été certaine il y a quelques mois, quand j’avais surfé sur internet avec une liste de symptômes, mais j’en étais quasi sûre à présent : mon chat souffrait de démence féline. Sa façon de tourner sa bouille vers moi, ses yeux confus cherchant à se raccrocher à des lambeaux de souvenirs, brisa les morceaux encore intacts de mon cœur.
Mon ex et moi avions été ensemble pendant huit mois. Nous nous étions rencontrés à l’anniversaire d’un ami, dans un bar. Il n’était pas sur la liste d’invités et ne participa même pas aux festivités. Je me souviens que je l’avais trouvé grossier et impoli, mais je me souviens aussi de ses yeux – bleu turquoise, avec de longs cils. Il n’était pas bien grand et était habillé tout en noir. Baskets noires, jean noir, un polo noir, une veste Harrington noire. La veste lui allait bien. J’ai commandé une pinte et, l’air de rien, j’ai demandé à mon amie Anna, une ancienne collègue et l’une de mes meilleures amies, si elle savait ce qu’il faisait là. Elle lui jeta un coup d’œil puis se tourna vers moi et se mit à parler de façon animée :
« Il est célibataire, il a plus ou moins ton âge et devine quoi… c’est un artiste. »
J’avais haussé les épaules, mais je l’ai tout de même regardé discrètement, du coin de l’œil.
« En tout cas on a réservé tout le bar et il n’était clairement pas invité.
— Je sais, mais il est venu avec le cadeau d’anniversaire qu’on a tous cotisé pour acheter. C’est un de ses tableaux. Tom adore ce qu’il fait…
— Ah oui ? »
A partir de ce moment-là, je m’étais sentie attirée par lui comme un papillon de nuit par une lampe de chevet. C’est le mot « artiste » qui a déclenché ça. Je n’y pouvais rien. J’avais vraiment un faible pour les artistes…
C’était un jeudi soir et la plupart des personnes présentes au bar étaient des trentenaires, tout comme moi, et travaillaient, comme moi. Nous étions une bande assez raisonnable, donc une fois que les lumières avaient été éteintes, que le gâteau d’anniversaire était apparu, qu’on avait chanté et que les bougies furent soufflées, on s’est commandé un dernier verre avant de se souhaiter bonne nuit. J’appréciais beaucoup mon groupe d’amis. Il y avait Charlie, le barbier – et plus jeune membre de notre bande – sa fiancée poupée Barbie Jenny, qui était enceinte de quatre mois et leur chien Marcel. Il y avait Tom, l’éternel ado qui travaille dans une boutique de skate et sa copine allemande Daria, qui est coiffeuse. Il y avait aussi une de mes amies les plus proches, Gwen, la psychiatre française, et son petit ami Pierre. Et enfin il y avait Anna, qui travaille dans une petite maison d’édition, et son copain Phil, qui termine ses études de cinéma. Comme vous pouvez le voir, ils formaient tous des couples intéressants, aussi il était toujours embarrassant pour moi d’être la seule célibataire durant nos rassemblements réguliers... C’est aussi la raison pour laquelle Anna avait saisi cette occasion dès qu’elle me vit jeter un coup d’œil vers le seul inconnu présent dans le bar.
« On z’en fa. » Dit Daria, avec son accent allemand caractéristique. « Tu viens toujours mercredi pour te vaire couper la frange ?
— Ouep, bien sûr. » Répondis-je, balayant le bar du regard. Tandis qu’ils se levaient tous pour partir, je remarquai que l’artiste avait disparu.
« Zut, il s’est mis à pleuvoir. » Dit Gwen qui se tenait à la porte. Daria s’éloigna de moi et ils quittèrent tous le bar deux par deux, comme des animaux quittant l’arche de Noé. Je ressentis tout à coup un serrement au cœur et je m’attardai près de la porte.
« Ciao !
Ciaoooo, à ce weekend ! » S’écrièrent-ils énergiquement, légèrement égayés par deux ou trois pintes. Je les suivis et je me retrouvai dans la rue mal éclairée, sous une pluie imprévue. Il y avait vingt minutes de marche pour rentrer chez moi, une balade que j’appréciais généralement mais je n’avais pas hâte de me prendre l’averse. J’avais laissé échapper un profond soupir quand une voix interrompit mes pensées. J’avais scruté l’obscurité et je vis une silhouette sombre qui vint peu à peu vers la lumière.
C’était l’artiste.
« Accepterais-tu mon parapluie en échange de ton numéro de téléphone ? »
J’avais ricané de son approche dragueuse et j’étais sur le point de répondre quelque chose de cinglant sur le fait que c’était vieux jeu de mendier les numéros des filles, mais ma bouche demeura close. Je réfléchissais à cette sensation de solitude que j’avais éprouvée dans le bar et je pouvais encore entendre les voix de mes amis qui devenaient de moins en moins audibles tandis qu’ils regagnaient leurs voitures. Alors j’ai inspiré profondément et j’ai répondu de ma voix la plus douce :
« Pourquoi on ne ferait pas un bout de chemin ensemble, et nous verrons ce qu’on peut faire pour ce numéro de téléphone… »
 
C’était il y a huit mois. Les dernières ondées esti

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