L agence de Mme Evensong (Tome 1) - Dans les bras d une héritière
162 pages
Français

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L'agence de Mme Evensong (Tome 1) - Dans les bras d'une héritière , livre ebook

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162 pages
Français

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Description

Depuis un an, Louisa Stratton sillonne l’Europe au volant de sa voiture. Pour jouir d’une telle liberté, la jeune héritière a dû écrire à sa famille qu’elle s’était mariée. Sauf que maintenant elle doit revenir en Angleterre au bras de Maximilian, l’époux parfait… qui n’existe pas. Heureusement, l’agence Evensong va lui en fournir un : le capitaine Charles Cooper, ex-officier de la guerre des Boers. Louisa déchante en faisant sa connaissance. Comment cet individu imbibé de gin pourrait-il incarner le très aristocratique Maximilian ? Elle ignore que Charles a bien des talents cachés et qu’à Rosemont, le domaine où règne sa terrible tante, il sera son seul rempart contre un terrible complot…

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Informations

Publié par
Date de parution 04 février 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782290090039
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M AGGIE ROBINSON
L’AGENCE DE MME EVENSONG – 1
Dans les bras d’une héritière
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Busnel
Robinson Maggie
Dans les bras d’une héritière
L’agence de Mme Evensong 1
Collection : Aventures et passions
Maison d’édition : J’ai lu
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Busnel
© Maggie Robinson, 2013 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2014
Dépôt légal : janvier 2015
ISBN numérique : 9782290090039
ISBN du pdf web : 9782290090046
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782290099919
Composition numérique réalisée par Facompo

Présentation de l’éditeur : Depuis un an, Louisa Stratton sillonne l’Europe au volant de sa voiture. Pour jouir d’une telle liberté, la jeune héritière a dû écrire à sa famille qu’elle s’était mariée. Sauf que maintenant elle doit revenir en Angleterre au bras de Maximilian, l’époux parfait… qui n’existe pas. Heureusement, l’agence Evensong va lui en fournir un : le capitaine Charles Cooper, ex-officier de la guerre des Boers. Louisa déchante en faisant sa connaissance. Comment cet individu imbibé de gin pourrait-il incarner le très aristocratique Maximilian ? Elle ignore que Charles a bien des talents cachés et qu’à Rosemont, le domaine où règne sa terrible tante, il sera son seul rempart contre un terrible complot…

Biographie de l’auteur : Auteure de romance historique légère et sexy, elle écrit également sous le pseudonyme de Margaret Rowe. Elle a été finaliste pour le prix Romantic Times. Elle vit dans le Maine.
Piaude d’après © JudyKennamer / Arcangel Images © Maggie Robinson, 2013 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2014

Maggie Robinson
 
Auteure de romance historique légère et sexy, elle écrit également de la romance historique érotique sous le pseudonyme de Margaret Rowe. Elle a été finaliste pour le prix Romantic Times. Elle vit dans le Maine.
1

Début novembre 1903, Nice, France

Chère tante Grace,
C’est le cœur bien lourd que je vous écris pour vous annoncer que mon époux bien-aimé, Maximilian, est mort…
— Vous n’allez quand même pas le tuer ? s’écria Kathleen, horrifiée, dans le dos de Louisa.
Sa femme de chambre avait la désagréable manie d’arriver sans crier gare. Contrariée, Louisa Stratton tamponna à l’aide d’un buvard le pâté d’encre qui ornait désormais sa feuille.
— Nous parlons de quelqu’un qui n’existe pas, lui rappela-t-elle.
Kathleen alla ouvrir la porte-fenêtre de la terrasse qui donnait sur la Méditerranée. La brise humide qui s’infiltra dans la chambre faillit emporter le papier. Le sud de la France était censé bénéficier d’un climat doux, or il faisait un froid de canard.
— Comment allez-vous le faire mourir, alors ? s’enquit Kathleen.
— Je ne sais pas encore. Avalanche ? Accident ferroviaire ?
Pourquoi ce cher Maximilian ne se serait-il pas adonné à l’alpinisme quand il ne visitait pas les musées, superbe dans ses culottes de peau moulant ses jambes puissantes ?
Louisa distinguait parfaitement les fines ridules au coin de ses yeux d’un bleu céruléen. À force de plisser les paupières en plein soleil, évidemment. Elle en suivait les sillons du bout du doigt lorsqu’il se penchait sur elle et…
Kathleen referma vivement la porte-fenêtre et objecta :
— La presse en aurait parlé, non ?
— Ah, zut ! Tu as raison, marmonna Louisa.
— Cela tombe sous le sens. Vous allez devoir trouver une mort moins sensationnelle. Un souffle au cœur, peut-être ? Ou un panaris mal soigné ?
— Oui, excellent ! s’exclama Louisa, ravie. Il cueillait des roses dans le jardin pour me les offrir et il s’est piqué. Une petite épine de rien du tout, mais si dangereuse. Tu sais comme Maximilian me gâte : un bouquet par jour, quelle que soit la saison. Il aurait dû penser à mettre des gants. Il avait de si belles mains ! Longues et douces, sans poils sur les phalanges. Oh, il était très doué de ses dix doigts ! ajouta-t-elle avec un sourire entendu.
Kathleen fit claquer sa langue d’un air réprobateur.
— Non, non, non, ce n’est pas possible. Maximilian Norwich est un homme important. C’est vous qui l’avez voulu ainsi, n’est-ce pas ? Et votre tante n’oublie jamais de lire la rubrique nécrologique. Elle ne comprendrait pas que vous n’ayez pas fait publier l’avis de décès.
— C’est juste que j’étais prostrée, l’esprit égaré par la douleur. De toute façon, elle a toujours été persuadée que j’étais à moitié folle.
En général, Louisa avait réponse à tout. Si Maximilian avait existé, elle aurait vraiment été anéantie, elle en était certaine. On ne perd pas de bonne grâce l’amour de sa vie. Effondrée, elle aurait gardé le lit des semaines durant, des mois peut-être. Voire des années. Elle aurait pleuré son cher époux encore plus longtemps que la reine Victoria n’avait pleuré feu le prince Albert. Sauf qu’elle aurait porté des robes de deuil bien plus seyantes.
Elle se voyait, dolente au fond de son lit, l’appétit coupé, environnée de montagnes de mouchoirs froissés, tandis que Kathleen s’arrachait les cheveux de désespoir et remportait les plateaux intacts.
Rongée de l’intérieur, paralysée par une stupeur mélancolique, Louisa ne répondait même pas à ses réprimandes. Le visage obstinément tourné vers le mur et les motifs du papier peint – flous, bien sûr, à cause des larmes qui lui embuaient les yeux –, elle aurait lutté contre le chant des perfides sirènes qui la poussaient à coudre des pierres dans l’ourlet de sa chemise de nuit pour aller se jeter dans la mer et rejoindre enfin l’être cher…
Bien entendu, Kathleen devinerait avant qu’elle ne le mette en œuvre son funeste projet, à cause de ses doigts rougis par les piqûres d’aiguille – Louisa était très mauvaise couturière, bien que tante Grace se soit évertuée à lui offrir l’éducation d’une vraie dame. On appellerait des médecins à son chevet. Kathleen aurait peut-être même l’idée de faire venir le célèbre Dr Freud de Vienne.
— Si vous le tuez, il faudra que vous alliez à Rosemont en grand deuil, remarqua Kathleen. Et, si je puis me permettre, vous n’ignorez pas que le noir vous donne une mine de déterrée.
— Tu te permets toujours tout.
L’impertinence était une seconde nature chez sa camériste. Après cinq années passées au service de Louisa, elle était devenue son amie. La meilleure. Et durant la folle année qui venait de s’écouler, grisées de liberté, elles avaient partagé des aventures échevelées – au propre comme au figuré – qui avaient encore renforcé leurs liens.
Toutefois ces derniers temps Kathleen devenait grincheuse. Il y avait un bon à rien là-dessous, Louisa l’aurait parié. Avant leur départ pour l’Europe continentale, cet Écossais, Robertson, qui venait d’être engagé à Rosemont en tant que chauffeur, lui avait fait les yeux doux. Certes, il était plutôt beau garçon, mais Louisa trouvait dommage de renoncer à une si précieuse indépendance pour quelques secousses au fond d’un lit.
Le sexe était très surfait, somme toute.
— Et votre tante veillera à ce que votre vie sociale soit réduite à néant, exactement comme avant, reprit Kathleen, impitoyable dans son rôle de mentor. Deux années d’isolement, vous imaginez ? Pas de visites. Pas de concerts. Pas de conférences. Je doute même qu’elle vous autorise à vous rendre à Londres en journée vous faire arracher une dent. Vous crèverez d’ennui en un rien de temps. En noir de la tête aux pieds, en prime !
— Indéniable, murmura Louisa.
Elle se mit à mordiller le bout de son stylo plaqué or, qui portait déjà les stigmates de réflexions intenses.
Tout aurait été plus simple si, d’entrée de jeu, elle n’avait pas été obligée de s’inventer un mari. Grace avait été scandalisée quand Louisa avait entrepris ce périple européen au volant de son automobile, avec Kathleen pour seule escorte. Sa tante les avait bombardées de télégrammes et de missives en poste restante dans lesquelles elle détaillait les mésaventures sordides qui guettaient deux jeunes femmes innocentes sur les routes périlleuses de la vieille Europe.
Louisa n’était pas innocente, ce que Grace savait pertinemment. Mais rien ne semblait pouvoir endiguer ce flot de mises en garde. Miraculeusement, les lettres avaient cessé d’arriver dès que Louisa avait annoncé avoir rencontré le charismatique Maximilian Norwich au musée du Louvre, devant un Rembrandt – un camaïeu de bruns particulièrement lugubre.
Puis, au terme d’une cour menée tambour battant, les noces avaient eu lieu.
Tante Grace lui avait adressé de tièdes félicitations. Louisa, écrivait-elle, devait rentrer immédiatement à la maison afin de présenter son époux à sa famille.
Cela faisait bien longtemps que Louisa ne se sentait plus chez elle à Rosemont. Néanmoins, après cette merveilleuse année d’aventures en célibataire, il fallait sans doute admettre qu’il était temps de retourner en Angleterre.
Kathleen boudait de plus en plus. Et à conduire sur les routes gelées, l’hiver, dans leur petite décapotable, elles attraperaient des engelures. En outre, Louisa connaissait depuis quelque temps des difficultés financières. Une mise au point s’imposait.
Sans compter que, à en croire les courriers de son cousin Hugh et du Dr Fentress, tante Grace n’allait pas bien. Sa santé déclinait même de manière alarmante, clamaient-ils. Louisa ne les lisait que d’un œil.
Grace était bien trop mauvaise pour passer l’arme à gauche. Depuis que Louisa, orpheline à quatre ans, vivait sous la coupe de sa tante, celle-ci n’avait même pas eu un rhume de cerveau.
En revanche, en vingt et un ans de cohabitation à Rosemont, elle n’avait pas manqué d’adresser de sévères remontrances à sa filleule chaque fois que celle-ci se rendait coupable du moindre manquement à l’étiquette.
Avec le temps, ces infractions aux règles de la bienséance avaient été crescendo… jusqu’aux conséquences les plus catastrophiques.
— Que dois-je faire, à ton avis, Kathleen ? Confesser la vérité ?
— Vous, dire la vérité ? Ah ah ! Je vais tomber dans les pommes ! s’esclaffa Kathleen.
— Voyons, cela ne t’arr

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