L agence de Mme Evensong (Tome 3) - Les couleurs d’Eliza
157 pages
Français

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L'agence de Mme Evensong (Tome 3) - Les couleurs d’Eliza , livre ebook

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Description

— Je sais que vous aimez votre travail à l’agence Evensong, Eliza. Mais mon beau-frère a besoin d’une gouvernante et je n’ai que vous sous la main. Comment refuser ce service à lady Raeburn ? Eliza se laisse convaincre et s’en va sonner chez Nicholas Raeburn, jeune peintre excentrique récemment débarqué à Londres avec sa fille. Elle découvre une étrange maison, où déambulent en plein jour des modèles nus. Quel endroit épouvantable pour une fillette de cinq ans ! Nicholas, fidèle à sa déplorable réputation, n’a que faire de ses sermons. Et la suite des événements tourne au cauchemar : tentative de meurtre, scandales, complots… Eliza serait-elle tombée dans l’antre du diable ? Il faut dire que Nicholas a un charme aussi sulfureux qu’irrésistible...

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Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782290122433
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M AGGIE ROBINSON
L’AGENCE DE MME EVENSONG – 3
Les couleurs d’Eliza
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Busnel
Maggie Robinson
Les couleurs d’Eliza
L’agence de Mme Evensong – 3
Collection : Aventures et passions
Maison d’édition : J’ai lu
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Busnel
© Maggie Robinson, 2014 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2016
Dépôt légal : février 2016
ISBN numérique : 9782290122433
ISBN du pdf web : 9782290122457
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782290122426
Composition numérique réalisée par Facompo

Présentation de l’éditeur : — Je sais que vous aimez votre travail à l’agence Evensong, Eliza. Mais mon beau-frère a besoin d’une gouvernante et je n’ai que vous sous la main. Comment refuser ce service à lady Raeburn ? Eliza se laisse convaincre et s’en va sonner chez Nicholas Raeburn, jeune peintre excentrique récemment débarqué à Londres avec sa fille. Elle découvre une étrange maison, où déambulent en plein jour des modèles nus. Quel endroit épouvantable pour une fillette de cinq ans ! Nicholas, fidèle à sa déplorable réputation, n’a que faire de ses sermons. Et la suite des événements tourne au cauchemar : tentative de meurtre, scandales, complots… Eliza serait-elle tombée dans l’antre du diable ? Il faut dire que Nicholas a un charme aussi sulfureux qu’irrésistible...

Biographie de l’auteur : Auteure de romance historique, elle écrit également sous le pseudonyme de Margaret Rowe. Elle a été finaliste pour le prix Romantic Times. Elle vit dans le Maine.
Malgorzata Maj © Arcangel Images © Maggie Robinson, 2014 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2016

Maggie Robinson
Auteure de romance historique légère et sexy, elle écrit également sous le pseudonyme de Margaret Rowe. Elle a été finaliste pour le prix Romantic Times. Elle vit dans le Maine.
Du même auteur aux Éditions J’ai lu
L’AGENCE DE MME EVENSONG
Dans les bras d’une héritière
N° 10992
Accordez-moi une nuit
N° 11170
1

Mount Street, Londres, octobre 1904
— Je ne vous le demanderais pas si ce n’était pas si urgent. Je sais bien que l’on ne peut pas se passer de vous à l’agence, d’autant plus que je pars enfin en lune de miel, mais Nicholas a besoin de quelqu’un de fiable aujourd’hui même.
Lady Mary Raeburn écarquilla ses grands yeux verts pailletés d’or avec l’air implorant d’un chiot.
Elle avait bien du mal à convaincre Eliza Lawrence de reprendre pour quelque temps son ancien emploi de gouvernante. En effet, depuis deux mois, celle-ci tenait le poste de réceptionniste à l’agence Evensong. Elle s’y distinguait par son sens de l’organisation et avait beaucoup d’avenir dans l’entreprise, Mary en était persuadée.
Cette place de gouvernante qu’elle la suppliait d’accepter n’était qu’un arrangement temporaire. Mary ne pouvait pas laisser tomber Nick, son beau-frère, qui venait d’arriver à Londres avec sa fille bâtarde.
Bâtarde. Quel mot affreux. Domenica avait le droit au respect, comme n’importe quelle petite fille. Mary n’avait fait qu’entrevoir l’enfant la veille, mais elle l’avait trouvée adorable, avec ses longues anglaises brunes et ses immenses yeux noirs. La petite ne ressemblait certes pas à son père, Nicholas Raeburn, un artiste fantasque qui avait fait les quatre cents coups en Europe ces dernières années. Elle devait tenir de sa mère, une Italienne.
— Mary, je ne sais pas… Vous êtes sûre que personne d’autre n’est disponible ?
Eliza désigna d’un geste le grand meuble en chêne massif qui contenait les dossiers de nombreuses candidates en recherche d’emploi.
— Ce sera très court, je vous le promets. Quelques jours, tout au plus. Mais Oliver va devoir se montrer sélectif pour le recrutement. Il ne faut pas placer n’importe qui au service de M. Raeburn. Il est plutôt… original, vous comprenez. C’est un artiste aux idées singulières. Il nous faut quelqu’un qui ait les nerfs solides et l’esprit large. Les enfants s’attachent. On ne peut pas imposer à une petite fille un défilé de gouvernantes qui claqueraient la porte les unes après les autres en criant au scandale.
Mary espérait que le bon sens d’Eliza aiderait celle-ci à passer outre aux extravagances de son beau-frère. Des rumeurs circulaient. La personne qui accepterait de s’occuper de la petite Domenica à long terme ne devrait pas être trop à cheval sur les convenances.
Mary se rappelait avoir croisé la veille trois jeunes modèles à Kensington House, sur Lindsey Street. Dans le plus simple appareil, les trois filles avaient monté sans hâte l’escalier pour rejoindre l’atelier de l’artiste, situé au dernier étage. Voilà le genre de spectacle auquel il fallait s’attendre dans cette maison.
Nick avait les moyens, il aurait au moins pu leur fournir des peignoirs ! Mais il n’avait même pas levé la tête quand les trois jeunes filles étaient passées, alors que son frère Alec – l’époux de Mary – les avait longuement suivies du regard.
Sur le chemin du retour, Mary ne s’était pas gênée pour lui signifier sa façon de penser. Et si elle avait eu le vieux parapluie noir qui complétait son déguisement, à l’époque où elle se faisait passer pour sa tante, elle n’aurait pas hésité à lui en flanquer un coup sur la tête !
Alec l’avait apaisée d’un baiser en la traitant de bécasse. Puis il avait entrepris de lui prouver qu’elle était la seule femme au monde à le faire brûler de passion.
Cet interlude voluptueux, si plaisant fût-il, avait empêché Mary de préparer ses affaires, alors qu’ils partaient le lendemain pour New York. Elle n’avait plus que quelques heures pour boucler sa malle et devait s’y atteler de toute urgence… enfin, dès qu’elle aurait résolu les problèmes domestiques de son beau-frère.
Trouver des solutions était la spécialité de lady Mary Raeburn. Il fallait bien rester fidèle à la devise de l’agence : « Pour vous et depuis 1888, l’agence Evensong réalise l’impossible ! »
Pendant quatre ans, Mary avait travaillé dans l’entreprise fondée par sa tante Mim, trouvant tout ce qu’exigeaient les membres de l’aristocratie londonienne, de la bonne au mari, en échange du juste prix pour le mal qu’elle se donnait. Un prix exorbitant, prétendait Alec.
Lui-même était venu réclamer ses services, et elle avait magistralement rempli sa mission. Désormais, c’était un homme heureux qui prenait très à cœur son rôle de mari dévoué.
Mary ne connaissait Nicholas Raeburn que depuis la veille, mais elle ne l’imaginait pas du tout en mari dévoué. Et c’était là sa seule crainte. Car Eliza, avec sa beauté blonde délicate et ses yeux bleus, était jolie comme un cœur. Des qualités qui ne convenaient pas du tout à une gouvernante, sauf si elle cherchait les ennuis.
Si Eliza avait le malheur de plaire à Nicholas et si jamais il osait lui faire des avances, il le paierait cher, Mary y veillerait en personne, quitte à le rosser à coups de parapluie.
Bien sûr, Nick ne lui avait pas demandé de lui dénicher une gouvernante. Il semblait croire que Domenica était parfaitement heureuse entre Mme Quinn, la vieille cuisinière, et les modèles nus qui déambulaient dans la maison.
Mais Mary avait bien vu que l’enfant était habillée n’importe comment. Pieds nus, le pouce fourré dans la bouche, elle s’était enfuie dès que Mary lui avait souri. La vérité, c’était que cette fillette avait besoin d’une gouvernante, comme Mary l’avait signifié à son père. Elle n’avait pas l’habitude de tourner autour du pot.
Face à Eliza, elle reprit son plaidoyer :
— Vous vous êtes si bien débrouillée avec les enfants de maître Hurst ! Et Domenica n’est pas aussi turbulente que le petit Jonathan. C’est une fillette tranquille. Je vous le répète, ce ne sera que pour quelques jours. Une semaine, au pire. Je vais demander à Oliver de vous chercher sur-le-champ une remplaçante.
— Les plus calmes sont les plus dangereux, marmonna Eliza. Vous savez, ce n’est pas la première fois qu’on me fait le coup. J’étais dactylographe à l’étude de maître Hurst, et quand il m’a demandé de m’occuper de ses enfants, il m’a juré que c’était provisoire. Je suis restée en place un an , Mary. Si je ne vous avais pas rencontrée par hasard au Forsyth Palace Hotel, je serais toujours dans la nursery. Vous savez combien je vous suis reconnaissante de m’avoir offert ce travail que j’adore. C’est passion nant de croiser tous ces clients et de participer à ma mesure aux missions qu’ils vous confient.
— Et l’agence Evensong ne peut que se féliciter de vous avoir embauchée, Eliza. Je vois bien qu’Oliver et tante Mim ne jurent que par vous.
Auparavant, le poste de réceptionniste était tenu par le jeune Oliver Palmer, avant que celui-ci ne soit promu assistant. Lorsque Eliza l’avait remplacé, ils avaient échangé conseils et astuces. Mais, comme le personnel manquait encore, Eliza avait vite agrandi son champ d’activité.
Harriet, la secrétaire personnelle de Mary, se remettait tout juste d’une opération chirurgicale compliquée et ne travaillait plus qu’à mi-temps. Et Mary elle-même avait passé presque tout l’été en Écosse, à apprendre le dur métier de baronne.
Elle n’était pas encore certaine d’en maîtriser toutes les ficelles.
— Cela ne durera pas, insista Mary, qui sentait Eliza sur le point de fléchir. Je vous en donne ma parole.
Eliza capitula dans un soupir :
— Oh, bon, très bien ! Après tout, ça ne peut pas être si terrible que ça.
 
Quoique…
Eliza était rentrée chez sa mère boucler sa petite valise et avait pris l’omnibus jusqu’à Kensington High Street, puis avait suivi les indications données par lady Raeburn pour rejoindre Lindsey Street.
Parvenue au milieu de la rue, elle gravit les marches du perron de la charmante maison de ville où habitait Nicholas Raeburn. Elle avait délibérément ignoré l’entrée de service. Elle n’était pas une domestique. Elle avait un diplôme de secrétariat, et son défunt père avait exercé la profession de comptable. Avant que maître Hurst, devenu veuf, ne la débauche pour lui confier ses deux enfants, elle trava

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