L AUTRE MONDE
179 pages
Français

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Description

Aimer profondément, inconditionnellement, pour finalement voir son mariage s’écrouler et ses rêves se briser... C’est ce qui est arrivé à Marie, qui s’enfuit de Kigawôgan pour s’établir à Québec, ville où elle ne connaît personne. Elle se jette alors corps et âme dans les études et le travail pour oublier sa souffrance et ses déceptions. Cette histoire avec Nescambiouit le Guerrier n’était-elle que folie passagère, rêve inaccessible d’une femme à l’âme un peu trop romanesque? Le sage Skweda lui souffle tout autre chose : « L’Amour, quand on y croit, c’est magique. »
Marie prend maintenant le chemin d’une autre communauté autochtone, celle des Atoyen’. Ces derniers la conduiront à un endroit ensorcelant, appelé le Survivant, où elle sera emportée dans un tourbillon encore plus fou et plus mystérieux que la première fois. L’Amour existe bel et bien, il renverse tout sur son passage et ouvre la porte sur un Autre Monde.
Rêves, songes, signes, clés... tout se précipite en un vertigineux chaos. Et soudain, Marie saisit ce que Skweda lui avait annoncé, des années auparavant. Qui elle est vraiment.

Informations

Publié par
Date de parution 20 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764441596
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même auteure
Au cœur de nous, Tome 1 – Le Feu de Kigawôgan , Québec Amérique, coll. Tous Continents, 2020.


Projet dirigé par Marie-Lise Demers, éditrice

Conception graphique : Gabrielle Deblois
Mise en pages : Marquis Interscript
Révision linguistique : Sophie Sainte-Marie
En couverture : IAKIMCHUK IAROSLAV / shutterstock.com
Conversion en ePub : Fedoua El Koudri

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : Au cœur de nous / Marie-France David.
Noms : David, Marie-France, auteur. | David, Marie-France, Autre monde.
Collections : Tous continents.
Description : Mention de collection : Tous continents | Sommaire incomplet : tome 2. L’autre monde.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200076272 | Canadiana (livre numérique) 20200076280 | ISBN 9782764441572 (vol. 2) | ISBN 9782764441589 (PDF : vol. 2) | ISBN 9782764441596 (EPUB : vol. 2)
Classification : LCC PS8607.A77445 A9 2020 | CDD C843/.6—dc23

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2021

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2021.
quebec-amerique.com



Avertissement : Si certains faits et personnages sont inspirés de la réalité, l’histoire qui suit n’est que le produit de l’imaginaire de l’auteure.


À mon père Michel, qui m’a montré le chemin.


« Guess it’s time, time for a change I’m bound, I’m bound for a change » Gilles Sioui, Bound for a change


Prologue
Dans un nuage de poussière, la vieille Chevrolet Impala roula sur l’étroit chemin de terre et s’immobilisa devant un petit chalet de bois blanc aux volets rouges, niché entre les arbres. Un jeune homme élancé aux traits un peu sévères sortit de la voiture. La main en visière pour se protéger de la lumière aveuglante du soleil, il inspira profondément en contemplant les lieux.
— C’est ici, murmura-t-il.
Une brise légère et tiède lui répondit, agitant dans un doux bruissement les feuilles des érables qui encerclaient le chalet. C’est ici qu’il avait passé les seules et uniques vacances de son enfance. Il se revit, jeune garçon riant aux éclats, tandis que ses frères et sœurs le poursuivaient à travers les champs, puis pêchant au bout du quai en compagnie de son père. Son père, dont il ne recevait en général que des coups et des remontrances, s’était miraculeusement métamorphosé en homme taquin et attentionné tout au long de ces trop courtes vacances.
— Il y a longtemps que tu es venu ici ?
L’homme sursauta en entendant son épouse qui s’était approchée en silence. Il soupira en fermant à demi les yeux.
— Oh ! j’étais jeune… Je devais avoir une douzaine d’années. Un été, mon oncle avait offert de nous prêter son chalet, et mon père nous avait tous surpris en acceptant. Il avait décidé que toute la famille irait passer une semaine à la campagne. Tu imagines… Mon père, ma mère et les dix enfants ! Des vacances à la campagne, c’était inespéré. Ça a été le plus bel été de ma vie ! J’ai dormi à la belle étoile toute la semaine. Je n’avais jamais vu mon père de si bonne humeur ! On se serait crus dans un rêve !
La femme sourit avec attendrissement devant l’enthousiasme de son compagnon, lui si sérieux d’habitude. Elle en était tombée follement amoureuse dès que ses yeux s’étaient posés sur lui, sept ans plus tôt. Elle avait tout de suite été attirée par cet étudiant qui attendait à son arrêt d’autobus, le nez plongé dans un bouquin. Comme elle lui avait couru après ! Il avait été très difficile à approcher, mais cela ne l’avait pas découragée pour autant. Chaque fois, elle trouvait un prétexte pour lui adresser la parole, prolongeant de plus en plus leurs conversations. Devant tant de persévérance, le jeune homme s’était peu à peu laissé apprivoiser, tombant sous le charme de cette femme si gaie et chaleureuse, aux yeux d’un noir profond.
Dès les premiers temps de leur relation, elle avait découvert que les dehors froids et arrogants de son amoureux cachaient en fait un être extrêmement timide et sensible, dont la vie n’était pas facile. Aîné d’une famille très pauvre, il devait travailler d’arrache-pied à mille et une besognes pour réussir à payer ses études. Ce n’est qu’une fois mariée avec lui qu’elle avait réalisé à quel point il était sauvage et solitaire, marqué par la pauvreté et des années de domination de son père. Même si tous les deux occupaient des emplois stables et très bien rémunérés, son mari continuait à travailler comme un forcené et notait scrupuleusement la moindre dépense, toujours anxieux à l’idée que l’argent vienne à manquer. Il n’avait aucun ami et passait la majeure partie de son temps libre à lire ou à peindre. D’abord déçue et blessée par ce besoin d’espace et de solitude, elle s’était adaptée. Ce n’était certes pas la vision rêvée qu’elle avait eue du mariage mais, malgré certaines désillusions, l’amour qu’elle portait à cet homme s’approfondissait chaque jour davantage.
Le jeune homme, nerveux, pianota sur le capot de la voiture.
— Alors, tu viens ?
Le couple s’avança à travers les érables qui jetaient une ombre fraîche dans l’herbe longue. Déjà, un vieillard courbé aux cheveux argentés sortait sur la galerie pour les accueillir avec un large sourire. Ses yeux bleus rayonnaient de bonté.
— Ah, vous voilà enfin ! Je vous attendais !
— On ne voulait pas s’imposer à l’heure du repas, s’excusa le jeune homme en lui serrant chaleureusement la main.
— On croirait entendre ton père ! Et toi, ma belle, viens que je t’embrasse ! Tu as l’air en pleine forme, la grossesse te va à merveille…
— On a hâte que le bébé arrive. Ce devrait être pour la fin octobre, annonça la femme.
— Ah, le premier enfant… vous allez voir, les enfants, ça change une vie ! Mais entrez, entrez ! invita l’oncle en ouvrant la porte moustiquaire. C’est un petit chalet sans prétention, mais on s’y sent si bien ! Ça me peine beaucoup de devoir le mettre en vente…
Le jeune homme s’était immobilisé dans l’entrée et n’écoutait déjà plus son oncle, complètement sous le charme. C’était encore mieux que dans ses souvenirs. Une agréable odeur de pin l’enveloppa tandis qu’il s’avançait lentement. Tout l’intérieur était en bois. Très rustique, le chalet se résumait à une vaste pièce au plafond élevé et aux larges poutres apparentes. Une énorme roue de charrette en bois massif munie de lanternes faisait office de lustre et éclairait l’intérieur plutôt sombre. L’ameublement était modeste : au centre de la pièce trônait une longue table en rondins avec ses deux bancs assortis. Deux canapés au tissu élimé étaient placés sous les fenêtres. Pas de décoration, hormis une peau de loup blanc accrochée au mur. Dans un coin se trouvait une minuscule cuisinette équipée d’un petit poêle au gaz propane, d’un vieux réfrigérateur et d’un comptoir. Un poêle à bois antique complétait l’ameublement.
— Le poêle à bois, c’est pratique pour chauffer le chalet lorsque le temps est frisquet, au printemps et à l’automne. Ce n’est pas isolé, mais vous pouvez commencer à venir ici dès le début de mai et repartir en octobre. Il y a deux chambres ici…
L’oncle se déplaça vers l’extrémité de la pi&

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