L école des courtisanes
215 pages
Français

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L'école des courtisanes , livre ebook

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Description

Mademoiselle Éva Black a passé sa vie à cacher le passé de sa mère en tant que courtisane. Maintenant vieille fille, sa beauté camouflée sous un déguisement austère, Éva passe ses journées à enseigner à des courtisanes comment devenir des épouses convenables. Mais un duc vengeur n’apprécie pas qu’Éva lui vole sa maîtresse pour en faire une dame. Sa vengeance ne sera pas satisfaite tant qu’il n’aura pas séduit Éva afin qu’elle devienne ce qu’elle déteste le plus: une courtisane.
Nicholas, le duc de Stanfield, est furieux contre cette femme qui libère les courtisanes de leurs chaînes. Sa vengeance? Chambouler la vie d’Éva en rachetant ses dettes et en lui proposant un marché scandaleux: qu’elle remplace sa maîtresse disparue. Mais il ne s’attend pas à ce qu’elle soit une femme d’une telle beauté et qui cache tant de secrets, ni à ce que son passé puisse mettre en danger non seulement Éva elle-même, mais aussi tous ceux dont elle a si intimement influencé l’existence…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2016
Nombre de lectures 288
EAN13 9782897671938
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2011 Cheryl Ann Smith
Titre original anglais : The School for Brides
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Penguin Group, New York, NY.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Karine Mailhot-Sarrasin (CPRL)
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Illustration de la couverture : Jim Griffin
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN livre : 978-2-89767-191-4
ISBN PDF : 978-2-89767-192-1
ISBN ePub : 978-2-89767-193-8
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet,
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Smith, Cheryl Ann
[School for brides. Français]
L'école des courtisanes
(L'école des courtisanes ; 1)
Traduction de : The school for brides.
ISBN 978-2-89767-191-4
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : School for brides. Français.
PS3619.M583S3614 2016 813'.6 C2016-940054-9


Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Chapitre 1



D ésormais, vous ne porterez plus de robe qui laisse paraître la moindre trace d’une aréole, un bout de cuisse ou n’importe quelle autre partie de votre corps que devrait normalement recouvrir un sous-vêtement.
Mademoiselle É va Black s’arrêta, impatiente, lorsque des froissements de mousseline, de crinoline et de satin trahirent plusieurs paires de mains qui se tendaient pour remonter des décolletés indécents. L’ombre des couronnes rondes d’au moins une paire de pointes rosées disparut de la vue derrière de la dentelle rigide.
— Un habillement décent est le premier signe extérieur d’une dame, ainsi que la première règle qui doit être et qui sera respectée.
Elle soupira, résistant à l’envie de tirer sur le haut col de sa robe en laine grise qui la piquait. Dans la chaleur du salon, elle se sentait prise au piège sous les lourdes épaisseurs de sa tenue de vieille fille.
Il fallait de la détermination pour ne pas enlever la robe et la jeter à coups de pieds couverts de chaussons dans le feu surchargé. Comme la pluie martelait la fenêtre, en ouvrir une était hors de question. Elle allait vraiment devoir donner des instructions plus claires à la domestique quant à la nécessité d’allumer un feu lorsque la matinée était chaude, à moins que perdre connaissance ne soit à l’ordre du jour.
Les prochaines heures flottaient devant elle, tel un brouillard lugubre et urticant ; pourtant, É va continua. Sa souffrance n’avait pas d’importance. Elle devait constamment donner l’exemple à ces jeunes courtisanes qui se tournaient vers elle pour obtenir des conseils et une chance d’être libérées de leur situation désespérée.
— En exposant ses seins, poursuivit-elle, on peut s’attendre à ce que tous les dépravés dans un rayon de quatre-vingts ­kilomètres arrivent au pas de course pour jeter un coup d’œil. Il s’agit d’une situation inacceptable que j’ai l’intention de modifier au cours des prochaines semaines. Si vous voulez que j’aie une chance de trouver un époux pour chacune d’entre vous, vous devrez vous conduire comme des dames.
Sa déclaration fut accueillie par davantage de gloussements ainsi qu’une vague de chuchotements. Les jeunes femmes mirent un certain temps à se calmer avant de tourner à nouveau leurs cinq paires d’yeux curieux vers É va. Elle éloigna ses ongles de son col et posa les mains sur ses genoux. Une dame ne gigotait pas et ne laissait pas non plus paraître son inconfort en public. É va était toujours le portrait même de la sérénité féminine, et ce, même si elle n’était pas une dame, ni de naissance ni par alliance.
Le livre de Lady Watersham, Code de conduite pour jeunes femmes de qualité , dont Éva avait avidement lu et mémorisé chaque page, énonçait clairement toutes les règles de conduite en société. Elle transmettait maintenant ces connaissances à celles qui avaient désespérément besoin de conseils et d’une chance de mener une vie différente de celle réservée aux courtisanes.
Donc, elle ne gigoterait pas, même si les démangeaisons ­perturbantes étaient sur le point de la rendre folle.
É va, qui, pour une raison inconnue, n’était pas dans son assiette aujourd’hui, eut l’impression que son rigide masque de droiture prenait la forme d’un nœud coulant invisible bien serré autour de son cou. Pour une fois, elle avait envie de ­glousser comme une idiote avec les autres filles, de s’affaler contre le ­dossier du canapé en étirant ses pieds nus ou de se gratter le cou à l’instar d’ un chien couvert de puces.
Bien qu’elle n’eût que vingt-trois ans, elle avait parfois ­l’impression d’en avoir quatre-vingt-trois. Elle avait renoncé à la frivolité de la jeunesse au profit du poids des responsabilités. Parfois, c’ était presque trop lourd à porter pour ses frêles épaules.
— Mais comment le type pourra-t-il savoir ce qu’il achète s’il ne voit pas la marchandise ? demanda Rose, tirant É va de son autoapitoiement.
La petite rousse ressemblait à un bonbon enveloppé de satin rose et de suffisamment de dentelle pour couvrir plusieurs robes de l’ourlet jusqu’au cou.
— La marchandise ? répéta É va.
Le parfait visage en cœur de Rose devint sérieux tandis qu’elle semblait chercher la meilleure façon d’exprimer sa pensée.
Elle hocha finalement la tête.
— Mademoiselle É va, un type veut toujours un aperçu de ce qu’il achète avant de signer un contrat.
Les brillants yeux bleus de Rose étaient étonnamment innocents pour ceux d’une fille qui avait passé les quatre dernières années au service d’un duc âgé. Une boucle tombait devant son œil droit, ce qui la faisait paraître beaucoup plus jeune que ses vingt et un ans. Cependant, la franchise avec laquelle elle ­parlait de ses expériences sexuelles lui donnait un air décidément moins qu’innocent.
Pauline, une plantureuse blonde de vingt-six ans vêtue de jaune, hocha la tête en se mordillant la jointure.
— Un homme paiera un meilleur prix s’il aime ce qu’il voit sous un corset et une culotte. Les bourgeois préfèrent de loin les seins charnus et les arrière-trains bien ronds.
Le commentaire fut émis si posément qu’il mit un certain temps à se frayer un chemin des oreilles d’ É va jusqu’ à s on esprit et à la sortir de son moment d’inattention. Elle se redressa une vertèbre à la fois, exaspérée qu’une femme eût à se soucier de ce qu’un homme, ou les hommes pensaient de son apparence. Si une femme avait envie de manger des pâtisseries jusqu’à ce que son arrière-train devienne aussi large que la Tamise, elle devrait pouvoir le faire sans être jugée par la gent masculine.
— À part Lord Fitz, intervint Rose en jetant un regard ­complice à Pauline avant qu’ É va puisse répondre.
Les deux amies hochèrent la tête à l’unisson, ce qui fit ­rebondir leurs boucles.
— On dit qu’il aime que ses maîtresses ressemblent à des valets et qu’elles en revêtent les habits… poursuivit Rose à voix basse après avoir porté une main ouverte au coin de ses lèvres.
— Mesdemoiselles, r

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