L effet Aurore
138 pages
Français

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Description

Romance Science-fiction - 261 pages


Depuis sa plus tendre enfance, Tia chasse les orages de l’aube aux quatre coins du globe avec son père, un scientifique un peu fou passionné de physique quantique. Cet été encore, elle ne déroge pas au rituel familial. En compagnie de son meilleur ami, Milou, elle profite de ses vacances, au gré d’une météo qui va s’avérer dangereuse.


Bourrasques. Tonnerre. Éclairs... En une fraction de seconde, la réalité de la jeune femme s’effondre et balaie ses convictions les plus profondes. Son monde a changé.


Rêve, hallucinations ou caprice de Dame nature ? Quelle que soit la réponse, Tia va se lancer dans une quête semée d’embûches pour récupérer sa vie, quitte à affronter la colère des éléments.



Au cœur de la tempête, la foudre n’épargnera personne...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379615139
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’effet Aurore


Violette SUBROS
 


Violette SUBROS





Mentions légales
Éditions Élixyria
  http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-513-9
Couverture :  Kary W.Forest

Prologue

JOSHUA


20 kilomètres au sud de Nancy, 24 mars 1999

Le sol est encore sec. Aucune goutte de pluie n’est tombée pour le moment, mais cela ne saurait tarder. Le ciel est si sombre qu’on se croirait en pleine nuit, alors que l’aube approche. D’énormes nuages se condensent au-dessus de moi, tourbillonnant au gré des vents qui se renforcent chaque seconde.
Cet orage sera mémorable.
Le sourire aux lèvres, je m’extirpe de mon tout-terrain en remontant la fermeture éclair de ma parka. Ma capuche se relève toute seule sur ma tête suite à une bourrasque, comme si la nature elle-même s’occupait de mon bien-être.
Zeus est de ton côté, Josh !
Décidé à mener à bien mes expériences, j’ouvre mon coffre et prépare mon matériel tandis que le tonnerre gronde. Si je ne me dépêche pas, je vais manquer de temps.
Allez, grouille !
M’empêtrant dans mes câbles, je perds de précieuses minutes à m’en libérer, mais arrive tout de même à enfoncer les tiges métalliques couvertes de capteurs à l’endroit que j’avais repéré.
Une goutte s’écrase sur ma nuque pendant que j’effectue les derniers réglages, puis c’est tout un rideau de pluie qui s’abat sur moi. Je galère à mener à bien ma tâche à cause de mes doigts mouillés. Le vent se lève brusquement et malmène mon équilibre.
Dépêche-toi…
Je tangue, mon visage ruisselle, ma vision est troublée, mais je parviens à mes fins. Tout est prêt. Je suis sur le point de rejoindre ma voiture quand une nouvelle rafale me fait basculer. Je m’étale sur la terre ramollie comme un mollusque, la bouche directement dans la boue.
Beurk.
Habitué à ce genre de situation, je ne panique pas. À quoi bon ? Je me relève tranquillement, alors que l’atmosphère se charge progressivement en électricité. Mes cheveux trempés collent à ma peau, limitant mon champ de vision. L’odeur de l’ozone chatouille mes narines. J’adore ça ! Je me sens vivant au milieu de ces éléments déchaînés.
Soudainement, le tonnerre gronde. Son craquement déchire le ciel et m’assourdit à tel point que je suis pris de vertiges. Un débris venu de nulle part me frappe derrière les jambes et m’entraîne dans une nouvelle chute. Mon dos percute le sol violemment, me coupant le souffle. Mon crâne suit la même trajectoire et cogne contre une pierre saillante. Un épais filet de sang s’écoule le long de ma nuque sans que je puisse en déterminer l’origine. Je peine à respirer, à réfléchir aussi. Tout ce qui me vient à l’esprit, c’est que l’orage a commencé. Si je n’enclenche pas mes capteurs dans les deux minutes, je vais le louper !
Debout, Josh !
Je me relève laborieusement, le corps engourdi et la tête dans du coton. J’ignore par quel miracle j’arrive à me diriger dans la bonne direction, mais je finis par rejoindre mon véhicule.
Une fois au sec, j’allume mon ordinateur portable et synchronise mon logiciel avec mon équipement toujours à l’extérieur, afin d’enregistrer l’événement qui va suivre. Le ciel s’illumine d’un puissant éclair, puis d’un second. Les yeux rivés vers l’horizon dont les couleurs changeantes indiquent le lever de soleil, je suis fasciné par le spectacle.
Il n’existe rien de plus magnifique !
Ma contemplation est rapidement interrompue par des « bips » stridents. Mes capteurs s’affolent, détectent des ondes, des particules.
Ça commence.
En observant les courbes qui apparaissent sur mes graphiques, je pressens que cet orage est particulier, sans pour autant deviner dans quelle mesure. Je ne peux rien analyser pour l’instant, je devrai attendre mon retour à la maison.
La sonnerie de mon téléphone envahit subitement l’habitacle du 4x4 et me fait sursauter. Je bougonne, agacé d’être dérangé au pire moment. Je suis tenté de ne pas répondre, mais quand je vois le nom qui s’affiche sur l’écran, mon cœur s’affole comme jamais.
Aurore…
Sans hésitation, je repose mon ordinateur sur le siège passager et décroche à la hâte.
— Bonjour, ma chérie. Tu ne dors pas ? Ça va ?
— L’hôpital, Josh ! s’écrie ma femme à l’autre bout du fil. Elle arrive. Maintenant !
— Oh, mon Dieu, murmuré-je, complètement flippé. Mais c’est trop tôt. Elle ne devait…
— Je sais. Les ambulanciers approchent. Je les entends. Rejoins-moi là-bas.
— OK. Je fonce. Aurore ? ajouté-je avant de raccrocher.
— Quoi ? s’emporte-t-elle en gémissant.
— Je t’aime.
— Moi aussi. Mais dépêche-toi, je t’en prie. Je ne veux pas faire ça sans toi.
— Je serai là. Je te le promets.
Je ne réfléchis pas davantage, tourne la clé pour allumer le contact et enfonce la pédale de l’accélérateur. Je n’ai désormais qu’une seule idée en tête, rejoindre ma femme.
La pluie s’abat violemment sur mon pare-brise, créant un rideau opaque qui m’empêche de bien voir la route. Mes essuie-glaces réglés au maximum virevoltent d’un côté à l’autre pour repousser leur ennemi aqueux. Mes phares sont quasiment inutiles tant leur lumière est absorbée par le voile d’eau qui les entoure. Les vents redoublent de puissance et font dévier le tout-terrain de sa trajectoire à plusieurs reprises. Je flirte dangereusement avec la glissière de sécurité chaque fois que je dépasse un camion. Pourtant, je ne ralentis pas.
Plus vite… Plus vite !
Arrivé en ville, ma vitesse est toujours bien trop élevée. Je m’attends à me faire arrêter par la police d’un moment à l’autre, mais je suis incapable de me raisonner. Je n’ai jamais eu autant la trouille qu’en cet instant.
J’atteins finalement le parking de l’hôpital sans encombre. C’est du moins ce que je croyais avant de voir apparaître un halo bleuté dans mon rétro.
Les flics… Non, non, non. Je n’ai pas le temps !
Je fais fi de leurs grands gestes pour attirer mon attention et pique un sprint jusqu’au hall d’accueil sans leur accorder un regard. S’ils veulent me passer les menottes pour refus d’obtempérer, ils le feront plus tard !
Trempé jusqu’aux os, les lèvres encore entourées de boue, du sang séché dans le cou et de l’eau dégoulinant le long de mes jambes, j’interroge l’hôtesse avec une forme d’hystérie dans la voix. Je dois avoir l’air d’un cinglé !
— Aurore Thomas. Je viens pour Aurore Thomas !
— Et vous êtes ?
— Son mari.
Deux policiers débarquent dans le hall en vociférant. Je fais la sourde oreille et aboie sur la pauvre femme pour qu’elle me donne une réponse.
— Navrée, Monsieur, mais je n’ai aucune admission à ce nom.
— Pourtant, elle devrait…, commencé-je avant d’être interrompu.
— JOSH !
Je me retourne et mon regard se pose sur le magnifique visage de mon épouse. Assise sur un fauteuil roulant, une main sur son ventre arrondi, encadré par les policiers qui ne vont pas tarder à m’arrêter, elle me sourit, les larmes aux yeux.
— Tu es là, chuchote-t-elle tandis que je m’agenouille devant elle.
— Je n’aurais manqué ça pour rien au monde, ma chérie.
L’un des deux flics soupire et fait signe à son collègue de laisser tomber. Je suppose qu’un accouchement en urgence est la meilleure excuse pour un excès de vitesse.
— Tout va bien se passer, n’est-ce pas ? m’interroge Aurore d’une voix tremblante.
— Évidemment. Et quoi qu’il arrive, je serai à tes côtés.
Je perçois l’angoisse sur ses traits. Moi aussi, je suis terrifié, mais j’essaie de le cacher. Je dois me montrer fort pour deux, pour trois.

Quelques heures plus tard, je fais la connaissance du deuxième amour de ma vie. Mon cœur explose de joie quand la sage-femme dépose ma fille dans mes bras. Elle est si frêle, si mignonne… Une minuscule crevette qui peine encore à ouvrir les yeux. Dans le lit voisin de celui de mon épouse, un autre nourrisson découvre le monde, calé contre la poitrine de sa mère, le petit Émilien. Il jette déjà des regards curieux vers la fripouille qui gesticule entre mes mains, elle les lui rend au centuple.
Ça promet ! 
Aurore est épuisée, mais en bonne santé, tout comme la petite puce. Le personnel médical m’incite à rentrer chez moi pour dormir quelques heures et récupérer des vêtements pour ma femme. J’accepte avec un pincement au cœur, angoissé à l’idée de m’éloigner d’elles, mais capitule. Si je ne me repose pas, je ne pourrai pas en profiter pleinement.
Ce n’est qu’une fois assis dans mon véhicule que je réalise : tout mon matériel est resté sur place, dans le champ, au beau milieu de l’orage.
— Quel crétin ! m’admonesté-je en fonçant à nouveau à travers les rues de la ville.
Si les flics me choppent, cette fois, je suis bon pour une sacrée amande !
Lorsque je retrouve mon terrain de jeu, mon équipement n’a pas été épargné. Certains capteurs se sont envolés et reposent une dizaine de mètres plus loin. D’autres restent introuvables, sans doute écrasés quelque part dans les bosquets alentour. Heureusement, la boîte noire, celle qui enregistre tout, est intacte. Je la récupère et rebrousse chemin pour rentrer chez moi.
Trop excité pour dormir malgré la fatigue, des images de ma petite puce plein la tête, je prends une douche, puis m’installe devant mon ordinateur. Quelques minutes plus tard, je suis connecté au réseau de mon laboratoire et télécharge toutes les données que j’ai récoltées.
— C’est quoi ce bordel ? marmonné-je en balayant les chiffres qui s’alignent devant mes yeux.
Perplexe, je pense à une erreur et relance le téléchargement une seconde fois, pour le même résultat.
Des rayons gamma ? C’est… impossible !
Le souffle court et des gouttes de sueur roulant le long de ma nuque, je compose le numéro de mon directeur d’une main fébrile. La découverte que je viens de faire pourrait bouleverser toutes nos certitudes concernant la physique. Une véritable révolution scientifique !
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce 24 mars est plein de surprises !
Chapitre 1


Dix-neuf ans plus tard

Ça vous est déjà arrivé de contempler un orage comme si vous vous trouv

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