L Héritage - 2 - Zirhao
185 pages
Français

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L'Héritage - 2 - Zirhao , livre ebook

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Description

Bit-lit - Young Adult - 394 pages


Alexandra sait désormais ce qu’elle symbolise. Aux côtés de Lucas, qui la soutient et la protège, elle peut enfin trouver la force de combattre les démons du passé.


Malheureusement, ses choix vont la briser et meurtrir ses proches. Face aux conséquences dramatiques de ses actes, elle se lance en quête de réponses, tentant par tous les moyens de réparer ses erreurs.



Au prix d’un sacrifice inestimable, Alexandra va prendre la réelle mesure de sa tâche, de son rôle, en tant que Dernière Gardienne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 février 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9782379614118
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’héritage – 2 – Zirhao


Inès Dujardin
Inès Dujardin



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-411-8
CHAPITRE 1
ALEXANDRA


Je regardais à travers la fenêtre de la voiture et observais le paysage défiler devant mes yeux. Voilà plusieurs mois maintenant qu’avec Marguerite, ma mère, nous nous étions installées dans la région de Chicago. J’avais pourtant l’impression que c’était il y a une éternité. Mon existence avait tellement changé depuis mon arrivée.
Mon quotidien avait littéralement été bouleversé depuis que j’avais emménagé à Formodle, une petite ville de l’Illinois. J’avais quitté ma vie parisienne, ma maison d’enfance et mon meilleur ami pour suivre ma mère aux États-Unis et entreprendre des études ici.
Maman m’avait laissé le choix de l’accompagner ou de poursuivre ma formation à Paris. Prendre la décision de partir avait été déchirant, mais aussi évident. Mon père, qui était décédé quelques années auparavant, nous hantait toujours, transformant chaque souvenir heureux en une lame enfoncée en plein cœur. J’avais compris que, tout comme ma mère, je ne pouvais le supporter plus longtemps.
Finalement, arrivée dans ce nouveau pays, j’avais eu moins de mal à m’intégrer que je l’avais imaginé. J’avais rencontré Mélina quelques jours seulement après avoir atterri sur le territoire américain, nous nous étions rapidement rapprochées, et elle n’avait pas hésité une seconde à me présenter à Brian, Sam, Danny et Jenna qui étaient devenus mes amis, tandis que Lucas… Lucas symbolisait bien plus que cela.
L’attirance que nous avions éprouvée l’un pour l’autre avait été immédiate, puissante. Elle m’avait submergée, comme le fait un raz-de-marée. J’avais essayé de résister. Cependant, mes efforts s’étaient avérés vains. On ne luttait pas contre le destin. Sans vraiment savoir comment, j’avais réussi à donner le change pendant un certain temps, jusqu’à ce que l’attraction se révèle si intense que nous ne puissions plus nous y opposer, lui comme moi.
Alors que notre relation s’était développée, et que j’étais parfaitement heureuse et comblée, Aedan avait débarqué. Il m’avait dans un premier temps abordée dans la rue, me parlant d’êtres surnaturels, bien sûr, je l’avais pris pour un fou et avais eu la peur de ma vie. Malgré ma frayeur, dans un coin de mon esprit encore reculé, ses mots avaient éveillé ma curiosité et je les avais retenus. Finalement, lorsque ma magie s’était brusquement manifestée, je n’avais eu d’autre choix que de le retrouver pour obtenir des réponses.
C’était ainsi que j’avais appris l’existence des surnaturels et l’histoire de ma famille. Tout avait commencé, plusieurs siècles auparavant, au fin fond de l’Amazonie, où une tribu s’était vu confier l’honneur de protéger un objet divin dont la puissance dépassait l’entendement. L’Ordre des Gardiennes avait alors été créé afin de mener cette tâche à bien.
Amaya était l’une d’entre elles. Sélectionnée dans sa prime jeunesse, elle avait suivi une longue formation la préparant à faire face à son destin, comme toutes ses sœurs. Malheureusement, elle n’avait pas été entraînée à combattre les élans de son cœur. Trop candide, inexpérimentée et naïve, elle était tombée sous le charme du Prince et avait enfreint toutes les lois qui régissaient leur société : elle lui avait livré l’artefact, l’Orbe. À peine touché, l’objet avait libéré le Zirhao : le déchaînement des éléments. Le feu, la terre, l’air et l’eau s’étaient rebellés contre la tribu et avaient anéanti chacun de ses membres… excepté Amaya.
Lorsqu’elle s’était réveillée, le désespoir l’avait envahie à la vue des corps sans vie à ses côtés. Finalement, persuadée qu’elle avait survécu pour une bonne raison et déterminée à obtenir le pardon de sa maîtresse, Amaya avait promis de continuer à protéger l’Orbe. Elle était la dernière Gardienne.
Au fil des siècles, des générations, cet héritage se transmit. Les mères enseignaient à leur fille son histoire, et celles-ci devenaient alors responsables de sa préservation. Jusqu’à Adélaïde. Mon ancêtre, passionnée d’alchimie, avait trouvé un moyen de contenir dans un être humain le pouvoir tant redouté. Déterminée, elle avait expérimenté ses théories sur son enfant encore en gestation… et elle avait atteint son objectif.
Depuis, la puissance des éléments était transmise à la naissance. Seulement, elle était toujours demeurée inactive… jusqu’à moi. Nous ne savions pas pourquoi ils s’étaient réveillés pour moi, mais ils l’avaient fait. Aedan m’avait guidée, m’aidant à comprendre ce qui m’arrivait et à en découvrir plus sur mes dons. En tant que gargouille, il avait la capacité de créer des bulles spatio-temporelles.
J’avais passé un mois dans l’une d’entre elles à en apprendre plus sur mon histoire, ma famille, moi, ainsi que sur le monde dans lequel je vivais. Un mois de séparation avec Lucas et mes amis, durant lequel j’avais démasqué leur véritable identité, leurs mensonges.
J’avais finalement rejoint notre espace-temps. À peine revenue, les mauvaises nouvelles s’étaient enchaînées. J’avais donc découvert qu’une certaine Tamara voulait me tuer, ou en tout cas me voler mes pouvoirs ; que les louves de la meute réclamaient ma mort, elles aussi  ; que ma mère avait été agressée et avait failli mourir ; puis, que j’avais été enlevée par une folle à lier qui avait pour objectif de me torturer, et de m’abattre. À ce rythme-là, j’allais devoir créer une liste d’attente pour que chacune puisse avoir sa chance. Et, pour couronner le tout, j’avais perdu le contrôle des éléments et failli m’autotuer. Je ne pouvais même pas compter sur moi-même pour survivre ! Pitoyable. Ah ! J’avais également appris que Julia, celle qui m’avait kidnappée, était l’ex-fiancée de Lucas.
Aujourd’hui, Julia s’était enfuie, devenant persona non grata dans la région, la police humaine la recherchait, tout comme les surnaturels. Nous n’avions aucune nouvelle de Tamara, et je préférais que cela reste ainsi, sinon, ce seraient des problèmes à gogo, j’en étais persuadée. Les femelles de la meute étaient désormais trop effrayées pour me défier. Mon « petit » coup d’éclat lorsque Julia m’avait enlevée les avait toutes dissuadées de m’affronter. Quant à ma mère, elle s’était remise de ses blessures et avait repris le travail voilà quelques semaines.
En définitive, tout semblait s’être arrangé et les prochains jours s’annonçaient eux aussi joyeux, car nous étions actuellement en route pour l’aéroport afin de récupérer Quentin. Mon meilleur ami devait atterrir dans une dizaine de minutes. Lucas, qui conduisait, assombrissait néanmoins mon enthousiasme par son mutisme : il n’avait pas prononcé un mot depuis notre départ.
— Arrête de bouder, soufflai-je, agacée.
— Je ne boude pas.
— Si, tu boudes ! Alors, arrête ! rétorquai-je sèchement.
— Je ne comprends tout simplement pas pourquoi il ne loue pas un taxi.
— Parce que c’est mon meilleur ami et qu’il est hors de question que je l’envoie balader comme un mal propre juste pour te faire plaisir.
Il se tut un instant avant de reprendre :
— Je ne l’aime pas.
— Tu ne le connais pas, répliquai-je rapidement.
— Le peu que je sais me suffit pour avoir envie de l’égorger vif.
— Il t’en faut peu pour avoir des envies de meurtres.
— Il t’aime. Ce n’est pas ce que j’appelle « peu », expliqua-t-il en me lançant une œillade.
— Il ne m’aime pas, assurai-je. Il a peut-être eu des sentiments pour moi à une époque, mais c’est fini désormais. Et puis, honnêtement, tu ne peux pas lui en vouloir. Nous sommes meilleurs amis, et si je n’avais pas déménagé et que je ne t’avais pas rencontré, on aurait sûrement tenté quelque chose à un moment donné.
Il grogna en même temps que je soupirais de frustration.
— Arrête de gronder et de jouer l’hypocrite ! Est-ce que je te reproche les dizaines d’autres femmes que tu as fréquentées avant moi ? Non, parce que c’était avant. Maintenant, c’est fini. Il n’y a plus personne et il n’y aura plus jamais personne.
Nous n’avions jamais vraiment parlé de ses ex. Pour autant, je n’ignorais pas qu’il en avait accumulé, bien que je préfère ne pas connaître le chiffre exact. Pendant un long moment, il ne dit rien. Je savais qu’il était à la fois gêné par ma remarque, et toujours aussi en colère. Si je l’écoutais, je n’adresserais plus jamais la parole à aucun homme de ma vie. Il m’enfermerait d’ailleurs sûrement dans une cave étrange pour que plus aucune personne du sexe masculin ne puisse me regarder.
— Il n’y en a pas eu des dizaines, précisa-t-il.
— Merci de tenter de me rassurer, seulement, je me passerai des détails.
— Elles n’ont pas compté. Toi, tu comptes.
— Évidemment ! On est âmes sœurs ! Il ne manquerait plus que tu les préfères à moi ! Mais ce n’est pas ça, le problème ! Ce n’est pas le nombre ahurissant de femmes que tu as mis dans ton lit qui me gêne. Ce qui m’insupporte, c’est ton attitude totalement injuste envers Quentin. Tu as couché avec plusieurs femelles de la meute que tu côtoies encore, et pourtant, je ne dis rien ! Jamais. Pas une seule fois je n’ai laissé libre cours à ma jalousie. Et toi, tu aimerais m’empêcher de voir mon meilleur ami, alors que je n’ai jamais eu de relation sexuelle, ou même simplement romantique, avec lui ! C’est l’hôpital qui se fout de la charité !
Je lui lançai un regard furieux tandis que le silence s’installait de nouveau. Il se racla la gorge, puis dit :
— Tu as raison, je ne suis pas juste avec… Quentin.
Il finit sa phrase avec difficulté, me faisant lever les yeux au ciel.
— Je suis désolé, articula-t-il avec une voix penaude. Je ne voulais pas te blesser.
Il était sincère, je le sentais.
— Ne t’inquiète pas, je m’en remettrai. Je te demande juste de te comporter correctement. Il reste une semaine. Après ça, il repartira en France.
Il poussa un profond soupir, comme si se montrer sociable avec lui représentait l’épreuve la plus difficile qu’il ait eu à sur

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