L’héritage des Danbury
190 pages
Français

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L’héritage des Danbury , livre ebook

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Description

Un précieux médaillon aux origines ambiguës refait surface grâce à Cynthia Caron, conservatrice de musée et ironiquement cambrioleuse d’artéfact. Cette amulette d’une autre époque mène la jeune femme et son compagnon Killian, pirate informatique de talent, jusqu’en Angleterre. Sur les traces d’une famille renommée, les Danbury, ils empiètent sur les platebandes d’un ennemi sans pitié: l’avocat Sean O’Connor.
Pour augmenter leurs chances de réussite et recouvrer un trésor depuis longtemps perdu, Cynthia et Killian s’allient à Viola Lennox, descendante directe d’une des célèbres soeurs pirates Danbury, ainsi qu’à Maximilien Cameron, archiviste atypique. D’un sombre caveau aux îles des Caraïbes, en passant par une banque dernier cri, le quatuor tentera par tous les moyens de découvrir le secret enfoui de Lord Christopher Danbury.
Chasses au trésor, batailles navales, complots, intrigues aristocratiques, pirates de légende, valses endiablées, périples en territoires hostiles… Suivez la grisante épopée des Danbury dans Élégance & Piraterie, une trilogie aussi riche en émotions qu’en péripéties.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 octobre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782898180323
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Charlène Nadeau
Copyright © 2020 Éditions Monarque Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission
écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Elisabeth Tremblay
Révision linguistique : Mélanie Boily
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photos de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89818-030-9
ISBN PDF numérique : 978-2-89818-031-6
ISBN ePub : 978-2-89818-032-3
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Monarque Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
À ma tante Martine et son amie Lise.
Elles ont été l’étincelle qui a enflammé mon imagination !
Prologue
Octobre 1741, Londres
A mber McCarthy, fille de Hyacinthe Danbury et de James McCarthy, se trouvait dans la résidence de ses grands-parents maternels. Une heure plus tôt, à peine débarquée du navire la ramenant de son aventure aux colonies, elle avait appris le décès de lord Christian Danbury, son grand-père. La jeune femme et sa famille s’étaient précipitées au domicile du défunt. Là, sa grand-mère lui avait confié les détails de l’événement. En raison de son âge avancé, le duc de Danbury s’était éteint deux semaines après leur départ. Amber n’avait pas entretenu de lien solide avec lui. Avec tous ses patients de l’aristocratie, il n’accordait pas beaucoup de temps à son entourage. Pourtant, elle savait qu’il l’avait aimée… à sa façon. Elle regrettait sa disparition, sans pour autant s’en trouver anéantie. Cependant, voir sa mère se faire violence pour contenir ses pleurs l’attristait.
Lentement, Amber se dirigea vers Hyacinthe, qui voulut lui offrir un sourire rassurant, mais le cœur n’y était pas. Elle s’assit entre elle et sa tante Olivia. Cette dernière pensait sûrement à Jeffrey, son fils aîné, maintenant le nouveau lord Danbury. Au moment où les mains des deux sœurs entraient en contact avec sa peau, Amber se figea. Ses yeux se fermèrent et elle fut aspirée dans un monde inconnu. Des images sans suite défilèrent sous ses paupières, puis tout s’arrêta brusquement. Elle prit une grande goulée d’air et remarqua les regards interrogateurs des deux femmes. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. Cherchant ses mots, elle observa le médaillon au creux de sa paume, un héritage de son grand-père. La partie supérieure était légèrement plus élevée que l’inférieure. De l’ongle, elle la repoussa et écarquilla les yeux. À l’intérieur du bijou reposait un bout de parchemin sur lequel on avait griffonné : 2015.
Amber déglutit lorsqu’elle réalisa que ses visions ne provenaient pas de son imagination, mais vraisemblablement du futur. Les regards de sa mère et de sa tante lui pesaient. Elle effaça l’incrédulité de son visage et se composa un sourire rassurant avant de relever la tête.
— Ce présent est magnifique n’est-ce pas ? déclara-t-elle, le médaillon serré contre sa poitrine. Je le chérirai à jamais, grand-mère, je vous le promets.
Cette remarque parut satisfaire sa famille, car les conversations s’animèrent. L’atmosphère oscillait entre la tristesse du décès de lord Christian et la joie des retrouvailles après six longs mois de séparation. Lorsque tous se furent détournés d’elle, Amber quitta la pièce. La porte se refermait à peine qu’Abigail, sa cousine, se glissait à sa suite.
— Amber, que se passe-t-il ?
— Le médaillon m’a émue. Je ne m’attendais pas à recevoir un tel présent.
Abigail posa les mains sur ses hanches, l’air buté. Sa cousine la connaissait trop pour se laisser duper. Amber soupira bruyamment et lui résuma le phénomène vécu plus tôt. Les yeux écarquillés, Abigail la regardait, éberluée.
— Tu vois ! Je savais que tu ne me croirais pas. Avant de dire quoi que ce soit, laisse-moi te raconter…
2
Londres, Angleterre, 4 août 2015, en début d’après-midi
—C alme-toi ! Calme-toi ! s’admonesta-t-elle à voix basse, se tordant les mains.
Viola Lennox, professeure d’histoire émérite, se tenait devant la porte d’une salle de conférence. Ce n’était pas la première fois qu’elle présenterait ses recherches, mais son stress augmentait néanmoins de seconde en seconde. Elle redoutait la période de questions qui suivrait immanquablement, et un certain homme qui en tirerait avantage.
Malgré elle, elle claquait du talon. Viola se reprocha sa poltronnerie, repoussa ses courts cheveux blonds derrière ses oreilles et expira bruyamment. Son travail la passionnait, voilà ce sur quoi elle devait se concentrer. Jamais encore elle n’avait eu un emploi aussi exigeant, mais il la comblait au plus haut point. Elle ferma ses yeux bleus et s’imagina dans la bibliothèque de l’Université de Cambridge, là où reposaient près de 12 millions de livres en tout genre. Elle se remémora l’odeur des vieux volumes et les gants de coton qu’elle enfilait pour en tourner délicatement les pages. Une douce quiétude l’envahit. La porte s’ouvrit et elle pénétra dans la salle, un léger sourire sur ses fines lèvres. Les applaudissements couvrirent le martèlement de ses talons hauts sur la céramique. Elle remercia l’assemblée d’un mouvement de tête et déposa sa mallette sur le bureau central. Viola y glissa la main à la recherche de son pointeur favori et retint un soupir de soulagement lorsqu’elle le trouva. Puis, relevant la tête, elle s’assura que le titre de sa conférence s’affichait sur la toile de projection avant de faire face à son public.
— Bonjour à vous, je me présente, professeure Viola Lennox, de l’Université de Cambridge. Mon exposé se tiendra sur l’importance de notre ascendance sur notre vie moderne. Dans la société actuelle, le mot d’ordre est consommation, autant matérielle qu’émotionnelle. De plus, avec les nouvelles technologies, il nous faut obtenir tout ce que nous désirons dans la seconde sinon notre patience s’évanouit. Par exemple, les femmes ne veulent plus avoir de règles. La solution instantanée ? La pilule ! Et si un jour, elles souhaitent avoir un enfant et que cela ne marche pas dans le mois suivant celui où elles arrêtent leur méthode de contraception, elles prennent rendez-vous chez le médecin. Hormones, injections, comprimés s’ensuivent. Les gens ont oublié ce que prendre son temps signifiait, plaida-t-elle en se promenant dans la salle de conférence. Cependant, je ne suis point là pour vous parler davantage de cela. Vous vivez déjà dans cet environnement, je n’ai donc pas beaucoup de choses à vous apprendre à ce sujet. Voici plutôt le but de ma visite… Moi ! proclama-t-elle après un clin d’œil complice en direction de l’auditoire.
Son arbre généalogique s’afficha à l’écran.
— Ou, plus exactement, mes ancêtres. Certains d’entre eux ont vécu au jour le jour, comme la plupart d’entre nous. Tandis que d’autres, pointa-t-elle, ont bouleversé l’histoire. Le dicton affirmant qu’une seule personne peut modifier le cours des choses a tout à fait raison. Mais est-ce qu’ils ont changé ma vie… ? À moi, leur descendante ?
Sa question n’attendait pas de réponses, mais Viola laissa le temps aux gens d’en formuler mentalement une malgré tout.
— Pour moi, férue d’histoire, chacun de mes ancêtres transforme mon univers. Il y a, par exemple, Christian, duc de Danbury, présenta Viola en affichant la peinture d’un séduisant lord anglais. Haut membre de l’aristocratie et consacré médecin de Sa Majesté George 1 er quelques années après son brillant mariage avec lady Ève Westcliff. Il a été l’un des plus fidèles sujets du roi. Ce dernier n’était pas reconnu comme un grand souverain, mais son fils se montra bienveillant. Bon, je m’égare… Lord Danbury risqua même sa vie pour Sa Majesté, permettant à sa famille de passer à l’histoire. Pendant plusieurs années, il a veillé sur la santé de la royauté pour que ses membres puissent régner sur l’Angleterre en toute quiétude. Si lord Danbury n’avait pas été médecin, s’il n’avait jamais rencontré sa femme, lady Ève Danbury, et eu sa fille Olivia, ou encore, s’il n’avait pas servi George 1 er , serais-je ici aujourd’hui, entre les murs d’une magnifique salle de conférence, à vous parler de ma passion : la nature humaine ?
Viola avait réussi à capter l’intérêt de l’auditoire. Elle entretint la flamme jusqu’à la fin de sa présentation. Lorsqu’elle prononça la dernière phrase, elle fut soulagée. Une large main, à l’annulaire sertie d’une bague aisément reconnaissable, se leva. La quiétude toute neuve de Viola s’envola. Pourquoi cet homme la poursuivait-il de la sorte ?
— Mister Cameron, quelle surprise de vous voir parmi nous ! s’exclama-t-elle avec une fausse amabilité.
Maximilien Cameron, archiviste affecté au département d’histoire durant la récente année, ne la lâchait pas d’une semelle depuis qu’il l’avait rencontrée lors d’une précédente conférence. Toutes les têtes se retournèrent dans sa direction, ce qui ne lui déplaisait visiblement pas. Armé d’un sourire ravageur, vêtu d’un complet gris qui faisait ressortir ses yeux verts, il tendit les plis de sa veste en se levant.
— Miss Lennox, tous mes éloges pour cette présentation des plus instructives…
Viola serra le poing autour de son pointeur. C’était la troisième fois qu’il y assistait ; il devait la connaître par cœur. Elle aurait aimé qu’il arbore une vilaine verrue sur la joue, ou encore un tic choquant, mais non ; il était l’homme le plus séduisant de Londres. Et cette attirance

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