L'Héritage du clan moreau, tome 1

Colette Major-Mcgraw

Description

Au bout d’une vie bien remplie, Hector, Raoul et Doris Moreau, trois aînés originaires de Val-David, dans les Laurentides, doivent envisager le dernier chapitre de leur existence avec sérénité. Facile à dire! Entourés de leurs enfants, les deux frères et leur soeur seront confrontés à des choix difficiles.
Avec sa mémoire qui oublie de plus en plus, Hector n’a d’autre choix que de s’en remettre à ses jumeaux Monique et Jean-Guy, qui ne s’entendent pas du tout sur la bonne gestion du patrimoine de leur père. L’appât du gain peut parfois susciter d’étranges comportements… Intérêts cachés, conflits de valeurs et manipulations sournoises scellent le destin de celui qui occupe le deuxième rang du clan.
Voici une série contemporaine qui aborde le choc des générations de façon inédite – avec son lot de joies, de peines et, parfois, de situations cocasses. Avec sensibilité et humour, on y présente le quotidien d’une famille attachante qui vous fera vivre une grande gamme d’émotions.

Informations

• Publié par: Guy Saint-Jean Editeur
• Date de parution: 17 janvier 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782897584207
• Langue: Français

Extrait

L h ritage du clan Moreau
TOME 1
Hector
COLETTE MAJOR-McGRAW
L h ritage du clan Moreau
TOME 1
Hector
Guy Saint-Jean diteur
4490, rue Garand
Laval (Qu bec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
[e-mail]
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Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2018
dition: Isabelle Longpr
R vision: Isabelle Pauz
Correction d preuves: Johanne Hamel
Conception graphique: Christiane S guin
Page couverture: Depositphotos.com/kiyyah
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2018
ISBN: 978-2-89758-419-1
ISBN EPUB: 978-2-89758-420-7
ISBN PDF: 978-2-89758-421-4
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Imprim et reli au Canada
1 re impression, janvier 2018

Guy Saint-Jean diteur est membre de
l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
toi, Martine Chalifoux Une femme que j admire Une enseignante exemplaire Mais surtout, une ni ce que j adore!

Table des mati res
Chapitre 1: Rencontre impr vue
Chapitre 2: Des anc tres colonisateurs
Chapitre 3: Visite m dicale
Chapitre 4: Les affaires des autres
Chapitre 5: Retour au bercail
Chapitre 6: La technologie d range
Chapitre 7: M li-m la
Chapitre 8: Inqui tude malsaine
Chapitre 9: La grande demande
Chapitre 10: Mille et un papiers
Chapitre 11: R novations
Chapitre 12: Anniversaire m morable
Chapitre 13: La prison vie
Chapitre 14: Inqui tude pour demain
Chapitre 15: Silence et mensonge
Chapitre 16: L cher prise
Chapitre 17: Grande inqui tude
Chapitre 18: Guerre de pouvoir
Chapitre 19: Un don important
Chapitre 20: Une vie de chien
Chapitre 21: Du changement
Chapitre 22: Des oublis f cheux
Chapitre 23: La Villa des Pommiers
Chapitre 24: Les pr paratifs
Chapitre 25: Rire ou pleurer
Chapitre 26: Le choc du retour
Chapitre 27: La m fiance
Chapitre 28: Abus de confiance
Chapitre 29: Des hauts et des bas
Chapitre 30: Sauve qui peut!
Chapitre 31: Fun railles modestes
Chapitre 32: La vie continue
Remerciements
CHAPITRE 1
Rencontre impr vue
(Mars 2007)
Il y avait cong scolaire aujourd hui, une autre journ e p dagogique qui obligeait les parents modifier leur horaire ou utiliser le service de garde de l cole des petits. Pour velyne, qui travaillait habituellement chez elle, ce n tait pas un probl me. Elle pouvait facilement passer du temps avec ses jeunes.
Ses deux enfants, No mie et Bruno, se r jouissaient de pouvoir accompagner leur m re chez mamie Doris. Ils savaient qu elle leur offrirait un excellent chocolat chaud avec des guimauves miniatures. C tait la boisson hivernale qu elle leur servait toujours en collation, avec ses d lices faits maison, des beignes ou des galettes au beurre.
D s que le temps plus cl ment se pointait, Doris variait le menu. C est un succulent lait frapp qu elle leur pr parait alors avec un vrai m langeur lectrique, comme celui de la cr merie. Pas tonnant qu elle ait autant de succ s aupr s de ses petits-enfants!
La maison de la grand-m re tait le lieu de rencontre de la famille Moreau et, pratiquement chaque jour, des visiteurs se pointaient. Les oncles, les tantes, les amis et parfois de simples connaissances du village s arr taient chez la vieille femme qui demeurait l depuis pr s de 60 ans. On s y sentait l aise et jamais on n avait l impression de la d ranger.
Les enfants taient toujours curieux d entendre ces adultes raconter mille et une histoires d une poque qui leur paraissait si lointaine. Ils appelaient a "le bon vieux temps , celui durant lequel les gens n avaient pas d lectricit , pas de toilette dans la maison et surtout pas de t l viseur. Les jeunes ne pouvaient concevoir que ces personnes aient v cu toutes ces ann es sans les nouvelles technologies.
Aujourd hui, chez Doris, c tait beaucoup plus calme qu l habitude, probablement cause de la mauvaise temp rature des jours pr c dents.
- Je te dis que dans notre temps, a prenait pas une semaine pour nettoyer les chemins! Mais depuis que les employ s de la Ville sont syndiqu s, ils en pluchent pas pais!
- J ha s a, maman, quand tu critiques les fa ons de faire de nos jours! C est comme si tu laissais sous-entendre qu on a pas volu , lui r pliqua velyne, qui n aimait pas cette attitude n gative.
- Il y a des affaires qui ont recul plut t que d avancer. Si t avais connu le gars qui entretenait les trottoirs dans le temps, tu saurais de quoi je parle. On l appelait "la pipe Beaulieu .
- "La pipe Beaulieu , r p ta le petit Bruno en riant, c est pas un nom pour quelqu un, a, mamie!
- On le voyait jamais sans sa pipe et quelqu un lui avait donn ce surnom. En tout cas, ce gars-l sablait les trottoirs pied. Il marchait avec une grande pelle pleine de sable qu il tenait la hauteur de la ceinture. Avec son autre main, recouverte d un gant de travail, il en saupoudrait en avant de lui. C tait mieux qu avec une machine!
- Comment il faisait pour remplir sa pelle? demanda No mie, qui cherchait d lib r ment trouver des failles dans les r cits de ses proches depuis qu elle tait adolescente.
- Un camion de la Ville le suivait lentement, mais a en prenait pas beaucoup pour faire une belle job. La voirie d aujourd hui, c est pas vargeux 1 . Les gars se prom nent avec des petits tracteurs pour d neiger les trottoirs et ils roulent en fou avec a!
- Oui, approuva Bruno, en ricanant. Je me rappelle que l ann e pass e, ils ont accroch ta galerie et "la madame tait pas contente , ajouta-t-il avec cynisme.
- Toi, mon vlimeux, t as une m moire de crocodile! r pliqua la grand-m re.
velyne ne put r primer un sourire. Elle jeta cependant un regard No mie pour s assurer qu elle ne soit pas impolie avec sa grand-m re.
La jeune fille savait tr s bien qu elle se ferait sermonner, mais elle ne pouvait se retenir devant une si belle occasion.
- Mamie, t es dr le, lan a-t-elle d un ton ironique, en toisant sa m re. Un peu plus et je rirais jusqu aux larmes. Tu pourrais alors me dire de s cher mes larmes d l phant.
- No mie! la reprit durement velyne. On dirait que c est plus fort que toi. Tu trouves toujours le moyen de me pousser bout. On rit pas de nos grands-parents! Le respect, je vous le r p te assez souvent, ce mot-l , pourtant!
- Laisse donc faire, indiqua Doris, qui savait tr s bien que sa petite-fille n avait pas voulu la blesser. Si j tais all e l cole plus longtemps, je serais aussi smatte 2 que vous autres.
Bruno tait un enfant qui avait un bon caract re et il aimait bien rigoler, mais lorsqu il y avait de la chicane, il avait pris l habitude de se retirer. Ces derni res semaines, il trouvait que sa m re et sa s ur taient souvent couteaux tir s.
- Mamie, est-ce que je peux aller regarder la t l dans le salon? demanda-t-il doucement, en sachant fort bien la mise en garde qu elle allait lui servir.
- Oui, pourvu que tu touches pas tous les pitons de ma t l commande. L autre jour, apr s votre d part, j ai d attendre que ton oncle Claude arrive parce que j avais plus d images pantoute!
- Mamie, tu devrais couter quand on essaie de te montrer comment a fonctionne, intervint No mie du haut de ses 13 ans. C est pourtant pas si compliqu que a. Si maman l a appris, tu devrais tre capable toi aussi!
- J ai pas le temps et surtout pas le go t de conna tre toutes vos b belles. Expliquez-moi comment c est possible que a fasse toujours d faut juste apr s que vous tes venus faire un tour?
C tait la m me discussion chaque fois! Bien qu elle utilis t un ton moralisateur, Doris n impressionnait pas les enfants pour autant. Ils savaient qu elle pouvait tr s bien japper de temps en temps, mais que jamais elle n avait mordu.
Pour sa part, velyne ne souhaitait pas alimenter le d bat. Elle avait v cu une petite altercation avec son adolescente ce matin propos d une sortie que la jeune fille aurait aim faire aujourd hui et qu elle avait d lui refuser. Il n tait pas question qu on se chamaille devant sa m re.
- Claude est pas la maison? questionna velyne, s inqui tant quelque peu pour son fr re.
- Non, il avait des prises de sang et des radiographies passer l h pital de Saint-J r me et il est parti avec un de ses amis. Il va de mieux en mieux. Les premiers mois ont t difficiles, mais je crois que le pire est derri re lui, du moins je l esp re.
L a n de la famille tait revenu habiter avec sa m re durant la derni re ann e, tout juste apr s sa s paration. Il avait accept l offre de celle-ci en se disant que c tait une solution temporaire pendant les proc dures de divorce et ses deux s urs l avaient encourag en ce sens. Elles jugeaient qu il n tait pas bon qu il se retrouve