L'héritier Alpha

Victoria Sue, Emilie B.

Description

Homme et loup. Ennemis jurés dans la bataille pour Askara. La haine et la trahison peuvent-elles mener à l’amour ?

Caleb Harken a passé six ans emprisonné à tort pour la trahison de son père. Torturé et insulté par la meute de loups qu’il aurait dû diriger comme Alpha, il n’est pas surpris d’apprendre qu’il va enfin mourir aux mains du leader humain des rebelles, Taegan Call.

Taegan a renoncé à son rêve de trouver une âme soeur et une famille après avoir vu tant d’humains massacrés par des loups – même si Caleb ne semble pas être le sauvage assoiffé de sang qu’il s’attendait à voir, et même s’il commence à désirer un futur différent avec le loup.

Caleb peut-il devenir l’Alpha qu’il aurait dû être et diriger sa meute, ou va-t-il enfin réaliser que gagner sa liberté ne signifie rien quand il a déjà perdu son coeur ?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Littérature
• Fantasy
• Fiction
• Gay
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• LGBTQ+

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 28 mars 2019
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782376764847
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
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Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
L’Héritier Alpha
Copyright de l’édition française © 2019 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2017 Victoria Sue
Titre original : The Alpha Heir
© 2017 Victoria Sue
Traduit de l’anglais par Emilie B.
Relecture & Correction par Valérie Dubar, Miss Relect Addict
 
Conception graphique : © 2017 Drawn 2 Design
Version française : © 2017 Francessca Webster
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-37676-484-7
Première édition française : mars 2019
Première édition : septembre 2017
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
L’héritier Alpha
Le royaume d’Askara # #2
 

 
Victoria Sue
 

 
 
Chapitre 1
 
 
 
 
Le cœur de Caleb battit à tout rompre lorsque la porte de sa cellule s’ouvrit subitement. Il se précipita derrière sa paillasse, aussi vite que ses chaînes le lui permettaient. Norelle, une esclave humaine, apportait un ballot de vêtements qu’elle déposa soigneusement sur le plancher en bois de la pièce. Avant de pouvoir se remettre du choc causé par les vêtements, il vit la femme qui se tenait sur le pas de la porte, derrière l’esclave ; son cœur martelait sa poitrine, menaçant de s’arrêter. Qu’allait-il subir aujourd’hui ? Un autre passage à tabac ? Allait-il encore être humilié ? Allait-on lui rappeler qu’il était destiné à payer pour la trahison de son père ? Norelle se hâta de quitter la pièce quand Jacind-aa s’avança vers l’endroit où il était enchaîné.
Désespéré, Caleb ferma les yeux, comme s’il pouvait prétendre que sa tante n’était pas venue le tourmenter davantage.
— Caleb ?
Caleb ouvrit les yeux au son de la voix calme et railleuse. Son cœur se serra en voyant les trois autres loups qui l’accompagnaient : Mason, Aldred et Maer. Dans une heure environ, il deviendrait Alpha Mason. Que Sorin leur vienne en aide ! Il avait espéré qu’ils seraient trop occupés aujourd’hui et l’ignoreraient… pour une fois. Les esclaves n’avaient pas le droit de lui adresser la parole, mais il les entendait souvent parler entre eux, et savait que ce jour était celui de la cérémonie du Choix.
— Habille-toi ! lui ordonna Jacind-aa.
— Vous voulez que je sois présent ? demanda-t-il d’une voix rauque.
Sa gorge était si sèche qu’il avait du mal à formuler des mots. Pourquoi diable Jacind-aa ou Mason auraient-ils voulu que leur honte – c’est ainsi qu’ils le qualifiaient – assiste à ce jour de fête ?
Mason fêtait ses vingt-cinq ans ce jour-là : il allait devoir choisir son oméga, et recevrait les pouvoirs qu’elle lui transférerait. Il essaya de ne pas se laisser gagner par l’amertume en songeant à ce que ce jour aurait pu être, à l’époque où sa vie n’était pas encore finie. Cette cérémonie aurait dû être la sienne.
— Évidemment ! C’est une célébration, répliqua chaleureusement Mason, et tu seras l’invité d’honneur. Maintenant, habille-toi !
L’invité d’honneur ? Il n’y croyait pas une seconde. Sa confusion fit place à la peur, puis au ressentiment. Après avoir été isolé six mois durant, il ne voyait qu’une raison à sa présence : son châtiment et son humiliation seraient rendus publics. Les loups n’ignoraient rien du crime commis par son père. Il leva ses poignets enchaînés en silence. Il ne pourrait pas s’habiller s’ils ne libéraient pas ses mains.
Jacind-aa objecta :
— Voyons, Caleb, je suis certaine qu’un loup-garou aussi fort que toi peut briser ses propres chaînes ?
En dignes flagorneurs, Aldred et Maer éclatèrent de rire.
— Pourquoi n’essaies-tu pas de te… oh ! je ne sais pas… transformer  ?
Maer et Aldred se tordirent de rire ; Mason se contenta de rester planté là, en affichant un air suffisant. Caleb ravala la honte qui le rongeait. Pas étonnant qu’il peine à avaler le peu de nourriture qu’on lui donnait.
— Continue, je t’en prie.
Maer le mit au défi, et Mason arbora un large sourire.
— Regarde, Mason !
Aldred le défia à son tour et saisit le menton de Caleb.
— Vas-y, montre-nous tes crocs !
Caleb se tortilla pour repousser la main d’Aldred, mais ne réussit qu’à tomber sur lui. Mason le gifla avec le dos de sa main ; sa force l’étourdit. D’abord railleur, Mason prit un air malveillant :
— Ne le touche pas ! rugit-il en tirant d’un coup sec sur Aldred.
Il savait qu’il lui était interdit de toucher un loup. Jacind-aa lui dit qu’il était une abomination, qu’il n’avait pas le droit de poser ses mains sales sur un sang-pur, mais c’était Aldred qui avait essayé de le toucher… Il n’avait certainement pas initié le contact.
Caleb osa à peine respirer lorsque Mason déverrouilla ses menottes. Il se mordit la lèvre en sentant le métal érafler ses poignets ensanglantés. Il sentait l’haleine alcoolisée sur son visage, les griffes acérées percer sa peau, la haine sous-jacente…
— Ça suffit, les garçons ! ronronna Jacind-aa en faisant descendre un ongle pointu le long de son torse. Il eut un mouvement de recul involontaire ; son estomac se noua.
— Caleb va s’habiller. Je suis certaine qu’il sera fasciné d’apprendre la raison de sa convocation.
Caleb blêmit et s’empara des vêtements en tremblant, heureux qu’Aldred se soit replié vers le mur le plus éloigné, l’air presque perplexe, se frottant le bras contre lequel Caleb avait trébuché – pourquoi ? Il n’en avait aucune idée ! Il ne l’avait certainement pas blessé, et n’était une menace pour personne. Il trembla légèrement en enfilant un pantalon, puis marqua une pause : même boutonné, la taille, trop large, descendait une dizaine de centimètres plus bas et pendait de ses hanches. Des rires s’élevèrent dans la pièce : humiliation et amertume firent rougir ses joues. Il enfila une camisole, puis une chemise qu’il passa par-dessus, inspira profondément. Cette dépense d’énergie, si petite fût-elle, l’affaiblit.
— Dépêche-toi ! aboya Mason en attrapant le bras de Caleb.
Caleb ne put réprimer un cri de surprise en sentant une douleur cinglante là où Mason l’avait frappé la veille : il avait visé ses côtes, et Caleb s’était protégé en croisant ses bras sur son torse. Il n’aurait pas été surpris qu’elles soient fracturées, non pas que cela change quoi que ce soit : il ne comptait plus le nombre de fractures depuis le début de son emprisonnement.
Les deux autres ricanèrent encore, mais il les ignora : la porte s’ouvrit, et Mason tira à nouveau d’un coup sec sur son bras pour le forcer à avancer. La douleur l’étourdit plus que de coutume ; à la recherche d’un point d’appui, il leva une main pour se stabiliser, manqua de toucher Maer, et non le mur qu’il visait. Le poing dans son visage le projeta au sol, il prit à peine conscience de la douleur dans ses genoux lorsqu’ils heurtèrent le sol.
— Comment oses-tu ? rugit Mason. Je devrais t’égorger pour ça !
Caleb murmura presque « S’il vous plaît » lorsqu’on le tira brutalement pour l’obliger à se lever, mais ce n’était pas pour faire appel à la clémence de Mason : Caleb s’apprêtait à le supplier de mettre fin à sa vie. Il ne pouvait supporter ne serait-ce qu’une journée supplémentaire de tourments, mais fut traîné sans ménagement et poussé vers la porte.
Jacind-aa passa devant eux et majestueusement, quitta la pièce la première, traversa le couloir qui menait à l’extérieur, puis rejoignit le groupe de louves d’un pas rapide. Caleb savait que c’était elle qui gouvernait réellement la meute, mais ni Mason ni son père ne le reconnaîtraient devant les autres Alphas.
Caleb entendit les voix baisser progressivement quand tout le monde l’aperçut. La foule se tut. Il fut conduit au bord de la clairière, loin des autres loups. Il leva légèrement le menton, et osa regarder les aînés du territoire qui étaient rassemblés : l’Alpha Kaylin, un vieux fou ridé, le regardait bêtement en clignant des yeux. Il n’avait pas été vu en public depuis cinq ans ; cet idiot avait probablement oublié son existence ! L’Alpha Bertram refusa de le regarder franchement dans les yeux, mais son héritier, Gage, le fit, et il fut surpris de voir le choc visible sur son visage. Dégoûtait-il tout le monde, ou étaient-ils simplement sidérés qu’il soit encore en vie ?
— Caleb ? murmura Gage en se levant à moitié. Son oncle,