L'obscurité du passé 2

Lola T.

Description

Bien des épreuves éprouvèrent Flore depuis sa rencontre avec William, et malgré l’amour qui les unit, elle n’a toujours pas retrouvé la paix.

L’inquiétude qui la tenaille comme un mauvais pressentiment permanent se révèle justifiée lorsque la menace refait surface.

Ce monde d’attirance et de répulsion dans lequel elle évolue se démontre plus dangereux et plus cruel que tout ce qu'elle avait imaginé.

Quel avenir pour elle dans cet univers où l’âme peut être aspirée tout comme le sang ?

Que peut l’amour dans ce monde peuplé de cœurs froids ? L’union de Flore et William pourra-t-elle survivre face à tant d’hostilités ?

Tels sont les enjeux que vont rencontrer Flore et William dans ce deuxième opus. Action !

Sujets

• Fantastique
• Romance fantastique
• Romance
• Romance paranormale
• Toute la romance
• Machinations
• Fiction
• Paranormal
• Vampire
• Littérature

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782819107507
• Langue: Français

Extrait

LOLA T.


Mémoires enchaînées


L’obscurité du passé - 2
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena
Le choix d’une vie
L’obscurité du passé 1
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2021 Les Éditions Sharon Kena
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Table des matières
Avant-propos
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XIX
XXX
REMERCIEMENTS
Avant-propos
Comme pour le premier opus, ce fut un plaisir de reprendre ce deuxième tome « Le lien du sang ». Cette deuxième partie, plus sombre que la première, fut la plus difficile à écrire. L’espoir se mêle à la tristesse et j’ai parfois eu quelques larmes aux yeux en retravaillant mes mots, comme lorsque je l’avais écrit la première fois. Vous retrouverez à travers ces chapitres un peu de mes émotions personnelles, ainsi que quelques faits légers de ma vie privée, qui n’auront peut-être pas une grande importance pour vous, peut-être même passeront-ils inaperçus, et pourtant, ils sont là, intimes et bien présents.
La reprise de ce deuxième tome est très importante également pour moi, car il fut un partage avec mes lectrices. Grâce à Facebook, elles ont pu voter pour différentes petites choses, mettant ainsi un peu de leurs choix parmi les miens. Je les remercie énormément de leur participation toujours très enthousiaste et leur dédie donc ce second opus.
Un retravail de manuscrit n’est jamais très simple, il faut savoir doser les reprises, ne pas en bafouer l’âme initiale et laisser l’écriture du passé se mêler subtilement à celle du présent. Flore évolue beaucoup dans ce deuxième livre, il en fut de même pour mon approche de l’écriture après tant d’années, une fois encore, le passé se fond donc avec le présent. J’aime ce mélange de mes débuts avec aujourd’hui. Des maladresses de la première édition avec l’assurance plus marquée de cette réédition, dans les passages rajoutés.
Alors que je vais commencer la relecture du dernier tome, je suis impatiente que vous redécouvriez ou découvriez William, Flore, Terence et les autres… Ce sont des personnages à part, qui auront toujours une place importante dans mon cœur.
Laissez-vous porter par les sentiments de ce roman, par le bonheur et les épreuves qui traversent ces phrases, par l’amour et la haine qui se croisent et évadez-vous pour quelques heures.

Bonne lecture.

Lola T.
I
Ce parc si magnifique, dans lequel j’aimais passer des heures à flâner, était figé dans l’attente du danger. D’un mouvement précis, William me fit basculer derrière lui, à la seconde près où plusieurs dégagements d’air vinrent nous frôler. Plus un bruit ne se fit entendre, seul le grognement roulant dans la gorge de mon amoureux vibrait dans l’obscurité pesante. Durant plusieurs secondes, je restai là, à me demander pourquoi notre vie était encore menacée après les événements tragiques de ces derniers temps. Quel ennemi allions-nous devoir de nouveau affronter ? Après la mort de la diabolique Élisabeth et de son clan, nous aurions pu croire que le calme reviendrait enfin et que ce mauvais pressentiment qui me tiraillait depuis des jours n’était autre que la culpabilité d’avoir laissé Terence transformer ma sœur. Cette sœur qui refusait sa mutation, cette sœur que je ne voulais pas perdre comme le reste de ma famille. Les sifflements d’air qui me parvenaient en écho me firent comprendre aussitôt que mon instinct ne m’avait point trompée. Le danger était bien là, sournois et pervers.
— Cours, Flore ! Maintenant ! m’ordonna William en parant l’attaque d’un assaillant.
La façade du manoir éclairée me paraissait inaccessible et pourtant, tout en la fixant, je me mis à sprinter aussi vite que je le pouvais, priant pour que William me rejoigne rapidement. J’étais sur le point d’entrer dans la demeure lorsque l’ombre toujours tapie derrière les branchages attira mon attention. Ne se dévoilant pas, elle gardait un mystère qui me fascinait.
— Où crois-tu aller ainsi ?
Mon sang se glaça. Cette voix synonyme de tant de souvenirs me fit faire demi-tour sur moi-même, occultant de ma mémoire la silhouette dissimulée à quelques pas de moi.
— Grégoire !
— Surprise, Flore ! Grégoire n’est pas mort, comme c’est dommage.
Son regard noir se posa sur moi. Mes yeux cherchèrent immédiatement la protection de William qui, aux prises avec plusieurs ennemis, ne pouvait m’être d’aucun secours.
— Comment es-tu donc…
— Comment je m’en suis sorti ? Mais voyons, Flore, je ne suis plus le pauvre et fragile Grégoire qu’une simple blessure peut détruire.
— Non, tu es devenu un monstre, à mon grand regret.
— Flore désapprouve, se moqua-t-il. Laisse-moi te montrer à quel point je suis différent.
Instinctivement, mais inutilement, je me mis à courir pour lui échapper. Un pas et il était près de moi, me projetant au sol d’un simple geste de la main. Ma chute fut brutale et mon corps lourd s’échoua sur un bout de bois pointu provenant d’une petite bordure du parc qui entourait les rosiers. Lorsque l’objet me transperça le ventre, je ne pus m’empêcher de gémir de douleur.
— Comme j’aime te voir souffrir, Flore.
— Pourquoi ? demandai-je dans un souffle.
— Pourquoi ? Tu oses poser cette question. Tu as participé à la mort de ma génitrice et de ma nouvelle compagne. Rien ne me ferait plus plaisir que de te tuer en prenant soin de te faire agoniser de longues heures.
Mes yeux roulèrent vers William qui tourna automatiquement la tête vers moi en hurlant mon prénom. Ce qui eut le don d’amuser davantage mon ex-petit ami. Le combat prit alors une nouvelle tournure. William, poussé par son envie de venir à mon secours, devint plus violent, envoyant dans tous les coins du parc ses ennemis qui ne parvenaient plus à suivre le rythme.
Mes yeux se fermèrent quelques secondes avant de replonger dans ceux de Grégoire. La peur au ventre, je soutenais son regard. Il haussa les sourcils avant de me souffler à l’oreille :
— Non, Flore, ta dernière heure n’est pas arrivée, ceci n’était qu’une mise en bouche. Dorénavant, plus personne autour de toi ne sera en sécurité, ni William, ni son clan, ni même tes amis. Et le moment venu, je te tuerai, Flore, ou plutôt tu me supplieras de te tuer. Ce sera ma plus grande victoire.
Aucun son ne sortit de ma bouche. Je le fixai comme l’on fixe un point dans l’horizon, sans aucune réaction. Il était agenouillé devant moi, pouvait à tout moment me frapper, me mordre, et moi, j’étais lointaine, obnubilée par ses paroles. Seuls, ses mots résonnaient dans ma tête et son visage n’était qu’une image floue. J’étais terrifiée par ses propos, connaissant bien Grégoire, je savais qu’il ne parlait pas dans le vide et que ses menaces étaient sérieuses.
— Pas de mise en garde, Flore, ni de chantage ou de supplication de ta part ? Me croirais-tu incapable de faire de ta vie un enfer permanent ?
Enfin, mon attention revint entièrement à la conversation.
— Ne mêle pas nos amis à ta rancœur, Grégoire. Ils n’y sont pour rien !
— Nos amis ? s’amusa-t-il. Ils ne représentent plus rien à mes yeux. Je ne suis pour eux qu’un vague souvenir, rien de plus. Les humains ont une telle facilité à l’oubli.
— Moi, je n’oublie pas.
J’avais parlé sans réfléchir, ce qui l’étonna un court instant. Juste une fraction de seconde, avant qu’il ne baisse son visage vers mon ventre, que je tenais fortement de ma main, humant avec envie l’odeur du sang qui s’en écoulait.
— Comme c’est décevant de t’avoir à ma merci sans pouvoir jouer avec toi, Flore. Ou alors rien qu’un instant, juste pour me faire plaisir.
— Flore ! hurla de nouveau mon amoureux en continuant à se battre avec son dernier attaquant, les quatre autres inertes, gisant sur les gravillons de l’allée du parc.
Ce moment d’inattention de ma part donna le temps à Grégoire de me relever et de mordre dans la chair de mon cou sans aucune retenue. Il mordit à plusieurs endroits, écartant chacune de ses morsures afin que mon sang s’écoule à grands flots. Un cri de dégoût sortit de ma gorge pendant un hurlement de douleur, tant mon ventre me faisait souffrir. Doucement, je me sentis légère, tout me paraissait trouble, vide, comme si je flottais loin de mes blessures.
Lorsque la main de mon vampire préféré projeta Grégoire loin de moi, toute force m’abandonna, et les bras rassurants de William me soulevèrent immédiatement.
Retombant à quelques mètres de là, Grégoire partit dans la nuit comme il était apparu, poussant de petits cris de victoire.
— Flore, mon cœur !
« Plus personne autour de toi , ne sera en sécurité », ces mots tambourinaient dans ma tête, me terrorisant totalement. Et malgré son retour menaçant, le Grégoire du passé ne s’était pas complètement effacé. Étais-je donc inconsciente au point de croire encore en une bonté intérieure de sa part ? Mon amoureux me ramena à l’intérieur, tout en scrutant l’horizon pour être certain que toute menace s’était éloignée.
— Flore, regarde-moi !
— J’ai mal William, chuchotai-je.
Ses yeux bleus pénétrèrent les miens, ce qui, comme à chaque fois, eut le don de m’apaiser légèrement. Mes blessures trop nombreuses m’empêchèrent de profiter au maximum de ce don qu’il avait sur moi.
— Laisse-moi voir, balbutia-t-il en m’allongeant sur le divan, tout en passant sa lan