L organisation des talents
189 pages
Français

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L'organisation des talents , livre ebook

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Description

La femme d’affaires qui ne vit que pour son travail, incapable de trouver une vraie place dans la société... Voilà une parfaite description de ce que j’étais avant de devenir membre de l’Organisation !


Ce jour-là, ma vie a basculé. J’ai découvert que je n’étais pas comme tout le monde. Je me suis construit une nouvelle existence au milieu de gens très particuliers, capables de choses que le commun des mortels n’envisage que dans ses rêves les plus fous.


À cette époque, je ne maniais pas mon talent de visionnaire comme aujourd’hui. Si ça avait été le cas, j’aurais pu mieux anticiper la menace qui planait au-dessus de nos têtes.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782819103691
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’organisation des Talents
Du même auteur aux Editions Sharon Kena


Tombola Surnaturelle l’intégrale
Intelligence et Sentiments
Promenons-nous dans les bois, loup y es-tu ?
Suzanne Williams




L’organisation des talents
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2018 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort.
Le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue.
La vie, c’est le train, ce n’est pas la gare.

Paulo Coelho
Table des matières
Partie 1
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Partie 2
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Partie 3
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Épilogue
Partie 1

« Routine : Habitude mécanique, irréfléchie, et qui résulte d’une succession d’actions répétées sans cesse. Ensemble bien établi d’habitudes qui créé un état d’apathie, une absence d’innovation. »

Larousse (source dictionnaire Internet)
Chapitre 1

— Qu’êtes-vous prête à sacrifier pour notre société, Mademoiselle Dubois ?
La question vient de l’un des deux hommes assis en face de moi, celui sur ma droite. Un Italien trentenaire à l’accent chantant et l’air bohème malgré son costume strict. Une belle pièce gris métal taillée sur mesure. L’impression d’insouciance qu’il dégage provient sûrement de ses courtes boucles châtaines ou encore de son sourire étincelant. En tout cas, son charme et sa gentillesse crèvent les yeux, et ça me détend. Son acolyte affiche une apparence plus conforme à la conception que j’ai d’un homme d’affaires. Il est plus âgé, porte un costume noir sur une chemise bleu marine et ses cheveux bruns sont méchés de blanc, tout comme sa barbe impeccablement taillée. Il dégage la force de l’expérience, mais aussi une certaine sérénité que je trouve agréable.
— Je n’ai rien à sacrifier. Si je suis retenue, je m’adapterai naturellement à mon environnement et à mes nouvelles fonctions. Je ferai tout mon possible pour avoir d’excellents résultats et me faire ma place, sans compter mes heures.
Je ne peux pas fournir plus bateau comme réponse… Mais après tout, c’est un entretien d’embauche, alors c’est le jeu de ne pas trop se mouiller. Si je leur avoue que je suis un bourreau de travail qui passe plus de temps dans son bureau que dans son appartement, je risque de leur faire peur. De nos jours, c’est important de savoir que les personnes occupant des postes à responsabilités sont aussi épanouies dans leurs vies professionnelles que privées. Et je suis loin d’avoir trouvé cet équilibre ! C’est le deuxième entretien que j’effectue de toute ma vie, ce qui explique le nœud dans mon estomac. J’espère avoir autant de succès que pour le premier qui m’a permis de décrocher mon emploi actuel voilà dix ans de cela…
Je me retrouve ici, dans cette salle de réunion privatisée d’un grand hôtel, parce que la société qui embauche les deux hommes en face de moi a envoyé un chasseur de têtes me trouver. J’aurais aimé pouvoir dire que j’ai hésité avant de les recontacter, mais ça n’a pas été le cas. J’ai répondu au mail sans réfléchir, tout simplement poussée par la force des choses, ou plutôt par la fadeur de mon quotidien.
— Vous ne considérez donc pas un déménagement à des centaines de kilomètres de l’endroit où vous avez construit votre vie comme un point problématique ? insiste le plus âgé.
Cette question, je m’y attendais. Je vis à Paris et le poste en jeu se situe en plein cœur de la France. Si je suis prise, ce sera un changement radical. Je devrais être un peu plus angoissée à cette idée, mais je n’y arrive pas. Au contraire, une vague d’excitation monte au creux de moi à l’idée de donner un bon coup de pied dans ma routine. Je la réfrène pour ne rien laisser transparaître.
— Pas dans le cas où mes fonctions me plaisent, réponds-je, munie de mon plus beau sourire. Je suis tout à fait apte à commencer une nouvelle vie.
À vrai dire, j’en ai même le désir ancré au plus profond de mon être.
Je ne formule pas cette pensée à voix haute, mais je suis certaine que le plus jeune des deux l’a sentie d’une manière ou d’une autre, car il hoche la tête avec un air qui en dit long sur sa capacité à décrypter les gens. Ma transparence m’agace, je retiens un soupir de justesse. Au moins, il aura saisi que plier bagage n’est pas un souci pour moi !
— Très bien. Avez-vous des questions, Mademoiselle Dubois ? m’interroge le plus âgé des deux.
Ils proposent un poste de conseiller en gestion de patrimoine, pile la branche dans laquelle je suis depuis plusieurs années. Sans me vanter, je connais mon travail sur le bout des doigts et je suis excellente. Je me suis fait un nom grâce à mon impartialité qui en déstabilise plus d’un et à mon flair. J’ai une très bonne intuition quand il est nécessaire d’investir dans des valeurs sûres, je ne me trompe jamais, alors je n’ai pas de question sur le métier en lui-même. Quant à ce qui touche aux conditions de travail, au salaire et à tout ce qui entoure le job , ils m’ont déjà fait des promesses qui feraient rêver n’importe qui. Si je dois utiliser ma perspicacité au sujet de cette offre d’embauche comme je le fais dans mon boulot, je sais que je peux foncer les yeux fermés. Ces deux recruteurs ne sont pas là pour me jeter de la poudre aux yeux, ils proposent un poste qui correspond à mes compétences et mes ambitions.
— Aucune, vous avez été tous les deux très clairs, déclaré-je en réajustant machinalement les manches de mon tailleur.
L’entretien touche à sa fin. Nous arrivons au bout d’une heure pendant laquelle je n’ai étrangement ressenti qu’un léger stress. La compagnie de ces deux inconnus a même été agréable alors que je ne suis pas une personne facilement sociable.
— Dans ce cas, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un excellent après-midi, réplique le plus jeune en fermant son cahier où il a pris de nombreuses notes. Nous vous faisons appeler un taxi qui vous reconduira à l’aéroport.
Nous nous levons tous les trois et je serre leurs mains en les remerciant pour le temps qu’ils m’ont accordé. Ils me retournent la politesse avec de grands sourires que je refuse d’interpréter. Je sens que j’ai réussi cet entretien, mais je ne dois pas être seule en compétition pour le poste, alors je ne veux pas crier victoire trop vite. Je quitte l’hôtel avec l’impression de flotter sur un nuage. Je ravale même un cri de joie qui monte dans ma gorge lorsque les portes vitrées se referment derrière moi et que je repense à leurs expressions confiantes.
Bon sang, Sophie, ne te donne pas de faux espoirs, la déception n’en sera que plus dure à encaisser !
Je grimpe dans le taxi qui m’attend déjà en lui indiquant que je souhaite me rendre à l’aéroport. Le chauffeur acquiesce et augmente le son de la radio. Ce n’est pas un bavard, ça me convient. Je regarde par la fenêtre où le soleil brille de mille feux sur les rues pavées de cette petite ville chaleureuse. Des gens se promènent d’un pas tranquille en discutant, les épaules légères du stress des grandes agglomérations. Bientôt des champs verdoyants remplacent les bâtiments pittoresques, ce paysage est encore plus reposant. Je me demande quel effet cela ferait de vivre ici, ou même n’importe où ailleurs que Paris…
À l’aéroport, je retire mon billet retour. Cet entretien ne m’aura rien coûté de plus qu’un jour de congé. Ils m’ont payé l’intégralité du transport et, d’après ce que j’ai pu récupérer comme informations sur Internet, je n’ai pas à culpabiliser d’occuper un siège en première classe. La société Distinction est en parfaite santé, elle se porte même financièrement très bien avec des bénéfices qui feraient tourner la tête de n’importe quel chef d’entreprise figurant dans le top 50 mondial. J’ai vérifié autant que possible ce dans quoi j’envisage de mettre les pieds, la place semble saine. Sans compter que j’ai déjà été plusieurs fois en concurrence avec eux, j’ai donc pu glisser mon nez dans certains de leurs dossiers et je dois avouer que c’était de l’excellent boulot. La boîte Invest The Best , pour laquelle je travaille depuis plusieurs années, n’est pas aussi impressionnante, mais je l’ai vue grandir et j’ai participé à son expansion. Même si je ne suis qu’une employée, je la considère un peu comme mon bébé… Son fondateur et directeur n’est autre que Charlie Martin, un homme qui compte beaucoup pour moi. C’est lui qui m’a formé au métier, qui m’a fait confiance et qui m’a permis de devenir la femme que je suis aujourd’hui. Je lui suis très reconnaissante pour tout ce qu’il a fait pour moi, mais je suis arrivée à un stade de ma vie où j’ai besoin d’autre chose. La question du sacrifice lié au déménagement me revient en tête, Charlie se classe bel et bien dans cette case. Tout comme mon meilleur ami, Édouard. Mon cœur se serre en pensant à lui, c’est décidément la personne que j’aurai le plus de difficultés à laisser derrière moi. Il est comme mon frère, mais tout ce qu’il m’apporte n’est plus suffisant pour me faire rester

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