La 7e Clef

Jacques Lazzari

Description

Pourriez-vous être L’ÉLU ?

Imaginez... Vous roulez sur la RN 106, l’une des routes les plus fréquentées du Massif Central Cévenol. Vous suivez à distance une voiture qui a un accident, elle roule trop vite sur cette route étroite et sinueuse. Sans réfléchir, vous portez secours au conducteur. Ce dernier vous demande votre aide. Ce qu’il va vous confier va littéralement changer le cours de votre vie, celle de votre famille ainsi que celle de la famille de Joseph, l’accidenté, qui meurt sans vraiment mourir.

Seriez-vous prêt, comme David, le sauveteur, à vous lancer dans cette aventure fantastique et spirituelle qui va vous mener à être un autre tout en restant vous-même ?

Prendriez-vous le risque de vivre une amitié hors norme avec Joseph ?

Prendriez-vous le risque de vivre un parcours initiatique qui, d’un individu lambda, fera de vous « l’élu », un « élu » capable d’entendre, de comprendre et de transmettre les maux de la Terre ?

Sujets

• Fantastique
• Romance fantastique
• Romance paranormale
• Littérature
• Psychologie
• Paranormal
• Fiction
• Destin
• Romance
• Sciences humaines et sociales
• Sciences humaines

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 13 décembre 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782368328965
• Langue: Français

Extrait

La 7 e  clef






















Crédit photo de couverture : Marie-Fa Lazzari, La 7 e Clef





















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Jacques Lazzari


















La 7 e  clef

























Présentation de l’auteur



J acques Lazzari, auteur et comédien vivant à Alès, découvre l’écriture théâtrale en 1996.
Depuis, sous sa plume sont nées plusieurs pièces de théâtre et un recueil de poésies, « Chaque Jour est Une Vie », où chaque poème est une histoire, une tranche de vie.
Pour son premier roman, « La 7e clef », il nous amène dans une histoire fantastique et spirituelle où les personnages principaux vont vivre un parcours initiatique dans une aventure commune. Pour Jacques, écrire, c’est savoir raconter et partager des récits réels ou imaginaires et ainsi, vous offrir, à vous, lectrices et lecteurs, une parenthèse, une respiration, une évasion dans un ailleurs qui n’attend que vous pour être, pour vivre.

Attiré par la scène, il se forme au métier de comédien d’abord dans une compagnie de théâtre, puis au cours de différentes formations professionnelles.
Il a obtenu une licence professionnelle en Activités Culturelles et Artistiques à la Faculté de Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Perpignan.

Il a également suivi une longue formation théâtrale « La Barre du Comédien » au « Studio Pygmalion » à Paris. Formation basée sur le travail des émotions.

En tant que comédien, il interprète un large répertoire allant de Tchekhov à Brecht en passant par Handke. Il tourne de temps en temps pour le cinéma et la télévision.
Du même auteur


THÉÂTRE

2017, L’Entre-deux, comédie.
2015/2016, Sans dessous, dessus, comédie 
2013, Profession suspect (version à 5 comédiens), comédie policière en un acte.
2002, Ma Chaise de Paille, comédie pour deux comédiens. Créée en 2009 à Avignon.
2001, L’eau sans gènes ou Mémoire à l’eau , conte théâtral. Créée en 2012 au théâtre «   Le Point Com’   ». Montpellier.
1997 / 1998, Arnaud, comédie en trois actes.
1996, Profession suspect (version à 7 Comédiens), comédie policière en un acte. Créée en 2007 au théâtre «   La Plume   » Montpellier.




POÉSIES

2017,   Chaque Jour est une Vie, recueil de poésies, Éditions Nombre 7 — Noumène-Éditions.
Sommaire :



Chapitre 1 :
Qui veut voyager loin ménage sa monture        13

Chapitre 2 :
Quand le vin est tiré, il faut le boire        27

Chapitre 3 :
Je cherche le silence et la nuit pour pleurer        45

Chapitre 4 :
On risque autant à croire trop qu’à croire trop peu        49

Chapitre 5 :
Le plus important n’est pas ce que l’on donne aux autres mais ce que l’on éveille et permet en eux        75

Chapitre 6 :
Où que vous soyez, soyez-y totalement        95

Chapitre 7 :
Où que tu ailles, vas-y avec tout ton cœur        115

Chapitre 8 :
Regarde chaque problème comme le point de départ d’une solution        145

Chapitre 9 :
La Lumière au bout du tunnel n’est pas une illusion. L’illusion c’est le tunnel        165


Chapitre 10 :
La compréhension est plus profonde que la connaissance. Il y a beaucoup de gens qui vous connaissent, mais il y en a très peu qui vous comprennent        197

Chapitre 11 :
La logique vous amènera du point A au point B, l’imagination vous mènera partout        209

Remerciements :                                       229



Chapitre 1


Qui veut voyager loin
ménage sa monture .

Les plaideurs
Jean Racine

R oute nationale 106, 14 h 30, fin octobre, dans le département de la Lozère, David Leparfaite roule en direction de Florac, sous-préfecture de la Lozère. Il suit à distance la voiture de Joseph Rilverre qui roule vite, trop vite, beaucoup trop vite sur cette route très sinueuse. Ce dernier ne le sait pas encore mais il vit ses derniers instants sur la terre.
Pour éviter d’écraser un renard, Joseph Rilverre fait une embardée et termine sa course dans un ravin en contrebas de la route. Le choc est violent, le bruit assourdissant. L’accident a eu lieu entre Le Collet-de-Dèze, village situé dans le sud de la Lozère et limitrophe du Gard, 765 habitants appelés les collétains, et le Col de Jalcreste, Col du Massif Central Cévenol, qui culmine à 832 mètres d’altitude, lequel est franchi par le chemin de grande randonnée le GR70 dit «   le chemin de Stevenson   », car cet écrivain écossais et grand voyageur, a posé ses pas au cœur du Massif Central Cévenol, sur ce chemin, pendant treize jours, en compagnie de l’ânesse «   Modestine   ». Le GR70 relie le Puy-en-Velay en Haute-Loire, à Alès dans le Gard, 272 kilomètres de randonnée.

Route nationale 106, 14 h 30, fin octobre, par chance ou par hasard la voiture de Joseph Rilverre n’a pas pris feu. David Leparfaite s’arrête et va porter secours au conducteur. Ce dernier est très mal en point, cependant il ne présente pas de grosses blessures extérieures, quelques coupures localisées à la tête et sur les membres supérieurs et inférieurs. Les blessures les plus sérieuses sont internes, deux ou trois côtes cassées, probables hémorragies et traumatisme crânien. Le pronostic vital semble être engagé. David Leparfaite ne trouve pas d’accès afin d’extraire Joseph Rilverre de cet amas de ferraille. Il se sent complètement impuissant face à ce drame qui se joue. En effet Joseph Rilverre sait maintenant, comme une évidence, qu’il va mourir.
Il prend conscience que la prédiction, le concernant qu’il a reçu il y a quelques décennies en arrière, se réalise aujourd’hui. Il accepte son sort. Il ne peut pas faire autrement de toute manière.

La route nationale 106 est l’une des routes les plus fréquentées du Massif Central des Cévennes.
Une route sinueuse qui ne se laisse pas facilement apprivoiser mais offre à chaque virage de somptueux paysages. Chaque saison donne à cette route une atmosphère différente. Cela dit la plus belle des saisons pour prendre la RN 106 est l’automne, fin octobre juste avant la fête de la Toussaint. Il y a, à cette époque, un éclatement de toutes les nuances des couleurs de l’automne dont se parent tous les arbres. Un ravissement pour les yeux, la nature est un grand maître d’œuvre dans l’artistique. C’est également une invitation à se laisser aller, à se laisser attraper par ce rêve d’un respect et d’une complicité entre l’humain et la nature.
Mais ne rêvons pas, nous ne vivons pas sur «   Pandora   ». «   Avatar   » n’est qu’un film de science-fiction dont la phrase clef «   Je te vois   » à un sens profond presque spirituel qui va au-delà de l’image que l’on renvoie pour atteindre notre nature profonde, ce que l’on est vraiment, nous, sans le paraître, sans l’ego, sans l’amour-propre, autrement dit notre Âme nue.

Petit conseil, si je puis me permettre, aux conducteurs qui emprunteraient la RN 106 en automne, si vous voulez rêver, garez-vous, c’est moins dangereux.

Route nationale 106, 14 h 40, fin octobre, Joseph a pris sur le temps qui lui reste à vivre, sur l’extrême douleur qu’il ressent, pour bien observer David Leparfaite afin de savoir si ce monsieur est apte à recevoir ses confidences. Et d’après ses observations, David n’est pas le candidat idéal, cependant Joseph n’a pas le choix, c’est David ou personne, alors ce sera David. La question du choix étant réglée reste à trouver la manière de présenter la chose. Tâche très complexe.
S’il ne trouve pas les mots justes, David se braquera et peut-être s’enfuira-t-il à toutes jambes rendant ainsi la mission et la quête de Joseph non seulement inachevées mais aussi impossible à poursuivre. Alors, malgré l’extrême douleur dans tout son corps, malgré l’énergie vitale qui s’étiole au fur et à mesure que les minutes s’égrainent, Joseph sait qu’il a la capacité encore de dire à David tout ce qu’il doit savoir. Joseph voit David s’éloigner. Il l’interpelle.

— Monsieur… Monsieur, s’il vous plaît, où allez-vous   ?

— Sur la route pour téléphoner. Ici, dans ce trou, je ne capte pas. Mon téléphone est un peu vieux. Ceci explique cela   !!!

— Vous voulez téléphoner à qui   ?

— Aux Pompiers   ! Vous êtes blessé et je ne peux pas vous sortir tout seul.

— Laissez tomber, venez ici s’il vous plaît.
David se rapproche.

— Mais vous venez d’avoir un grave accident… Et si on ne fait rien, vous allez peut-être mourir.

— Pas peut-être   !

— Pardon   !!!

— Je vais mourir, c’est sûr   !

— Ouiiii   ! Un jour, comme tout le monde   !

— Non pas un jour   ! Ce jour   !.... Aujourd’hui   !

— Merci de le préciser mais j’avais compris que ce jour c’était aujourd’hui   !... Et pourquoi aujourd’hui   ?... Pourquoi pas demain   ?

— Aujourd’hui vaut demain pour mourir. Et puis mourir dans les Cévennes au milieu de toutes ces couleurs, c’est autrement mieux que de mourir dans une chambre d’hôpital terne au son des appareils qui vous surveillent.

— Si vous le dites   !

— Ici, au moins, je respire, peut-être mal et avec douleur et difficulté, mais je respire   !

— D’accord   ! Mais jusqu’à quand   ?

— Vous avez raison, le temps presse. Je m’appelle Joseph Rilverre.

— David Leparfaite.

— Vous vous appelez David   ! dit Joseph avec étonnement.

— Oui,