La malédiction du jaguar

Aurore Doignies

Description

À Atlanta, Klaus Oberth a été arrêté par les agents du Conseil et attend d’être jugé pour ses nombreux crimes. Alors même que cela aurait dû signifier le retour au cours normal de leurs vies, Jacek s’est enfui de la meute des jaguars, laissant derrière lui un Loukian coincé dans un mariage arrangé.

Pourtant, lorsque Klaus s’évade, faisant peser le risque d’une menace mortelle sur ses amis, mais aussi sur son amant, il s’associe à la meute bigarrée de Nikandr. Car s’ils veulent protéger ceux qu’ils aiment et déjouer les plans de Klaus, les Thérianthropes doivent s’unir malgré leurs blessures passées. Et peut-être, enfin, réussir à en guérir, pour envisager un avenir.

Sujets

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• Toute la romance
• Romance paranormale
• Littérature
• Fantasy
• Paranormal
• Fiction
• Suspense
• Fantasy urbaine
• Suspenso
• Fantasy (canción de Mariah Carey)

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 19 mai 2022
• Nombre de lectures: 16
• EAN13: 9782384400065
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
La malédiction du jaguar
Copyright de l’édition © 2022 Juno Publishing
© 2018 Aurore Doignies
Relecture et correction par Marc Phillips, Miss Relect Addict
 
Conception graphique : © Angie Oz
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-006-5
Première édition : 2018
Première édition : mai 2022
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
À Marc, pour son aide incroyable lors de la correction de cette série.
À toutes les personnes formidables qui font partie de l’équipe de Juno Publishing.
Et à toutes les personnes qui auront voulu lire ce livre.
 
La malédiction
Du jaguar
Entre ses griffes #4
 
 

 
 
Aurore Doignies
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
— Jace ?
Jacek se réveilla en sursaut et s’assit vivement, les yeux écarquillés, le souffle court, mais prêt à se défendre s’il le fallait. La veilleuse qui diffusait une lueur tamisée dans la chambre permit à sa panique de ne pas s’aggraver quand il sentit une main effleurer son épaule.
— Du calme, Jace, recommanda une voix grave et apaisante. Tu es en sécurité ici.
La réalité reprenant lentement ses droits sur les limbes de son cauchemar, Jacek cligna des yeux plusieurs fois, le cœur battant, puis se détendit en reconnaissant l’homme d’une cinquantaine d’années à la chevelure grisonnante qui était ses côtés, assis sur le bord de son lit, une expression soucieuse sur le visage.
— Ça va, croassa-t-il d’une voix enrouée.
Des frissons le parcouraient, incontrôlables. Aussi ne fut-il pas surpris quand l’autre homme lui jeta un regard ouvertement sceptique. Il lui offrit un faible sourire.
— Je vais physiquement bien, affirma-t-il.
— Cela reste à prouver, cher ami, répliqua calmement son vis-à-vis. Nous le savons tous les deux. Et ton bien-être mental est tout aussi important, tu le sais également.
Jacek opina faiblement, envahi par une reconnaissance sans bornes. Dans les heures qui avaient suivi sa fuite, il s’était caché dans un coin malfamé de Chicago, se terrant loin des Humains, telle la bête apeurée, blessée et hébétée qu’il était alors. Quand sa raison lui était revenue et que la brûlure qui ravageait son cœur s’était apaisée pour ne laisser dans sa poitrine qu’un poids lourd, un gouffre froid, il avait repris forme humaine et avait volé des vêtements à un junkie inconscient. Ce dernier serait certainement trop occupé à se chercher une prochaine dose à son réveil pour se soucier de la disparition d’un t-shirt élimé et d’un pantalon sale à faire peur.
L’odeur des vêtements avait failli le faire renoncer à l’idée de s’en vêtir, mais il s’y était forcé, conscient qu’il ne pouvait se balader nu en ville et que la puanteur lui servirait à se soustraire au flair de ceux qui avaient pu se lancer à sa poursuite. Il n’avait pas réfléchi avant de se diriger vers le Cook County, rasant les murs, appréciant que la pluie tombante invite peu les passants à se soucier de regarder ceux qu’ils croisaient sur les trottoirs.
Une fois arrivé sur le parking de l’hôpital, il s’était mis en quête de l’inimitable Chevrolet Corvette C3 StingRay appartenant à l’homme qui venait de le sortir de son cauchemar. Malgré les années, il avait espéré qu’il ne s’en était pas séparé au vu de la valeur sentimentale qu’elle avait pour lui. Ainsi, lorsqu’il avait vu le splendide coupé V8 de 1971 à la peinture rouge vermillon, il avait failli en pleurer de soulagement et s’était laissé tomber au sol pour s’adosser au pneu avant, reposant ses pieds douloureux et ses jambes parcourues de crampes, l’estomac noué.
Quand le propriétaire du bolide était sorti de l’hôpital pour rentrer chez lui, il l’avait trouvé recroquevillé, à moitié inconscient. Cela faisait des années qu’ils ne s’étaient plus vus, des années qu’il ne lui avait pas donné la moindre nouvelle. Pourtant, le médecin ne l’avait pas envoyé au diable, comme il l’aurait amplement mérité. Il l’avait au contraire aidé à se relever et à monter dans son véhicule, sans se soucier de sa crasse ni de son odeur, et l’avait emmené chez lui, à la plus grande stupeur de son épouse. Une douche chaude et de la nourriture saine avaient été tout ce qu’il avait fallu à Jacek pour se sentir plus vaillant. Il s’était attendu à des questions – son ami, son mentor, était en droit d’en poser après sa disparition inexpliquée – mais le médecin et son épouse, une microbiologiste, avaient agi comme s’il n’y avait pas eu des années de silence entre eux, comme s’il ne leur devait même pas une explication quant à son brusque départ. Il leur en était reconnaissant, tout comme de leur hospitalité.
— Merci, murmura-t-il.
— Rendors-toi, conseilla ce dernier en se levant. Il est tôt encore.
— Allen…
— Mmm ?
— Je suis désolé… de ne pas avoir repris contact plus tôt, souffla-t-il sans le regarder.
— Je suppose que tu ignorais que j’avais accepté un poste à Chicago.
— C’était le cas, admit-il. Jusqu’il y a quelques mois en tout cas.
Le plus âgé arqua un sourcil dans sa direction.
— Tu as soigné un de mes amis, précisa Jacek en passant une main tremblante sur ses cheveux.
— Kyren Lakelan, je présume.
Jacek releva lentement les yeux pour soutenir le regard du médecin. Comme il ne niait pas, ce dernier haussa les épaules.
— J’avais espéré avoir trouvé un sujet qui me permettrait de reprendre nos recherches, mais j’ai cru comprendre qu’il n’était pas intéressé. D’ailleurs, mes échantillons ont disparu d’une manière assez suspecte, ainsi que tout ce qui faisait son dossier…
Jacek lui offrit un léger sourire.
— Ils n’ont pas été très subtils…
— Tu m’avais prévenu que peu d’entre vous seraient intéressés par l’idée de mener une vie normale.
— Certes, admit-il. Comme je te l’ai dit, pour certains, ce n’est pas une malédiction…
Le regard de son mentor s’adoucit quelque peu.
— Grâce aux échantillons que nous avions quand tu es parti, nous avons réussi à faire une avancée significative durant ton absence, le réconforta-t-il. Irène est parvenue à l’identification d’une sorte d’agent infectieux. Avec l’aide d’un collègue immunologiste, elle pense même pouvoir réussir à faire un vaccin.
— Vous avez parlé de notre existence à quelqu’un ? souffla Jacek en pâlissant.
— Ne t’inquiète pas, il ignore la nature réelle du virus sur lequel nous lui avons demandé son expertise. Mais nous pourrions reprendre nos recherches, si tu le veux toujours ?
Jacek baissa à nouveau les yeux.
— Je ne serai jamais guéri, Allen. Je me suis résigné, il y a bien longtemps.
Ce dernier soupira lourdement et glissa ses doigts sous le menton de Jacek pour le forcer gentiment à le regarder.
— Je n’ai pas encore renoncé à trouver un traitement, Jace, et Irène non plus. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour t’aider à redevenir toi-même.
Le Thérianthrope ferma brièvement les yeux.
— C’est trop tard, chuchota-t-il.
Son mentor le regarda en silence.
— Le virus a évolué.
— De quelle façon ?
— Mon félin est mélanique à présent, répondit-il d’une voix rauque. Et ma conscience… Ma conscience n’a été que purement animale quand je me suis transformé la première fois. Je…
Jacek s’interrompit et posa sur le médecin un regard tourmenté.
— Qu’y a-t-il ? l’encouragea ce dernier.
— Que se passera-t-il si mes transformations deviennent incontrôlables ? Il suffirait que je me laisse submerger par la colère ou une émotion forte et…
Jacek se tut à nouveau brièvement et secoua la tête.
— Je n’aurais pas dû venir te trouver. Je vous mets certainement en danger, rien que par ma présence…
— Jace, le coupa calmement Allen. C’est bon. J’ai toujours su que t’aider pouvait se révéler dangereux.
— Mais avant, jamais, je ne me serais transformé au hasard d’une émotion forte !
— Je ne me suis pas engagé à t’aider sans avoir réfléchi aux risques, Jace. Nous parlions d’un virus modifiant l’ADN de son porteur. Je savais que ça pouvait mal tourner. Irène en est consciente aussi. C’est son métier de jongler avec des virus.
À contrecœur, Jacek hocha lentement la tête.