La punition : À travers les générations Tome 3
121 pages
Français

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La punition : À travers les générations Tome 3 , livre ebook

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Description

Daniel, un jeune garçon âgé de seulement quatorze ans, se retrouve dans une impasse. L’attaque à l’arme blanche sur son grand-oncle est-elle criminelle ? Comment la famille vivra-t-elle ce drame ? Surtout sa mère !
Son père, un repris de justice, banalise le geste et tente de le prendre sous son aile. Sa mère, Florence, se culpabilise en prenant sur elle tous les torts. Sa relation de couple en souffre. Sa chère Denise veut la quitter.
Le côté psychosocial joue un rôle primordial dans ce récit. Sans crier gare, pourquoi la vie devient-elle un enfer pour Daniel ? Pourtant, il ne demande qu’à mieux connaître son père ! Que lui réservent les conséquences de ce geste irréfléchi pour lui et sa famille ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 septembre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897755232
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La punition
 
Tome 3
 
 
 
 
 
Dolorès Leduc
 
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
Images originales de la couverture : Shutterstock 1093060, 1140988859 et 1834902334
Réviseure : Lorraine Longtin, ConsulTexte PLUS  
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 819-668-6106  
 
 
© Les Éditions de l’Apothéose Lanoraie (Québec) Canada, J 0K 1E0 apotheose@bell.net www.leseditionsdelapotheose.com
 
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier : 978-2-89775-516-4
ISBN epub : 978-2-89775-523-2       

 
 
 
 
La punition
 
Tome 3
 
 
 
 
Cet ouvrage est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels n’est que pure coïncidence.
 

 
 
 
CHAPITRE 1
La punition
 
 
Jacques est hospitalisé depuis que Daniel, son petit-neveu, lui a asséné ce coup de couteau tragique qui a bien failli lui coûter la vie de façon dramatique. Il a perdu beaucoup de sang, provoquant de l’anémie et une grande faiblesse. De surcroît, en tombant, il s’est cogné la tête et une commotion cérébrale le laisse sans repères. Le médecin soupçonne que son avant-bras droit – celui qui a été frappé – ne fonctionnera plus très bien. « Des nerfs ont été sectionnés et la physiothérapie sera absolument nécessaire », a-t-il conclu lors de sa dernière visite.
Lors de l’agression, Daniel a eu le temps de prendre la poudre d’escampette. Avant son retour à la maison, Gabrielle magasinait à l’autre bout de la ville. Il s’en est fallu de peu pour que son demi-frère – Jacques, si précieux pour elle – meure au bout de son sang. Daniel voulait fuir, se réfugier chez son père. Mais il n’en a pas eu le temps   ; les policiers l’ont intercepté au terminus d’autobus.
Florence est désespérée devant le geste violent de son fils. Elle le savait insolent, à la rigueur révolté, mais jamais elle ne l’aurait cru capable de commettre un tel geste. Pour le moment, Daniel est sous surveillance dans un Centre jeunesse, en garde fermée, c’est-à-dire qu’il ne peut pas se joindre aux autres jeunes, vu la gravité de son geste.
De son côté, son oncle André, avocat de formation, s’active dans tous les sens, ne sachant plus où donner de la tête. Il essaye par tous les moyens de le sortir de ce pétrin, déclarant que le geste de son neveu est irréfléchi, dans tous les sens du mot, qu’il s’agit d’une perte accidentelle de lucidité. Habituellement avocat sensé, pragmatique, d’une logique laissant parfois la Couronne sceptique sur les jugements de condamnation à apporter, mais ici, André en perd son latin. Il réplique, s’enfarge dans ses mots et tente par toutes sortes de paroles bienveillantes de le déculpabiliser. « C’est tout simplement un manque de jugement dû à la contrariété, comme il peut arriver à plusieurs adolescents de son âge. Voilà   ! Une réparation symbolique, Monsieur le Directeur, pourrait convenir, comme une lettre d’excuses de sa part, et nous oublions ce fâcheux accident », implore-t-il devant le directeur de la protection de la jeunesse.
Ce dernier ne tient aucunement compte des propos d’André. « Monsieur, il y aura jugement », ajoute-t-il, posé, d’un ton péremptoire à chaque intervention de l’oncle éploré et abattu.
Néanmoins, les membres de la famille affligée se rencontrent souvent afin de se soutenir mutuellement.
— Penses-tu, André, que Jovette pourrait Daniel   ? Elle pratique le droit criminel   ; elle serait en mesure de le faire, non   ? demande Gabrielle, un trémolo dans la voix.
— Je l’ignore, maman. Parfois, le juge voit un conflit d’intérêts vu qu’elle est sa tante, mais par alliance, étant ma femme. Il pourrait, dans ce cas, se montrer clément. Tout cela est à vérifier avec les instances judiciaires.
Florence n’a quasiment rien avalé du repas préparé par Gabrielle. Elle chipote dans son assiette. En se mouchant bruyamment sous l’œil affligé de Denise, qui tente de la consoler, elle avoue soudainement :
— Tout ça, c’est de ma faute. Je ne l’ai pas assez surveillé   ! renifle-t-elle.
— Voyons Florence, arrête ça tout de suite. Tu n’es plus une enfant   ! lui lance Gabrielle, exaspérée.
André, voyant la tournure que prend la conversation, préfère se retirer. Prétextant qu’il doit être chez lui pour souhaiter bonne nuit à sa fille, la petite Rose, il embrasse tout le monde et s’éclipse en douce.
Florence et Denise, aussi affligées qu’André, se lèvent à tour de rôle, ramassant une assiette, une tasse, quelques ustensiles, sans trop de rigueur à la tâche. Si bien que Gabrielle, constatant leur nonchalance, leur propose :
— OK les filles   ! Je m’occupe de la vaisselle. Allez vous coucher toutes les deux   ; vous travaillez demain matin...
— Merci, maman, lui répondent-elles, en l’embrassant.
 
***
 
Daniel, dans son refuge imposé, est de plus en plus révolté. Il demande à voir son père. Devant le refus des gardiens du Centre jeunesse, il ne se gêne pas pour les insulter comme du poisson pourri. Il menace de s’enfuir :
— Vous allez voir quand mon père apprendra que vous me gardez prisonnier ici. Il va appeler « sa gang » et il viendra me délivrer. Vous allez y goûter, bande de vieux chnoques   ! Vous puez la marde   ! Vous êtes comme des vautours qui gardent captifs des enfants innocents.
— Bon, c’est assez, espèce de petite peste< ! Tu la fermes immédiatement..., lui répond le gardien en débarrant la porte.
Assistés de deux autres responsables du centre, ils le reconduisent dans une chambre noire.
— Réfléchis sur tes propos malveillants, petit garnement que tu es. Je ne veux plus t’entendre   ! Compris   ? ajoute le gardien en refermant la porte lourdement.
Daniel veut pleurer, mais son orgueil l’en empêche. Il se sent désemparé, seul dans le noir. Surtout abandonné, comme un oisillon que la mère jette du nid. Des idées de vengeance lui traversent l’esprit. De ce fait, il se dit, en reniflant : « Je vais les tuer. Ils vont voir de quel bois je me chauffe. »
Pendant ce temps, Gabrielle et Florence se préparent pour se rendre à l’hôpital. Jacques y est toujours hospitalisé. Avec l’automne pluvieux des derniers jours, l’ hiver se montre le bout du nez. Une petite neige recouvre les toits. Timides, les juncos ardoisés se cachent. Ces oiseaux que Florence aime tant. Elle se dit qu’elle ne les reverra qu’au printemps.
— Florence, es-tu prête   ? lui crie sa mère, impatiente.
— Oui, oui, j’arrive   ! répond-elle, émergeant de sa léthargie.
Arrivées à l’hôpital, Jacques les reçoit avec son plus beau sourire, heureux de les voir. Sa mémoire déficiente, due à la commotion cérébrale, se rétablit lentement. Il s’inquiète pour Daniel.
— Comment va Daniel   ? Je n’aurais pas dû le surprendre comme ça. Je me sens coupable comme un vieil idiot que je suis, se lamente-t-il devant Gabrielle et Florence.
— Voyons donc, Jacques   ! Daniel t’a donné un coup de couteau, ce n’est pas rien. Ton bras demeurera peut-être sans réflexes pour toujours. On ne sait jamais…
— Voyons maman, s’insurge Florence. Toi qui me dis toujours d’être positive. Y as-tu pensé   ? Si mon oncle Jacques reste infirme, Daniel fera sûrement de la prison   !
— Je suis désolée, Florence. Tu as raison.
S’appuyant sur son bras gauche, Jacques se redresse sur son lit et réplique :
— OK vous deux   ! Cessez de vous chicaner de la sorte. J’ai tout de même une bonne nouvelle à vous apprendre. Voici. Le médecin m’a dit, ce matin, que mon bras va de mieux en mieux. Il ne pense pas que je garderai des séquelles. C’est une bonne nouvelle ça, non   ! Je vais faire de la physiothérapie, c’est certain… Toutefois, il m’a assuré que je suis sur la bonne pente.
— Ah   ! Jacques, c’est merveilleux   ! Ne t’inquiète pas, je vais prendre bien soin de toi, avance Gabrielle, en ouvrant son sac à main pour prendre un mouchoir, sous l’œil attendri de sa fille.
 
***
 
Daniel, dans sa prison, se demande bien pourquoi, tout à coup, la vie lui est si cruelle. Comme une âme en peine, il broie du noir. Il est inquiet pour son père depuis l’accident de moto qui a bien failli leur coûter la vie à tous les deux. De plus, il estime n’avoir rien en commun avec ses géniteurs Bertrand, à l’exception des cheveux frisés de sa mère. Sa mère qu’il ne veut plus voir. Elle et sa blonde Denise. Surtout cette dernière   ! Il ne peut plus la voir en peinture. Sa grand-mère Gaby, oui   ; il l’aime bien. Elle lui donne tout ce qu’il veut. « Mais, si elle n’était pas si vieille   ! » comme il dit.
Après avoir ruminé de sombres pensées, il s’est finalement endormi. Il n’a consommé que la moitié de son repas. Lui qui, habituellement, mange comme un ogre. Tôt le lendemain matin, il est déjà réveillé lorsqu’il entend une clé tourner dans la serrure de la porte. Le gardien lui fait signe de le suivre. Il enfile son gilet et demande d’aller à la toilette.
— Ben certain, mon jeune. J’espère que tu es plus calme qu’hier, ajoute-t-il, en lui jetant un regard du coin de l’œil.
Daniel le regarde, mais ne prononce pas un mot.
— Hé   ! Je te parle…
Daniel, usant de stratégie, répond :
— Oui, Monsieur.
— Oui, Monsieur… quoi   ? Es-tu plus calme ou bien effronté comme hier   ?
— Je suis calme. J’aimerais communiquer avec ma famille, s’il vous plaît, Monsieur.
— Bon, parle-moi de ça   ! La politesse, ça n’a jamais fait de tort à personne, mon jeune. Ta mère et ton oncle viendront te voir cet après-midi.
Daniel le regarde et un éclair d’espoir surgit dans ses yeux. « Je vais enfin voir mon oncle André. Il me fera sortir d’ici », pense-t-il, confiant.
À leur arrivée au Centre jeunesse, André et Florence espèrent voir un gamin repentant. Daniel se jette dans l

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