Latinos Masters
158 pages
Français

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Latinos Masters , livre ebook

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Description


Il est temps pour moi de trouver une femme pour avoir un héritier. Enfin, c’est ce qu’on m’oblige à faire. Tout le monde se met d’accord pour que des alliances soient conclues et que j’épouse la fille du président d’un autre club.


J’étais fiancé, ma vie était déjà toute tracée, mais, ça, c’était avant que Johanna, cette brebis du diable, entre dans mon club.
Qui est-elle vraiment ? Que vient-elle faire là, alors qu’elle a l’air différente de toutes ces pétasses qui gravitent autour de nous ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 janvier 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9791034820092
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

The Last Bikers
2 – Latinos Masters

 
 
 
 
 
 
 
 
Sarah West
 
 
The Last Bikers
2 – Latinos Masters
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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Prologue

Rodriguo
 
 
 
Les semaines passent et je n’arrive toujours pas à me remettre de la mort de ma sœur. Je deviens, au fil des jours, comme celui que je ne voulais jamais devenir, mon père. Je tue sans aucun remords, sans aucune conscience. Je suis devenu le monstre que je redoutais d’être. Ma douleur n’est apaisée que par mes crimes, je m’anesthésie la tête avec de l’alcool et des putes, que je baise chaque soir. Nuit après nuit, je donne des coups de reins, au hasard, en espérant que mon cœur arrête de saigner de sa perte. Je fais du mal à Johanna, aussi. Elle est restée pour moi, car elle pensait que j’allais lui offrir mon cœur, mais je ne lui donne que ma déchéance et son humiliation. Le pire dans tout ça   ? C’est que je n’en ai pas honte, je suis détruit, plus que je ne l’étais avant. Ma sœur était mon antre, l’autre partie de mon âme et, si j’avais su que la laisser vivre sa vie et son amour serait sa perte et également la mienne, je ne l’aurais jamais laissé faire. Je l’aurais enfermée à double tour, dans sa chambre, pour la garder rien que pour moi. Sans elle, j’ai l’impression de n’être plus rien, je suis complètement vide et je souffre.
Cette douleur qui me transperce le cœur est insoutenable.
— Oh oui, plus vite, Prés’ !
J’accélère le rythme. Cynthia prend son pied sur ma bite, mais pas moi. Je trouve ça plat et sans saveur. J’ai juste envie que ça se termine. Je suis assis sur une chaise, une bouteille de whisky à la main, je ne vois que son dos et son corps monter et descendre dans l’espoir de me faire jouir.
— C’est à toi d’accélérer, puta !
Je ne peux rien faire de transcendant dans cette position. Je regarde autour de moi. Avant, baiser comme ça au milieu des mecs, je ne le faisais pas souvent, j’aimais mon intimité, mais maintenant, plus rien ne me plaît. Alors, si on veut monter sur ma bite, eh bien soit, je ne refuse pas, mais je ne bouge plus mon cul d’où je suis.
Je vois Johanna passer et elle me regarde avec tellement de peine. Je stoppe Cynthia en appuyant sur son épaule, je bois une grosse razzia d’alcool, je ne supporte plus son regard de dégoût sur moi. Je pourrais la renvoyer dans son club, car, maintenant que Mike a repris le flambeau, c’est plus calme, mais je n’arrive pas à m’y résoudre. Je voudrais que Johanna parte d’elle-même. Je sais que Mike la prendrait sans souci, mais elle non plus, apparemment, n’arrive pas à repartir. Elle essaie de me sauver, mais il n’y a plus rien à récupérer.
La mort dans l’âme, je détourne les yeux d’elle et tape sur l’épaule de la pute sur moi.
— Recommence et accélère !
Elle ne se fait pas prier et reprend ses allers-retours sur mon chibre qui devient mou, tellement je ne suis pas dedans. Je revois le corps de ma sœur dans mes bras. Mon cœur qui se brise… Putain, je ne peux pas ! Je pose la bouteille à côté de moi puis soulève son cul. Ma bite retombe mollement sur mon ventre.
— Dégage, tu ne me donnes même pas envie !
Elle me regarde avec tristesse, ça ne m’émeut même pas, je m’en fous. Je me lève, remets mon pantalon, reprends ma bouteille et vais dans ma chambre. Je tangue, je vois flou, mais je suis tellement habitué à cet état, le même depuis un bout de temps, que j’y arrive comme un chef. J’ouvre la porte, m’allonge sur mon lit et me redresse juste un peu pour pouvoir boire le fond de mon poison. Merde, il n’y en a plus ! Je balance la bouteille à travers la chambre, elle s’écrase sur le mur dans un fracas assourdissant. J’aurais dû en prendre une autre, j’ai encore mal, je n’en ai pas ingurgité assez.
J’entends la porte s’ouvrir, je regarde qui est la personne qui ose me déranger et je vois ce petit bout de femme que j’évite.
— Dégage, Johanna, je ne veux pas te voir.
Comme à son habitude, elle ne m’écoute pas et vient près de moi. Quand je la regarde, je la revois rire avec ma sœur. Mon Dieu ! Faites que ça s’arrête ! Elle s’allonge près de moi, mais ne me touche pas. Je ne supporte pas ça et elle le sait.
— Va-t’en, je ne veux pas de toi ici.
— Ce que tu veux, je m’en fiche, je resterai là le temps que je le désire.
Elle se bat pour quelque chose de mort. Jour après jour, elle essaie de me montrer que, quoi que je fasse, je ne la détruirai pas. Pourtant, je fais tout pour. Je me détruis et l’emmène avec moi. Elle reste là, à côté de moi, son odeur, que j’aimais tant avant, me rentre dans les narines et me transperce de part et d’autre. Ma sœur, voilà ce à quoi je pense quand elle est là. Elle était son amie, sa seule amie. En sa mémoire, je devrais la traiter comme une reine, mais, comment je peux faire ça, quand je n’arrive même pas à la regarder   ?
— Va-t’en, Johanna, s’il te plaît.
Rien que de dire son nom, j’ai mal, tellement mal.
— Jamais je ne t’abandonnerai.
Je n’ai pas la force de lui dire quoi que ce soit, ni de la contredire, je suis trop saoul et trop mal pour parler encore. Je me tourne sur le côté pour essayer de m’imaginer seul, mais ça ne fonctionne pas, je l’entends respirer. J’essaie de fermer les yeux, mais tout tourne autour de moi. Ma vie est comme ça, je suis dans un monde parallèle où tout est encore là. Je m’assois. J’ai envie de vomir. Je me lève et essaie de me diriger vers les toilettes. Je sens qu’on m’aide, je ne veux pas qu’on me soutienne, je veux qu’on me laisse, mais je n’arrive plus à m’exprimer. Une fois arrivé devant les toilettes, je m’écroule devant et vomis. Je sens qu’on me caresse le dos… Même quand je gerbe, je ne peux pas avoir la paix. Une fois que j’ai fini, je n’ai plus la force de me lever, je m’écroule au sol et ferme les yeux. Je sens qu’on se met derrière moi, qu’on me prend dans les bras et qu’on me caresse les cheveux. Un souffle chaud titille mon oreille.
— Je ne t’abandonnerai pas. Jamais. C’est ça quand on aime quelqu’un, on se bat pour lui. Et je suis prête à tout pour te ramener à moi. Même y perdre une partie de mon âme.
Je ne sais pas ce qui me prend, mais, d’un coup, mon cœur s’apaise. Je lève la main pour la poser sur celle qui est sur mon ventre. Je pleure, je me mets à chialer comme un bébé. Je ne sais pas pourquoi, peut-être ma peine, peut-être l’alcool, peut-être ce qu’elle me dit, ou un mélange de tout. Je ne sais pas, mais, là, je craque. Elle seule a le droit de voir ce spectacle. Aucun de mes hommes n’est au courant, ne sait à quel point je suis au fond du trou. Je ne peux pas me le permettre, je risque de perdre mon club, en plus de tout le reste.
Je lui fais confiance, à elle, parce que j’arrive à ressentir sa bonté d’âme et son amour pour moi.
Je lui fais confiance parce que je sais que c’est la femme de ma vie, mais je ne peux pas être avec elle.
Je n’en peux plus…
C’est tout un paradoxe, elle me fait souffrir en même temps qu’elle me fait du bien. Il est temps que j’arrête de nous faire souffrir tous les deux, il est temps que j’arrête ça. Il faut que je trouve la force en moi de lui rendre sa liberté, loin de moi qui la détruis. Elle a le droit d’être heureuse et je l’en empêche. Au fond de moi, ça me fait encore plus mal. Mais il le faut. Je prends donc mon courage à deux mains et toute la force que j’ai en moi pour lui dire les mots qui me brisent un peu plus.
— Il faut que tu partes.
— Non, je reste là.
— Je veux que tu partes de mon club.
— Pas question !!
Mes larmes continuent de couler sur le sol, je souffle un bon coup et lui dis les seuls mots dont je ne pourrais jamais revenir en arrière.
— Je te bannis, Johanna. À partir de demain, je ne veux plus te voir dans mon club, dans ma vie.
— Tu ne peux pas faire ça.
— Je ne veux plus de toi.
— Tu vas changer d’avis demain.
— Je vais me marier avec une autre, je suis fiancé avec la fille des Lost Rangers.
— Mais tu peux revenir dessus !
Oui, je pourrais, mais il est temps que tout ça s’arrête. C’est notre porte de sortie, je vais me marier avec cette autre fille et essayer de donner un héritier à mon club. Je souffle un bon coup et, entre les larmes, je dis ces mots qui me tordent le ventre et l’esprit.
— Non. Moi, Rodriguo Perez, président des Latinos Masters, je te bannis de mon club.
Je sens ses larmes sur mon dos, elle sait que c’est irréversible. Je ne peux pas revenir en arrière. Jamais. C’est la loi, dans nos clubs, le bannissement, on ne peut p

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