178
pages
Français
Ebooks
2017
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Ebook
2017
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Publié par
Date de parution
20 juin 2017
Nombre de lectures
33
EAN13
9791029007101
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
20 juin 2017
Nombre de lectures
33
EAN13
9791029007101
Langue
Français
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1 Mo
Le Bleu et le Blanc
Lady Sharon Chase
Le Bleu et le Blanc
Ou un Amour Impérieux pour Mlle de…
Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
Du même auteur
La Duchesse Blanche , Les Éditions Chapitre . com, 2015
Droits d’auteur © 2017 Lady Sharon Chase
Tous droits réservés
© Photo de couverture 2017 Sylvie Missonger
© Les Éditions Chapitre.com, 2017
ISBN : 979-10-290-0710-1
Avant-propos
Si la guerre n’avait éclaté le vingt-huit juin 1914, provoquée par l’assassinat, à Sarayevo, de l’Archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, héritier du trône d’Autriche ;
Sans la chute de l’Empire Austro-Hongrois si cher à François-Joseph,
Sans la mort du Prince Héritier Rodolphe, fils de François-Joseph et d’Elisabeth dite Sissi,
Nous aurions pu imaginer une descendance à ce trône, et croire à l’existence d’une famille impériale aimée de son peuple fidèle, à une impératrice du vingtième siècle, et par conséquent à cet empereur de vingt-sept ans que l’auteur dépeint dans ce livre.
Dans ce cas, l’Autriche en eut gardé le prestige aux yeux du monde comme le signifie si bien cette locution latine : « Austriae est imperare orbi universo » .
Quelle fierté de demeurer l’une des plus anciennes dynasties impériales et royales de ce monde moderne !
Par ce texte, l’auteur rétablit cette monarchie, et fait survivre cette dynastie représentée par Cyril, jeune homme au charme autrichien qui porte en lui l’apanage de ce beau pays aux populations diverses : croate, slovène, serbe, bohème, morave… qui firent partie, en leur temps, de l’Empire Austro-Hongrois.
Quel put être l’un des chemins de vie de cet empereur, dans les années 1980-1990, si la République Autrichienne n’avait été proclamée le douze novembre 1918 ?
Le roman Le Bleu et le Blanc Ou un Amour Impérieux pour Mlle de… est le second volet du roman intitulé Du Blanc pour Mlle de… Ou un Amour Impérial , premier volet, à paraître bientôt… sur la vie de ce jeune prince qui devient empereur.
Les personnages et les situations de ce roman étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes et des situations existantes ou ayant existé, ne serait ou ne saurait être que coïncidence fortuite et indépendante de la volonté de l’auteur.
À David et à sa mère pour m’avoir inspiré cette histoire,
À mes proches qui m’ont encouragée, et aidée à réaliser ce roman,
À mon médecin,
Merci …
« L’amour est la plus naturelle et la plus violente de toutes les passions ;
Elle peut, selon le caractère de celui qui en éprouve les atteintes,
Mener aux plus grandes choses comme aux plus horribles ;
Elle se compose comme toutes les autres passions, de peines et de jouissances,
Mais dans un cœur qui sait la régler, ces dernières l’emporteront toujours. »
Hyppolite de Livry Pensées et réflexions (1808)
I Le jour où son cœur se réveillerait
Cette belle femme élégante et gracieuse qui entre, d’un pas énergique, dans le bureau de la Hofburg, est la mère de l’Empereur d’Autriche, Roi de Hongrie.
« Vous avez besoin de moi, mon fils ? demande-t-elle quelque peu inquiète devant la gravité du jeune homme.
– Oui, mère. Je n’ai pas mis le nez dehors depuis l’aube. Une seule idée m’obsède et me conduit à prendre une décision capitale pour l’Empire. »
L’impératrice note le trouble inhabituel de son fils ; celui-ci tranche avec sa sérénité coutumière. L’empereur marche de long en large, les deux poings serrés dans le dos quand ses mains ne ponctuent pas ses paroles de grands mouvements. Une telle nervosité intrigue Katharina, car son fils n’est guère expansif et même la conduite des plus délicates affaires de l’État n’altère pas son équanimité tout autrichienne. Faut-il donc que cette décision lui tienne à cœur ! Il s’immobilise devant l’une des grandes fenêtres donnant sur le parc. Campée au milieu de la pièce, la souveraine attend qu’il se décide à parler.
« Maman, je pars, ce soir, pour la France, annonce-t-il enfin, sans se retourner.
– Pourquoi, maintenant ? »
Son intuition ne l’a pas trompée. Elle a souvent songé à ce qu’il adviendrait le jour où ses sentiments se réveilleraient. Cyril n’a pas oublié.
« Je dois honorer mon serment, se contente-t-il de répondre.
– S’agit-il seulement de respecter un engagement ? »
La mère de cet enfant devenu un homme, parvenu maître de plusieurs nations, se montre désireuse de l’entendre confesser sa faiblesse. Ces dures années de labeur et de conflits intérieurs n’ont pas affecté sa sensibilité. Il paraît encore capable d’aimer… se dit-elle.
« Son visage me hante, maman. Le passé me harcèle. Son absence me devient chaque jour plus insupportable. Je chéris tout d’elle : sa beauté, sa voix, ses cheveux, ses yeux, son sourire, son parfum, ses caprices, ses colères, sa joie de vivre, sa douceur, sa tendresse : j’ai envie d’elle. Sept ans interminables n’ont fait qu’exacerber son souvenir. Je l’aime plus que je n’aurais imaginé. Au réveil, je pense à elle. Pendant le jour, quelles que constituent mes occupations du moment, mes pensées reviennent vers elle. Pas une heure ne s’écoule sans qu’un regard, un geste ou une parole n’évoque son souvenir. Et le soir, son image s’impose à moi avec plus de violence que la veille. Le sommeil semble le seul remède à mon chagrin, car je rêve d’elle avec délice. Mais elle disparaît au réveil, et, aussitôt, je recommence à la chercher… »
L’aveu de son affliction bouleverse l’impératrice mère qui n’en laisse cependant rien paraître. Le feu qui brûle, qui consume Cyril s’avère dangereux. Saura-t-il le maîtriser ? Par ailleurs, il n’est pas sûr que la femme inspiratrice d’une telle passion chez un être trouve la félicité avec cette même unité.
« Mère , je me suis plié à toutes les obligations qu’entraînent mon rang et ma charge. Je me suis donné sans compter aux affaires de l’État , pour lui assurer bonheur et prospérité. Aujourd’hui, je dois penser à moi, quoique en pensant à moi, je ne cesse de songer à l’Autriche . Car en prenant épouse, j’offre une souveraine à mon pays.
– Pourquoi avoir attendu toutes ces années ?
– J’ai d’abord cru pouvoir oublier, en m’investissant sans limites dans mes fonctions impériales. J’ai vite compris mon erreur et je me suis, comment vous dire maman… comme, installé, dans une mélancolie croissante. Un incident a précipité ma décision qui, de toute façon, devenait inévitable. »
Cyril trouve enfin la force de faire face à sa mère, comme s’il commençait à se sentir moins coupable tant envers elle qu’envers lui-même, d’une faiblesse que son orgueil persistait à réprouver.
Il sait combien elle lui est tout acquise ; il ressent l’immense compassion qu’elle éprouve devant son épreuve.
L’impératrice lui adresse un sourire qui l’engage à poursuivre.
« Ce matin, j’ai traversé la salle de projection familiale. La Baronne Ferenzy visionnait un film français. Une comédie légère, vous voyez ce que je veux dire, maman, insiste-t-il comme pour se faire davantage souffrir. Sa voix est sortie de l’écran, m’immobilisant sur place. Ma fiancée est devenue actrice de renom ; sous mes yeux, elle embrassait ce bellâtre qui lui tient lieu de partenaire, celui qui la lorgnait déjà par le passé. Une douleur fulgurante me traversa la poitrine. Il est hors de question qu’un homme, autre que moi, prenne ministère auprès d’elle. J’imagine qu’elle est la maîtresse de ce jeune premier ; je ne puis en accepter l’idée. Maman, Bérénice m’appartient…
– Mon fils, nul n’est la propriété de quiconque. J’ai dû l’admettre à mes dépens : la première fois lorsque ton père est décédé, la seconde fois, quand j’ai failli te perdre. »
L’entêtement de l’empereur ressemble étrangement à un sortilège.
« Il y a sept ans, les devoirs de ma charge m’ont contraint à la quitter sans un mot. Raison d’État et début des pires affres ! Je n’aurais jam