Le Bonheur à portée de plume
323 pages
Français

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Le Bonheur à portée de plume , livre ebook

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Description

Adèle est une jeune femme dont la vie a tout du scénario parfait. Toutes les cases sont cochées : une carrière professionnelle ascendante, un compagnon aimant et des amis au rendez-vous.
Parfait ? Sur le papier seulement. Un peu plus chaque jour, Adèle réalise que la vie qu’elle mène ne lui convient plus. À force de courir après la réussite professionnelle et après une vie "comme il faut", elle s’est perdue en route. Pire, elle risque maintenant de perdre ce qui est le plus cher à ses yeux.
Bien décidée à reprendre les choses en mains, elle s’embarque dans une tumultueuse quête d’elle-même et un combat mouvementé contre ses peurs pour oser passer à l'action et transformer sa vie. Elle se questionne, doute beaucoup, désespère parfois, mais elle mûrit et elle avance !
Adèle parviendra-t-elle à abandonner la "voie toute tracée" d’une vie qui ne lui correspond plus, pour suivre sa petite "voix intérieure" ?
Avec optimisme, en alternant sérieux et humour, l’auteure nous invite à l’introspection et nous rappelle que, même dans les moments de doutes et les difficultés, il est toujours possible d’être acteur de sa vie. Elle nous livre aussi d’une plume à la fois incisive et légère, le questionnement d’une génération en quête de sens et les bouleversements d’un rapport au travail en transition.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 septembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379797903
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Amandine Ruas
Le Bonheur à portée de plume



ISBN epub 9782379797903 ISBN papier 9782379797552 © août 2021 Amandine Ruas

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


« Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l’inefficacité prévaut toujours. En ce qui concerne tous les actes d’initiative et de créativité, il est une vérité élémentaire dont l’ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides. Dès le moment où l’on s’engage pleinement, la providence se met également en marche. Pour nous aider, se mettent en œuvre toutes sortes de choses qui sinon n’auraient jamais eu lieu. Tout un enchaînement d’évènements, de situations et de décisions crée en notre faveur toutes sortes d’incidents imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais rêvé de rencontrer sur notre chemin. Tout ce que tu peux faire ou rêver de faire, tu peux l’entreprendre. L’audace renferme en soi génie, pouvoir et magie. Débute maintenant. » Johan Wolfgang von Goethe


Ce roman est une fiction, toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels relèverait de la coïncidence.



BIOGRAPHIE DE L’AUTEURE
Diplômée de Sciences Po Paris et après une première partie de carrière en tant que Responsable des Ressources Humaines, Amandine RUAS est aujourd’hui Coach professionnelle certifiée & thérapeute. Elle a monté son cabinet de coaching BeYourBestSelf ( www.beyourbestself.fr ). Elle accompagne les individus vers plus de bien-être personnel et professionnel. Ses sujets de prédilection sont, entre autres, la confiance en soi, les reconversions & l’épanouissement au travail.



PARTIE 1


CHAPITRE 1
Dans l’atmosphère tiède de la chambre à coucher, le réveil sonne à l’heure habituelle. Une alarme répétitive et stridente sort Adèle du pays des rêves pour la ramener à la réalité de son quotidien. Elle émerge difficilement et met du temps à comprendre qu’elle doit déjà se lever. Cette nuit encore, son sommeil n’a rien eu d’apaisant. Il a été entrecoupé de phases d’insomnies et de songes agités. Comme pour profiter jusqu’au bout d’un dernier instant d’insouciance avant que ses tracas ne la rattrapent, Adèle accepte la sonnerie incommodante sans bouger. C’est plus fort qu’elle, elle est si bien, sous la couette confortable. À l’abri. Elle veut à tout prix prolonger encore un peu ce stade intermédiaire entre le rêve et l’éveil. Voler du temps au temps. Finalement, sa raison reprend le dessus. Elle doit arrêter de faire l’enfant et affronter la rude journée qui s’annonce. Elle ne peut pas se réfugier dans les draps confortables pour fuir ses obligations, il faut qu’elle se lève. Elle n’a pas une minute à perdre d’ailleurs, elle doit à tout prix terminer sa présentation pour sa réunion de neuf heures. Cet argument la secoue. Ça y est, son sens du devoir la rattrape, et en un mouvement, elle bondit hors du lit. Le drap s’accroche à sa jambe, comme pour la retenir, mais elle fait de son mieux pour s’en dépêtrer. Elle se maudit d’avoir paressé ainsi, calfeutrée au fond du lit. Cachée. La veille au soir, elle a lutté contre le sommeil une bonne partie de la nuit. En planchant sur sa présentation à finaliser, elle est restée éveillée devant son ordinateur jusqu’à ne plus pouvoir résister à ses paupières trop lourdes. Alors que les lignes et les mots s’entremêlaient devant ses yeux fatigués, elle a finalement abdiqué. Ses dernières rectifications devraient attendre le lendemain matin. Procrastiner n’est pourtant pas son genre. Mais quand la fatigue nous prend, il vaut parfois mieux jeter l’éponge et reprendre plus tard, l’esprit frais. Sur le coup, Adèle avait trouvé l’idée pertinente. Elle s’était même promis de se lever encore plus tôt que d’habitude, pour être sûre de terminer en temps et en heure. Mais c’était sans anticiper que la nuit agitée qu’elle allait passer contrecarrerait ses plans. Stressée par sa réunion du lendemain et le retard accumulé, tellement épuisée que même la force de s’endormir lui manquait, elle n’a fermé l’œil qu’à une heure avancée de la nuit. Le sommeil tardif et saccadé dans lequel elle a fini par sombrer est évidemment venu remettre en cause sa détermination à finaliser sa présentation dès l’aube. Impossible de se réveiller aux aurores comme prévu après une nuit si peu réparatrice. Finalement debout après un effort anormalement surhumain, Adèle s’exhorte à se dépêcher. Elle se faufile jusqu’à la salle de bains, en sautillant sur la pointe des pieds. Surtout, ne pas faire de bruit. Elle allume instantanément le petit radiateur d’appoint au-dessus du lavabo, pour réchauffer son corps encore endormi et groggy. Elle tourne le robinet d’eau chaude à fond. En attendant que le jet parvienne à une température acceptable, elle court vers la cuisine. Elle lance la machine à café et revient dans la seconde qui suit. Selon son timing quotidien chronométré à la minute près, son café sera prêt au sortir de la douche. Son rituel matinal est savamment orchestré, elle est habituée à se préparer dans la précipitation.
Dans la salle de bains, la buée commence à poindre sur le miroir. Adèle sait qu’elle peut maintenant se glisser sous l’eau, désormais chaude et accueillante. Les gouttes ruissellent et se fraient un chemin sur sa peau d’une blancheur de jade. Ses bras rosissent sous la brûlure du jet. Indifférente à la sensation réconfortante, la jeune femme liste dans sa tête les tâches qu’elle doit impérativement boucler avant sa réunion du matin. De peur d’oublier un élément impératif, elle fronce les sourcils dans un effort de concentration. Cette mimique sérieuse est devenue son second visage.
Alors qu’elle récapitule mentalement les points de sa présentation à retravailler, Adèle entend le bip de la machine à café. Sa boisson est prête. Il est temps de sortir de la douche. Rapidement, elle se sèche. Elle frotte la serviette rugueuse contre sa peau ramollie par l’eau, et enfile à la va-vite un tailleur qu’elle avait déjà choisi la veille. Pour gagner du temps. Toujours, cette course contre le temps. Elle discipline du bout des ongles son épaisse tignasse brune. Elle voudrait être tirée à quatre épingles pour sa réunion, mais ce matin il n’y a rien à faire, ses mèches sont rebelles. Elles aussi se révoltent, dirait-on, à l’idée de la journée qui l’attend. Adèle abandonne. En vitesse, elle surligne ses paupières d’un trait d’eye-liner noir et se parfume. Ça suffira, elle n’a pas le temps pour plus de fioritures. Elle est présentable, et dans le fond, c’est tout ce qui compte.
Elle court vers la cuisine et s’empare de sa tasse à café, salvatrice à cette heure matinale. La vapeur amère vient lui chatouiller les narines et elle avale une gorgée brûlante du bout des lèvres. Devenue maîtresse dans l’art de faire plusieurs choses à la fois, elle attrape de sa main libre son smartphone et se met à lire ses premiers emails du matin. Cent vingt-sept messages électroniques non lus, rien que ça. Immédiatement, cette liste interminable de sujets à traiter exerce sur elle une pression insidieuse. Un nœud d’anxiété s’installe dans son estomac. Le café ne passe même plus. Bien qu’Adèle soit habituée à cohabiter avec ce ressenti incommodant, il la surprend toujours avec la même vivacité. Il est devenu le compagnon de chacun de ses débuts de journée. Il la visite aussi le soir, lorsqu’elle quitte le bureau sans avoir accompli ne serait-ce que le quart de ses impératifs du jour. C’est également lui, qui lui fait passer des nuits sans sommeil. Adèle va au travail le ventre serré, quitte le bureau sous pression avec un arrière-goût d’inachevé, connaît des nuits sporadiques et ne déconnecte jamais vraiment. Rien à voir avec un manque d’efficacité ou d’organisation, elle a juste trop à faire et à penser, et ne sait plus où donner de la tête. Cette pression latente est épuisante, mais elle ne l’étonne plus. La jeune femme en est venue à la considérer comme une norme presque acceptable, tant elle est devenue familière depuis qu’elle a pris son rôle de Directrice des Ressources Humaines.
Ce matin encore, sa boîte mail est noyée par diverses doléances et récriminations. Depuis la veille, elles se sont ajoutées sans complexes aux demandes en tout genre qui s’y entassaient déjà, sans qu’Adèle parvienne à en venir à bout. L’échantillon des requêtes est varié, un peu trop complet à son goût. Des collaborateurs qui souhaitent la voir pour discuter de leur carrière, exprimer leur déception suite aux augmentations annuelles, se plaindre de leur collègue bruyant ou malpoli. Adèle a un peu honte de l’admettre, mais ça la fatigue d’avance. Par le passé, elle prenait du plaisir à épauler, aiguiller, conseiller. Mais elle s’est lassée. Les demandes sont trop nombreuses ou décousues, trop contradictoires ou sensibles, pour qu’elle puisse y répondre sans payer de son temps personnel et de sa patience.
Évidemment, elle essaie de faire du mieux qu’elle peut pour rester avenante et se montrer utile. Mais parfois, c’est plus fort qu’elle, elle perd son sang-froid. La dernière fois, c’était lorsqu’un salarié, demande ô combien osée et inappropriée, a débarqué sans prévenir pour une relecture de son CV destinée à le remettre efficacement sur le marché du travail. C’était déplacé, Adèle n’a pas manqué de le lui dire. Le plus fou, c’est que son commentaire lui a valu un regard étonné en retour. Dans quelques esprits, l’équipe RH, dont on ne comprend pas bien le rôle, se tourne les pouces. Alors, pourquoi ne pas lui donner u

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