148
pages
Français
Ebooks
2020
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Ebook
2020
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Publié par
Date de parution
10 décembre 2020
Nombre de lectures
11
EAN13
9782376769422
Langue
Français
Henry n’est pas seulement le majordome effacé de la « Maison ». Il a été jeune, fougueux, amoureux, malchanceux. Sa rencontre avec Garreth, douze années auparavant, a été un coup de foudre pour tous les deux. L’amour n’aurait pu être meilleur. Si seulement le père de Garreth ne les avait pas surpris, et séparés. Depuis, Henry erre entre Brighton et Hastings.
Victime d’un événement tragique, Henry sera contraint à fuir vers la Capitale. À revenir non loin de son amour de jeunesse, forcément marié et probablement père d’une kyrielle d’enfants. L’a-t-il oublié ?
Le sort semble s’acharner sur lui, car ses tourmenteurs d’Hastings le traquent pour une raison qu’il ignore.
George J. Ghislain nous fait basculer dans un univers insoupçonné de Cœur à Vendre. Celui du passé tourmenté d’Henry. Véritable chasse à l’homme, sur fond d’amour impossible, ce récit tient autant du polar que de la romance démontrant qu’une histoire, ce ne sont pas seulement des gens que l’on aime, ce sont aussi de vraies personnes, avec des histoires personnelles uniques qui épicent et renouvellent la vision que l’on croyait avoir.
Publié par
Date de parution
10 décembre 2020
Nombre de lectures
11
EAN13
9782376769422
Langue
Français
Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
Cœur en partage
Copyright de l’édition © 2020 Juno Publishing
© 2020 George J. Ghislain
Relecture et correction par Agathe P., Odile D.
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l'ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-37676-942-2
Première édition : décembre 2020
Édité en France métropolitaine
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
TOMBE, ET NE TE RELÈVE JAMAIS !
NOËL 1788.
MILORD
RETOUR AUX SOURCES
UNE PETITE NUIT
LADY, UN JOUR, LADY, TOUJOURS
LES FANTÔMES DU PASSÉ
UNE, DEUX, TROIS LETTRES D’AMOUR…
… ET UNE CLEF
LE CŒUR EN PARTAGE
ÉPILOGUE : NOËL 1800
À propos de l’Auteur
Résumé
Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
Dédicace
Tu es la brique qui reconstruit mes murs,
La pierre qui pave mon nouveau chemin.
À toi, mon Palou.
Remerciements
Mot après mot, le livre se gonfle. Les mots deviennent phrases, les phrases deviennent paragraphes, les paragraphes deviennent chapitres. Et les chapitres deviennent romans.
Et puis, seulement, les romans deviennent livres, grâce à une équipe qui a su faire confiance aux romans, aux chapitres, aux paragraphes, aux mots, aux auteurs.
Merci à cette belle équipe de Juno pour tout ça, mais pour bien plus encore.
George
Cœur en partage
George J. Ghislain
TOMBE, ET NE TE RELÈVE JAMAIS !
Henry ferma les yeux, épuisé. Son corps était lacéré par les coups de fouet et par les cordes qui le maintenaient attaché à cette poutre.
Il s’était pissé dessus, à sa grande honte.
Au début, c’était à cause de la peur. Maintenant, c’était parce qu’il n’avait pas d’autre choix.
Il pensait que cela n’existait que dans les journaux, et à Londres. Mais non. Même à Hastings, petite ville côtière sans histoire, il y avait des tordus pires que dans les journaux.
Avoir les bras en l’air en permanence comme ça comprimait sa cage thoracique. Et régulièrement à bout de souffle, il perdait connaissance. Pas qu’il soit réellement suspendu, non, ses pieds étaient à plat sur le sol, mais il était étiré vers cette maudite poutre, et à la longue, il ne réussissait plus à respirer. Mais même après une perte de conscience, il revenait toujours à lui, sans qu’ils le soulagent de ses liens.
Henry avait juste voulu célébrer son nouveau travail dans la taverne près du port. Juste boire deux ou trois pintes avec Ricky et Mark. Deux ou trois pintes qui étaient devenues cinq ou six…
L’eau froide le réveilla d’un coup.
Glaciale. Sortie tout droit du puits, ou d’un ruisseau. Qu’importe. Malgré l’insupportable froideur qui perdurerait tant qu’il ne serait pas sec, au moins la puanteur de son corps refluait un peu ; il pouvait tenter de boire le maximum d’eau qui s’écoulait. Jamais assez.
Les hommes qui l’avaient capturé après cette soirée n’avaient fait que l’insulter, lui cracher dessus, le frapper, à trois, comme des lâches, jusqu’à ce qu’il perde connaissance.
Il apparut assez vite qu’ils l’avaient vu sucer Ricky, dans la ruelle.
Son pote de toujours, enfin… depuis qu’il était à Hastings. Rick n’aimait pas les hommes, mais quand il était vraiment saoul, comme il l’avait été quelques fois depuis qu’ils se connaissaient, le garçon n’était pas contraire à une petite gâterie, à défaut de filles. Et puis, bon, on était en 1800, plus au moyen-âge !
Ils n’en parlaient jamais en dehors de cela. Jamais, comme si ça ne s’était pas passé.
Pour autant qu’il sache, Ricky n’avait pas été inquiété. Il était rentré dans l’auberge avant lui, pour ne pas avoir l’air suspect. C’est là que les trois hommes l’avaient abordé avec des sourires victorieux. Salauds.
Des lâches comme ça, il en avait déjà rencontré, beaucoup trop. Il s’était fait rosser peut-être une dizaine de fois. Mais cette fois… Cette fois, c’était différent, ils le séquestraient, nu. Dans ce grenier froid. Parfois, il entendait un charriot passer, mais personne ne répondait jamais à ses cris.
Les deux premiers hommes avaient fini par se fatiguer de le rosser, de l’humilier, par les mots, en frottant leurs sexes ou leurs fesses sur son visage, mais aussi en enfonçant un manche d’outil dans son orifice. Ils riaient, oh, ça, oui... Ça semblait tellement les amuser que c’était à croire qu’ils aimaient ça, sans oser le dire.
Depuis hier, il n’était plus qu’avec le troisième homme. Il allait et venait dix fois par jour se gausser de sa peine. C’était un homme assez grand et costaud. Une sale gueule certes, mais s’il n’y avait eu cette mésaventure, il aurait dû admettre qu’il était assez séduisant. Il semblait même avoir de l’éducation. Bien plus que les deux autres en tout cas, qui n’étaient que sueur malodorante et chicots, l’un taciturne, l’autre avec un perpétuel rictus. Henry avait envie de vomir. Le dégoût était total.
Mais cet homme-ci, c’était le vrai vicieux de la bande. Pas comme ces imbéciles voulant juste s’amuser à ses dépens, cherchant à prouver une virilité qui à l’évidence leur faisait défaut puisqu’ils avaient tant besoin de se mesurer.
— P’têt ben que je vais te laisser partir, dit l’homme. P’têt ben que je vais te laisser en vie en fin de compte. Mais… je veux que tu gardes un souvenir de moi.
Comme si ces tortures ne resteraient pas déjà gravées à jamais dans son esprit !
Il avait sorti un couteau de boucher et souriait avec malice.
Henry se remit à trembler. Il savait que l’autre n’attendait qu’une chose, qu’il supplie. Il ne supplierait pas, il connaissait ce genre de gars. Supplier ne ferait que prolonger et amplifier l’horreur parce qu’il s’en nourrissait.
Il s’approcha assez près pour sentir sa transpiration aigre.
— Dis-moi Henry, de quelle partie de ton corps peux-tu te passer ?
Il glissa le plat de la lame sur son cou, jouant à soulever les repousses de sa barbe d’une semaine.
— Serait-ce… un doigt ?
La lame se déplaça vers la main droite.
— Celui-ci ?