Le sang de glace #2

Tess Annzu

Description

Kansha est dorénavant Alpha et c’est en tant que tel qu’il va devoir faire face aux nombreux dangers qui menacent son clan. Ceux-ci ne sont pas rares, et font surface là où l’on ne les attend pas. L’ennemi est puissant et fourbe, et la guerre est loin d’être terminée. Le nouveau chef n’aura d’autre choix que d’entrer rapidement dans son nouveau rôle et, au moins dans un premier temps, sans le soutien indéfectible d’Allister.

Parti en quête de réponses, le jeune homme n’a rien d’autre en tête que la question de ses origines : qui est donc son père biologique ? Sa relation avec Kansha est-elle incestueuse ? Des interrogations qui ne trouveront des réponses que dans des territoires lointains et gelés, où se croisent nouvelles connaissances et fantômes du passé. Des territoires qui, peut-être, détiennent le pouvoir de retenir Allister loin de Kansha à jamais.

Sujets

• Paranormal
• Bit-lit
• Bit-lit
• Bit lit
• Fantasy
• Romance
• Fiction
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Romans sentimentaux
• Romans d'amour

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782376764021
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Publié par JUNO PUBLISHING 2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt Tel : [phone] Siret : 819 154 378 00015 Catégorie juridique 9220 Association déclarée http://juno-publishing.com/ Le sang de glace #2 Copyright © 2019 Tess Annzu Relecture française par Valérie Dubar, Sandrine Joubert Illustration de la couverture et conception graphique : © Inès Cherabben

Tout droit réservé. Aucune partie de cet ebook ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing : http://juno-publishing.com/

ISBN : 978-2-37676-402-1 Première édition : avril 2019

Édité en France métropolitaine

Table des matières Avertissements

Remerciements

Chapitre Un

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre quatre

Chapitre cinq

Chapitre six

Chapitre sept

Chapitre huit

Chapitre neuf

Chapitre dix

Chapitre onze

Chapitre douze

Chapitre treize

Chapitre quatorze

Chapitre quinze

Chapitre seize

Chapitre dix-sept

Chapitre dix-huit

Chapitre dix-neuf

Chapitre vingt

Chapitre vingt et un

Chapitre vingt-deux

Chapitre vingt-TROIS

À propos de l’Auteur

Résumé

Avertissements

Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés d e façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.

Cet ebook contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.

Remerciements Mon aventure d’auteure a commencé il y a peu, et j’ai la chance d’avoir, pour m’accompagner sur cette route, le soutien et les encouragements d’amis en or, merci à eux. Merci également à vous qui lisez ces lignes, pour avoir choisi de découvrir la suite de l’histoire de ces clans de métamorphes en guerre, et de ce couple que tout, autour de lui, cherche à briser. Et bien sûr merci à l’équipe de Juno Publishing pour leur travail et leur confiance.

Le sang de glace#2

Tess Annzu

Chapitre Un Strawberries (Fraises) À bord de la voiture, l’air ambiant était plus froid que le vent de ce soir de printemps à peine éclos. Les deux reptiles, pourtant assis à dix centimètres l’un de l’autre, n’échangeaient pas une parole, pas un regard, ignorant réciproquement leur existence. Allister, qui ne conduisait pas, aurait préféré passer à l’arrière, un peu plus loin de l’aura haineuse qui le mettait mal à l’aise et qui finirait sans doute par être contagieuse. Cependant, il n’aurait pu trouver une place où se glisser, à part transformé peut-être, au milieu des vivres divers et variés qu i occupaient tout l’intérieur de la voiture. Il était clair que cette mission était de celles qui ne seraient ni joyeuses ni brèves, mais au moins, ils ne mourraient pas de faim.

Le nord semblait tellement loin, alors qu’ils venaient à peine de prendre le départ et n’avaient pas franchi l’allée bordée d’arbres fins. Les chevaux eux-mêmes avaient l’air d’avancer d’un trot lourd, comme s’ils ressentaient la tension qui planait alentour. Cela dit, il était bien plus probable qu’ils soient seulement fatigués et ralentis par leur chargement, car chevaux de trait ou pas, ils manquaient de repos tout autant que le clan Serpent. Et ils avançaient, retournant parfois un caillou, et brisant ainsi la monotonie de leur pas régulier.

L’allée touchait à sa fin, et l’on entrait donc dans la ville même. Allister n’ayant rien d’autre à faire, se concentra pour repérer à l’oreille le moment exact où ils toucheraient le sol de Kohaku, ce qui ne fut pas en fait bien difficile, étant donné que le son des sabots se fit plus différent encore qu’il ne l’aurait cru, sur le sol parsemé d’ambre. L’ancien chef, quant à lui, avait bien d’autres idées en tête ; et l’angoisse prit le dessus sur la tension qui l’habitait. Ceci, car il avait très bien, trop bien fatalement, préparé le bannissement d’Allister, et cela risquait de se retourner contre lui. Circulant dans les rues de la ville, il ne cessait de jeter des regards inquiets autour de lui, tandis qu’il constatait que les lieux étaient déserts. Pas un son, pas un habitant. Certes, Kohaku n’était pas, déjà d’habitude, une ville hyperactive, bruyante et animée de jour comme de nuit par des gens trop pressés, mais cela ne changeait pas le fait qu’un tel silence était suspect, surtout sachant ce que l’ex-Alpha savait.

Cependant, il espérait avoir tort, car s’il s’avérait que ses inquiétudes étaient justifiées, il risquait, ils risquaient tous les deux, d’avoir de gros problèmes.

Soudain, un enfant sortit d’une ruelle. Courant au milieu de la route, il s’immobilisa sur le chemin de la voiture. C’était trop évident, un piège grossier, non, l’ancien chef ne se ferait pas avoir, il ne s’arrêterait pas, l’enfant allait se pousser.

Pourtant le petit ne bougeait pas, et son regard fixe laissait penser qu’il était trop déterminé pour accepter de céder le passage. Mais il ne fallait pas y croire, il jouait la comédie, il y avait été entraîné. Du moins, il fallait l’espérer, ou il finirait piétiné par les chevaux.

Allister avait depuis un moment commencé à se faire entendre, réclamant un arrêt rapide, mais il ne comprenait pas, il ne pouvait pas comprendre. L’ex-Alpha ne ralentit pas, il se contentait d’observer l’enfant en guettant un signe de faiblesse de sa part, autre que la mine de chien battu qu’il s’était mis à afficher pour les apitoyer. Il ne pouvait stopper le véhicule, ce gamin devait se pousser d’urgence !

Tout à coup, Allister attrapa les rênes, constatant que ses cris étaient inutiles, et freina, sans tenir compte des protestations de l’ancien chef. Il était temps ; la voiture se figea à moins d’un mètre du petit qui n’avait pas eu le moindre mouvement de recul. Ce n’est que là qu’il se mit, comme soudain réveillé, à courir pour rejoindre la ruelle qu’il avait précédemment quittée.

Mais il réapparut vite, et cette fois-ci, accompagné par une bonne vingtaine de personnes ayant l’air peu aimables, si l’on considérait que chacun avait son arme propre, et que lesdites armes allaient

du simple et classique râteau à la plus menaçante des haches.

Cette scène eut au moins l’avantage de couper court à une dispute sur le point d’éclater entre les deux occupants de la voiture. Ce qui néanmoins n’empêcha pas l’ancien chef d’expliquer succinctement sa conduite, étant donné que cela était lié à ce qui était malheureusement en train de se produire. Donc il confia à Allister qu’afin de prép arer correctement son bannissement, il avait organisé la traditionnelle dénonciation aux villageois. Or, sachant que le jeune homme serait plutôt coriace, il n’avait pas manqué de préciser l’endroit par lequel le transformé arriverait. C’était un chemin qui ne menait nulle part ailleurs qu’au mili eu de la forêt, mais également la seule voie d’accès au château ; et pour le plus grand malheur des deux reptiles, nul n’était passé par là depuis un moment. Ainsi, ils avaient devant eux un groupe de simples mortels qui rêvaient de vérifier s’ils étaient ou non les créatures bizarres qu’on leur avait décrites. Ils furent rapidement rejoints par un second puis un troisième groupe d'une taille équivalente, et la ville fut soudain bien moins déserte.

L’ex-Alpha tenta de forcer le passage en voiture, m ais sentit soudain que ses bras étaient bloqués contre son corps par une corde qui venait d e s’enrouler autour de lui. Allister voulut reprendre les rênes, mais il comprit vite qu’il n’était plus possible de progresser en voiture, au vu de la multitude d’individus qui s’entassait aux alentours.

Les Serpents restèrent un moment inactifs, cherchant un moyen de traverser malgré cette marée humaine sans cesse grandissante. Mais ils commençaient à être menacés par ceux qui essayaient déjà de monter à bord sans y avoir été invités, et ils les repoussèrent au maximum, donnèrent quelques coups. Mais ils n’avaient pas d’autres choix que de fuir plutôt que se battre au risque de les blesser. Aussi ils se transformèrent, échappant aux assauts qui débutaient.

Les villageois obtinrent ainsi la confirmation qu’i ls attendaient ; ces gens étaient bien les monstres qu’ils étaient censés être. Ils devinrent par conséquent bien plus agressifs, et les tentatives de capture se multiplièrent. Les reptiles durent abandonner le véhicule, et leurs vivres. La foule se mit alors à les poursuivre tout en faisant usage de ses armes. C’est ainsi que les deux Serpents durent se faufiler au milieu d’une population qui n’hésitait pas à tenter de les poignarder, de les immobiliser de toutes les manières possibles, même définitivement. Visiblement, c’était morts ou vifs qu’ils les voulaient. Les impacts de flèches sur le sol en décollaient les paillettes et dégageaient des pics de chaleur intense pendant de courts moments. C’était déstabilisant, car il était bien plus ardu de repérer son chemin avec ces changements brutaux de température. Allister faisait à l’instant l’expérience de ce qu’aurait été la première partie de sa punition, et il n’aimait pas cela, d’autant plus qu’il avait une idée de ce qui était supposé arriver par la suite, et savait qu’il était a priori impossible de s’en sortir. Comme prévu, Guth prit la tête de l’équipe de médec ins en charge de Michi. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’il était entré dans le salon et s’y était enfermé avec la patiente et un groupe de docteurs. Même Kansha avait été contraint de rester à l’extérieur ; en effet, pour tout ce qui touchait à la santé, son autorité valait moins que celle du personnel médical. Alors il restait planté devant la porte, rongé par l’inquiétude.

À présent qu’il était chef, il se sentait un peu re sponsable de tous les Serpents ; une responsabilité qui pesait lourd sur ses épaules, mais qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir. Ce statut, cette autorité, tout cela était si nouveau qu’il avait du mal à les concevoir véritablement, lui qui avait toujours vécu sous l’aile protectrice de son père qui à ce jour, n’était plus présent pour le soutenir. Cela dit, il avait choisi de confier la mission à l’ancien chef afin de l’éloigner, car il avait eu l’impression que celui qui l’avait élevé n’était plus le même. Il aurait, pourtant, vraiment voulu avoir quelqu’un à ses côtés, quelqu’un en qui il pourrait avoir confiance alors que son rôle était difficile à assumer, et qu’il n’était toujours pas certain de la fiabilité des membres de son clan. Il n’avait pas oublié son objectif, il voulait déco uvrir les raisons de cette guerre, pour enfin l’arrêter. Mais d’abord, il devait tirer au clair cette situation. Donc il patienterait jusqu’à savoir ;

savoir si Allister était son demi-frère de sang, et, dans un laps de temps plus court il l’espérait, savoir de quoi souffrait Michi. D’ailleurs, il n’était pas le seul : la mère de la patiente, debout un peu plus loin, ne tenait pas en place. Mais à cet instant, après une trop longue immobilité, les battants de la porte s’écartèrent enfin, laissant sortir un Guth plus sombre que jamais.

— Alors, qu’est-ce qu’elle a ? demanda immédiatement Kansha.

— Comme les médecins le pensaient, son évanouissement n’est pas simplement dû au stress ou à la fatigue. — C’est à dire ? interrogea la mère, s’approchant rapidement. — Eh bien, hésita Guth. Michi est enceinte. L’Alpha remplaçante couvrit sa bouche de ses mains. Tremblante et choquée, elle semblait au bord des larmes. Kansha, quant à lui, avait retenu un « quoi ? » peu digne de sa position, et tentait à présent de ne pas laisser paraître sa surprise afin d’avoir l’ air calme et de maîtriser la situation. Ce n’était absolument pas le cas, mais il était désormais l’Alpha, les autres devaient pouvoir compter sur lui dans ce genre de situations, dans celle-ci en parti culier, que l’on pourrait qualifier d’assez inhabituelle, pour ne pas dire très embêtante, infiniment problématique, absolument critique ! Ne pas paniquer ! Nul besoin d’être devin pour comprendre que la mère de Michi avait besoin de soutien ; sa pâleur soudaine et son regard terrorisé perdu dans le vide en disaient bien assez long. Il ne fallait pas qu’il soit égoïste ; elle était bien plus proche de Michi qu’il ne le serait jamais, il était tout à f ait normal qu’elle soit si touchée, son rôle à lui étai t à présent de rassurer cette femme, de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à s’inquiéter, qu’il savait quoi faire. Mais même si son intention était bonne, il ne savait pas le moins du monde comment réagir à cela.

— Est-elle réveillée ? demanda la mère, sortant Kansha de ses pensées.

— Oui, répondit simplement Guth.

— Puis-je la voir ? — Je suis désolée, pour l’heure c’est impossible. — Et pourquoi cela ? dit-elle, un ton plus haut.

— Elle a été très claire sur ce point : elle ne veut voir que l’Alpha.

— Qui ? Moi ? demanda spontanément Kansha. Et il se fustigea instantanément en silence pour sa réaction puérile. Il faudrait vraiment qu’il apprenne rapidement à se conduire comme un chef ! Guth acquiesça et ouvrit la porte à l’Alpha qui jetant un regard à la femme restée sur place, encore plus choquée du fait que sa fille refusait de la voir, lui fit un signe de tête pour la rassurer, lui dire que tout irait bien.

La jeune Michi était installée sur le canapé, ni to ut à fait allongée ni tout à fait assise, la tête calée contre un gros oreiller blanc sur lequel s’ét alaient par endroits des mèches de cheveux provenant de son chignon partiellement défait. Elle avait retrouvé des couleurs, cependant, elle ne semblait pas vraiment en forme, les yeux gonflés par la fatigue et peut-être aussi par les larmes qu’elle avait dû verser en apprenant son état.

Elle fit signe à l’infirmière de partir en voyant approcher Kansha. Celui-ci se posa sur le rebord du canapé en prenant soin de ne pas la secouer. Il n’osait pas la regarder dans les yeux, se contentant de regards furtifs dans sa direction. Il se sentait gêné ; pourquoi voulait-elle le voir ? Et surtout, qu’allait-il lui dire ? Bien sûr, ce qui l’avait mi se dans cet état était vraiment grave, si le clan l’apprenait, elle risquait d’être rejetée par sa famille ; sans compter que c’était là l’une des rares