Le secret de noël
144 pages
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Le secret de noël , livre ebook

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Description


Jeune professeure, Amandine a tout plaqué pour vivre son rêve : enseigner le français à Édimbourg. Passionnée de littérature, elle préfère la compagnie de ses livres à celle de sa télévision. Sa tranquillité s’évanouit quand elle croise le chemin de Ian, son voisin aussi arrogant que sexy. Une rencontre explosive, qui vient rapidement chambouler les projets de ces deux êtres écorchés par la vie.


Alors qu’ils ne fêtent plus Noël depuis des années, ils décident de le célébrer ensemble afin d’aller de l’avant. Mais si Amandine est sincère en toute circonstance, Ian multiplie les mystères et les cachotteries, afin qu’elle ne découvre pas la vérité à son sujet. Une vérité incroyable qui risque de tout détruire...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 décembre 2022
Nombre de lectures 6
EAN13 9782384403134
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par JUNO PUBLISHING 2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt Tel : 01 39 60 70 94 Siret : 819 154 378 00015 Catégorie juridique 9220 Association déclarée http://juno-publishing.com/ Le secret de noël Copyright de l’édition © 2022 Juno Publishing © 2022 Merry Lee Relecture et correction par Sandrine Joubert, Patricia Nivoix Conception graphique : © Mary Ruth pourPassion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing : http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-313-4 Première édition : décembre 2022 Édité en France métropolitaine
Table des matières Avertissements
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
À propos de l’Auteur
Résumé
Avertissements Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les person nages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur , ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement ex istées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicite s et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteu rs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de sto cker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
Remerciements Je tiens à remercier mes proches qui m’encouragent et me soutiennent dans mon processus d’écriture, en particulier ma mère et mon conjoint. Partager mes histoires avec eux, connaître leur avis, débattre de leurs id ées et des miennes me fait grandir et évoluer. Je remercie ma maison d’édition, JUNO PUBLISHING, q ui réalise mes rêves en donnant vie à mes projets. Enfin, je tiens à vous remercier, chers lecteurs, d e partager mes aventures. J’espère que vous prendrez plaisir à visiter l’Écosse avec A mandine.
Image
Chapitre 1
Amandine
Enfin !Après une semaine de rangement intensif, je viens de vider le dernier carton. Je m’étire pour chasser quelques courbatures et je jet te un œil au résultat de mon dur labeur, plutôt satisfaite. Dans mon appartement de soixante mètres carrés, j’ai pu installer tous mes meubles et cela me ravit. Il ne me reste plus que la décoration à prévoir : de jolis rideaux, quelques cadres et au m oins un vase, toutefois je me laisse le temps de trouver ce qui conviendra le mieux pour em bellir mon espace de vie. Celui-ci n’est pas très grand, mais il me suffit.
J’ai une chambre avec un lit double, un petit dress ing, une salle de bains moderne, et une cuisine ouverte sur un salon lumine ux. Dans cette pièce, ma préférée, j’ai installé mes bibliothèques avec tous les livre s que je possède. Elles sont pleines à craquer. Je sais que je devrais me séparer de certa ins ouvrages pour faire de la place, mais je n’y parviens pas, j’y suis trop attachée. A vec tout ce fret, mon déménagement a été épique. Quant à la fortune qu’il m’a coûtée, je préfère ne pas y penser, sans quoi je vais pleurer. Il faut dire que ce n’est pas tous le s jours qu’on fait mille deux cents kilomètres pour quitter son pays natal et aller viv re dans la ville de ses rêves. Édimbourg…
L’Écosse est un pays qui m’a fascinée dès mon plus jeune âge. À cinq ans, j’ai vu un reportage sur ces contrées chargées de magie et de mystère, et j’ai été envoûtée. À dix-huit ans, je me lançais dans des études d’angla is, après un bac littéraire obtenu avec mention très bien. J’en suis fière, même si ça ne sert à rien quand on va à la fac. Cinq longues années, plusieurs stages en pays anglo -saxons et un CAPES plus tard, je suis devenue professeure d’anglais. Mais mon object if a toujours été d’être professeure de français à l’étranger. Ce projet, je lui ai cons acré toute ma vie et tout mon temps libre.J’ai réussi.n’a pas été facile, mais à trente-quatre ans, j’intègre l’Edinburgh Cela College, pour leur nouveau programme de formation p rofessionnelle à la carte. Certes, ce n’est pas un prestigieux établissement établi ic i depuis des siècles, contrairement à sa consœur l’Edinburgh University, mais pour moi, c ’est déjà une victoire.
C’est un grand honneur de faire partie de l’équipe pédagogique travaillant dans ce lieu d’enseignement, qui propose notamment une form ation en tourisme international. Et, c’est là que la petitefrenchyait que je suis intervient ! Parce que la France, ça f rêver en matière de tourisme. Pour être tout à fait honnête, je n’ai aucune connaissance dans ce domaine. Mais peu importe, puisque je ne su is là que pour enseigner le français. Ma rentrée aura lieu demain et je suis au tant excitée qu’angoissée. Mais je suis une femme très organisée, j’ai déjà préparé to us mes supports de cours, qui ont été validés par mon patron, le directeur, en lien a vec le programme de la formation. J’ai hâte de commencer ! Pour l’heure, puisque nous somm es dimanche et que le temps est clément en ce début septembre, je décide de m’a ccorder une pause promenade.
Pour sortir, je choisis un legging noir qui moule m a silhouette sportive et un gros pull gris tout sauf sexy. Je me plante devant mon m iroir pour attacher mes longs cheveux châtains en une queue-de-cheval haute. Je n ’ai pas maquillé mes yeux verts, mais tant pis, je ne sors pas pour draguer. Avant d e quitter mon appartement, je prends ma petite veste molletonnée bleue achetée spécialem ent pour ma vie ici. Bien que le soleil ait percé le ciel de quelques timides rayons , la température n’excède pas les quatorze degrés.Non, c’est sûr, je ne suis pas aux Bahamas !si la chaleur Mais m’avait intéressée, je ne serais pas venue habiter là.
J’ai un goût prononcé pour la culture écossaise et je suis passionnée par l’histoire de ce pays. Une contrée que j’idéalise peut-être, m ais qui me paraît tellement merveilleuse que j’ai hâte de la découvrir en long, en large et en travers. Je compte y consacrer un week-end par mois, parce que mes finan ces ne me permettront pas plus de virées aventurières. C’est déjà bien, tout le mo nde n’a pas la chance de parcourir
l’Écosse comme je vais le faire dans les mois à ven ir. Ma plus grosse problématique, c’est la conduite à gauche. Autant en ville je n’ai pas besoin de voiture, autant si je veux être autonome dans mes déplacements touristiqu es, il me faudra un véhicule, tout n’étant pas accessible par les transports en commun . Et là, cela risque d’être particulièrement dangereux, pour moi comme pour les autres automobilistes. Il faut dire que je ne suis déjà pas très habile avec un véhicul e qui a un volant à gauche et qui roule à droite, alors je n’ose imaginer l’inverse. D’autant plus que j’ai beaucoup de mal à reconnaître ma droite de ma gauche.
En dévalant les escaliers de mon immeuble, je souri s toute seule. Je verrai cela plus tard, rien ne presse pour se mettre à la mode de ce pays. Je dois aussi prendre le temps de m’adapter progressivement. Presque arrivée dans l’entrée, je me fige sur l’avant-dernière marche. Perdue dans mes pensées, j e n’avais pas aperçu l’homme qui se tient debout devant la porte, et qui me bloque l e passage. Mais maintenant que je l’ai vu, je ne peux regarder ailleurs. Il a quelque chose d’étrange. Dissimulé sous une casquette noire et des lunettes de soleil qui cache nt son visage, il porte un manteau kaki usé et délavé. Ce n’est pas tant son apparence curieuse qui me choque, mais plutôt sa présence anormale dans le hall, alors que seuls les habitants sont censés avoir la clé.Est-ce un clochard ? Un vagabond ?
Instinctivement, je hume l’atmosphère à la recherch e d’une mauvaise odeur persistante qui l’accompagnerait s’il était un homm e de la rue. Mais je ne décèle rien. Que peut-il bien faire ici ?Je sens un frisson glacé me parcourir l’échine.Et si c’était un tueur en série ? J’ai toujours eu une imagination débordante, sûrem ent parce que je suis une grande fan de polar et que je me régale d’ histoires sordides. Ensuite, je m’étonne d’avoir peur quand je suis seule… Pour ajo uter à ma crainte, l’individu qui me fait face est grand et plutôt épais.Une carrure de boxeur… Il se tourne vers moi et contre toute attente, me décoche un sourire d’une b lancheur étincelante.
— Qu’est-ce qu’il y a, poupée ? Tu veux un autograp he ?
Sa façon insolente, presque insultante, de s’adress er à moi me révolte. Je détecte au passage qu’il parle anglais avec un fort accent écossais qui lui fait rouler les r et qui semble provenir d’une autre région que celle d’Édim bourg. Sans réfléchir, je réponds du tac au tac : — T’emballe pas, pépère, pour cela il faudrait déjà que tu sois connu. Je ne sais pas qui tu es et je m’en fiche, mais c’est privé ic i. Il semble particulièrement surpris de ma répartie. Je vois son sourire s’étirer, comme s’il me lançait un défi, puis il retire sa ca squette, libérant une masse de cheveux roux indisciplinés. Quand il ôte ses lunett es de soleil, son froid regard bleuté se pose sur moi, et mon cœur manque un battement da ns ma poitrine.Nom de Dieu, que ce connard est beau !de ne paslui donne à peu près mon âge. Il est difficile  Je imaginer ce solide gaillard en kilt, torse nu de pr éférence.Calme-toi, cerveau stupide, ce n’est pas le moment !Je suppose qu’il va répliquer quelque chose de cin glant, mais il ne fait qu’attendre.Attendre quoi ? Je commence à me demander s’il n’est pas un malade mental, quand son sourire s’étiole et disparaît.
— Alors ? Tu es aveugle ? me demande-t-il soudain d ’un ton acerbe. Je ne comprends rien à son attitude déplacée, mais il commence à m’agacer. Qu’est-ce qu’il croit ? Que je vais ramper à ses pi eds juste parce qu’il a une belle gueule ? Je tente vainement de garder mon calme : — Bon, je n’ai pas toute la journée ! Cette résiden ce n’est pas ouverte aux personnes qui n’habitent pas ici. Donc si tu n’as r ien à faire là, je te prierais de bien vouloir partir.
— C’est toi la nouvelle voisine, n’est-ce pas ? sup pose-t-il tout en se tournant vers la liste des habitants, affichés sur le panneau d’i nformation. Amandinay, tente-t-il en lisant mon prénom. Il ne parvient pas à le prononcer correctement avec son accent. Sans savoir pourquoi, je trouve cela aussi sexy qu’énervant.
— C’est Amandine, pas Amandinay ! dis-je en l’imita nt bêtement. — Cela sonne trop doux pour une furie comme toi. To n prénom ne te va pas. Cette fois, je manque de m’étouffer de rage. Commen t ose-t-il ? Puis je réalise qu’il m’a qualifiée de voisine. Ce qui signifie qu’ il habite forcément ici. Ce qui expliquerait pourquoi il se trouve dans le hall alo rs que la porte d’entrée est sécurisée. Oups !s jours. Je me radoucis unne tiens pas à faire du grabuge dès mes premier  Je peu et décide de l’interroger : — Qui es-tu ? Un résident ? Et si c’est le cas, pou rquoi ne pas l’avoir précisé plus tôt ? — Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu es de la poli ce maintenant ? répond le gaillard en croisant les bras sur sa poitrine. — Non, mais je vais les appeler de ce pas, dis-je tout en tournant les talons. Énervée, je plante là ce détestable personnage et g rimpe les escaliers quatre à quatre pour regagner mon appartement, qui se situe au deuxième étage. J’entends du mouvement derrière moi, il ne m’en faut pas plus po ur me mettre à courir.
— Attends ! crie-t-il. Il se précipite à ma poursuite. Heureusement que j’ai une longueur d’avance. Terrif iée, je me jette sur ma porte d’entrée, tourne la clé dans la serrure pour l’ouvr ir et me calfeutre à l’intérieur de mon appartement. Au moment où j’enclenche les verrous, l’individu atterrit contre ma porte et se cogne le front. Je l’entends cracher un juron dans une langue que je ne connais pas. Scots ou gaélique ? Je suis incapable de le dé terminer, et je n’ai pas spécialement envie de savoir de quoi il vient de me traiter. — Je suis désolé, je ne voulais pas t’effrayer ! re prend-il d’une voix plus calme. Tu n’as pas besoin d’appeler la police. — Laisse-moi tranquille !
Mais il ne semble pas disposé à m’obéir. Par le jud as, j’aperçois sa tignasse rousse au-dessus de son visage contrarié. Il pince ses lèvres, comme s’il ne savait plus comment se sortir de cette situation.
— J’habite vraiment la résidence. Je suis le propri étaire de l’appartement du rez-de-chaussée.
Je sais que je devrais l’ignorer et ne pas poursuiv re cette conversation par porte d’entrée interposée, mais je ne peux m’empêcher de le contrer.
— Impossible ! Mon proprio m’a expliqué que cet app artement était vide. — Le vieux Ramsay ? Il a au moins quatre-vingt-dix ans ! Il ne sait plus ce qu’il raconte. Malgré moi, je souris. C’est tout à fait vrai. Je n ’ai rencontré Elliot Ramsay que deux fois. Lorsque j’ai visité l’appartement, puis quand j’ai signé le bail. Il est si âgé que j’ai eu l’impression qu’il allait se dessécher sous mes yeux. — Ne raconte pas de bêtises. Cet homme a toute sa tête. — Très bien, dans ce cas, tu n’as qu’à l’appeler po ur le lui demander !
— Je ne dérangerai pas un vieux monsieur un dimanch e après-midi, sous prétexte qu’un menteur essaie de se faire passer pour un pro priétaire vivant dans la résidence !
— Mais ce n’est pas possible d’être aussi têtue ! A ppelle-le, et demande-lui de te parler de James… euh… non. Plutôt de Ian Graham. C’est moi. — Ah ! Tu ne sais même pas comment tu t’appelles ? Menteur ! J’entends un gros soupir contrarié derrière ma port e. Puis un froissement de tissu. Je jette à nouveau un regard par le judas, pour voi r uniquement le dos de mon interlocuteur. Celui-ci s’éloigne et redescend les escaliers. Je tends l’oreille au
maximum, jusqu’à distinguer le bruit de la porte d’ entrée qui s’ouvre et qui claque en se refermant. Enfin, il a quitté la résidence. Je soup ire de soulagement.Quel taré ! Avec prudence, je regarde par la fenêtre de mon salon, e t je vois sa silhouette s’éloigner rapidement sur le trottoir. Il a revêtu sa casquett e et ses lunettes de soleil qui le dissimulent. Ce type a forcément quelque chose à ca cher. Inquiète, je me demande si je ne ferais pas mieux d’appeler la police, ne sera it-ce que pour signaler cet individu étrange. Puis je suis prise d’un doute affreux. Et s’il disait la vérité ?
Je tourne en rond dans mon appartement pendant plus ieurs longues minutes, puis je me décide à contacter le vieux Ramsay. Ce sera t oujours moins grave que d’alerter les flics s’il n’y a rien. Disons que j’aurai l’air moins folle si c’est le cas. Une voix nasillarde répond au bout de trois sonneries. Je me confonds en excuses, bien consciente de déranger mon propriétaire pendant sa sieste. Pour ne pas lui faire perdre son temps, je rentre dans le vif du sujet : — J’ai rencontré un homme qui prétend être le propr iétaire de l’appartement du rez-de-chaussée, mais… — James ?
— Euh… non. Enfin, je ne sais pas. Il a prétendu s’appeler Ian Graham.
— Oui, bien sûr, Ian. Mais tout le monde l’appelle James maintenant, vous savez. Dire que je l’ai connu quand il était enfant… Ses p arents possédaient déjà l’appartement, c’était il y a tellement longtemps. Nous étions voisins, c’était une famille adorable. Jusqu’au drame, hélas…
Je meurs d’envie d’en savoir plus, mais je préfère ne pas laisser libre cours à ma curiosité malsaine. Cela ne me regarde pas. Je rece ntre la conversation : — Il avait un air étrange, ce Ian, alors je ne l’ai pas cru sur le moment. D’autant plus que si j’ai bonne mémoire, vous m’aviez dit qu e l’appartement était vide. — Inoccupé, pas vide. Il ne revient que très rareme nt à Édimbourg. Il est très pris par son travail, il voyage beaucoup. Enfin, c’est a ssez évident…
Pas assez en ce qui me concerne.Pourquoi me parle-t-il comme si j’étais censée tout savoir ? Je déteste quand on s’adresse à moi d e cette façon. Comme les personnes qui font des sous-entendus incompréhensib les, pour vous obliger à vous sentir bête de ne pas avoir saisi leur subtil espri t. Je préfère fonctionner en toute honnêteté et transparence. Plus c’est clair, moins c’est compliqué. Et ça vaut pour tout. D’ailleurs, si le vieux avait été plus précis dès l e début, rien de tout cela ne serait arrivé. — Vous pourriez me le décrire, si cela ne vous ennu ie pas ? — Vous décrire James ? Euh, enfin Ian… Vous êtes sû re que… ah oui, c’est vrai, j’oubliais que vous n’êtes pas d’ici. C’est une dem ande tellement peu habituelle. Je sens que je perds patience. Je ne vois pas où il veut en venir, mais j’essaie de le presser un peu : — Je suis désolée de vous ennuyer avec cela, mais v ous savez ce que c’est, de nos jours, l’insécurité est partout. Je préfère m’a ssurer que je n’ai pas croisé un cambrioleur.
— Oui, oui… je comprends. Pourtant, vous ne pouvez pas confondre Ian avec quelqu’un d’autre. Une tignasse rousse comme le feu , des yeux bleus. Un physique solide… C’est un véritable enfant du pays. En tenue traditionnelle, il ressemble à nos ancêtres. D’ailleurs, il devrait porter les couleur s de son clan plutôt que celles d’un autre. Mais bon, je sais qu’il ne choisit pas.
Je suis surprise que le vieil homme puisse le décri re avec une telle précision, comme s’il l’avait en photo en face de lui. Sur le moment, je ne cherche pas à comprendre cette histoire de couleur de clan.
— J’étais comme ça aussi, quand j’étais jeune, vous savez, poursuit-il.
— Je n’en doute pas, acquiescé-je avec un sourire d iscret.
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