Le seigneur faucon
166 pages
Français

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Le seigneur faucon , livre ebook

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Description

Dans un village très éloigné du reste du monde, Kadaj vivait une vie presque paisible jusqu’à l’arrivée de deux étrangers, Mailène et Jay. Pour certaines raisons, ces derniers lui demandèrent de les accompagner à la Tour du Rondo où vivaient et commandaient les magiciennes. Durant son voyage, il apprendra que des arches — nommées Portes de Kréos — faisaient des ravages depuis des siècles. Pourquoi? Et comment furent-elles créées? Kadaj l’apprendrait au fil du temps et au gré de rencontres diverses comme amicales, amoureuses ou mystérieuses.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juin 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782493515582
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Seigneur
Faucon
Ori Oda
Le Seigneur
Faucon
© Jenn Ink Éditions2022
Tous droits réservés.
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droits, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Aucun extrait de ce livre ne peut être reproduit, scanné ou distribué sous forme imprimée ou sous forme électronique sans la permission expresse de l’auteur, sauf pour être cité dans un compte-rendu de presse.
​ AVERTISSEMENT
Ce texte est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou mortes, des lieux ou des évènements réels n’est que pure coïncidence pour laquelle l’auteur(e) décline toute responsabilité.

 
Chapitre 1
Kadaj
Je venais d’avoir dix-huit ans et ma vie allait prendre un nouveau tournant. Depuis le matin, j’avais un mauvais pressentiment. J’aurais dû être heureux d’arriver à l’âge adulte, mais mon cœur saignait. Je ne savais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu’Akira ne pourrait plus rester auprès de moi aussi longtemps qu’il le faisait depuis tout petit. Je savais bien que je n’aurais pas dû ressentir ce genre de sentiment envers un garçon puisque j’en étais un également, mais rien n’y faisait. J’étais arrivé au village Miridia avec mon père quand j’avais cinq ans. Partout où nous allions, les gens me regardaient bizarrement et craintivement. Pourquoi, me disais-je souvent ?
La raison était pourtant simple, c’était mon physique. Ma peau avait la couleur du café au lait et mes yeux brillaient d’un éclat argenté. Les gens trouvaient cela bizarre, car mon père était très blanc de peau et avait les yeux, comme la plupart des habitants de Centralia, de couleur noisette. Mon père avait fini par m’avouer que je ressemblais à ma mère qui se trouvait être une très grande dame de la contrée du désert. Je sus plus tard qu’elle s’appelait Mirnia, une reine dirigeant pour ainsi dire tout le désert à elle seule.
​ Quand nous arrivâmes finalement à Miridia, nous pensions subir les mêmes regards, étant donné que le village était coupé du reste du royaume. Mais non, les habitants nous avaient accueillis chaleureusement. Je fis ainsi la connaissance de deux filles : Manny, la fille de l’aubergiste, et Anissa, une jeune orpheline de trois ans mon aînée. Mon père, Oldren Barrov, nous trouva une petite ferme abandonnée aux abords de la forêt. Nous nous y installâmes en faisant toutes les réparations possibles pendant tout l’été. Enfin, je disais « nous », mais j’étais encore trop petit pour l’assister ; les villageois étaient venus l’aider et ces journées étaient magiques.
Un jour, en revenant chez nous, nous croisâmes la femme d’un fermier. Elle était enceinte jusqu’au cou. Il semblait que l’enfant voulait naître en pleine nature. La femme pleurait, car c’était beaucoup trop tôt. Mon père la calma du mieux qu’il put. Ce jour-là fut ma première rencontre avec le petit Akira.
Pendant ces treize années passées, je vécus heureux comme jamais. Le rire était toujours présent dans ce village. Le seul bémol, dans un premier temps : était ces sentiments, ce désir impérieux que je ressentais envers Akira depuis peu. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi ne puis-je avoir ce sentiment envers Manny qui me tournait autour depuis deux ans déjà ? Je ne savais pas, mais je vivais avec la crainte qu’un jour, je lui fasse du mal. Et dans un deuxième temps : c’était que, depuis une semaine, deux individus étaient arrivés en pleine nuit à l’auberge. Un homme et une femme.
Depuis leur arrivée, le rire joyeux des villageois se faisait rare. Ils craignaient la femme. Les fermiers affirmaient qu’elle sentait la magie à plein nez. Il était vrai qu’elle était étrange. Elle semblait n’avoir aucun âge et un certain mystère planait autour d’elle. L’homme l’accompagnant était son garde du corps.
C’était un homme imposant de grande stature dont les cheveux blonds étaient retenus par une lanière de cuir. Il n’était pas franchement beau, mais son visage avait attiré l’œil et l’attention. En gros, il m’attirait. Lui aussi semblait cacher un lourd secret. Mon père n’appréciait nullement la femme. Un jour même, je l’entendis maudire à jamais ces chiennes de magiciennes du Rondo. Rares étaient les fois où mon père pouvait être de mauvaise humeur ou insultant. Étrange !
La nuit commençait à tomber et la lune pleine montrait son museau. Je détestais les pleines lunes. Souvent, mon corps agissait de lui-même et je me retrouvais souvent en forêt près d’un lac. Là, mon corps brûlait de mille feux. Je tombais à chaque fois évanoui. C’était souvent mon père qui me ramenait à la maison sur son dos. Il me mettait au lit comme un enfant de cinq ans. Il me regardait alors tristement en me caressant les cheveux. Quelquefois, je l’entendais murmurer qu’il était désolé, vraiment désolé. Pourquoi ?
Cette nuit-là fut exactement comme les autres. La seule différence, c’était ma tête. J’avais l’impression qu’elle allait éclater. Elle me faisait horriblement mal. Mes pas m’avaient à nouveau amené devant le lac. Je m’écroulai sur l’herbe, portant mes mains à mon crâne, pleurant et gémissant de douleur. Je me réveillai en sentant un corps chaud contre ma joue. 
— Comment vas-tu, maintenant ?
Je m’écartai un peu de l’homme en question pour mieux l’observer. C’était le garde du corps de la magicienne.
— Seigneur Stonewolf ? Qu’est-ce que vous faites là ?
L’homme sourit et, sans savoir pourquoi, je rougis.
— Je t’ai suivi, Kadaj. Mailène avait raison en disant que tes pouvoirs commençaient à germer.
Je voulus m’éloigner de cet homme, mais ses bras m’entourant la taille m’en empêchèrent. La panique menaçait d’arriver.
— Tu ne me crois pas, Kadaj ?
— Comment voulez-vous que je vous croie ? Je n’ai aucun pouvoir.
L’homme émit un petit rire, me faisant trembler.
— Oh ! Si, tu en as un ! Le plus puissant que les magiciennes aient rencontré depuis des siècles. L’inconvénient, c’est qu’elles ne peuvent pas t’enseigner comment gérer ta magie et bien l’utiliser. Vous n’avez pas la même manière d’enseignement. 
J’eus l’impression que mon mal de tête allait refaire surface.
— Alors, il suffit de trouver un Magicien.
Le garde leva une main. Il caressa de l’index mon menton. Son regard vert était doux et triste à la fois.
— Tous les mages existant dans ce monde sont voués à la mort. Il y a plusieurs siècles de cela, ils ont vendu leur âme à une porte. C’est une porte dimensionnelle se nommant Kréos. Elle les séduit et elle aspire leurs âmes magiques. Plus elle devient puissante et plus elle détruit le monde. Les magiciennes se sont liguées contre la Porte, beaucoup ont péri, mais finalement, elles gagnèrent le combat, mais elles n’ont pas détruit la vraie Porte, juste un de ses avatars. Le seul problème maintenant, c’est que tous les hommes possédant des pouvoirs magiques semblent voués à perdre leur âme par la Porte de Kréos. 
— Alors suis-je condamné ?
Je n’eus pas le temps d’entendre la réponse, car mon mal de tête recommença. Je réussis à demander :
— Est-ce que je commence à perdre la tête ?
Les grandes mains de Jay se posèrent de chaque côté de mes tempes. Il approchait mon visage du sien. Je l’entendis répondre :
— Non, une Porte de Kréos vient de s’ouvrir. Elle essaie de t’appeler, mais ton âme refuse. C’est pourquoi tu as mal. Mais, je connais un remède efficace pour contrer l’appel. 
Sa bouche s’empara de la mienne. Je répondis à son invitation, car le simple fait d’être embrassé avait fait fuir mon mal. Une de ses mains s’évadait sous ma chemise et le simple fait de sentir sa chaleur fit s’enflammer mon corps.
Ce n’était pas bien. Je ne le connaissais pas. Et pourtant, je le laissai faire. Si je devais perdre mon âme, autant profiter du moment présent. Je ne me rendis même pas compte que Jay me déshabillait tellement mon esprit était emprisonné par le plaisir que cet homme me procurait. C’était étrange, toutes ces sensations. C’était comme perdre ses sens, ses repères et son identité. C’était effrayant et plaisant à la fois.
Quand je me réveillai, il faisait encore nuit. Jay Stonewolf, toujours torse nu, regardait le ciel étoilé, me tournant le dos. Grâce à la lumière de la lune, je pus admirer son dos magnifique. C’est à cet instant que je l’aperçus. Cette tache de naissance en forme d’Épée. La même que celle que portait mon père au bas du dos. C’était impossible ! Le destin pouvait jouer de sacrés mauvais tours.
Un jour, mon père m’avait raconté qu’il était le deuxième fils du très grand roi Aneskos du royaume Alkyor. À la mort de son père, le fils aîné prit la royauté. Non seulement cet homme se révéla être un très mauvais roi, mais en plus, il prit pour femme la fiancée de son jeune frère Oldren. Il parvint également à se mettre à dos tous les autres royaumes. Alkyor commença à tomber dans le déclin. Dans la même période, une Porte de Kréos s’ouvrit et le malheur s’abattit sur les Alkyores. La Reine, malheureuse, se tourna vers son premier amour. De leur liaison naquit un garçon. Le Roi, trop préoccupé à faire l’imbécile, ne se rendit jamais compte que sa femme l’avait trompé.
La reine Margote, sentant la mort prochaine de son pays adoré, décida d’envoyer son fils dans une très lointaine contrée, un pays neutre où il pourrait survivre. Le Roi et la Reine furent assassinés peu de temps après et Oldren fut accusé du crime. Il s’enfuit du royaume après avoir détruit une des Portes grâce à une Épée magique. Il disparut à jamais. Il abandonna son nom et il vécut en mendiant tout en fuyant les magiciennes et les gardes. Il avait fini par pénétrer dans le désert, pensant pouvoir y mourir tranquillement. Cependant, ce ne fut pas le cas. Il se fit arrêter par les hommes de main de la Reine Mirnia. Celle-ci décida d’en faire son époux.

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