Léna
114 pages
Français

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Description


Romance paranormale - 205 pages (réédition du roman "Entre deux mondes" nouvelle version éditoriale)


Entre deux mondes : voilà qui pourrait décrire à la perfection l’univers de Léna. Elle, pourtant bien vivante, peut communiquer avec les morts. Un don qu’elle cherche à refouler, surtout depuis le décès de son père, mais ce choix lui appartient-il ?


Confrontée aux sentiments et à la véritable nature de son mystérieux voisin, Vadim Blake, ainsi qu’à des événements inattendus, Léna va saisir toute l’importance de ce pouvoir qu’elle considérait jusqu’alors comme une malédiction.


... Parce qu’un Passeur d’âmes ne peut échapper à sa destinée !


... Parce qu’ici-bas, l’amour obéit à des lois !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 21
EAN13 9782379610479
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Léna
Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-047-9
Photographies de couverture :
Stefan Keller & Caesart
Remerciements


Je voudrais remercier L.S.Ange et Didier de Vaujany, mes éditeurs dans cette maison qui m’accueille et qui contribue à réaliser mon rêve.
Merci au comité d’avoir aimé mon texte et de donner la chance à Léna d’exister. Merci de croire en moi, grâce à vous, cette histoire peut sortir des tiroirs et exister.
Je vais aussi dire un grand merci à celle qui, dans son rôle de bêta-lectrice, m’aide beaucoup : Nikki Jenkins.

Merci à mon mari qui me soutient dans mes projets un peu tordu… à mes enfants qui doivent supporter leur maman. Je vous aime.

Merci à toi, lecteur, lectrice, de suivre l’aventure de Léna et Vadim. N’oubliez pas de vous méfier des visages venus de l’autre côté, ils sont partout.

Ne laissez pas les ombres du passé obscurcir la lumière de votre avenir.
PROLOGUE


Je m’appelle Léna Cordier. J’ai un don. Ou plutôt, je suis frappée par une malédiction, de mon point de vue. Pourquoi ? C’est simple. Je vois les fantômes.

Depuis l’âge de trois ans, je parle avec eux. Ce qui m’a valu à plusieurs reprises des séances chez le psy. Mes parents ont toujours cru que je parlais toute seule ou avec mon « ami imaginaire ». Ce qu’ils ignoraient, c’est que les esprits se baladent parmi nous. Certains sont bons et inoffensifs, d’autres sont mauvais et vous veulent du mal. Certains veulent jouer avec vous, d’autres veulent vous posséder, mais leur but à tous est de rejoindre la lumière, finir leur existence en paix. Même si quelques-uns préfèrent rester pour veiller sur leurs proches, la plupart essayent de terminer ce qu’ils ont commencé.

J’en ai tellement vu que les visages se mélangent dans ma tête. À l’exception d’un. Cet air de défi, ce sourire diabolique lorsqu’il a porté le coup fatal, mais surtout, sa cicatrice sur son œil gauche. Je n’oublierai jamais celui qui a tué mon père. Je n’ai rien pu faire. J’avais sept ans. Je ne pouvais pas crier à l’aide en expliquant qu’un méchant fantôme voulait le tuer. De toute manière, personne ne m’aurait crue. Pour les autres, j’avais seulement « une imagination débordante ». Puis, tout est arrivé trop vite. La mort de mon père était bien réelle. Certains adultes ont même pensé que j’étais responsable de sa mort. Je suis devenue le paria de la famille. Pour me protéger, ma mère, Sophia, a décidé qu’il était temps de partir et de refaire notre vie ailleurs, m ais après un premier déménagement, il y en a eu un deuxième, et ainsi de suite... Ma mère change de ville et de maison comme de chemise.
Au fil des ans, elle s’est habituée à mon côté réservé, voire un peu étrange. Plus les années passent, plus je me sens oppressée par ce don. Les fantômes continuent d’errer en notre monde, et la mission que je me suis donnée, c’est de vivre normalement, en essayant d’oublier les esprits qui nous entourent.
Sauf un.
Celui qui a tué mon père. Tout ça, sans me faire passer pour une folle. Pas évident quand on est au lycée et que tout le monde vous regarde, vous détaille, comme une bête de foire.
CHAPITRE 1


Ça m’exaspère toujours quand les gens prétendent tout savoir sur quelqu’un qu’ils connaissent à peine.
Moi, par exemple, grande, mince, de longs cheveux bruns, des yeux marron, je porte parfois des lunettes, qui, d’après mon amie, me font ressembler à un rat de bibliothèque.
Je trimballe la plupart du temps une paire de baskets plutôt que le dernier Closer . Je ne suis pas d’humeur à prendre des risques. Je ne fume pas, ne bois pas, je fais du sport. Je parle deux langues, trois si vous comptez le latin.
Avec tous ces éléments, les gens prétendent que je suis une pauvre intello asociale qui vit dans un monde de livres, parle toute seule. Bref, que j’ai l’air bizarre.
Vous savez ce qu’il y a de plus triste là-dedans ? C’est qu’ils ont raison.
Je vais faire ma dernière rentrée au lycée et je sais qu’à chaque fois, le pire m’attend. Cette fois, c’est différent. Je le sens. Je vais bientôt savoir de quoi il s’agit, ou de qui…



Cela fait un mois que nous sommes dans cette ville. Les cartons s’empilent encore dans ma chambre, je n’ai vidé que ceux contenant mes vêtements. À écouter ma mère, je passe trop de temps enfermée, au lieu de sortir.
Je me suis fait une amie, c’est déjà pas mal je trouve. Jennifer a débarqué dans ma vie comme une tornade, avec sa plastique de mannequin et son caractère excentrique, elle est tout l’opposé de moi. Et puis, j’ai aussi Figaro, le chat fantôme qui squatte mon lit depuis que nous sommes arrivées. Ce chat siamois prend ses aises comme s’il était encore vivant. Pour les papouilles, c’est un peu compliqué, mais je l’aime bien. Il ne demande pas trop d’entretien et me tient compagnie.
Depuis que nous sommes dans cette vieille maison de deux étages – avec son auvent, elle me fait penser aux maisons américaines –, j’ai fait des progrès, je ne sursaute plus au moindre bruit. Et puis, pas de vilains fantômes pénibles et exécrables ici. Certains esprits ont tendance à s’incruster quand on ne les invite pas, ils élisent domicile dans une demeure et ne veulent pas cohabiter.
Ornes rassemble une petite communauté , il fait partie de la liste des villages français détruits durant la Première Guerre mondiale. Quelques maisons furent malgré tout reconstruites . Le maire est très fier des changements qu’il y a opérés. Sa boulangerie, son petit supermarché, son cinéma, son école, son église avec son cimetière, voilà ce qui complète ce village.
C’est déprimant.
Nous avons déménagé à une centaine de kilomètres de notre dernier pied à terre parce que ma mère voulait que l’on redémarre notre vie ailleurs. Locronan ne me manque pas tant que ça. Ni mon ancien lycée ni notre appart d’ailleurs…
Je m’adosse contre le mur. Mon père me manque.
Avant, la vie était simple et parfaite, jusqu’à ce que tout s’écroule. Mes yeux me brûlent, mais je ne veux plus pleurer, cela ne sert à rien.
Après le décès de mon père, ma mère s’est réfugiée dans le travail. Entre ça et le fait que je sois devenue le vilain petit canard de la famille à cause d’un secret poussiéreux, ma vie est devenue un vrai calvaire. Quand elle s’en est rendu compte, elle a décidé de partir. C’était sans prévoir que, chaque année, on devrait s’en aller, encore et encore. Mon don perturbe les adultes. En primaire, cela amusait mes camarades, mais les professeurs ne me regardaient pas du même œil. Je dérangeais.
Au moins, depuis que nous sommes ici, même si elle travaille toujours autant, ma mère est plus à l’écoute. Mais c’est un peu tard, c’est durant mon enfance que j’avais besoin de son soutien. Dans tous les cas, je dois continuer à vivre et à supporter les fantômes qui me suivent, espérant je ne sais quel miracle de ma part – que je les fasse passer de l’autre côté, sans doute.

Une odeur familière me chatouille les narines. Ma mère est dans la cuisine en train de faire des crêpes.
— Tu es rentrée tôt, dis-je en la voyant.
— J’ai accepté les deux-huit, mais l’usine va de nouveau changer mes horaires. Tu vas encore être seule, ma chérie.
La plupart des parents se crèveraient un œil ou passeraient pour des inconscients s’ils laissaient leurs enfants seuls. Pas ma mère. Avec tout ce qui nous est arrivé, elle me fait confiance. Je n’ai jamais séché les cours, j’ai une bonne moyenne, je ne consomme pas de cannabis et je préfère les livres à la compagnie des humains.
Je prends deux verres dans le placard pour les remplir de jus d’orange.
— Au fait, tu as remarqué le voisin d’en face ? Ce serait l’occasion de te faire un ami. Un peu taciturne, mais il est du genre mignon.
Je manque de m’étouffer avec un morceau de crêpe. Entendre ma mère parler des garçons de mon âge, c’est perturbant.
— Mignon ? me moqué-je.
Elle débarrasse son assiette dans l’évier et se dirige vers l’escalier.
— Je suis peut-être vieille, mais je ne suis pas aveugle.
Je me lève aussi pour débarrasser.
— J’ai déjà une amie. Jennifer. Tu te souviens ? répliqué-je en me tournant vers elle.
— Léna, fais un effort. Ce serait bien que tu aies d’autres amis à la rentrée.
Ma mère se met à bâiller. Je ne veux pas penser au lycée ni aux gens que je ne connais pas. Elle bâille de nouveau à se décrocher la mâchoire et me dit :
— Je vais me coucher.
Je lui promets d’aller faire des courses dans l’après-midi. Avec un peu chance, je croiserai Jennifer. Ma première nouvelle amie. Je lui promets aussi d’aller voir le voisin, histoire de faire un effort. Ma mère s’arrête au milieu de l’escalier et se retourne :
— Léna ?
— Oui ?
Son regard se voile, son visage s’assombrit.
— Je sais que c’est difficile pour toi. Ton don s’intensifie, je le vois. Je travaille beaucoup, je ne peux pas faire grand-chose, mais…
J’ai toujours eu un doute quand elle disait qu’elle ne voyait pas les fantômes. Je ne dois pas être la seule de cette famille à être différente…
— Maman. Ça va.
— Sûre ?
— Je gère. Ne t’inquiète pas.
Elle m’adresse un sourire enjoué. Je fais pareil pour la rassurer. Un nouveau bâillement achève ma mère.
— Je t’aime, ma chérie.
J’allais lui répondre, mais elle disparaît dans l’escalier.
Je vais m’intégrer. Je dois m’intégrer. Après cette dernière année, je ferai partie du monde adulte. Il me faudra trouver un boulot, un appart, une vie sociale. Toutefois, aborder les gens n’est pas mon truc. Mon père disait toujours : « Il faut être acteur de sa vie. » C’est ce que je compte faire. Du moins, je vais essayer.
CHAPITRE 2


Le mercredi après-midi, Jennifer m’emmène en ville pour acheter des fournitures scolaires. Elle en a profité pour remplacer tout ce qu’elle avait déjà par du neuf. Sa famille possède la pharmacie du village d’à côté, cela aide, financièrement parlant.
Avant de rentrer chez nous, on fait une halte au MacDo du coin.
— C’est calme aujourd’hui, mais quand le lycé

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