Les amours insolites Tome 2: Petite Léa

Paul Rieux

Description

Le narrateur trentenaire, désespéré de se trouver une conjointe, verra une jeune fille lui apporter l’espoir. Pourtant, il la trompera avec un amour de jeunesse qui lui a été refusé. De son côté, son ami croit avoir trouvé la femme de ses rêves, mais elle se révélera incapable d’éprouver de la passion. Enfin, celui-ci aura une relation avec une toute jeune fille de 30 ans sa cadette, mais qui a su, même à son jeune âge, reconnaître en lui un être d’exception, digne de son amour.
Les relations amoureuses sont bien complexes. Il n’y en a pas deux pareilles. Nous les vivons avec nos expériences et nos tares. Souvent nous sommes nous-mêmes les victimes de ce qui s’est construit en nous et qui conduira à la destruction ou la poursuite de la relation. La collection des Amours insolites explore comment fonctionnent les relations amoureuses.

Sujets

• Amitié
• Amour

Informations

• Publié par: Distribulivre
• Date de parution: 28 janvier 2021
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782925144205
• Langue: Français

Extrait

LES AMOURS INSOLITES
 
Volume 2
 
 
 
 
 
Petite Léa
 
 
Trois histoires d’amour
 
 
 
 
 
 
 
Paul Rieux
 
Conception de la page couverture : © Essor-Livres Éditeur
Image originale de la couverture : Shutterstock 628381586
 
 
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Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
 
ISBN papier  : 978-2-925144-03-8
ISBN epub : 978-2-925144-20-5
 
Imprimé au Canada
 
 
 
 
 
 
 
 
À Léa B.
qui m’a donné le goût d’écrire ce roman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les êtres d’exception ne suivent pas les règles, ils les écrivent.
Anatole France
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Table des matières
 
Chapitre 1 - Un dernier salut
Chapitre 2 - Immigration et préjugés
Chapitre 3 - Anne
Aparté - Découverte
Chapitre 4 - L’émigration
Chapitre 5 - Mes parents, une relation difficile
Chapitre 6 - Mes parents vieillissent
Chapitre 7 - La rencontre de mes parents
Chapitre 8 - L’enterrement de mon père
Chapitre 9 - Marianne
Chapitre 10 - Ma passion secrète
Chapitre 11 - Le retour du passé
Chapitre 12 - L’histoire de Marianne
Chapitre 13 - L’injustice réparée
Chapitre 14 - Où apparaît à nouveau le nom de Léa
Chapitre 15 - Celui qui avait voulu mettre fin à ses jours
Chapitre 16 - À la découverte de mon grand ami
Chapitre 17 - Mon ami et les États-Unis
Chapitre 18 - La rencontre de sa future épouse
Chapitre 19 - Début de relation
Chapitre 20 - La suite de sa rencontre
Chapitre 21 - Lianne
Aparté - Son épouse
Chapitre 22 - Léa, première rencontre
Chapitre 23 - Léa raconte
Chapitre 24 - Léa et sa mère
Chapitre 25 - Suite des confidences de Léa
Chapitre 26 - Quand Léa échangeait avec lui
Chapitre 27 - Le déclic
Aparté - Son attirance pour Léa
Chapitre 28 - Le retour de Marianne
Chapitre 29 - Léa se dévoile
Chapitre 30 - Les révélations de Léa
Chapitre 31 - La suite
Chapitre 32 - La déclaration
Chapitre 33 - L’affrontement
Chapitre 34 - Les 18 ans de Léa
Chapitre 35 - Les aventures sexuelles de Léa
Chapitre 36 - Les 21 ans de Léa
Chapitre 37 - Une lettre assassine
Aparté - Lianne le quitte
Chapitre 38 - L’impact du départ de son épouse
Chapitre 39 - Le testament


 
Chapitre 1
Un dernier salut
 
 
Par chance, le soleil brillait, même si nous étions en novembre et que les matins commençaient à être frisquets. Cela rendait la situation moins pénible. Il semblait que le mort avait choisi cette journée spécifique pour que l’atmosphère triste se transforme en une réunion sinon joyeuse du moins un peu plus légère. C’est comme s’il avait voulu participer à son propre enterrement en lui donnant l’allure d’une réunion d’amis. Certes, il ne s’en était point douté, mais on aurait pu croire qu’il l’avait préparé. Le message qu’on pouvait supposer venir de lui était qu’il avait eu une bonne vie et qu’il appréciait l’amitié et l’affection que lui avaient procurées les êtres présents.
C’est d’ailleurs ce qu’il aurait sans doute aimé : assister à sa propre mort et pouvoir ainsi les remercier. Après tout, peut-être que c’était le cas. Bien des gens croient à une autre vie après celle-ci. Certes, il n’y croyait pas trop lui-même, mais il avait toujours gardé une part d’incertitude dans ce domaine. Il trouvait que les certitudes étaient une forme d’orgueil mal placé. Bien sûr, ceux qui en avaient besoin pour vivre étaient excusables. Tout comme les enfants qui se croient rassurés par des adultes qu’ils imaginent tout puissants. Pour ceux-là, il avait la bonhomie de les respecter dans leurs croyances, comme on regarde avec le sourire de l’affection l’enfant qui croit aux contes et que l’on ne veut pas gâcher sa naïveté en lui rappelant la dure réalité.
Il aurait sans doute bien aimé que soient aussi présents son épouse, malheureusement partie avant lui, et les autres Pierre, Robert, Daniel et beaucoup d’autres qui avaient été ses amis et avec lesquels une affection discrète, mais profonde avait perduré. Mais ils avaient déjà quitté ce monde et rien n’assurait que là où il était maintenant ils y soient aussi. On existe pour si peu de temps. Alors les liens tissés durant cette courte vie avaient rendu celle-ci plus digne d’avoir été accordée. C’étaient eux qui avaient rendu à sa vie toute la valeur qu’elle avait pu avoir. On existe vraiment que si on a établi un lien affectif avec des personnes. Ceux qui n’en ont pas n’existent pas. Ce sont de simples organismes éclos en ce monde et destinés à disparaître.
Tisser des liens. C’était un peu, je devrais dire surtout, ce qui avait été la motivation centrale de son existence et sa raison de penser que la vie valait la peine d’être vécue. L’autre aspect de cette vie, fondée sur le rapport affectif aux autres, le revers de la médaille en quelque sorte, c’était la triste réalité que tout malheur qui s’abattait sur l’un ou l’autre le concernait au même titre que si ça avait été lui-même et peut-être même davantage. Et, plus il y avait de ces êtres aimés qui souffraient, plus le nombre de ses peines augmentait. Le pire c’était leur disparition. Il le ressentait comme si, chaque fois, on lui arrachait un membre. Mais toute cette souffrance était largement compensée par les intenses moments où l’amitié se manifestait. Les moments où passait cette connivence, cette impression de n’être qu’un pendant quelques instants. C’était, l’espace d’un moment, un sentiment d’éternité. C’était le message que sa vie avait transmis à tous ceux qui étaient là et à ceux qui s’en étaient allés avant. Certes, maintenant qu’il n’était plus, il n’aurait plus à souffrir des douleurs auxquels les siens seraient exposés, mais c’est justement cela qu’il aurait aimé garder et que la mort lui ravissait. Il ne servirait plus à rien pour ceux qui restaient, il ne pourrait plus leur exprimer son affection et si dans sa mort il lui était resté une infime part de conscience, cela aurait été son plus grand regret.
Il y avait là plusieurs personnes que je connaissais. J’avais salué quelques membres de sa famille ses nièces et son neveu et ceux de la génération suivante. Il y avait Maia, une très belle jeune femme maintenant. Elle était devenue sa petite nièce lorsque son neveu et son épouse l’avaient adoptée. Ce qui frappait d’abord chez elle, c’était la couleur de sa peau. Née en Inde, elle appartenait à cette catégorie d’Indiens dont la peau est parfois très foncée. Mais elle n’avait pas les traits que l’on retrouve habituellement chez les Africains. Encore qu’aujourd’hui il y a une telle diversité de traits que leur aspect même dans la couleur de la peau présente une infinie variété. Mais, était-ce dû à sa jeunesse encore toute fraîche, le grain de sa peau avait quelque chose de fascinant comme un fruit mûri à la perfection.
Ce qui frappait aussi c’était son sourire. Lorsqu’elle se laissait aller à exprimer sa joie, son visage s’illuminait et on était comme subjugué par une sensation de plénitude comme si rien de plus ne pouvait être ajouté. Je l’avais rencontrée à quelques reprises lorsqu’il se rendait dans la maison de sa sœur. Il aimait beaucoup y aller, et, comme c’était une famille très accueillante, ceux-ci m’invitaie