Les dés du destin - Inspecteur Peyton, CID - 2
92 pages
Français

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Les dés du destin - Inspecteur Peyton, CID - 2 , livre ebook

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Description

Trois ans se sont écoulés depuis les dramatiques événements de Tempête sur Cave Bay.


Maintenant accompagné d’un nouvel adjoint, l’inspecteur Peyton se voit confier une difficile enquête : un tueur en série sème la panique à Londres et a déjà fait plusieurs victimes, ne laissant aucun indice derrière lui. Seule certitude, il frappe à intervalle régulier et c’est une course contre la montre qui s’engage avant qu’il ne tue à nouveau. C’est aussi à ce moment que réapparaît Lawrence, le trop bel archange que Peyton n’a jamais oublié, bien qu’il lui ait brisé le cœur.


L’enjeu est maintenant double pour Peyton : arrêter le tueur... et reconquérir celui qu’il aime toujours.


Les dés du destin sont lancés.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 219
EAN13 9782364753884
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Isabelle Wenta
LESDÉSDUDESTIN: INSPECTEURPEYTON, CID – 2
Une collection des Éditions Voy’el © Éditions Voy’el, 2017 Nous nous engageons à vous proposer des livres sans DRM, en échange, merci de ne pas diffuser cet epub sans autorisation de l’auteur ou de l’éditeur. Le piratage est un fléau pour les éditeurs, surtout les petits, car le numérique permet bien souvent des rentrées d’argent dont nous ne pouvons nous passer. En vous engageant à acheter nos livres légalement, vou s nous aidez à vous faire découvrir de nouveaux talents, de nouveaux univers.
~ If I had you ~
AVANT-PROPOS Avant même d’avoir terminéTempête sur Cave Bay, l’idée de sa suite m’est e venue. J’ai hésité, puis je me suis lancée dans un 2tome. Sauf que celui-ci m’a joué un vilain tour en se montrant si long que j’ai dû le couper en deux. Il y aura donc un troisième volet, intituléLe Maître du Jeu, qui sera en fait la suite directe du second. Pas eu le choix, c’est pas ma faute, hein, c’est celle de mes deux héros. Alors, pas taper parce que l’enquête n’est pas encore résolue, d’accord ? Je vous ponds la suite le plus vite possible ! Promis ! Pas taper, s’il vous plaît !
FUMBLEJACK — Qu’est-ce qu’on a ? La petite pièce grouillait de silhouettes affairées en combinaisons stériles blanches. Je demeurai sur le seuil pour ne pas les gêner tout en jetant un coup d’œil à la scène du crime. Le séjour modeste d’un a ppartement modeste, au {1} troisième étage d’un tout aussi modeste immeuble vi eillot duborough de Newham. Le corps était étalé sur le dos près de la table, à moitié caché par le légiste qui l’examinait. Je n’en vis que des cheveu x châtains d’un côté, un pantalon de toile grise et des baskets sales de l’autre. L’agent en tenue qui nous avait accueillis consulta ses notes avant de me répondre : — Homme. Race blanche. Environ vingt-cinq ans. Pas de blessures apparentes. — Parce que celui-ci, on nous l’a étouffé ! Je reconnus la voix et souris : — Salut, Doc ! Le médecin légiste s’était relevé et venait vers no us en ôtant ses gants. D’immenses yeux sombres savamment maquillés étincel aient derrière ses lunettes de protection, au-dessus du masque chirurg ical. Je remerciai ma bonne étoile de m’avoir envoyé mon toubib préféré. — Salut, Peyton. Je vous attendais. Elle retira lunettes et masque et abaissa sa capuch e, libérant une épaisse crinière noire : — On étouffe, là-dessous ! Une mi-juillet particulièrement chaude, en effet. E t encore plus quand elle se trouvait quelque part. Du moins, d’après mes collègues hétéros. Elle abaissa de pas mal de pouces la fermeture écla ir de sa combinaison, laissant deviner le décolleté bien rempli d’un chem isier de soie fleuri. Je vis plusieurs regards masculins loucher dans sa direction. Chandrakala Singh.DocteurDu service médico-légal de la Singh. Metropolitan Police Service, encore appeléeScotland Yardplus familièrement, la ou, Met. L’allure d’un top model mais une véritable encyclop édie vivante sur les poisons, son dada. Capable de discuter des derniers potins de la Cour tout en disséquant un macchabée vieux de trois mois. Une perle. Dans son informe combinaison, elle parvenait à rester séduisante. Même pour moi, et c’était un exploit non négligeable. Elle salua mon adjoint d’un amical signe de tête : — Toujours pas demandé votre transfert, Guy ?
— Vous savez bien que je suis masochiste, Docteur, répondit-il en souriant, ce qui la fit glousser. Une vieille blague, dont j’étais la cible et qui ne faisait rire qu’eux. Chandra reprit son sérieux en voyant ma grimace agacée : — Comme je disais, notre client a été étouffé : hém orragies pétéchiales caractéristiques et fibres coincées entre les incisives. De la laine grise, à première vue. Peut-être un châle, une écharpe ou encore un p ull. La mort remonte à cinq ou six heures. Je serai plus précise quand j’aurai consulté les entrailles. Je sortis mon fidèle carnet. — On a l’identité de la victime ? — Non, aucun papier sur lui. Et d’après les voisins, il n’habitait pas ici. L’agent en uniforme intervint pour préciser : — L’appartement était vide. Le dernier locataire, un certain Davis, a donné son congé il y a plus d’un mois. Le logement n’a pas été reloué depuis. Je le remerciai avant d’indiquer à mon sergent : — Anderson, vous contacterez les Personnes Disparues, on ne sait jamais. — Oui, monsieur. Bref et professionnel, comme toujours. Il ne m’aura it jamais appelé « chef » comme mon ancien adjoint. Difficile d’imaginer plus grand contraste, d’ailleurs. Colin Strangewayes était un feu follet, rieur et dynamique en diable, toujours prompt à la plaisanterie. Mais un excellent enquêteur qui avait bien mérité sa promot ion au grade de Détective Inspecteur, dix-huit mois plus tôt. Je devais quand même avouer qu’il me manquait. Même si je n’avais aucune raison de me plaindre de son remplaçant, le sergent Guy Anderson. Sérieux, consciencieux, d’une redoutable efficacité et connaissant la Loi sur le bout des doigts, il me secondait parfaitement. Au premier abord, on pouvait le juger froid et distant, quand il n’était que réservé. Une fois la glace rompue, on ne pouvait qu’apprécier son humour tout britannique et sa grande culture. Je n’avais simplement pas avec lui les mêmes rapports qu’avec cet incorrigible geek de Colin. — D’après mes premières constatations, le corps n’a pas été déplacé, indiqua encore Chandra. Il a été tué ici cette nuit. Ce qui signifie qu’il a dû y arriver sur ses deux pieds. Et pas tout seul. — Et bien sûr, soupirai-je, personne n’a rien vu ni rien entendu, je parie ? — Bingo ! Tellement prévisible. — Vous voulez la cerise sur le gâteau ? demanda la légiste avec une expression qui ne me dit rien qui vaille. — Chandra, je sens que je ne vais pas aimer ça. Elle se contenta de hocher lentement la tête avant d’annoncer en levant son index : — Un… — Merde ! Ça venait du cœur. Bon, à vrai dire, je m’y attendais. Un quartier plutôt pauvre, un jeune homme non identifié… Je m’en étais douté d ès que j’avais reçu l’appel.
J’échangeai un regard sinistre avec Guy : ça continuait. — Évidemment, hésita Chandra, il faut attendre l’autopsie pour confirmer… Oui, ce petit détail qui signerait le crime sans er reur possible. Mais je n’avais déjà plus de doute, ça ressemblait trop aux précéde nts même si la cause de la mort différait à chaque fois. C’était le cinquième. Le cinquième en deux mois. Nous avions un tueur en série sur les bras. — Le superintendant ne va pas aimer ça non plus, ma rmonna Guy entre ses dents. Trois jours avant son départ en vacances…. Franchement, avec unserial killerla nature, les vacances du dans superintendant étaient le cadet de mes soucis. La presse allait encore se régaler et il allait falloir jouer serré pour ne pas devoir affronter une panique générale. Un journaliste plus inventif que les autres lui avait déjà trouvé un surnom, repris en masse par ses moutons de confrères. Fumble Jack. J’aidai Chandra à s’extirper de sa combinaison. Le corps venait d’être emmené, après qu’elle ait procédé à tous les prélèv ements et examens préliminaires possibles sur les lieux. — Plus qu’à jouer du bistouri pour voir ce que notre client a encore à nous dire. Vous venez assister à l’autopsie, Peyton ? Je grimaçai mais mon adjoint répondit avant moi : — J’aimerais m’en charger, Docteur, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. Il m’adressa un signe de tête respectueux : — Avec votre permission, monsieur. Je la lui accordai d’autant plus volontiers que j’é tais ravi d’échapper à cette corvée. Il le savait et m’avait permis de m’en tirer avec les honneurs. Sa curiosité scientifique le faisait s’intéresser aux autopsies. J’avais juste horreur de ça. Je lui dédiai un regard chargé de reconnaissance. L ’étincelle de gaieté dans ses yeux noirs contrastait tant avec son attitude s olennelle que j’eus du mal à garder mon sérieux. Nous avions de notre côté vu tout ce qu’il y avait à voir. Et à entendre – c'est-à-dire quasiment rien – de la part des voisins. Le crime avait été découvert tôt dans la matinée par une femme qui s’était étonnée de voi r entrouverte la porte de l’appartement inoccupé. C’était tout. Place mainten ant à la routine pour tenter d’identifier la victime. Et auxExperts, comme les surnommaient Colin, de nous confirmer qu’il s’agissait bien de notre tueur en série. — Vous rentrez aussi ? me demanda Chandra comme nous quittions ensemble l’immeuble. — Nous allons d’abord aller déjeuner. Je n’ai pas e nvie d’affronter le superintendant l’estomac vide. Surtout pour lui app rendre que Fumble Jack a récidivé. Elle haussa les épaules : — Quel surnom ridicule ! Bon, je retourne à la morg ue, je veux m’assurer que notre nouvel ami est bien installé. Je vous attends à 14 heures, Guy.
Elle nous salua et allait rejoindre sa Mini Cooper rouge quand je la retins : — Chandra, êtes-vous libre samedi soir ? — Gabe ! s’exclama-t-elle en me considérant d’un air à la fois surpris et amusé, c’est une invitation à un rencard ? Mes charmes vous auraient-ils enfin remis sur le droit chemin de l’hétérosexualité ? — Hélas non ! répondis-je sur le même ton de plaisanterie, pas encore. Il s’agit juste de venir prendre un verre pour fêter l’anniversaire de Guy. Ses lèvres pulpeuses s’arrondirent en un O parfait, feignant à merveille la déception. — Quel dommage, vraiment. Pourquoi faut-il que les beaux garçons soient gays ou déjà pris ? Ou les deux, ajouta-t-elle malicieusement avec un clin d’œil. Mon sergent esquissa l’ombre d’un sourire. J’insistai : — Vous pouvez venir ? — Comptez sur moi. Dîtes-moi juste où et à quelle heure. Je la renseignai et le « où » lui arracha un sifflement incrédule : — Qui diable avez-vous fait chanter, inspecteur Pey ton ? Cette boîte est inaccessible au commun des mortels ! Elle dut se contenter de mon sourire le plus énigmatique : — Être flic n’a pas que des inconvénients, Doc. Guy attendit d’être remonté en voiture pour abandon ner son masqueservice serviceet rire franchement : — Gabe, tu sais que j’ai failli être jaloux ? — De Chandra ? Oui, il y a de quoi, je le reconnais. Je lui souris le plus innocemment du monde et il secoua la tête : — Si je ne te connaissais pas… — Mais tu me connais bien. Je tendis la main pour prendre la sienne, entremêlant nos doigts. — Chandra est une bonne amie depuis que je suis arrivé au Yard. Et la seule qui savait pour Guy et moi. Il riva aux miens ses yeux si sombres qu’on pouvait à peine distinguer l’iris de la prunelle. Je connaissais ce regard. — Tu sais quoi, Gabe ? — Quoi ? — J’ai très envie de t’embrasser. — Moi aussi. Mais ça n’était pas franchement l’endroit adéquat. On pouvait nous voir. Je soupirai : — Tu vas devoir attendre. On rentre déjeuner à la maison ? Il lâcha ma main et boucla sa ceinture. {2} — Si tu veux. Il reste dujerk chickenMama. Et tu sais qu’elle déteste de qu’on ne mange pas tout. Mama Melina, sa mère, était Jamaïcaine. Elle formai t un étonnant contraste avec son Gallois de mari, aussi petit et filiforme qu’elle était grande et plantureuse. Guy, résultat du mélange de ces deux e xtrêmes, avait, selon elle, « pris le meilleur des deux ».
— Je ne veux surtout pas risquer de la contrarier, assurai-je avec sincérité. Elle serait capable de ne plus nous ravitailler. Persuadée que nous ne savions ni l’un ni l’autre mê me pas faire chauffer de l’eau, Mama Melina débarquait deux fois par semaine avec de quoi nourrir un régiment. À se demander comment son mari et son fils pouvaient demeurer aussi minces. Et depuis trois mois que Guy était venu s’installer chez moi, j’avais appris à apprécier la cuisine jamaïcaine, malgré quelques pr emières confrontations houleuses avec l’abondance d’épices. J’aimais beaucoup Mama Melina et, Guy n’ayant pas e ncore fait soncoming outses parents, ça me chagrinait de devoir lui ment ir et lui laisser croire que à nous n’étions que collègues et colocataires. Mais ce n’était pas à moi de lui dire la vérité, c’était à son fils. Et s’il ne se sentait pas encore prêt, je respectais cela. À deux pâtés de maisons de mon appartement, j’atten dais que le feu de signalisation repasse au vert. À cette heure, il n’ y avait guère de trafic dans ce quartier tranquille. Je suivis machinalement du regard une jeune femme p oussant un landau, qui traversait la rue devant ma voiture. Elle eut un pe u de mal à remonter sur le trottoir, juste devant un panneau publicitaire. Et je me figeai, la gorge soudain nouée. Ilme fixait, droit dans les yeux, de son regard d’un bleu intense sous sa longue crinière d’épaisses boucles dorées, plus longue que dans mon souvenir. Dans son visage dix fois plus grand que nature, ses lèvres pleines au pli naturellement moqueur affichaient un sourire indéchiffrable et lointain. La photo ne révélait que ses épaules, laissant deviner qu’il était torse nu. Une chaînette d’or tranchait sur la peau claire de son cou. D’or aussi l’anneau qui brillait à son oreille. Au-dessus de son épaule gauche, un flacon, sobre et carré. Et deux mots s’étalant en grandes capitales noires :GOLDENBARON. Je dus me forcer à respirer, lentement. Son regard magnétique me captivait. Impossible de lui échapper. Et il était partout à travers toute la ville, s’étalant sur les panneaux publicitaires, dans les rues, dans le métro. Sans parler des magazines. Et même d’un spot télévisé. Et c’était le même effet à chaque fois. La sensation de manquer d’air, la douleur sourde dans ma poitrine. Le regret, le chagrin, la frustration. Et la honte de ressentir e ncore tout cela après tout ce temps. Presque trois ans. Et je l’avais toujours dans la peau. Un coup de klaxon me fit sursauter. Le feu était vert et le conducteur qui nous suivait s’impatientait. M’arrachant à la douloureuse vision, je redémarrai en hâte. Guy m’adressa un regard étonné. Il ignorait tout de mes liens avec l’ange blond de la publicité. — Quelque chose ne va pas ? — Non. Enfin si. Je me demande combien de temps Fumble Jack va nous faire courir.
Pieux mensonge, qu’il accepta d’un hochement de tête. Mais je ne pouvais pas lui dire la vérité. Je serrai les dents en tournant à droite. Ça n’était pas juste pour Guy. Et je m’en voulais terriblement de presque le tromper de la sorte. Je l’aimais, oui, mais d’un amour… raisonnable. Mes sentiments pour lui tenaient plus de la tendresse, de l’affection, que de la passion. C’était un garçon formidable qui aurait mérité mieux que ce que je pouvais lui donner. Si seulement j’avais pu oublier…
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