Les duchesses (Tome 5) - Jemma de Beaumont
153 pages
Français

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Les duchesses (Tome 5) - Jemma de Beaumont , livre ebook

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Description

À peine mariée, Jemma de Beaumont s’est querellée avec son époux Elijah et est partie vivre à Paris, tandis qu’il demeurait à Londres. Huit années se sont écoulées et il leur faut se rendre à l’évidence : le duché a besoin d’un héritier. Jemma rentre donc en Angleterre, prête à accomplir son devoir conjugal. À vingt-huit ans, c’est une vraie femme du monde qui a tous les hommes à ses pieds. Elle ne s’est pourtant donnée à aucun et se retrouve aujourd’hui face à un défi de taille : éveiller l’ardeur de son mari qui se montre étrangement distant et ne se passionne que pour les débats politiques. En bonne joueuse d’échecs, Jemma va devoir élaborer une stratégie de séduction imparable. Mais l’adversaire est coriace. La partie s’engage…

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Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2015
Nombre de lectures 2
EAN13 9782290092170
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

E LOISA JAMES
LES DUCHESSES – 5
Jemma de Beaumont
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Nicole Hibert
Eloisa James
Jemma de Beaumont
Les duchesses 5
Collection : Aventures et passions
Maison d’édition : J’ai lu
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Nicole Hibert
© Eloisa James, Inc., 2009 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2015
Dépôt légal : octobre 2015
ISBN numérique : 9782290092170
ISBN du pdf web : 9782290092187
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782290095584
Composition numérique réalisée par Facompo

Présentation de l’éditeur : À peine mariée, Jemma de Beaumont s’est querellée avec son époux Elijah et est partie vivre à Paris, tandis qu’il demeurait à Londres. Huit années se sont écoulées et il leur faut se rendre à l’évidence : le duché a besoin d’un héritier. Jemma rentre donc en Angleterre, prête à accomplir son devoir conjugal. À vingt-huit ans, c’est une vraie femme du monde qui a tous les hommes à ses pieds. Elle ne s’est pourtant donnée à aucun et se retrouve aujourd’hui face à un défi de taille : éveiller l’ardeur de son mari qui se montre étrangement distant et ne se passionne que pour les débats politiques. En bonne joueuse d’échecs, Jemma va devoir élaborer une stratégie de séduction imparable. Mais l’adversaire est coriace. La partie s’engage… Claire Fauvain d’après © Rekha Garton / Arcangel Images

Biographie de l’auteur : Diplômée de Harvard, spécialiste de Shakespeare, Eloisa James est professeure à l’université de New York et auteure de romances historiques traduites dans le monde entier.

Eloisa James
Diplômée de Harvard, d’Oxford et de Yale, spécialiste de Shakespeare, elle est professeure à l’Université de New York et auteure de romances historiques traduites dans le monde entier. Son œuvre à la fois moderne et ancrée dans l’histoire fascine les lecteurs.
Du même auteur aux Éditions J’ai lu
LES SŒURS ESSEX
1 – Le destin des quatre sœurs (N° 8315)
2 – Embrasse-moi, Annabelle (N° 8452)
3 – Le duc apprivoisé (N° 8675)
4 – Le plaisir apprivoisé (N° 8786)
LES PLAISIRS
1 – Passion d’une nuit d’été (N° 6211)
2 – Le frisson de minuit (N° 6452)
3 – Plaisirs interdits (N° 6535)
IL ÉTAIT UNE FOIS
1 – Au douzième coup de minuit (N° 10163)
2 – La belle et la bête (N° 10166)
3 – La princesse au petit pois (N° 10510)
4 – Une si vilaine duchesse (N° 10602)
5 – La jeune fille à la tour (N° 10786)
LES DUCHESSES
1 – La débutante (N° 11065)
2 – Le couple idéal (N° 11159)
3 – Lady Harriet (N° 11172)
4 – Lady Isidore (N° 11184)
Ce livre est dédicacé à Kim Castillo, ma merveilleuse assistante. Elle m’aide à gérer ma vie si compliquée, et sa créativité m’est essentielle. En fait, c’est elle qui a trouvé le titre de ce roman. Merci, ma chérie.
1

Hôtel de Beaumont, demeure londonienne du duc de Beaumont, 26 mars 1784
Dans l’univers de la duchesse de Beaumont, une femme ne s’habillait pas pour plaire à son époux. Elle s’habillait – soyons honnêtes – pour éblouir ses amies. Ou bien, si elle avait quelque penchant à la frivolité, parce qu’elle était tentée par une aventure galante.
Un mari n’était qu’un élément du décor, à l’instar du charbon dans la cité de Newcastle et du cochon dans sa soue.
C’est dire si la tâche de Jemma de Beaumont, qui devait choisir une toilette pour séduire Elijah, était ardue.
Car il était son époux depuis des années. Certes, ils avaient vécu séparés un certain temps, mais ils avaient décidé, comme on conclut une transaction commerciale, qu’au retour d’Elijah de Chequers, la résidence de villégiature du Premier ministre, ils feraient…
Un enfant.
En tout cas, ils feraient le nécessaire pour que, dans neuf mois, un héritier voie le jour.
Ils avaient pris cette décision un an auparavant. Quand Jemma était revenue de Paris, elle était cependant trop ulcérée pour envisager de se soumettre au devoir conjugal. Et puis, sans qu’elle sût vraiment comment et pourquoi, sa colère s’était apaisée.
Mais ils n’avaient pas consommé pour autant. La vérité, pour humiliante qu’elle fût, était qu’Elijah ne semblait pas particulièrement demandeur.
Il avait d’abord déclaré qu’il ne partagerait pas sa couche tant qu’elle serait engagée dans cette interminable partie d’échecs avec le duc de Villiers – tout le monde pensait en effet que les échecs servaient de couverture à une liaison. Jemma avait donc concédé la victoire à Villiers. Mais sur ces entrefaites, Elijah était parti à la campagne avec les politiciens qui, au sein du gouvernement, soutenaient William Pitt.
Qu’un homme puisse se prétendre trop occupé pour coucher avec la duchesse de Beaumont était proprement inimaginable.
Jemma ne péchait pas par excès de vanité, elle se jugeait simplement réaliste. D’après son expérience, c’était le démon de la luxure, et non celui de la politique, qui menait les mâles par le bout du nez. Or l’attraction qu’elle exerçait sur la gent masculine depuis ses seize ans prouvait pleinement qu’elle était, pour les hommes portés sur les plaisirs de la chair, un objet de convoitise.
Tous tombaient sous le charme de ses grands yeux bleus, de sa chevelure couleur de miel, de son nez élégant (elle aimait particulièrement son nez) et de sa bouche carmin. Ses lèvres devaient certes leur belle couleur au fard qu’elle utilisait sans parcimonie, néanmoins elles étaient naturellement pulpeuses – un atout que beaucoup de ses congénères lui enviaient.
En outre, à vingt-huit ans, elle avait toujours l’allure d’une jeune fille, mais l’esprit et la sophistication d’une femme du monde.
Et s’il fallait s’abaisser à des arguments de maquignon, elle avait encore toutes ses dents.
Le problème, selon elle, c’était qu’Elijah voyait en elle une épouse plutôt qu’une femme.
À cette idée, Jemma frissonna de dégoût. Les épouses se plaignaient sans cesse et trouvaient toujours à redire. Les épouses avaient la taille épaissie par les grossesses et portaient d’affreux bonnets sur des cheveux ternes.
Être une épouse, quelle vexation ! Une épouse qui, de surcroît, laissait son mari de marbre… le comble de la mortification.
Cette expérience inédite perturbait profondément Jemma, habituée qu’elle était à ce que les hommes se pressent autour d’elle. Lorsqu’elle était à Paris, ils étaient tous résolus à la mettre dans leur lit, d’autant que le duc était loin, en Angleterre. Ils se pavanaient devant elle, exhibant une cuisse musclée, un manteau richement brodé ou une tabatière ornée d’émaux. Ils se bousculaient pour déposer à ses pieds roses, plumes et poèmes.
Et Jemma souriait, battait des cils ou fronçait les sourcils. À l’époque, elle s’habillait pour s’amuser et éblouir la cour de Versailles, et certes pas pour séduire les hommes, puisqu’ils étaient déjà tous subjugués.
Ce soir, hélas, les choses étaient bien différentes !
Elle voulait éveiller chez Elijah la passion qu’il vouait à la Chambre des lords et au destin de l’Angleterre. Elle souhaitait qu’il la regarde avec l’ardeur qu’il mettait à élaborer un projet de loi. Elle le rêvait à ses pieds.
Elle voulait probablement ce qu’elle ne pouvait avoir. Aucune épouse ne l’avait.
Brigitte, sa femme de chambre française, entra dans la chambre et déposa une poignée de cartes de visite sur la coiffeuse.
— Vos soupirants sont en bas, ils réclament le privilège d’assister à votre toilette. Il y a lord Corbin, bien sûr. Il y a aussi le vicomte Saint-Albans, ainsi que Delacroix. Et Lord Piddleton.
— Je crois que je ne recevrai personne, déclara Jemma en fronçant le nez.
Brigitte en eut un haut-le-corps.
— Votre Grâce s’habillera seule ?
— Vous êtes là, ainsi que Mariette et Lucinda. Une femme nantie de trois femmes de chambre n’est pas précisément livrée à elle-même.
— Certes. Votre Grâce a sans doute des projets particuliers pour la fête de ce soir. Je vais donc informer ces messieurs que vous n’aurez pas besoin de leurs conseils.
Mais Jemma, qui avait capté une lueur éloquente, quoique fugitive, dans le regard de Brigitte, avait déjà changé d’avis. Sa femme de chambre n’ignorait pas que le duc se rendrait directement à la fête du roi. Rien n’échappait aux domestiques, ces bavards impénitents.
Le personnel dans son ensemble savait que leur maîtresse était ridiculement, pitoyablement, entichée de son mari. Au cours des dernières semaines, elle avait pris l’habitude de s’installer dans la bibliothèque avec son échiquier pour attendre le retour d’Elijah de la Chambre des lords. Elle s’était mise à lire les gazettes, en particulier les comptes rendus des interventions du duc de Beaumont.
Quelle sotte ! Elle devait se conduire comme si cette soirée, cette nuit n’avaient rien d’exceptionnel. Elijah avait passé quinze jours à la campagne ? Aucune importance. Une femme à la mode ne remarquait même pas l’absence ou la présence d’un personnage aussi insignifiant qu’un mari.
— C’est que j’ai la migraine, voyez-vous, dit-elle d’une voix où vibrait une note plaintive de bon aloi. Corbin et Delacroix peuvent être tellement… quelconques. Je regrette vraiment que Villiers ne soit pas là.
Dans le regard de Brigitte, la suspicion céda la place à la sollicitude.
— Il soignerait vite votre mal de tête, Votre Grâce. Et nul ne reprocherait au duc de Villiers d’être quelconque, ajouta Brigitte d’un air malicieux.
Jemma esquissa un sourire.
— Mais Villiers n’aurait pas l’idée d’assister à la toilette d’une dame. En fait, je le soupçonne de mettre beaucoup plus de temps que moi pour s’habiller. Bien… je suppose qu’il me faut recevoir au moins un de ces gentlemen. Je choisis Corbin. Comment suis-je ?
Brigitte examina d’un œil critique le corset de Jemma, jaune pâle agrémenté de nœuds noirs. Elle lui poudra promptement le nez afin qu’il ne brille pas et dégagea son cou de cygne.
Ses cheveux étaient déjà relevés en une formidable composition de boucles, il ne restait plus qu’à les poudrer et à les orner. Mariette, l’une des trois caméristes françaises, était une coiffeuse de génie. Elle avait passé deux he

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