LES ÉMERVEILLEUSES
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LES ÉMERVEILLEUSES , livre ebook

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Description

Pour faire l’expérience de l’émerveillement amoureux, il faut parfois que nous happe la souffrance de la solitude.
Comment un homme et une femme peuvent-ils se rencontrer, se découvrir, aspirer l’un à l’autre, se perdre, s’apercevoir entre les branches des luxuriantes forêts de la contingence, sublimer le besoin de leur présence mutuelle à travers l’immense vide de leur absence?
Dans ce recueil de récits poétiques imprégnés de mysticisme, Claude Mineraud envoûte les sens, et capture, comme une pierre précieuse sertie dans un joyau, la saveur de la femme et la couleur de sa quête par l’homme.
Elle était mince et nette. Des jambes de lianes lisses et robustes. Des cuisses nerveuses et sèches. Les bras nus prolongeaient la beauté des jambes et révélaient une noblesse et une sérénité. Le visage ne déplaçait aucune ligne. Un vase de cristal nu et pur. Les yeux, très bleus, et la bouche, sans ombre, étaient inviolés. Les épaules appelaient à la ferveur.
 C’était une fille des mers froides, des dunes balayées par le vent du nord, des eaux vertes de varechs. Mais aussi une lande de douceur, un manoir protégé de murs de pierres sèches, une plage sans perversité, une vallée de larges champs verts. Rien ni personne ne pourraient jamais la souiller.
 Pendant des mois, il la suivit et veilla sur elle. De loin, sans impatience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 octobre 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782764435229
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0027€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
À la conquête du CAC 40 – Pour une refondation de l’État , essai, La Différence, 2017.
La Mort de Prométhée , essai, La Différence, 2015.
Un terrorisme planétaire, le capitalisme financier , essai, La Différence, 2011.





Projet dirigé par Éric St-Pierre, adjoint éditorial
Conception graphique et mise en pages : Nathalie Caron
Révision linguistique : Flore Boucher
En couverture : Zolotarevs / shutterstock.com
Conversion en ePub : Nicolas Ménard
Québec Amérique 7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l'aide financière du gouvernement du Canada par l'entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d'édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L'an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l'art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d'impôt pour l'édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Mineraud, Claude Les émerveilleuses Poèmes.
ISBN 978-2-7644-3520-5 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-3521-2 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3522-9 (ePub)
I. Titre.
PQ2713.I54E43 2017 841’.92 C2017-941179-9
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2017
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2017
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2017.
quebec-amerique.com



Préface

Le livre que vous avez entre les mains n’est pas un livre pour enfants. Il s’agit plutôt d’un objet rare qu’on pourrait décrire, bien qu’il soit rédigé en prose, comme un long poème d’amour consacré par l’auteur, Claude Mineraud, aux femmes qu’il a aimées dans sa jeunesse et sa maturité. Il se décide à le publier maintenant qu’il a l’âge de la sagesse, qu’il se défend pourtant d’avoir acquise, et qu’il sait bien que d’autres jeunes hommes, comme lui à l’époque, ne savent toujours pas comment vivre l’amour charnel, dont ils ressentent puissamment le besoin sans en connaître le mode d’emploi.
Les femmes qui liront ce poème y découvriront peut-être pour la première fois la puissance du désir masculin. Durant leur lecture, elles ne pourront pas s’empêcher de se demander si leur vie de couple est un succès ou un échec. Elles finiront aussi par se demander s’il est bien vrai que cet homme, celui qu’elles ont choisi, leur a toujours été fidèle comme il l’affirme sans sourciller.
Claude Mineraud, l’auteur, avait 32 ans quand, enfermé seul dans une chambre d’hôtel pendant plusieurs jours, il a écrit ce poème qu’il a ensuite abandonné pendant 40 ans avant de le reprendre au mois d’août 2003, à l’âge de 72 ans. Il avait choisi de l’intituler : La Montée aux enfers . Nous avons réussi à le convaincre que ce livre allait d’abord toucher les femmes qui le liraient. Elles seront tentées de comparer leur vie amoureuse avec celles que les femmes du poème partagent avec notre narrateur. Elles auront peut-être aussi l’impression que leur vie amoureuse se résume maintenant à peu de choses. La vie quotidienne d’un couple n’est pas toujours faite pour transcender le désir. Le feu s’éteint parfois pour longtemps.
L’auteur a choisi de remplacer le premier titre choisi par : Les Émerveilleuses . C’est celui que vous avez entre les mains. On peut dire, sans se tromper, que les hommes et les femmes n’ont pas la même définition de l’amour charnel. J’ai déjà entendu des femmes dire que « finalement ce n’était qu’un mauvais moment à passer », comme j’ai entendu des hommes dire que « leur femme les laissait faire tout le travail ».
Ça ne me paraît pas le summum du bonheur et il est peut-être temps que ce poème devienne un livre à partager dans un couple, histoire de faire durer l’amour jusqu’à ce que la confiance mutuelle mène à la parfaite harmonie des émotions. Le discours sera peut-être adopté selon les besoins de chaque couple et leur permettra ainsi de durer plus longtemps.
Claude Mineraud est maintenant un jeune homme de 86 ans. Il a une femme et des enfants. Il continue de rechercher les responsabilités et demeure très occupé. C’est un homme d’une grande intelligence et qui profite pleinement du temps qui lui reste. Il a toujours un ou des projets en marche. Il se présente comme un homme de gauche, engagé, participant aux débats qui s’offrent à lui et s’assurant de pouvoir jouer au tennis tous les dimanches matins. C’est à croire qu’il ne ressent jamais la fatigue.
Comment je sais tout ça ? Moi, je vous dirai que je ne connais pas Claude Mineraud. Lui vous dira que c’est faux.
En novembre 2016, si ma mémoire est fidèle, j’ai trouvé un courriel sur mon ordinateur avec un nom impossible à reconnaître pour moi parce que pas familier du tout. Je me méfie toujours un peu de ce genre de courriel car j’ai déjà été échaudée à quelques reprises et j’ai pensé mettre le courriel tel quel, sans le lire, à la poubelle. Je me suis trouvée ridicule et je me suis dit que je n’en lirais que les trois premiers mots, quitte à m’en débarrasser sans aller plus loin.
Le courriel me racontait que ce monsieur Mineraud et moi nous étions connus dans un restaurant à Paris, quand j’y vivais, que nous étions 8 à table pour fêter l’un d’entre nous ce soir-là et que, comme j’avais l’air triste, il avait fini par s’asseoir près de moi. Tout ça aurait eu lieu il y a 52 ans. Il avouait ne m’avoir jamais oubliée. Il venait de croiser deux Québécoises venues assister au Salon du Livre de Paris. Il leur a demandé : « Est-ce que quelqu’un peut me dire ce qu’est devenue Lise Payette ? »
Immense éclat de rire du groupe. La réponse est venue assez vite : « Tout le monde connaît Lise Payette. » Et l’une des Québécoises a offert à M. Mineraud de lui remettre mon adresse courriel pour lui permettre de communiquer avec moi. Ce qui fut fait.
J’ai trouvé l’histoire amusante et je lui ai répondu par courriel pour le remercier de l’hommage qu’il me faisait en disant se rappeler une soirée dont moi, hélas, j’avais si peu souvenir. Je lui ai expliqué que je ne me souvenais pas de lui du tout et que j’en étais désolée. Je lui ai demandé de m’en excuser et j’ai appuyé sur « envoyer ».
J’ai eu tort de penser que c’était fini. Les courriels ont continué d’arriver. Nous avons fait connaissance. Et un jour, à ma grande surprise j’ai reçu un téléphone de sa part. Il m’a raconté avec humour à quoi il avait occupé sa vie à la mort de son père alors que lui n’avait que 21 ans et qu’il devenait le seul soutien de toute sa famille. Et puis, téléphone après téléphone, il m’a expliqué comment, ayant commencé au bas de l’échelle, il était devenu un personnage atypique dans le domaine de l’assurance et du conseil patrimonial, deux entreprises toujours aujourd’hui prospères dont il a quitté la présidence à 80 ans tout en refusant de prendre sa retraite.
Les semaines qui ont précédé cette décision ont été douloureuses. Il a eu le sentiment de ne plus servir à rien mais, très vite, il s’est intéressé à l’achat d’une maison d’édition dont il a été le président pendant plus de six ans, lui consacrant tout son temps et toute son énergie.
Il m’a demandé de lui envoyer un ou deux de mes livres, ce que j’ai fait. Il m’a envoyé les siens. Un jour, il m’a raconté qu’il avait écrit un long poème qu’il avait toujours dans le tiroir gauche de son bureau, un poème sur l’amour des femmes qu’il portait en lui et dont il disait qu’elles étaient bien plus fortes que les hommes. Je lui ai dit que j’aimerais le lire. Il me l’a fait parvenir.
Nous sommes devenus des amis. Toutes ces conversations téléphoniques nous ont permis de faire connaissance et j’ai trouvé son poème dur mais fascinant.
Enfin, un homme avait réussi à parler ouvertement de ses pulsions et de son amour presque démesuré pour les femmes. Le récit que j’ai lu permettrait enfin aux femmes de comprendre ce qui se passe chez leurs compagnons quand elles ont le sentiment de les perdre.
Récemment j’ai demandé à mon ami français qu’on cesse les communications téléphoniques pour un assez long moment. Je savais que j’avais devant moi des semaines difficiles à affronter. J’allais perdre mon unique sœur et je le savais. Je savais aussi que j’allais avoir besoin de tou

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