Les grandes passions de l’histoire - Mozart
168 pages
Français

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Les grandes passions de l’histoire - Mozart , livre ebook

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Description

Wolfgang Amadeus Mozart, 20 ans, est déçu de son travail de maître de chapelle à Salzbourg. Accompagné de sa mère, il part en tournée dans les villes européennes susceptibles de propulser sa carrière. Le jeune prodige rencontre des nobles et des musiciens influents qui contribuent à le rendre célèbre, mais il ne décroche pas le poste qu’il convoite vraiment, celui de chef d’orchestre. Pire encore, sa mère, malade, ne revient pas en Autriche avec lui…
Attirées par sa renommée, de nombreuses femmes, telles que la belle Maria Amalia, ou encore la cantatrice de grand talent Aloysia,
se retrouvent sur son chemin. Néanmoins, elles ne sont pas toujours bien intentionnées…
Saura-t-il se protéger et démasquer leurs mauvaises intentions à temps? Trouvera-t-il quelqu’un qui l’aime sans arrières pensées? Risquera-t-il de s’abandonner à nouveau ?
La vie sentimentale d’un génie musical est
loin d’être de tout repos…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782898180200
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Chantal Valois
Copyright © 2020 Éditions Monarque Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Gabriel Thériault
Révision linguistique : Amélie Hamel
Conception de la couverture : © Fiverr
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89818-018-7
ISBN PDF numérique : 978-2-89818-019-4
ISBN ePub : 978-2-89818-020-0
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Monarque Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Mozart / auteur, Chantal Valois.
Noms : Valois, Chantal, 1966- auteur.
Description : Mention de collection : Les grandes passions de l’histoire
Identifiants : Canadiana 2020007282X | ISBN 9782898180187
Classification : LCC PS8643.A46 M69 2020 | CDD C843/.6—dc23
Chapitre 1
Salzbourg, printemps 1777
S ur la Getreidegasse, rue bordant la place commerçante de la ville, une maison pourvue d’une façade de chaux de couleur jaunâtre attirait les regards. Non seulement parce qu’elle était la seule peinte de cette couleur voyante, mais aussi parce que, comme elle se dressait au centre de sa rangée, elle servait régulièrement de point de repère aux passants et aux habitants de la ville.
Cependant, en ce jour frais et venteux, personne n’y prêtait attention. La place, particulièrement animée en ce jour de marché, se vidait peu à peu. Chacun se dépêchait de vendre ou d’acheter ses provisions avant que la pluie ne tombe sur la ville. En effet, des nuages gris, annonciateurs de mauvais temps, s’amoncelaient au-dessus de la tête de ceux encore obligés de s’y affairer.
Deux ou trois groupes de gens, ne ressentant pas l’urgence de se dépêcher, discutaient tranquillement devant l’échoppe où ils s’étaient rencontrés. Autour d’eux, la main posée sur leur chapeau noir ou soulevant un pan de leur robe, plusieurs allaient d’un pas rapide vers les commerces ou les ruelles adjacentes, pressés d’achever leurs achats ou leurs échanges, ou de se mettre à l’abri. Quelques chanceux, installés dans leur voiturette qui les protégeait du vent, encourageaient énergiquement leurs chevaux à avancer.
D’une démarche assurée, une jeune femme arriva d’une ruelle qui débouchait sur la grande place dallée. Son regard avisa rapidement la façade de couleur vive. Voyant ainsi devant elle le but de sa destination, la marcheuse s’immobilisa soudainement parmi des piétons. Ceux-ci, pressés d’atteindre la destination souhaitée, continuaient leur course dans tous les sens autour d’elle. Brusquement interrompu dans son élan par l’obstacle qu’elle représentait, le couple qui la suivait la heurta en s’exclamant de stupéfaction. Un vieil homme arrivant de côté ne put la contourner complètement et lui toucha l’épaule avec la sienne. Le chapeau haut de forme de ce dernier tomba sous la secousse. Il se dépêcha de le ramasser avant que le vent l’emporte plus loin. En se redressant, il tâcha de raisonner la demoiselle avec douceur :
— Il vaudrait mieux regarder avant de vous immobiliser ainsi au milieu des gens, ma petite dame !
Une femme replète, les bras chargés de victuailles, voyant à peine au-dessus de ces dernières, ne put éviter le petit groupe qui se formait autour de la jeune femme. À l’impact, un sac de pommes glissa de sa brassée et le contenu roula sur le sol. Une fillette, arrivant face au groupe, faillit mettre le pied sur un des fruits et tomber. Elle fut heureusement arrêtée juste à temps par la main ferme de sa mère. Celle-ci s’emporta à cause du risque de blessure qu’avait encouru sa fille. Elle n’avait pas sitôt fini de se plaindre que la femme replète, pressant ses paquets contre sa poitrine, renchérit en se plaçant devant celle qu’elle traita de jeune écervelée afin de s’assurer qu’elle voit la manière dont elle fronçait les sourcils de mécontentement.
— C’est plutôt bête de s’arrêter sans crier gare alors que j’en ai plein les bras ! J’aurais pu tout échapper et perdre ce que je peux me permettre pour nourrir ma famille !
Sourde aux interventions et aux cris d’indignation des passants impliqués et des témoins impuissants, la jeune dame garda le silence, se contentant de plisser les yeux dans un effort de concentration tendue vers la maison jaune. Devant l’absence d’excuses et le mutisme qui perdurait, le ton de l’homme au chapeau monta, et les reproches des uns et les indulgents appels au civisme des autres se poursuivirent de plus belle.
D’autres passants, victimes d’une réaction en chaîne, tentèrent aussi d’attirer l’attention de la jeune femme :
— Ah, que vous êtes distraite ! J’ai failli tomber sur la chaussée par votre faute, ajouta une femme très maigre, dont l’équilibre fut perturbé par le recul de la femme aux paquets.
Celle-ci, ayant mis une main au sol afin d’éviter une chute complète, fut rapidement secourue par l’homme qui l’accompagnait, sans doute son époux. Pendant qu’elle ajustait son manteau, il tenta une approche plus douce auprès de la jeune étourdie :
— Excusez-vous, au moins, et plus personne ne vous blâmera.
Toujours seule avec ses pensées, la femme ignora complètement la scène qui se jouait autour d’elle, concentrée sur l’objet qu’elle fixait. D’une main, elle abaissa davantage sur son front le capuchon de son mantelet de couleur sombre. Un sourire en coin et le regard dirigé vers le troisième étage de l’immeuble jaune, elle avança enfin, laissant grogner et marmonner derrière elle les victimes de sa distraction.
• • •
L’homme s’arrêta un moment, puis ferma les yeux pendant quelques secondes, pour améliorer sa concentration, quoiqu’il le fît aussi par exaspération. Les deux fauteuils ainsi que la causeuse au tissu bourgogne qui meublaient le grand salon semblaient l’inviter à s’y asseoir à chaque pas effectué. Immobilisé devant l’un d’eux, il lutta contre la tentation de plus en plus forte de s’y affaler. Il reprit pourtant sa démarche nerveuse, déterminé à ne pas succomber à sa fatigue.
À l’extrémité de la pièce, un clavecin brun longeait le mur blanc faisant face aux fauteuils vides. Un enfant y jouait. Au-dessus de l’instrument, une peinture représentant une chasse à courre dans un paysage automnal avait été accrochée. Sur le mur parallèle à l’imposant clavecin, également blanc, trois fenêtres à volets laissaient entrer la faible lumière du jour. Un tapis élimé, aux motifs jaunes et rouges, apportait quelques couleurs dans cette pièce un peu terne.
Cependant, l’homme ne portait aucun intérêt à cette décoration. Toute sa concentration allait aux petits doigts qui glissaient sur les touches noires et blanches du clavecin. La mélodie qui en découlait était agréable, mais son oreille avertie décela aisément les quelques subtiles fausses notes qui s’insinuaient malencontreusement dans cette interprétation.
Il marchait toujours impatiemment derrière l’élève, qui ne sembla faire aucun cas de ses erreurs, effectuées immanquablement aux mêmes endroits. L’homme, irrité de devoir répéter les mêmes choses depuis le début de la leçon, se prit la tête à deux mains.
— Non, non, non et non !
Cette fois, il avait élevé la voix. Son ton fut peut-être plus autoritaire qu’il ne l’aurait souhaité et les petites mains s’immobilisèrent instantanément sur le clavier. Le silence s’installa et l’enfant baissa la tête, confus de décevoir son illustre professeur. Ce dernier justifia l’arrêt qu’il venait d’imposer.
— Je pensais m’être montré assez clair. Je vois bien que ce n’est

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