Les maîtres du crépuscule - 3 - L envol du dragon
297 pages
Français

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Les maîtres du crépuscule - 3 - L'envol du dragon , livre ebook

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Description

Urban Fantasy (Bit-Lit) - 680 pages


Allie s’est sacrifiée pour sauver Colleen. Elle est devenue prisonnière de Caïn. Ce dernier se montre cruel et, en même temps, soucieux de son bien-être. Que cache encore le maître des ténèbres ? Se pourrait-il que la bête ait finalement un cœur ?


Lucius, quant à lui, remue ciel et terre pour retrouver sa bien-aimée. Le prince de Monteano prend conscience de son pouvoir et s’affirme comme le leader de ce clan recomposé.


Abel et Colleen, de leurs côtés, tentent de trouver des appuis et des alliés pour l’affrontement final.


Des puissances bien plus éminentes sont liées à chacun des deux frères et la prophétie d’Ève semble dissimuler certaines zones d’ombre qui demeurent capitales pour le dénouement de ce conflit meurtrier.



L’heure des révélations finales est arrivée...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 octobre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782379613067
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les maîtres du Crépuscule - 3 - L’envol du dragon




Lina Déranor
Lina Déranor

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-306-7
Illustration de couverture : Nicolas Jamonneau
Pour toutes celles qui préfèrent les princes vampires…
« Même le diable a un cœur. »
Sulfanos


« Les hommes font la guerre et Dieu donne la victoire. »
Proverbe français.
Prologue



J’avançai calmement, traversant les différentes pièces de cette villa que l’on aurait pu comparer aux palais des mille et une nuits. Je n’appréciais pas d’être convoqué, personne ne pouvait m’ordonner, je demeurais mon unique maître à présent. Qu’était-il venu faire ici ? Comment notre venue en Iran avait-elle été portée à sa connaissance aussi rapidement ? La tête haute, je déambulai sans poser le regard sur ces créatures lascives et parfois cornues qui jonchaient mon chemin. Je pouvais sentir l’essence d’Enoch juste derrière moi. Venir seul ? Certainement pas ! Je connaissais trop la personne avec qui j’avais conclu mon contrat : ne pas se jouer de lui, ne jamais lui tourner le dos, toujours être accompagné...
Tout ici ressemblait un peu trop au second cercle des enfers {1} : la débauche qui y régnait s’ajoutant à la chaleur de mon pays natal rendait ce lieu plus vrai que nature. J’arrivai enfin dans la pièce centrale de cette villa, une espèce d’atrium. Au milieu des colonnes de marbre et des cloisons ajourées se trouvait un énorme bassin empli de femelles de toute nature. Il se retourna à peine lorsque je m’arrêtai à quelques mètres de lui. Droit et fier, je patientais. Je n’aimais pas attendre. Non, je détestais ça. Il daigna enfin se détourner de sa proie pour jeter une œillade vers les nouveaux arrivants. Son regard se fixa sur moi et rapidement, un sourire malicieux s’étira sur ses lèvres :
— Caïn !
— Majesté ! répondis-je en baissant la tête pour le saluer respectueusement.
— Ta venue était souhaitée… bien avant ça. Comme tu vois, j’ai commencé sans toi. Les femelles humaines sont bien plus appétissantes que mes démones, mais comme tu peux le constater, elles n’ont aucune endurance.
— En effet.
Mes yeux se posèrent sur un tas de corps féminins démantibulés, dans des positions de bras et de jambes impossibles qui s’étalaient au bout de la pièce. Le silence s’installa entre nous et j’attendis toujours de savoir ce qu’il me voulait réellement. Pourquoi était-il sorti de sa tanière pour venir s’installer justement ici ? Il m’inspecta longuement, étudiant le moindre de mes mouvements, les traits de mon visage, quelque chose qui aurait pu trahir la moindre émotion.
— Intéressant, murmura-t-il à mon encontre.
Puis il se leva dans son plus simple appareil, le corps encore trempé. Il claqua des doigts. À ce geste, les femelles se levèrent et sortirent en petit groupe. Un serviteur lui apporta un peignoir. Il se dirigea dans la pièce adjacente et nous invita à le suivre. Installé dans un fauteuil confortable, il ne me proposa pas de m’asseoir, marquant la différence entre nous. Deux hommes surgirent de l’ombre au même moment et le rejoignirent pour s’installer à ses côtés : Abaddon {2} et Bélial {3} . Son démon guerrier et son maître de l’information et du faux-semblant.
— Alors, mon ami, comment se passe ton plan ? Plutôt bien à ce que j’ai pu entendre, commença-t-il d’un ton léger.
Il s’alluma un fin cigare.
— Je suis parvenu là où je le voulais, et malgré quelques pertes, je peux dire que je suis sur la bonne voie… Bientôt, je pourrai récupérer tous les dons que tu m’avais jadis promis. Je réunirai les enfants de la nuit et nous éradiquerons ceux de la lumière. Ainsi, tu pourras les accueillir au sein de ton royaume.
— Alors tout va bien. J’aime entendre que mes investissements progressent et m’enrichissent. Il me semble que tu as su te dénicher un joli petit bonus brun avec des yeux de braise et un caractère bien trempé durant ton périple en Europe.
Mes muscles se contractèrent instantanément. Il savait déjà. Forcément puisqu’il était là... avec Bélial !
— Tu veux sans doute parler de la femelle vampire que j’ai ramenée d’Europe. C’est une belle prise, il s’agit du phénix de la légende. En m’emparant de ses dons, je pourrai aisément faire plier les autres… et anéantir mon frère.
— L’anéantir ne sera pas chose aisée. Il l’a pris sous son aile. C’est vraiment hilarant pour moi de le voir s’allier avec ces créatures qui le rebutaient tant. Il faut dire que certains de tes congénères, en commençant par ton propre sang, ont la fâcheuse tendance à se comporter comme de sages petits agneaux. Ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais. Ils cherchent la rédemption ? Il faudra me les envoyer en premier lors de l’épuration.
Il me dévisagea un long moment, silencieux, avant de reprendre d’un air léger.
— Tu évoques le phénix comme étant une… jolie prise ? Hum, je dirais que c’est plus que ça, n’est-ce pas ?
— Je ne vois pas où tu veux en venir ! C’est une vampire comme les autres, affirmai-je d’un ton détaché.
— Dans ce cas, quand tu auras récupéré ses dons, amène-la-moi, que je m’amuse un peu. J’aime les caractères difficiles, railla-t-il.
— Impossible ! Lorsque j’aurai aspiré son essence vitale, tu ne pourras plus rien en faire.
Un sourire carnassier apparu sur son visage.
— Il faut donc que tu organises une rencontre. Je VEUX la voir ! J’ai beaucoup entendu parler d’elle et de ses congénères alliés, d’ailleurs. Prévois une fête, un rassemblement, que sais-je ? À moins qu’il y ait d’autres raisons qui te poussent à la garder pour toi seul, Caïn ? Aurais-tu finalement une faille dans ta cuirasse qui porte le prénom... d’Aliénor ?
J’enrageai, il fallait que je me maîtrise, ne rien lui montrer, ne rien lui offrir. Un rictus mauvais s’afficha sur les lèvres de Bélial.
— Si c’est ton désir, seigneur, j’organiserai une entrevue pour que tu puisses voir de tes propres yeux qu’elle n’a rien de spécial et qu’elle n’est digne ni de toi ni de moi. C’est une femelle qui a été mal éduquée, elle n’est pas bien dressée. Il faut la reprendre à chaque fois et lui imposer le respect par la force.
Il se leva promptement et son regard bleu éthéré plongea dans le mien.
— Laisse-moi en être seul juge, tu veux bien ! Retourne à tes… petites affaires, me congédia-t-il.
Je le saluai brièvement et me dirigeai vers la porte.
— Caïn ! J’attends ton invitation avec impatience.
Sans répondre, Enoch et moi sortîmes de la villa. Un soleil brûlant inondait de lumière les rues de Téhéran, ce qui m’obligea à sortir mes lunettes noires. Une quantité de personnes déambulait dans l’artère devant nous. Il n’y avait bien que lui pour venir s’installer en plein cœur de la vie humaine. Enoch me devança pour m’ouvrir la porte de la voiture.
— Nous rentrons, maître ?
— Oui.
— Tu as l’air contrarié.
Pensif, j’observai les différents bâtiments et immeubles de la ville qui commençaient à défiler sous mes yeux. De plus en plus de démons parcouraient les rues de la capitale en toute liberté, et pas qu’ici, en outre.
— Maître, si cela te pose un problème, ne lui amène pas la fille.
— Cesse tes jacasseries. Tu sais bien que l’on ne joue pas avec le seigneur des enfers. Lucifer sait déjà ce qu’il fait. Il cherche à me déstabiliser.
— Alors que vas-tu faire d’elle ?
— Enferme-la dans les caves, je ne veux plus l’avoir sous les yeux pour l’instant. Je déciderai de son sort ensuite.
— Bien, maître. Veux-tu que je m’en occupe comme avec la petite espionne anglaise ?
— Je te l’interdis ! Tu m’entends. Si tu portes une seule main sur elle, ce sera la dernière action que tu feras. À partir de maintenant, je suis le seul à posséder le droit de la faire souffrir...
— Entendu. Je respecterai tes volontés.
Le silence s’installa de nouveau dans l’habitacle. Je sentais bien les regards furtifs que me lançait mon secondaire à travers le rétroviseur. Je serrai les poings, il fallait que je me sorte cette femelle de la tête. Elle n’était rien. Je ne la laisserai pas me faire chuter si près du but. Non, Aliénor de Clerval ne serait plus longtemps un problème pour moi.
Chapitre 1



Lucius

Allemagne, 3 janvier 2015

Les voitures roulaient à tombeau ouvert depuis que nous avions atterri et que nous nous étions tous jetés à l’intérieur. Il pleuvait à verse, de gros nuages noirs parcouraient les cieux au-dessus de nos têtes. Assis à l’avant aux côtés d’Aaron, je continuais désespérément de composer son numéro, et inlassablement, je tombais sur son répondeur. Je n’avais pas desserré les lèvres depuis notre arrivée en Allemagne. Anxieux, mon regard était fixé sur la route, comme si cela me permettait de parvenir plus rapidement là où nous devions nous rendre. Aaron me jetait de temps à autre un coup d’œil furtif. À l’arrière, Andrew, Avinashi et Rosa, qui câlinait une Othilie endormie sur ses genoux, étaient aussi silencieux, à défaut de paraître calmes ou détendus. Nous ne pouvions pas l’être, ce n’était pas possible. Aucun de ceux qui avaient accompagné Aliénor et Abel ne répondait alors que, chacun notre tour, nous avions tenté de les joindre. La colère et un sentiment plus pernicieux commençaient à mûrir au fond de mon être : l’angoisse. Selon toute vraisemblance, ils devaient avoir le plan le plus facile : récupérer Colleen et revenir au plus vite au manoir. Mais bien sûr, rien n’avait dû se passer comme Abel l’avait prévu.
Aaron s’informa une dernière fois de notre destination auprès du G.P.S.
— Nous y arrivons, maître… d’ici un kilomètre.
Ma mâchoire se contracta encore un peu plus, je commençai à percevoir les auras les plus impressionnantes comme celle d’Abel, puis vint celle de William. Je perçus le petit souffle de soulagement d’Avinashi alors qu’elle aussi discernait l’essence du maître serpent. J’échangeai un regard avec Andrew à travers le rétroviseur. Lui aussi avait compté comme moi cinq auras, là où il aurait dû y en avoir six. Pourtant, je le sent

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