Les Reines de l’Ombre
166 pages
Français

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Les Reines de l’Ombre , livre ebook

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Description

Le jour de l’inauguration du temple, célébrant la reconstruction du village natal de Karis, un prêtre vêtu de pourpre débarque en clamant que toutes les âmes du village doivent se convertir au culte du Créateur. Suite à son arrestation et ses explications vagues, Karis se questionne sur ce nouveau culte.


De surprises en dures révélations, Karis apprend que ses ancêtres, la famille Balor, régnait autrefois sur le territoire Vertbois, maintenant gouverné par un tyran. Cette histoire de culte pourrait-elle être impliquée dans ce basculement ?



Une nouvelle destinée se dessine alors pour Karis, la probable héritière légitime du trône de Vertbois : découvrir les traces de son passé et aider un peuple opprimé ! Elle peut compter sur son fidèle allié, John Rochemort, le voleur d’âmes.


Cette quête amène Karis et son mentor à affronter de nouveaux dangers et ennemis plus redoutables encore. Les royaumes et les empires s’effondreront-ils ; et ce duo d’assassins parviendra-t-il à découvrir les secrets qui entourent ce culte du Créateur... ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 août 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381537757
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LesReines de l’Ombre
LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestatairesde production participant à la réalisation de cetouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelquemanière que ce soit, du contenu en général, dela portée du contenu du texte, ni de la teneur de certainspropos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelqueouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compted’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endossela pleine et entière responsabilité.
NicolasPerruche-Serda
LesReines de l’Ombre
LeMonde de Xénoghos



Pour ma mère, sans qui je n’aurais pas pu écriretoutes ces aventures…
Je dédie ce livre à mon mentor, Daniel Rousseau, quiest parti trop tôt.

Prologue
L event soufflait parmi les arbres, balayant avec lui les feuillesmortes. Jaune, orange, rouge   ;des couleurs d’une renaissance et la fin d’un cycle.
Mais parmicette symphonie de couleurs chaudes se trouvait le sanctuaire, vertet reluisant. Un vert immuable et éternel.
Le boisd’Hymiar avait résisté à la corruption dela terre. C’était là que la magie naissait. Lesémotions positives de ce monde émanaient de cette forêtmystérieuse.
Les espritsdéfilaient et les éléments se formaient. Lesarbres communiquaient et la sève de leurs corps nourrissait lesanctuaire. L’harmonie régnait.
Le sanctuairen’était pas un simple lieu… c’étaitun véritable royaume vivant et la source des émotions.Les gardiens de cette terre sacrée étaient les Djinns.Ceux-ci préservaient ce dernier coin de verdure, loin de lamain de l’Homme.
Les Djinns, desêtres vaporeux, gardaient et communiaient avec la nature,cadeau des Titans. Chaque Djinn avait son élément.L’eau était la reine de ces lieux.
Outre le bruit des feuilles et le son du vent, on entendait des voixet des chants. Les lamentations des Djinns couvraient l’atmosphère.Une mélopée en hommage à Xénoghos.
Le rituelterminé, des lumières encerclèrent les arbres ettournoyèrent au cœur du sanctuaire. Le cœur dusanctuaire… C’était là que se trouvaitl’entrée de la source. Au milieu d’une clairièrese trouvait un arbre gigantesque et à l’intérieurde son écorce, une entrée. On racontait que cet antremenait au domaine des Titans, créateurs de la vie et de lanature.
«   Ôfier seigneur de l’eau, la magie est fluide et les émotionspositives. L’extérieur de la forêt est sain etsauf. Seul le temps détruira les imperfections.   »
Les Djinnsparlaient entre eux. Pas un son, pas un écho, seulement laforce de la pensée. Un murmure parmi les animaux de la forêt.
«   Eneffet, seigneur du feu, je sens que la beauté d’autrefoisrevient. La terre brûlée a réveillé desêtres nouveaux. Telle est la volonté de la source.   »
«   Alorspourquoi ce sentiment d’inquiétude ? L’éternelest-il en danger ?   »
«   Jesens une perturbation. Comme si la terre se déchirait endeux.   »
«   Laguerre des Hommes ?   »
«   Peut-être…Ou pire encore… quelque chose approche. Une ancienne magie arefait surface.   »
«   Pouvons-nousguérir les blessures de mère Nature ?   »
«   Oui,mais pas seuls… La corruption s’étend au-delàde la forêt.   »
«   Uneautre espèce peut-elle nous aider ?   »
«   Lanature pourra se dresser et se protéger, mais pour nettoyerles plaies de la création, nous allons devoir mettre notre foien l’humanité.   »
«   Leshumains ?! Les bourreaux de nos frères arbres ?   »
«   Autrefois,j’ai connu un homme et une jeune femme qui se dressaient faceaux ténèbres. Les héros sortent parfois del’inconnu, et ces protecteurs sont parfois les gardiens denotre magie…   »
Le bois d’Hymiar était épargné des guerreshumaines, mais les complaintes de la nature s’entendaient. Uneombre avançait et l’humanité se déchirait.La guerre avait remplacé la paix et la haine, l’amour.Les actes avaient remplacé les grands discours par un mondeforgé par la lance. L’acierdominait. Un monde de guerriers, un monde d’assassins…
Partie 1 :Réconciliation
«   Laguerre rend aveugle. Comme l’amour, elle voile la raison.   »(Alderic Morgon)
Chapitre 1 : Reconstruction
L etemple était presque reconstruit. Le culte de Xénoghosallait enfin pouvoir vivre à nouveau au sein de Bloomberg.C’était certes une architecture simple, mais un lieu oùla sérénité régnait. Quelques piliers enbois, des poutres en chêne et un dôme ovale. Le bâtimentétait en effet assez pauvrement décoré. Lacommunauté considérait que les ornements luxueuxfaisaient partie d’un faste culturel. En outre, les objetsreligieux de grande valeur attiraient souvent le vice et laconvoitise d’êtres mauvais et dénués descrupules.
Bloomberg avaitsubi dans le passé une attaque sanglante et la communauténe voulait pas revivre cet événement tragique. Leshommes, les femmes et les enfants avaient été massacrésau nom de la folie humaine.
Les ruines deBloomberg disparaissaient au fil du temps et le village fleurissait ànouveau. Des personnes de tous les horizons, du Nord comme du Sud,étaient venues les aider à reconstruire ce havre depaix. Une place de sûreté, là où la guerrene frappait plus.
Mais par mesurede précaution, une muraille fut érigée.
«   Lestravaux avancent rapidement. Que c’est agréable de voirl’œuvre des Titans achevée !
Le père Philippe se réjouissait de l’avancéedu chantier. Le charpentier avait mis tout son talent pour lareconstruction du temple.
— Mon père, la communauté va pouvoir enfinprier et célébrer la gloire de notre travail.
— Oui mon fils, nous allons pouvoir vivre notre foi enpaix. Mais n’oublions pas de saluer notre bienfaitrice. C’estelle qui a eu la force et la volonté de réaliser notrerêve.
— On raconte qu’elle était présentelors du tragique événement.
— C’est la seule survivante… J’admireson courage.
— Elle doit sans doute être fière maintenant.Le village est reconstruit et les gens qui se sont installéssont heureux. Des artisans et des petits commerçants viennentmême nous rejoindre chez nous ! C’est une vraieréussite !
— Je ne peux qu’être d’accord avecvous…   »
Karis Balor était la personne la plus respectée auvillage. Cette femme avait subi de nombreuses souffrances. Enfant,elle avait vu ses proches mourir et sa vie était devenue uncauchemar. Mais elle avait réussi à garder la foi et àtrouver sa voie grâce à une rencontre. Une rencontre peucommune… John Rochemort, le célèbre assassin ducontinent, avait élevé la jeune fille comme sa proprefille. Enfin, c’était ce que tout le monde croyait ausein de la communauté.
Karis n’était pas bavarde et ne souhaitait pas dévoilerson passé. Ce qui se comprenait… La jeune femme avaitle droit de garder son jardin secret. Des secrets parfois sombres etamers…
***
Non loin du village se trouvait un abri pour les bûcherons. Unejeune femme était en train de couper du bois pour laconstruction du temple. Quelques coups de hache nets et préciset l’arbre tombait. C’était une tâcherépétitive et difficile, mais la volonté dereconstruire le village de son enfance était forte.
Une petitefille, timide, était cachée derrière l’abri.Elle dévorait Karis des yeux. Elle admirait tellement la jeunefemme, ses gestes amples et souples.
«   Quefais-tu ici petite ?
Karis avaitremarqué l’enfant. Celle-ci rougit. Elle ne s’attendaitpas à être repérée.
— Je…Je suis venue vous chercher.
— Mechercher ?
— PèrePhilippe souhaite s’entretenir avec vous à propos dutemple. Il aimerait que vous soyez présente lors del’inauguration.
— Jevais le rejoindre dans un instant.
Karis avaitd’autres préoccupations, mais cela faisait plaisir auvieux prêtre.
La petite fillene partait pas. Elle fixait Karis de ses yeux globuleux.
— Tun’as jamais vu une femme couper du bois ? fit Karisamusée.
— Vousêtes tellement belle et forte ! J’aimerais êtrecomme vous plus tard !
— Neprends pas exemple sur moi. Tu sais, je ne suis pas une personneexceptionnelle. Le plus important, c’est de rester toi-même.
— Mais…
— Soistoi-même. Chaque individu est unique. Je te demande une seulechose. Sois prudente avec les hommes. Tu comprendras quand tu serasgrande.   »
La petite fillebaissa la tête. Karis prit son visage entre ses mains et posaun baiser sur le front de la petite. Celle-ci, agréablementsurprise, enlaça Karis puis partit gaiement vers le village.Karis regarda la fille s’éloigner. Quelle naïveté…Jeune fille, Karis avait été pareille. Insouciante,croyant à un monde où la vie était un conte.C’était désormais de l’histoire ancienne.
Karis Balorétait maintenant une femme mûre. Vingt-cinq ans, descheveux blonds en carré, des yeux bleus avec des nuances degris, un corps svelte et des hanches généreuses. Unegrande beauté qui cachait une âme redoutable…Elle connaissait les hommes et leurs esprits pervers. Il n’yavait qu’un seul homme en qui elle avait toute confiance   ;son ancien maître et ami, John Rochemort.
***
La place dutemple était animée aujourd’hui. Un drapiers’était installé près du chantier pourvendre ses étoffes. Des tissus de qualité venant desquatre coins du monde. Une aubaine pour ce commerçant, car lafoule était importante.
En effet,depuis la finalisation du chantier du temple, les gens venaientrégulièrement se recueillir pour prier.
PèrePhilippe, quant à lui, voyait cela d’un mauvais œil…mais la vie reprenait. Quoi de plus agréable pour un villagequi avait durement souffert.
«   Vousm’avez demandée Père Philippe ?
— AhKaris, je suis heureux de te voir ! Regarde le nouveau temple !Les Titans doivent être fiers de nous.
— Ilest magnifique. Les charpentiers ont fait du beau travail.
— Nousallons enfin pouvoir l’inaugurer et j’aimerais que…
PèrePhilippe hésitait. Il gratta son crâne chauve avec sondoigt tordu.
— Queje l’inaugure ? La petite fille me l’a dit.
— Ahje vois que le message est bien arrivé. Oui. Tu es l’âmede ce village. Un discours de ta part serait appréciable.
— Jene suis pas à l’aise devant une foule…
— Voyons,Karis, tu as affronté bien des dangers et tu aurais peur depersonnes inoffensives ? Qui t’estiment et quit’admirent ?
— Jele ferai, mais ne vous attendez pas à un grand discours.
— Ungrand mer

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