Les secrets de Blackwood - 1 - De lune et d argent
139 pages
Français

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Les secrets de Blackwood - 1 - De lune et d'argent , livre ebook

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Description

Romance bit-lit - 278 pages


Depuis que Gloria s'est réveillée dans une chambre d’hôpital, plus rien n'a de sens. Sa mémoire semble défaillir, et aux images d’un banal accident de voiture qui lui reviennent à l’esprit se mêlent d'effrayantes visions. Quelque chose en elle a changé...


Le monde de la jeune femme est sur le point de s’effondrer.


Ce qui prend racine au cœur même de la forêt de Blackwood est-il magie ou malédiction ? Quels sombres secrets renferme ce lieu obscur ? Le retour du séduisant Drew Black, accusé de meurtre des années plus tôt, n'est-il vraiment qu'une coïncidence ?


Une chose est sûre, la vie de Gloria ne sera plus jamais la même !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mai 2018
Nombre de lectures 92
EAN13 9791096384464
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les secrets de Blackwood – Tome 1 : De lune et d’argent


Amélie WALTER
Amélie WALTER

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 979-10-96384-46-4
Corrections : Lily T.
Photographie de couverture : Nykonchuk Oleksii
Ouroboros intérieur : AKV
Shutterstock.com
Pour Sam, qui a cru en moi, du
premier mot jusqu’au dernier...
Remerciements

Pour raconter les aventures de Gloria, j’ai eu besoin de plusieurs personnes formidables, que je voudrais remercier ici.
Je ne peux commencer sans parler de Samantha, sans qui je n’aurais sans doute pas écrit plus de deux lignes avant de me décourager ; avec Ilona, elles ont été, de bien des manières, mes sources d’inspiration et de motivation.
Je n’oublie pas Anthony qui, sans jamais douter de moi, n’a eu de cesse de me pousser à me surpasser.
Enfin, cette page n’aurait pas lieu d’être sans un mot pour Colette et Muriel, qui ont dû relire Les secrets de Blackwood au moins autant de fois que moi et qui ont eu la gentillesse de me conseiller tout au long de sa rédaction.
Un énorme merci également à Muriel J. qui a été en quelque sorte ma bonne fée et à ma formidable éditrice, Laëtitia, qui a cru en mon histoire et lui a laissé sa chance.
Mille mercis à vous tous...
1 - Le reveil
Gloria

La première chose que je remarque, c’est l’odeur. Ça sent le désinfectant et le médicament, mélange typique de l’hôpital. Les yeux fermés, j’inspire rapidement ces relents à pleins poumons, mon cœur tambourine dans ma poitrine. J’ouvre les yeux. La lumière éblouissante des néons m’assaille, me brûle. C’est là que je la sens... La douleur. Provenant de tout mon corps à la fois, sourde, rampante, elle met chacun de mes nerfs à vif.
Mes lèvres sont comme scellées, aucun son ne s’en échappe malgré la lente torture que je subis. J’ai l’impression que des siècles s’écoulent sans que rien ne change, même l’air semble figé dans la pièce. Finalement, le feu s’apaise, diminue. Les murs beiges, la petite armoire dans le coin de la pièce, la table de chevet bleu pâle, sans compter la vue sur le lac, aucun doute, je suis à l’hôpital de Blackwood. Des pas résonnent dans le couloir, me ramenant à la réalité. La porte s’ouvre sur une jeune infirmière blonde et élancée à l’air sympathique, elle feuillette distraitement un classeur.
Elle lève les yeux vers moi, sursaute et m’observe, étonnée, avant d’attraper une feuille au pied de mon lit.
– Qu’est-ce que je fais là ? dis-je d’une voix rauque.
– Je vais chercher le médecin, il pourra vous répondre, me lance-t-elle en sortant précipitamment.
Quelques minutes plus tard, un homme entre dans la pièce, grand, brun, l’air charmant malgré le masque de surprise qui naît sur son visage lorsqu’il consulte la même feuille que l’infirmière.
– Bonjour, je suis le docteur Stevenson, c’est moi qui me suis occupé de vous à votre arrivée. Nous allons prévenir vos parents que vous êtes réveillée, mais avant, vous avez peut-être des questions ?
– Oui. Que s’est-il passé ? Qu’est-ce que je fais là ?
Je le vois réfléchir une seconde, relire ce qui doit être ma feuille de soins avant de me répondre d’une voix calme.
– Vous avez été retrouvée hier soir, vers vingt-deux heures, couverte de blessures aux abords de la nationale 125. Vous vous êtes évanouie quelques minutes après votre arrivée aux urgences. Parmi vos nombreuses contusions, deux blessures sérieuses, une marque de griffure et une morsure sur l’avant-bras. Vous souvenez-vous de ce qui s’est passé ?
– Non. Je me rappelle être allée boire un verre chez une amie, être repartie en voiture. J’ai traversé Blackwood, pris la 125, longé la forêt, j’étais presque chez moi et... tout à coup, un flash :
Je suis dans ma voiture, chante sur une chanson stupide qui passe à la radio. La nuit est claire, la lune illumine le ciel. Soudain, un animal traverse la route juste devant moi, je le percute, fais un écart sur la route...
La scène me paraît surréaliste, la vitesse à laquelle l’animal a surgi, sans compter le fait que dans ma vision, la bête ressemble à un loup ou un puma, deux prédateurs qui ne vivent plus ici depuis longtemps.
Le médecin me regarde, attend tranquillement que je continue mon histoire. Certes, j’ai eu un accident, mais rien de très grave, cela explique peut-être un ou deux bleus, certainement pas mes autres blessures ni mes souvenirs qui s’arrêtent là pour le moment. Prenant mon silence pour de la fatigue, le docteur me sourit, compatissant, et termine à ma place.
– La police a retrouvé votre véhicule chez vous, garé dans votre allée. Ne vous inquiétez pas si vous avez du mal à vous rappeler certains événements, les souvenirs reviendront d’eux-mêmes dans quelque temps. Vous avez perdu beaucoup de sang et sans doute subi un sacré traumatisme, l’amnésie peut-être un effet secondaire. À votre arrivée, nous vous avons mise sous sédatifs, nous vous avons administré des antidouleurs assez puissants. Vous n’auriez pas dû vous réveiller avant plusieurs heures, c’est étonnant ! Avez-vous mal quelque part depuis votre réveil ?
Alors que j’allais lui répondre oui , je me rends compte qu’en réalité, la douleur a nettement diminué.
– Quelques élancements dans le dos et mon bras gauche, mais sinon, ça va.
– D’accord. Je vous prescris des médicaments à prendre au cas où la douleur se ferait plus intense. Vous pourrez rentrer chez vous dès que vos parents seront arrivés, ce qui ne devrait plus tarder à présent. Reposez-vous encore un peu en attendant. Bonne journée.
Une fois le médecin parti, je regarde l’étendue de mes blessures. Je me rends en titubant, dans la salle de bains attenante. La première chose qui me surprend, c’est que je n’ai pas une mine si horrible que cela. Mes cheveux bruns sont propres, même si je commence un peu à regretter de les avoir fait couper aussi court la semaine dernière.
Mon visage présente un léger bleu à la pommette droite, ça aurait pu être pire. Mes yeux ont l’air encore plus verts que d’habitude, avec la contusion juste en dessous. Ma lèvre est légèrement enflée, rien comparé aux traces que je découvre lorsque je retire ma chemise d’hôpital. Mon corps est couvert d’égratignures, longues estafilades rouges, sur mes bras et mes jambes. Mon avant-bras gauche est caché, mais la plaie que je devine en soulevant un peu le bandage n’est vraiment pas jolie.
Je m’arme de tout mon courage, me retourne, pour mesurer les dégâts sur mon dos. À l’emplacement précis des picotements aigus, je découvre avec horreur, quatre larges griffures, qui partent du haut de mes omoplates, jusqu’à mes reins.
Une sensation étouffante de panique me submerge, m’obligeant à m’asseoir au sol. Je tremble de tout mon être, la tête posée sur mes genoux quand d’un coup, me revoilà dans ma voiture hier soir.
L’animal que j’ai renversé est couché sur la route, son flanc se soulève rapidement au rythme saccadé de sa respiration. Choquée, je sors de ma voiture pour voir s’il va bien. L’air est frais, je sens la brise me glacer le visage. Je m’approche du pauvre animal, en tâchant de ne pas faire trop de bruit pour ne pas l’effrayer. Arrivée à sa hauteur, je reconnais un loup, au pelage chocolat.
La vision s’efface aussi vite qu’elle est apparue, emportant avec elle l’anxiété qui m’avait assaillie. Je me douche rapidement en essayant de ne pas mouiller mon bandage et retourne me coucher. À peine suis-je à nouveau installée que quelqu’un frappe doucement à ma porte. Au moment où j’allais l’inviter à entrer, ma mère passe sa tête dans l’embrasure, le visage fatigué et les traits tirés, mais un grand sourire aux lèvres, comme toujours. Mon père la suit de près, lui non plus n’a pas l’air en grande forme. Il me salue d’un sourire las, mais soulagé, puis s’assied dans le fauteuil à gauche de mon lit.
– Gloria ! Ma chérie, comment vas-tu ? me demande ma mère, en prenant place à côté de moi.
– Je vais bien. Le médecin a dit que je pouvais rentrer, lui réponds-je, une note de gaieté dans la voix.
– Oui, il nous en a parlé quand nous l’avons croisé en venant. Nous allons te ramener à la maison. Il serait peut-être bon que tu passes la nuit chez nous, je n’aime pas l’idée de te laisser seule. Ton amie Olivia n’arrête pas de téléphoner, tu devrais lui laisser un message pour la rassurer. Dis-moi, te rappelles-tu quoi que ce soit ?
– Merci, maman, vous n’êtes pas obligés de vous occuper de moi comme d’une petite fille, je n’ai rien de grave après tout... Je ne me rappelle de rien, si ce n’est mon départ de chez Olivia.
Raconter mes hallucinations ne me paraît pas vraiment utile, après tout, je ne suis encore sûre de rien.
L’air épuisé, mon père se lève, me prend doucement dans ses bras avant de me donner un sac contenant quelques affaires de toilette et des vêtements.
– Nous nous sommes arrêtés chez toi avant de venir, j’ai pensé que tu aimerais rentrer au plus vite, lance-t-il en m’aidant à me lever.
– Merci, papa, c’est gentil.
Je me dirige en hâte dans la salle de bains, enfile mes habits. Après l’horrible chemise blanche, mon vieux pull à capuche noir du lycée et un jean ample sont vraiment bienvenus. Une vieille paire de tennis que je laisse toujours chez mes parents est également posée au fond du sac, qu’a-t-il bien pu arriver à celle que je portais ?
Lorsque je retourne dans la chambre, tout est déjà prêt pour mon départ. Je suis docilement mes parents au détour des couloirs, avant de monter dans leur voiture.
Mon bras brûle un peu, mais ça reste supportable. C’est avec bonheur que je retrouve la chambre qui a été mienne pendant dix-neuf ans. Rien n’a changé depuis mon départ. Mon lit est toujours à la même place, au centre de la pièce tapissée de posters des stars de mon adolescence. Je me dirige directement vers celui-ci et m’assoupis au moment même où ma tête touche l’oreiller.
J’ouvre les yeux pour me retrouver aux côtés d’un loup brun magnifique. Couché sur le flanc, il me regarde calmement malgré la do

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