Les secrets de Terra - Tome 3 : Oubli

Angel De Schacht

Description

Liana vit maintenant sur les terres de Gandra. Jamais elle n'aurait pensé qu'on la traiterait un jour ainsi. Elle a des amis, une maison et tout lui sourit. Seulement, il lui manque des réponses. Des réponses qu'elle va devoir chercher, mais pour lesquelles il lui faudra se battre de bien des façons. Elle va découvrir des choses de son passé qu'elle n'aurait jamais imaginé et les personnes qu'elle croisera durant son voyage, lui feront entrevoir un passé oublié. Un passé teinté de souvenirs douloureux. Mais ne dit-on pas qu'il faut avoir aimé dans la douleur pour savoir ce qu'est vraiment aimer. Que va t-elle découvrir, mais surtout, quel est ce sentiment qu'elle ressent et qui lui est impossible d'expliquer ?

Sujets

• Littérature
• Fantasy
• Fiction
• Magie
• Romance
• Littératures de l'imaginaire
• Fantasy (canción de Mariah Carey)

Informations

• Publié par: Plumes de Mimi éditions
• Date de parution: 18 décembre 2020
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782902427666
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Les secrets de Terra : Oubli
 
 
Angel De Schacht
Les secrets de Terra : Oubli
 
 
 
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
Éditions Plumes de Mimi éditions
Adresse du siège : 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 12/2020
©Angel De Schacht
ISBN numérique : 978-2-902427-66-6
ISBN papier : 978-2-902427-67-3
 
Angel De Schacht
L'écriture est venue à moi à un moment compliqué de ma vie. Épouse et maman de deux enfants, j'ai toujours été quelqu'un de très créatif.
Dessin, peinture, sculpture et autres, ont toujours fait partie intégrante de ma vie, d'où le choix d'un métier manuel. Mais un jour de février 2016, un médecin m'a gentiment dit de faire le deuil de ma vie d'avant. Le diagnostic de fibromyalgie était tombé comme un coup de massue et je savais enfin ce qui me privait de beaucoup de choses depuis deux ans. La lecture est devenue un besoin quotidien pour échapper à ma douleur.
Je suis une véritable bookaddict et en refermant un livre que je venais de terminer, je me suis dit " pourquoi pas moi ? ".
J'ai couché les premiers mots sur l'écran de mon ordinateur et Les secrets de Terra prenaient vie au fil de mon imagination. Se sentir de nouveau capable de créer fut pour moi une satisfaction des plus légitimes, mais elle fut à son paroxysme quand je reçus le mail d'Émilie, mon éditrice.
La maladie me prive souvent de mes capacités physiques, mais je venais de me rendre compte qu'elle ne me prendrait jamais mon pouvoir créatif.
N'abandonnez jamais, croyez en vous et foncez ! La vie nous réserve parfois de belles surprises.
Terra renferme encore bien des secrets qu'il me tarde de vous faire découvrir.
 Angel
 
 
 
 
 
Le souvenir est une belle chose quand il rappelle un bonheur accompli, mais dans la vie, où tout n'est pas en rose, souvent on lui préfèrerait l'oubli.  Paul de Kock
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
 
 
Chapitre 1
À quel avenir pouvais-je prétendre quand toute ma vie jusqu’à maintenant, avait été régie par la haine ? C'était la question essentielle que je me posais depuis la mort de mon père. Est-ce qu'être la fille d'un tyran fait de vous une mauvaise personne aux yeux des autres ? J'avais passé vingt-huit années à subir l'aversion d'un père qui ne voyait en moi que l'assassin de sa bien-aimée. Des années où il avait fallu que je devienne aussi tyrannique que lui pour survivre. Mais, c'était sans compter sur la déesse mère Gaïa. À l'âge de quinze ans, Lomion, c'était ainsi que mon père se nommait, avait voulu que je torture et tue un homme. J'avais dû exécuter, sans broncher, pendant des heures, les punitions les plus horribles, sur une personne qui ne le méritait pas. Un homme qui avait eu pour seul défaut de soutenir un peu trop le regard du seigneur du feu. Cet homme dont je n'ai jamais connu le nom avait fini par mourir de souffrance sous mes yeux. J'avais le sang de cet homme sur les mains et ce fut à ce moment que j'entendis les seuls mots un tant soit peu affectueux de mon père.
 
— Il t'a fallu dix heures pour venir à bout de la vie de celui qui a osé regarder ton père dans les yeux. Tu seras désormais le bourreau des prisonniers. Au moins une chose que tu auras héritée de moi.
 
Il avait quitté les cachots avec son escorte sans un regard pour moi et encore moins pour cet homme. Je m'étais retrouvée seule, avec le corps sans vie de ce pauvre type dont je ne savais rien. Je l'avais détaché et j'avais pris soin de son corps après l'avoir meurtri. Je n'avais plus de larmes à verser, parce que ce droit m'avait été retiré par celui qui m'avait élevé. La seule chose qu'il me restait, c'était l'espoir. L'espoir qu'un jour, quelqu'un me vienne en aide. Je priais chaque fois que cela m'était possible. Même quand je donnais le châtiment aux esclaves, je priais pour eux, pour qu'ils aient la force de me pardonner les choses horribles que je leur faisais subir.
L'aide que j'avais demandée était arrivée un soir où je n'en pouvais plus de cette vie. J'avais fini par me retrouver sur les bords du volcan Ignis. Je pouvais y voir la lave qui ne demandait qu'à sortir de celui-ci et l'envie de m'y jeter et d'en finir avec cette vie merdique était plus forte que tout. J'étais prête pour le grand saut et je m'y jetais sans en attendre plus de la vie. J'étais prête à céder à la mort et pourtant, il n'en fut rien. J'étais de retour sur les bords de l'Ignis et je n'étais pas seule. 
 
— Je peux t'offrir ce dont tu rêves, si tu le souhaites.
 
Une dame avec de longs cheveux argentés ondulés était là, à mes côtés, souriante et me tendant la main.
 
— La seule chose que je te demande, c'est d'être patiente, m'avait-elle alors dit.
 
Ce furent les mots les plus réconfortants que j'avais entendus jusqu'alors. Elle m'avait dit de patienter jusqu'au jour où le fils de la terre reviendrait. Elle m'avait promis que ma vie changerait et que je ne devais jamais douter d'elle et encore moins de ma rage de vaincre. C'est ce que je fis. Elle m'avait donné la force de continuer, mais surtout, elle m'avait ôté d'une chose à laquelle je ne voulais pas appartenir : le feu. L'espoir de croire que les choses pouvaient changer n'était plus un rêve.
 J'avais continué à faire ce que mon père voulait. Je torturais les prisonniers... Enfin, c'était ce qu'il pensait. Je n'avais pas d'autre choix que de leur donner la seule nourriture qu'ils avaient, mais je pouvais au moins faire en sorte qu'ils ne subissent plus de tortures horribles. J'étais la seule à donner les tortures dites " mortelles ". Je ne pouvais pas leur éviter d'avoir mal, mais je pouvais leur éviter la mort. Mon père ne descendait plus aux cachots et je les gérais comme bon me semblait. Je faisais au mieux pour ceux qui ne méritaient pas la haine de mon père et ils m'en étaient reconnaissants.
J'avais patienté huit ans avant que Benoît vienne nous sauver, lui et sa famille. Pourtant, malgré cette libération, j'avais perdu mon père. Il n'avait jamais était un parent modèle, mais une sorte d'absence me pesait. Je me retrouvais à présent sur les terres de Gandra et c'était la vie dont j'avais rêvé. Je m'étais fait de nouveaux amis et malgré le fait que je sois la fille d'un tyran, je restais la personne qui avait aidé les prisonniers et l’héritier. Le fait d'être passée du côté de l'élément terre jouait aussi en ma faveur. Si j'avais dû garder mon élément de naissance, je ne suis pas sûre que cela m'aurait servi auprès de ceux que je nommais aujourd’hui ma famille. Ces personnes qui n'avaient pas cherché à me connaître avant de m'inclure dans leur cercle familial m'avaient été plus reconnaissantes que n'importe quels autres êtres vivants jusqu'ici. Le seul fait d'avoir aidé Aérine et Marie quand elles étaient captives leur avait suffi à savoir ce que j'avais dans le cœur.
Durant mes sombres années, j'avais surtout fait la connaissance de la seule personne qui, pour moi, se rapprochait le plus d'un père. Peter. Il était en réalité le père biologique de Ben et Max, mais il n'avait pas eu la chance de les connaître. Lomion l'avait fait capturer peu de temps après que ses fils soient venus au monde et il avait passé près de vingt années à croupir dans les cachots de la cité de mon père, qui avait fait assassiner sa femme sous ses yeux. J'étais trop jeune à cette époque pour assister à cette scène, mais les hurlements de Peter face à la perte de sa femme avaient vibré dans toute la cité. Les rires totalement fous de mon père avaient, quant à eux, résonné par la suite. Quelques années plus tard, Christian avait rejoint son fils dans les cachots et ce fut à cette période qu'avait commencé mon travail de bourreau. Peter avait perçu la souffrance que j'avais au plus profond de moi et après la visite de Gaïa, il m'avait permis de tenir le coup jusqu'à l'arrivée de son fils. J'avais fait du mieux que je le pouvais pour qu'ils tiennent le coup, eux aussi. Peter avait toujours les mots qu'il fallait pour me donner la force de continuer. Pourtant, il avait perdu plus que ce que je n'aurais jamais, mais cela ne l’empêchait pas de croire en moi. Il m'avait dit que la bonté me venait certainement de ma mère et que, même si j'avais un père tyrannique, j'avais le pouvoir de faire ce que mon cœur me dictait. Voilà ce qui me tenait en vie. Je savais qu'un jour, je finirais par être heureuse.
Je l'étais aujourd'hui. Je vivais sur les terres de Gandra, entourée de personnes merveilleuses. 
 
— Tu rêvasses on dirait ?
 
Aérine. Une femme hors du commun qui était devenue une véritable amie. 
 
— Oui, je profite du calme et de la chaleur des soleils, lui répondis-je. Et toi, que viens-tu faire dans mon havre de paix ?
— Je viens me cacher, mais ne le dis à personne.
— Juste un conseil, Aérine, commençai-je. Si tu comptes vraiment te cacher, tu devrais alors changer la couleur de tes cheveux. Vois-tu, le bleu n'est pas vraiment passe-partout, lui avouai-je.
— Démasquée je suis.
 
Elle se laissa tomber dans l'herbe et s'allongea à mes côtés. 
 
— Tu te sens bien ? Tu as une drôle de façon de parler.
— Oui, ne t'inquiète pas. C'est juste Ben qui ne me lâche pas d'une semelle avec Stars Wars, souffla-t-elle.
— Star quoi ?
— Star Wars, ricana-t-elle. C'est une sag