Les Temps d'une vie 3

Enel Tismaé

Description

Quand Nina rencontre Alex, le cousin de Samuel, elle n’aurait jamais imaginé que cela bouleverserait toute son existence.

Comment aurait-elle pu concevoir qu’il était en réalité Arès, dieu grec de la Guerre et la Destruction ?

Elle, qui enviait jalousement la vie parfaite de sa sœur Kayla, se retrouve désormais propulsée dans le monde secret de l’Olympe.

Forcée de vivre parmi les dieux, elle doit tout reconstruire, mais ce n’est pas chose aisée lorsque vous côtoyez des êtres légendaires.

Cela l’est encore moins quand une guerre éclate avec Odin et que Nina s’y retrouve confrontée. Puis, les sentiments s’en mêlent, et là, elle en vient carrément à s’interroger : y survivra-t-elle ?

Sujets

• Fantastique
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• ReConStruction
• Littératures de l'imaginaire
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• Sacerdoce
• Olympe (homonymie)
• Fiction
• Amour
• Paranormal
• Littérature
• Dieu

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Date de parution: 16 juin 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782819104926
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Enel Tismaé






3 - Pour l’amour de la Guerre
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena


Rédemption 1 et 2

Seconde Chance

Jusqu’à ce que la mort nous sépare

Les temps d’une vie
Tome 1 – Rencontre avec Chronos
Tome 2 – Voyage en Enfer
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© 2019 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
ÉPILOGUE
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Mentions Légales
CHAPITRE 1
Les hommes sont des porcs !

N ina avait la furieuse envie de se jeter sous un train pour abréger ses souffrances. Ou de commettre un meurtre pour écourter la vie du connard qui en était responsable.
Au choix.
À l’heure actuelle, les deux lui allaient parfaitement.
Enragée, elle ouvrit sa penderie, attrapa un gros sac de sport et y fourra ses vêtements. Être obligée de retourner chez sa mère à son âge, c’était franchement la honte !
Comme une idiote, elle pensait qu’à vingt-six ans, vivant avec son petit ami depuis presque trois ans, la prochaine étape pour eux serait les fiançailles. Elle s’y voyait même déjà : Jeff aurait fait sa demande devant tout le gratin de la chirurgie, officialisant ainsi la relation qu’ils entretenaient depuis plusieurs années.
Nina était dans sa seconde année d’internat en médecine, Jeff dans sa quatrième. Elle voulait devenir pédiatre, lui cardiologue. Tous les deux étaient donc fort occupés, mais avaient, jusqu’à présent, toujours su trouver du temps pour être ensemble. Cela avait changé pour lui quelques semaines auparavant.
Nina avait posé des questions, s’inquiétant pour son couple, Jeff l’avait rassurée en lui disant qu’il était juste surchargé de boulot.
— Un job incluant une jolie blonde et des séances de sport bien particulières ! siffla-t-elle, folle de rage.
Quelle idiote ! Pourquoi n’avait-elle rien soupçonné ? Elle lui avait naïvement fait confiance, gobant sans sourciller, tout ce qu’il lui racontait ! Il avait fallu qu’elle entre dans cette fichue salle de garde et qu’elle le surprenne, pantalon sur les chevilles, occupé avec une résidente de son service, pour voir enfin clair !
Elle avait passé la journée à effectuer son travail, conservant le sourire et ne montrant rien alors, qu’intérieurement, elle était ravagée par le chagrin. Elle pensait avoir trouvé l’homme de sa vie : il se révélait être un connard de bas étage, incapable de garder dans son caleçon ce qui aurait dû y rester.
Et maintenant, elle se retrouvait dans leur appartement – celui de Jeff en réalité – à faire ses valises, humiliée comme jamais. Et bien sûr, elle avait découvert le tout à deux jours de la grande collecte de fonds annuelle de l’hôpital ! Soirée à laquelle elle était obligée de se rendre puisque tout le personnel y était convié !
Son patron, un vieux bonhomme proche de la retraite, l’avait d’ailleurs informée qu’il comptait sur son incroyable beauté et sa jeunesse pour inciter fortement les donateurs à ne pas négliger leur service de pédiatrie.
— Vous comprenez, à côté de la cardio, des urgences ou de la médecine générale, il faut bien qu’on se démarque. Tous ont de superbes chefs au mieux de leur forme, ce qui n’est pas mon cas, avait-il souri en rajustant ses petites lunettes sur son nez. Mais je vous ai, vous, ça compensera largement. Vous êtes belle comme tout, vous ferez tourner toutes les têtes, j’en suis sûr.
Belle comme tout… là tout de suite, ce n’est pas ce que Nina voyait dans le miroir. Ses longs cheveux bruns légèrement ondulés étaient entortillés dans tous les sens, maintenus en place – par on ne sait quel miracle – par un simple stylo.
Ses yeux bleus étaient injectés de sang tant elle avait pleuré et sa bouche, en forme de cœur, était gonflée à force d’être mordillée pour se calmer les nerfs. Ajoutez, à ce magnifique tableau, sa petite taille qu’elle avait casée dans une salopette deux fois trop grande pour elle et vous obteniez un portrait plein de « charme ». Ah oui, elle était belle, l’étudiante en médecine !
Mais qu’importe, Nina avait accepté sa mission. Elle la prenait même très au sérieux, car son supérieur avait raison. Les différents services récoltaient toujours plus et les enfants étaient souvent oubliés, personne n’étant là pour défendre leur cause. Cette année, ils l’auraient, elle ! Tant pis si elle devait s’y rendre en solitaire et croiser son connard d’ex au bras d’une autre. Car il était certain que Jeff n’irait jamais seul à une soirée aussi cruciale.
Ses affaires emballées, du moins le plus important, elle déposa ses clefs sur la table et sortit. Elle demanderait à sa sœur et son mari de l’aider à récupérer le reste plus tard.
Triste comme les pierres, elle conduisit au hasard et se retrouva chez Kayla et Samuel, incapable de dire comment elle avait pu arriver là. Ça n’était sans doute pas plus mal qu’elle discute avec sa
frangine. Kayla pourrait l’assister dans la fabrication d’une poupée vaudou à l’effigie de Jeff.
Dès qu’elle se gara dans la petite allée de la maison, elle vit son aînée regarder par la fenêtre, puis ouvrir sa porte et venir à sa rencontre. Elle était le portait craché de Nina avec quelques années de plus. Sauf que Kayla était plus grande et avait plus de formes.
Toutes deux arboraient les mêmes cheveux bruns, les mêmes prunelles couleur océan et les mêmes traits de visage... qui se figèrent quand Kayla posa les yeux sur Nina.
— Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures ? s’enquit-elle, affolée
Nina n’eut pas le temps de prononcer un mot avant que de nouveaux sanglots n’éclatent dans sa gorge et ne l’empêchent définitivement de s’exprimer. Kayla se rua vers elle, la prit dans ses bras et la guida à l’intérieur, une main lui frictionnant affectueusement le dos.
— Kayla ? s’inquiéta une voix d’homme.
— Je gère, répondit-elle à son époux.
Samuel scruta les deux femmes, anxieux, se demandant ce qui avait bien pu provoquer cette détresse chez sa belle-sœur. Jugeant plus prudent de laisser Nina se calmer en parlant à Kayla, il retrouva le salon où ses deux enfants – David et Samantha – s’amusaient avec son cousin Arès, dieu grec de la Guerre et de la Destruction.
— Qu’est-ce qui se passe ? l’interrogea la divinité en relevant la tête du jeu qu’il faisait avec le petit David.
— J’en sais rien, grogna Samuel. Nina est dans un sale état, j’imagine que son trou du cul de mec ne doit pas être innocent.
— Je peux aider ?
— Sans vouloir te vexer, je ne pense pas. Kayla s’en occupe. On ira voir plus tard si elle a besoin de nous.
Arès acquiesça et reporta son attention sur David et leur puzzle, mais l’envie n’y était plus vraiment. Il était désormais concentré sur les pleurs qu’il percevait en provenance de la pièce voisine et de Kayla qui tentait comme elle le pouvait de consoler sa sœur.
Dans la petite cuisine, Kayla prépara un café à sa cadette et lui caressa le dos pour la calmer.
— Dis-moi ce qui se passe, souffla-t-elle en écartant une mèche de cheveux qui s’était collée à la joue de Nina.
— Jeff, hoqueta-t-elle, je l’ai surpris avec une autre.
— Ah.
— Quoi « ah » ? répliqua Nina soudain en colère.
— Tu veux que je sois franche ? Jeff est un connard de première qui baise tout ce qui est baisable ! Je le sais, maman aussi, tout le monde est au courant, sauf toi. On t’a prévenue à maintes reprises, Samuel t’a même avoué l’avoir surpris dans un restaurant. Tu ne nous as pas crus !
— Donc, c’est bien fait pour moi, c’est ça ? s’énerva Nina tout en reniflant.
— Non, ma chérie, bien sûr que non. J’aurais juste préféré que tu m’écoutes quand je t’ai mise en garde. Tu ne souffrirais pas aujourd’hui.
— Tu parles, tu n’entendais personne quand on te disait de quitter ton abruti d’ex ! cingla Nina, vexée.
— Et vois où ça m’a conduite !
— Tu as fini par épouser le mec parfait ! Tu n’es pas à plaindre !
— C’est vrai, Samuel est parfait, déclara Kayla avec un sourire tendre.
La douceur qui illumina le visage de sa sœur à l’évocation de son compagnon fit fondre la colère de Nina. Elle ne l’aurait jamais avoué à voix haute, mais elle l’enviait. Kayla en avait bavé dans la vie bien sûr, mais, désormais, elle était mariée à un homme sur qui elle pourrait toujours compter. Nina aussi voulait connaître ça…
— Tu sais ce qui est le pire ? souffla-t-elle en triturant un mouchoir. Quand je les ai surpris, il a été soulagé. Comme s’il ignorait comment me l’annoncer.
— C’est un connard ! siffla Kayla en maudissant Jeff.
— Qu’est-ce que je n’offrirais pas, là, tout de suite, pour avoir une prêtresse vaudou parmi mes amies ! Je ferais souffrir ce trou du cul autant que moi !
— Pour ça, on peut aider, déclara une voix dans son dos.
Nina se retourna sur sa chaise et aperçut d’abord son beau-frère. Samuel, en plus d’être le mari parfait, était un homme extrêmement séduisant.
Grand, avec une carrure d’athlète – alors qu’à sa connaissance il ne pratiquait aucun sport, elle se demandait d’ailleurs comment il avait pu se