Liens de sang 2 , livre ebook

icon

146

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2020

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

146

pages

icon

Français

icon

Ebook

2020

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Julia a tout sacrifié pour être avec celui qu'elle aime. La vie qu'elle a tant espérée devait s'offrir à elle. Mais entre sentiment d'injustice et désir de revanche, certains sont prêts à tout pour obtenir ce qu'ils pensent leur être dû.


Les amis d'hier deviennent les traîtres d'aujourd'hui, d'anciennes haines se révèlent, de nouveaux et redoutables ennemis font leur apparition. Si bien que l'amour, que l'on pensait acquis, menace de ployer sous le poids des rancœurs.


Elle pensait avoir droit à sa part de bonheur.


Malheureusement, le pire est encore à venir...

Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

08 avril 2020

Nombre de lectures

4

EAN13

9782819104810

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Callie J. Deroy



Sacrifices

Liens de sang 2
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Lucy in my sky
Hollywood boy
Délicieux poison
Liens de sang 1
« Le Code de la propriété intellectuelle et ‘artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2019 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Épilogue
Chapitre 1
Julia n’écoute que très distraitement les consignes de sécurité données par l’hôtesse. La main d’Andrew posée sur la sienne, elle fait de son mieux pour ne rien laisser paraître de l’angoisse qui la ronge. Mais il n’est pas dupe. Il sait tout des pensées qui s’agitent dans sa tête, parce que son propre esprit bouillonne des mêmes incertitudes. Depuis qu’ils ont compris que la transformation de Julia ne s’est pas déroulée comme elle aurait dû, une inquiétude indélébile, lancinante, s’est emparée de chaque instant.
L’avion avance sur la piste et le commandant de bord leur annonce que le décollage est imminent. Dans un peu plus de sept heures, ils atterriront à Paris. Pour tous les autres passagers, ils ne sont guère plus qu’un jeune couple amoureux et insouciant, en route pour un voyage romantique. Amoureux, ils le sont, sans aucun doute. Mais insouciants, pas le moins du monde. Après toutes ces épreuves, tous ces sacrifices, la vie ne semble toujours pas décidée à leur accorder le droit à un peu de légèreté. Pour eux, cette injustice est insupportable.
Pour être avec Andrew, Julia a choisi de devenir ce qu’il est. Un vampire. Mais après seulement quelques jours, ils ont dû se rendre à l’évidence : quelque chose ne va pas. Si elle boit du sang humain, comme le font ses congénères, elle a également besoin de nourriture... plus conventionnelle. Un état de fait aussi anormal qu’alarmant. En plus de deux cents ans, Andrew n’a jamais entendu parler d’un cas similaire et cela le plonge dans une inquiétude abominable. Ils pensent tous les deux que cet étrange phénomène est dû à la particularité de Julia. Car avant de devenir ce qu’elle est aujourd’hui, elle était l’Élue, l’humaine qui tenait entre les mains la destinée des hommes et des vampires. Elle a eu à choisir son camp et, pour sauver celui qu’elle aime, s’est rangée de son côté. Ce qu’ils ignorent, c’est à quel point sa transformation est incomplète. Et, surtout, quelles en seront les conséquences.
C’est pour cela que, malgré la peur presque panique que provoque chez Julia le fait de devoir révéler la vérité à ses parents, ils se rendent à Paris. William et Claire sont les seules personnes susceptibles de leur venir en aide. La famille Eddington faisant partie de « ceux qui savent » depuis des générations, ils espèrent trouver, grâce à eux, les réponses aux questions qui les hantent. Mais accepteront-ils de le faire ? Julia sait à quel point son père déteste les vampires. Comment va-t-il prendre le fait qu’elle ait décidé de devenir l’un de ces êtres qu’il méprise tant ? Comment lui avouer qu’en plus, elle l’a fait par amour pour Andrew ? Dire que les deux hommes ne s’apprécient pas beaucoup serait un gentil euphémisme. Cela va plus loin encore que le sentiment de rejet que les humains inspirent naturellement aux vampires. Plus loin aussi que le dégoût que William ressent habituellement pour ceux qu’il nomme les « suceurs de sang ». Dès leur toute première rencontre, une profonde antipathie mutuelle a vu le jour. Et malheureusement, il y a fort à parier que les choses n’aillent pas en s’améliorant dans les prochaines vingt-quatre heures.

Le vol 7789 à destination de la capitale française atteint sa vitesse de croisière. Andrew, qui n’a toujours pas lâché la main de Julia, lève les yeux vers elle. Elle lui sourit faiblement.
– Tu veux qu’on aille faire des cochonneries dans les toilettes ? chuchote-t-il pour essayer de détendre l’atmosphère.
– Les toilettes sont minuscules.
– Mais je suis très souple !
Julia lève un sourcil.
– Ah bon ? Je n’avais pas remarqué...
Il prend un air vexé, qui l’amuse durant quelques secondes. Cependant, la manœuvre de diversion ne fait pas effet longtemps ; ses grands yeux verts se voilent déjà. Il n’y a rien à faire, elle n’arrive pas à penser à autre chose. Elle a bien trop peur pour cela. Peur de se voir annoncer qu’elle ne pourra pas être près de lui aussi longtemps qu’elle le souhaiterait, c’est-à-dire à peu près jusqu’à la fin des temps.
Andrew se penche vers elle et l’embrasse, en posant la main sur son ventre. Quand elle la sent remonter doucement vers sa poitrine, elle se met à rire.
– Tu es sûre de toi, pour les toilettes ?
– Oui...
Elle n’en revient pas de voir qu’il a l’air sincèrement déçu. La réaction de son petit ami la fait rire à nouveau, et le monsieur qui tente de dormir sur le siège d’à côté leur lance un regard noir. Elle s’approche de l’oreille d’Andrew.
– Que se passe-t-il, monsieur Ashcroft ? Il t’est donc si difficile de me résister ?
Le ton est délibérément provocateur, la voix intentionnellement pleine de sensualité. Il se pare d’un air profondément outré.
– Tu veux me torturer, c’est ça ?
En guise de réponse, elle lui adresse un grand sourire.
– Tu ne perds rien pour attendre, toi. Crois-moi ! déclare-t-il, comme s’il la menaçait de représailles sérieuses.
Après lui avoir lancé un regard à la fois tendre et amusé, elle soupire et son visage change radicalement d’expression. Le répit aura été de courte durée. Elle pose la tête sur son épaule et il reprend sa main dans la sienne. Le reste du vol se déroule dans une ambiance maussade.

Depuis les fenêtres du taxi, Julia observe le paysage. Pour mieux en profiter, mais aussi pour retarder au maximum ce moment qu’elle appréhende tellement, elle demande au chauffeur de ne pas emprunter le boulevard périphérique. Après avoir traversé le nord de la capitale, ils arrivent sur la place de la Concorde.
– J’avais oublié à quel point c’est beau, murmure Andrew, dont le dernier voyage ici remonte au début des années cinquante.
Julia acquiesce. Elle a quitté sa ville natale il y a à peine deux semaines et depuis tout a changé. Pourtant, elle trouve plus que jamais qu’il n’existe pas de plus bel endroit au monde que Paris la nuit. Avec ses nouveaux yeux, elle a l’impression de tout voir pour la première fois. Elle distingue sans peine des détails auxquels elle n’avait jusqu’alors jamais prêté attention, comme les sculptures de la façade de l’hôtel de Crillon, les tresses ornant la tête de la statue de Strasbourg, les hiéroglyphes gravés dans le granite rose de l’obélisque...
Le véhicule s’engage sur l’avenue des Champs-Élysées. Devant eux, l’Arc de triomphe. Avant d’avoir atteint la place de l’Étoile et son célèbre monument, ils bifurquent sur la gauche. Après quelques centaines de mètres, la voiture s’immobilise.
– Voilà, messieurs dames. Onze rue Magellan, annonce le chauffeur.
Andrew lui tend quelques billets et les deux hommes sortent récupérer les valises.
Julia, elle, n’a pas bougé. Elle est littéralement paralysée d’angoisse. Sa portière s’ouvre, une main lui est tendue. Elle soupire longuement et songe soudainement à tout laisser tomber. Tant pis. Ils se débrouilleront autrement. Il est hors de question pour elle d’entrer dans cet immeuble. Elle se sent incapable d’affronter ses parents, de leur porter ce coup terrible. Peut-être vaudrait-il mieux qu’ils la croient morte...
Avec la ferme intention de demander à Andrew de rebrousser chemin, elle attrape sa main et sort de la voiture. Mais quand elle se retrouve face à lui, ses yeux plongés dans les siens, ce qu’elle lit dans l’azur de ses prunelles lui rappelle instantanément pourquoi elle fait tout ça. Pour lui. Pour eux. Pour avoir une chance de ne jamais se quitter.
Le taxi s’éloigne, ils restent seuls sur le trottoir. Julia lève la tête vers l’appartement parisien de ses parents, au cinquième étage. Les fenêtres sont éclairées, la peur la saisit à nouveau. Les jambes tremblantes, elle s’apprête à se diriger vers l’entrée, mais Andrew la prend par la taille et la ramène à lui.
– Je t’aime, Julia, chuchote-t-il au creux de son oreille. Quoi qu’il se passe là-haut, ne l’oublie pas.
Ces quelques mots, prononcés avec tant d’affection, lui redonnent du courage. Elle lui attrape le bras et c’est ensemble qu’ils franchissent la porte en fer noir de l’immeuble haussmannien.

Sur le palier du cinquième étage, Julia fait les cent pas, ne parvenant pas à appuyer sur la sonnette. Elle répète inlassablement les mots qu’elle a choisis pour annoncer la nouvelle à ses parents. Andrew attend patiemment qu’elle soit prête, adossé contre un mur, les bras croisés. Il a beaucoup de mal à garder un visage neutre, mais s’y emploie autant que faire se peut. Il ne veut pas qu’elle sache qu’il est aussi angoissé qu’elle ; il est certain qu’elle en perdrait tous ses moyens.
Après être allée chercher un peu de réconfort dans ses bras, elle se décide finalement à sonner. Les bruits de pas à l’intérieur de l’appar

Voir icon more
Alternate Text