Life or death
310 pages
Français

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Life or death , livre ebook

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Description

Juliette a un trouble de la personnalité, elle vit sans cesse avec l’impression que son cerveau, ses émotions et ses pensées se détraquent.

Mannequin à Miami, elle sort souvent en boîte, et décompresse en abusant de tous les interdits. Lors d’une énième soirée, elle fait la rencontre de Brayden Dwyer, un photographe nouvellement établi dans la ville. Contrairement à ce qu’elle s’attendait, il ne s’enfuit pas lorsqu’il comprend à quel point elle peut être instable par moments. Brayden en a vu d’autres et traîne un secret qui pourrait bien mettre à mal la relation qui se développe entre eux.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
EAN13 9791034813506
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Life or Death

 
 
 
Sissie Roy
 
 
Life or Death
 
 
Couverture : Chloé S.
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2021

 
Mot de l’éditeur
 
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« Je ne peux pas expliquer qui je suis, je suis effrayé, monsieur, car je ne suis pas moi-même, tu vois. »
Alice au pays des merveilles
 
Prologue

Juliette
 
 
 
Je souffle, mon cœur bat si fort que tous autour de moi peuvent l’entendre. Cependant, j’évite soigneusement le regard de chacune des personnes présentes dans la pièce. Je ne suis pas comme eux. Non ! Je ne suis ni perdue ni folle. Je n’entends pas de voix dans ma tête, tout comme je ne suis pas une psychopathe. Je suis moi, Juliette Cassidy, mannequin et chiante en tout temps. Parfois, j’ai des excès de colère, d’autres de rire ou encore des crises de larmes. Comment pourrais-je avoir la certitude que c’est vraiment moi quand mes émotions s’emmêlent et disjonctent, me donnant la douloureuse sensation de faire exploser des fusibles dans ma tête ? Mon humeur fluctue sans raison apparente, ma colère intérieure augmente jusqu’à ce que je ne sache plus qui je suis. Le pire, c’est de toujours me demander ce qui est vrai ou pas.
C’est moi qui amplifie les actes ou la réalité qui me joue des tours ?
A-t-on fragmenté mes pensées, mon âme et mon esprit une nuit ?
Au réveil, je n’étais plus la même. J’ai traîné tout ça au plus profond de moi pendant longtemps. Le vide, la colère, mes pensées autodestructrices, je n’y arrive plus. Mes émotions ont fini par prendre le dessus et je les ressens avec un tel impact que la plus petite et minuscule d’entre elles me propulse dans un gouffre sans fond au rebord duquel je n’ai aucune possibilité de m’accrocher. Je perds pied, je chute dans les cris et les larmes. L’atterrissage est toujours ce qui fait le plus mal, il est sanglant et je ne m’en sors jamais indemne, seulement plus meurtrie.
Ça a toujours été impossible de faire taire cette impulsivité en moi et ça m’a amenée à éclater ma voiture sur un parapet tout près de Daytona Beach. Ensuite, ils m’ont déclarée mentalement instable, et mieux encore avec un trouble de la personnalité limite. Les docteurs croient qu’avec une thérapie j’irai mieux. J’apprendrai à trouver et comprendre les limites, mais je n’y crois pas. C’est en moi depuis si longtemps, jamais ça ne partira.
Je le sens !
Je le sais !
Je suis perdue…
Je ne suis plus sûre de rien…
Je n’ai rien à faire ici. Rien à faire avec des gens comme ça… Je ne suis pas comme eux… Je suis normale. J’attrape mon sac à main et quitte la salle d’attente au pas de course.
Fuir, je dois fuir…
 
 
 
 
1

Juliette
 
 
 
La nuit d’hier était tout simplement démente. À un point tel que je ne saurais pas dire combien de verres j’ai bus. Cependant, à en juger par la gueule de bois que je me coltine, ce fut mémorable. Je roule sur le dos en grognant, puis ouvre les yeux pour fixer le plafond. Tiens donc ! Je ne suis pas chez moi ! Ce qui veut dire qu’encore une fois, j’ai atterri ici chez Ethan, mon meilleur ami. J’émerge tranquillement de mes rêves agités et insensés. Encore une nuit, bien qu’elle ait été courte, remplie de cauchemars et de non-sens. Ce qui est rare lorsque je rentre bourrée, mais l’alcool a l’avantage d’anesthésier mes émotions et tout ce qui gravite autour de moi.
Peut-être n’aurais-je pas dû me sauver accidentellement de ma psychothérapie ou bien oublier de renouveler mon ordonnance à la pharmacie.
Je pourrais dire que ce n’est qu’un événement isolé, mais, non, la secrétaire de mon psy ne prend même plus la peine de me contacter lorsque je ne me présente pas à mon rendez-vous. Elle attend simplement que je la rappelle au moment que je choisis, ce qui arrive quand je sens que je perds pied et que je risque de sombrer dans ce précipice qui me suit partout où je vais. J’ai la curieuse impression que ma lucidité ne tient plus que par un fil. Je pose la main sur mes yeux, je la presse fortement. Un soupir nerveux s’échappe de ma bouche. Un ricanement amusé venant de ma droite me tire de mes pensées.
Putain de merde ! Je suis en enfer !
Je tourne péniblement la tête sur la gauche pour voir un homme. Il est assis dans un gros fauteuil assorti au divan sur lequel je suis étendue. Un café à la main, il me fixe de ses yeux noirs. Ses cheveux châtains sont en bataille et sa barbe date de quelques jours déjà. Bon sang qu’il est sexy… La seule pensée concrète que j’arrive à avoir au milieu de ma gueule de bois, c’est que je regrette d’avoir mis fin à notre relation clandestine. Je le veux tout contre moi, sentir son érection contre ma peau. J’ai envie de lui, que l’on baise comme des bêtes… non, c’est faux ! J’ai envie de sexe et il est le seul disponible pour combler ce manque. Je souffle fortement et ferme de nouveau les yeux.
Non, Juliette, rappelle-toi de ta décision…
Fait chier, la voix intérieure…
Cependant, je dois bien l’admettre, cette relation que nous avions était malsaine, voire toxique, mais surtout elle pouvait briser beaucoup de choses entre Ethan et moi. Si je dois choisir entre le sexe et mon meilleur ami, je le choisis, lui. De toute façon, des parties de jambes en l’air, je peux en avoir avec n’importe qui et Tommy est un bon coup, mais pas le coup du siècle. Quand il s’applique, le sexe avec lui est génial, mais lorsqu’il n’a qu’une envie : se vider les burnes, il se fout bien que j’atteigne ou non l’orgasme.
— Fiche-moi la paix, Tommy !
Je grogne la voix rauque et encore engourdie par l’alcool et la fumée.
— Juliette ! Ma chérie, tu sais que tu peux venir loger dans ma chambre si ton somptueux appartement ne te plaît pas, susurre-t-il sensuellement.
Son ton de voix me file la chair de poule. Je ne saurais dire si c’est par excitation ou bien si c’est la vérité accablante de ses paroles qui me prend de court. Chaque fois que je reviens d’une soirée pendant laquelle j’ai légèrement abusé des bonnes choses de la vie – j’entends par là, sexe et alcool – je suis assez névrosée sans avoir besoin d’ajouter les drogues à la liste de mes problèmes de santé mentale. Enfin bref, je viens dormir ici, chez mon meilleur ami, Ethan et son colocataire Tommy. J’ai de la difficulté à être seule chez moi lorsque j’ai bu. Tout me semble plus glauque et lugubre, ici, même s’ils ne s’aperçoivent de ma présence qu’au matin, je n’ai plus l’impression d’être au bord d’un abîme lorsque l’effet apaisant de l’alcool s’atténue.
Mon meilleur ami me défend en entrant dans le salon.
— Laisse-la tranquille !
Il s’avance vers moi, vêtu d’un jeans noir et d’une chemise bleue. Je me redresse et m’assois sur le divan pour qu’il puisse prendre place à mes côtés. Il me tend un café que j’accepte avec plaisir.
La caféine sauve mes journées !
— Merci, Ethan, murmuré-je.
— Si tu veux te doucher avant de repartir, il n’y a pas de problème, me propose-t-il.
Tommy sort dans la pièce en me lançant un coup d’œil lourd de sens qui oscille entre la jalousie et le besoin de possession, même si je sais que je suis la seule à l’avoir vu, ça me met mal à l’aise.
— Merci.
— Je me trompe ou ça ne va pas ?
Il fronce les sourcils, ses magnifiques yeux marron prennent une intensité surréaliste. Il me jauge, comme il le fait chaque fois, car il sait que je passe mon temps à lui raconter des bobards sur comment je me sens réellement. Je ne veux pas vraiment lui mentir, mais je ne veux pas qu’il s’inquiète pour moi. Je pose la tête sur son épaule et lâche un petit soupir.
— Ça ira mieux lorsque je ne vais plus être sous l’effet de l’alcool.
Je me veux rassurante, mais moi-même, je me crois qu’à moitié. Ce n’est jamais aussi simple que ça en a l’air.
— Alors, à ce que je peux voir, tu as encore abandonné ton traitement, me réprimande-t-il.
Sa voix est une caresse, un murmure si inquiet qu’il m’est impossible de croire qu’il me fait la morale. Il me donne l’impression d’être une petite chose fragile et que, s’il parle trop fort, elle volera en éclats. Pourtant, malgré son besoin de protection, sa voix douce est anxieuse, tout comme son regard. Quant à moi, je me contente de hausser les épaules d’un geste las et désabusé. Il relève son bras et le passe derrière moi, m’attirant encore plus contre son corps. Je me laisse aller dans une étreinte réconfortante, comme lui seul sait le faire.
— Je vais bien, dis-je.
Si j’arrive à le convaincre que tout va bien, j’arriverai à me convaincre que ces sentiments contraires en moi s’éteindront d’eux-mêmes, sans

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