Loin des yeux, loin du cœur

Charlotte JB

Description

Entretenir la flamme de son couple au fil des ans n’est pas facile. Encore moins facile, si on ajoute qu’il est sa première expérience, que des doutes font leur apparition et que la distance géographique s’en mêle !

Chloé est en pleine remise en question, car son couple s’essouffle et que les envies et les incertitudes la rongent.
David voit sa belle s’éloigner, mais ne sait que faire pour la retenir.

Trouvera-t-il une solution ? Cela suffira-t-il ?
Chloé et David résisteront-ils ?

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Littérature
• Couple
• Fiction
• Distance
• Doute
• Incertitude
• Époque contemporaine
• Cuplé
• Contemporain
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Romans sentimentaux

Informations

• Publié par: Evidence Editions
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9791034817818
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Loin des yeux, loin du cœur

 
 
 
 
 
 
 
Charlotte JB
 
 
Loin des yeux, loin du cœur
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Aime
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022
 
 
Mot de l’éditeur
 
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Prologue
Un dernier au revoir

 
 
 
24 septembre
David
Je regarde ma femme restée sur le quai de la gare de Grenoble. Nous ne sommes pas mariés, mais c’est quand même ma p’tite femme. Je pars pour un mois. Elle n’a même pas un regard pour moi, elle agit comme un automate, par habitude, mais le cœur n’y est pas. Ça fait mal. Notre relation bat de l’aile depuis un moment, mais la voir si détachée me fend le cœur. Espérons que la distance nous fera du bien, j’ai tout de même de gros doutes étant donné les derniers événements.
Je l’aime tellement.
Elle aussi, j’espère. Je n’en ai malheureusement plus la certitude.
Je lui ai laissé une photo sous son oreiller, elle la découvrira ce soir en se couchant. Cette photo a été prise un jour banal, devenu un merveilleux souvenir. Une époque pas si lointaine où nous étions collés l’un à l’autre à longueur de temps. Sa sœur, photographe, nous a surpris dans un moment intime et n’a pas pu résister à nous photographier. Heureusement, elle est partie aussi vite qu’elle était venue et nous ne l’avons pas vue… ça m’aurait coupé l’envie !
Maintenant, grâce à elle, nous avons une photo magnifique.
J’ai caché d’autres souvenirs dans l’appartement, comme ça, je resterai un peu dans sa tête… Je ne veux pas la perdre.

Chloé
Voilà, David est parti.
Je ne devrais pas, mais je suis soulagée. La tension est insupportable. Il voit que je m’éloigne de lui, il ne doit rien comprendre et je n’aime pas être à l’origine de son mal-être. Deux mois que ma vie me joue des tours. Deux mois que je suis perdue. Ce mois loin de lui va me permettre de faire le point, de savoir où j’en suis, ce que je veux ou pas. Pour le moment, c’est flou dans mon esprit.
Est-on ensemble par amour ou par habitude ?
Dois-je trouver comment me battre pour notre couple ou passer à autre chose ?
Serais-je mieux seule ?
 
 
 
 
Chapitre 1
Deux mois plus tôt…

 
 
 
21 juillet
Chloé
J’ai rencontré Simon, un électricien qui vient ponctuellement sur mon lieu de travail, un centre de vacances, cantine et périscolaire dans un petit village. Je suis secrétaire-comptable. Je l’avais déjà croisé, mais je n’avais jamais eu l’occasion de lui parler et je n’en éprouvais absolument pas l’envie. Je ne suis pas très sociable comme fille, lui, si, apparemment.
Ce jour-là, j’ai trouvé un post-it sur mon bureau avec un numéro de téléphone et un petit message : « Envoie-moi un message quand tu es dispo. »
J’ai cru que c’était Noémie, ma collègue animatrice et amie, qui, une fois de plus, avait perdu son téléphone et avait changé de numéro. J’ai donc écrit :
« Tu changes de numéro comme de mec. ;) »
« Coucou, je ne sais pas à qui tu crois parler… mais je suis plutôt branché femme. »
« Ah, c’est qui ? »
« Simon. »
« Oups… Simon ? L’électricien ? »
Depuis, nous avons échangé quelques messages dans lesquels il est curieux de me connaître, mais, comme je fuis les relations qui pourraient être ambiguës et que je ne crois absolument pas en l’amitié homme-femme, je reste distante, limite froide. Même s’il est vraiment mignon et que si j’étais célibataire, j’en aurai fait mon goûter !
Je réponds tout de même systématiquement, sans savoir vraiment pourquoi. Moi aussi j’aimerais le connaître mieux, je ne devrais pas, mais il a un petit quelque chose qui m’attire, qui me rend curieuse. Peut-être est-ce uniquement le goût de l’interdit, je ne sais pas. Et on ne va pas s’en cacher, je suis contente de constater que je peux encore plaire.
Il insiste depuis un moment pour que l’on se voie en dehors du boulot. J’ai de plus en plus de mal à résister. Il est super sympa, physiquement attirant et puis il me porte beaucoup d’attention, a toujours un petit mot gentil pour savoir comment s’est passée ma journée. Comme il connaît la plupart des gens avec qui je travaille, je lui raconte ce qu’il s’est passé avec untel ou untel. J’ai souvent un petit message le soir pour me souhaiter bonne nuit, une petite habitude qui me donne le sourire. C’est charmant, cette attention dont je manque cruellement avec David.
Entre nous, la routine a pris le dessus sur le reste. On ne sort plus tous les deux alors que nous passions notre temps dans les concerts ou au cinéma, nous avons peu de sujets de conversations comme si nous nous étions déjà tout dit, on se croise à peine, chacun dans notre train-train. Pour sortir, je compte plutôt sur les copines ! Plus de petits mots d’amour, de petites attentions qui prouveraient qu’il tient encore à moi comme sa petite amie, pas comme sa coloc.
 
 
 
 
Chapitre 2
Une semaine avant le départ…

 
 
 
15 septembre
Chloé
Comme souvent le week-end, je fais une petite soirée mojitos avec mes folles, Noémie et Fanny. Mes deux brindilles, je fais le même tour de taille qu’elles deux réunies, j’exagère à peine !
Fanny, ma fée clochette, surnom qui remonte à l’enfance, j’ai grandi avec elle, ma voisine devenue indispensable à mon existence. Elle est grande, blonde et toujours apprêtée sans en faire trop.
Noé, mon Kinder, est un peu comme ça aussi, belle naturellement, cependant, elle est un peu moins grande et brune (mais blonde à l’intérieur). Je la connais depuis huit ans maintenant, nous travaillons ensemble. Elle s’est rapidement jointe à nous et a trouvé sa place au sein de notre duo.
Nous sommes dans l’appartement de Fanny, qui est super, elle pourrait être décoratrice d’intérieur tellement tout est bien agencé et coordonné. Chaque élément a une place. C’est magnifique.
Avec elles, pas question de s’ennuyer. Nous sommes posées sur le canapé, entre les coussins et sous les plaids autour de nos verres, Noémie lance à Fanny :
— Tu sais que Chloé a un admirateur ?
— Ne dis pas n’importe quoi ! m’exclamé-je.
— Mais laisse-la parler, ça m’intéresse, râle Fanny.
— Tu te souviens de Simon, l’électricien dont je t’avais parlé ? continue Noémie.
— Celui qui te plaît et que tu voulais ajouter à ta collection ? demande Fanny.
— Oh, mais quelle image vous avez de moi, les filles !! s’insurge Noé.
— Noé, ce n’est quand même pas faux ! ajouté-je.
— Ouais, bref, et ben, il a laissé son numéro à Chloé et, depuis, ils s’échangent des petits messages, confie Noé.
— Tu es sérieuse ! Chloé qui devient sociable, avec quelqu’un du sexe opposé en plus ! Un miracle, s’esclaffe Fanny.
— Mais arrête, c’est un collègue avec qui je parle un peu, pas de quoi en faire autant, coupé-je.
— Quand même, tu as bien la tête dans les nuages et ça dure depuis plus d’un mois ! dit Noémie en rigolant.
— Et vous ne m’en parlez que maintenant ! s’offusque Fanny.
— Allez ! Assez parlé de moi, buvons un coup !
Ma diversion mojitos n’aura duré qu’un temps. Elles reviennent sur le sujet avant la fin de la soirée. L’alcool aidant, j’en dis un peu plus.
— Oui, il est super sympa et on s’entend bien. J’ai souvent un petit message pour prendre de mes nouvelles. C’est adorable.
— Tu vois que ce n’est pas qu’un collègue avec qui tu discutes, rajoute Noémie.
— Tu fuis ce genre de contacts d’habitude, enchaîne Fanny entre inquiétude et animosité.
— Oui, je sais, et ça me met très mal à l’aise par rapport à David.
— Il t’a dit quelque chose ? demande Fanny.
— Non, mais je vois bien qu’il fronce les sourcils et me regarde dès que je reçois un message.
— Il est jaloux, il l’a toujours été, dit Noémie.
— Oui, sûrement, mais jusque-là, il n’avait pas de raison de l’être.
— Et là ? m’interroge Fanny.
— Je suis perdue, les filles. Simon voudrait me voir hors du boulot, confié-je. Je ne devrais pas, mais je suis tentée. En plus, je ne comprends pas pourquoi il s’intéresse à moi. Je ressemble à des petits bouts de stars, mais pas les bons : j’ai la taille de Lady Gaga, les fesses de Kim Kardashian…
Je suis petite, vous l’aurez compris, blonde, les cheveux coupés au carré, je suis loin de faire un 38.
— Stop, stop, stop, arrête ton délire, me coupe Fanny, qui a failli me crever un œil avec son doigt. Tu es à croquer. Écoute, tu n’as connu que David, en plus, ce n’est plus tout beau tout rose comme au début, on peut comprendre que tu aies des doutes, des envies…
— Ne fonce pas tête baissée, ce serait dommage de foutre en l’air douze ans de vie de couple pour une envie passagère, enchérit Noémie,