Love business
251 pages
Français

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Description


*** RÉEDITION ***



Béni Mordret a tout pour plaire : elle est belle, jeune, riche et surtout, ambitieuse.


Malgré des relations tendues avec sa richissime famille, cette carriériste a su gravir un à un tous les échelons. Malheureusement, Béni se voit dans l'obligation de retourner à la villa Mordret. Plutôt mourir que de se rendre seule au mariage de sa sœur cadette !


Grâce à l'intervention de Merryn, sa secrétaire, Béni rencontre Jelan, un escort rebelle... tout à fait charmant. Contre une jolie somme d'argent, le jeune homme a pour mission de séduire la haute société le temps d'un week-end.


Entre hypocrisie et mépris le plus total, le secret du faux couple sera-t-il percé à jour ? Jelan parviendra-t-il à apprivoiser la jolie Béni ? Car entre eux, peu sûr que le contact reste strictement professionnel...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 49
EAN13 9782379931468
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Angel AREKIN
 
Love Business
 

 
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Love Business
Auteur : Angel AREKIN
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal novembre  2020
 
Couverture © Black Ink Éditions. Réalisation  Juliette BERNAZ . Crédits photo Shutterstocks.
ISBN 978-2-37993- 146-8
 
Black Ink Éditions
23 chemin de Ronflac - 17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
Si tu étais une couleur…
Si j’étais une boisson…
Si tu étais un dessert…
Si j’étais ma sœur…
Si tu étais un mensonge…
Si j’étais une vengeance…
Si tu étais une sucrerie…
Si j’étais un t-shirt…
Si tu étais un acteur…
Si j’étais un défaut…
Si tu étais un animal…
Si j’étais une cigarette…
Si tu étais un péché…
Si j’étais en sucre…
Si tu étais une montagne…
Si j’étais un brandon de paille…
Si tu étais du whisky…
Si j’étais un geste…
Si tu étais un héros de roman…
Si j’étais sensée…
Si tu étais un bonbon…
Si j’étais de pierre…
Si tu étais une drogue…
Si j’étais une étoile…
Si tu étais un alcool…
Si j’étais loin de toi…
Interlude
Si tu étais un employé…
Si j’étais un personnage historique…
Si tu étais une musique…
Si j’étais un morceau de toi…
Si tu étais un volcan…
Si j’étais une musique…
Si tu étais un élément…
Si j’étais du verre…
Interlude
Si tu étais un sentiment…
Si j’étais une mégère…
Si tu étais une larme…
Si j’étais un café…
Si tu étais un revolver…
Épilogue
Bonus : Ma première rencontre
Bonus : Si je pouvais te toucher…
Bonus : Si on vivait ensemble ?
Bonus : Le surfeur
Bonus : Je n’aime pas les autres
Bonus : Le plus heureux des hommes
Remerciements

 
 
 
 
 
 
 
                            À l’amour de ma vie
 
Si tu étais une couleur…
Bleue, assurément !

 
 
— Je n’aime pas cette idée !
— Ne t’inquiète pas, j’ai tout organisé. Tout se passera très bien. 
Merryn emprunte ce ton rassurant et mielleux pour lequel je n’ai aucune confiance. Feignant d’ignorer ma mauvaise humeur, elle arrange l’une de ses mèches blondes qui s’est détachée de son chignon impeccable, puis glisse son index le long de sa lèvre supérieure pour corriger son rouge à lèvres rose foncé.
— J’ai très bien choisi, ajoute-t-elle en m’offrant un sourire blanc de blanc dans le miroir.
Je détourne mon regard vers la baie vitrée et me concentre sur les buildings qui surplombent mon bureau. La lumière du soleil miroite et se reflète contre les fenêtres, me renvoyant un éclat aveuglant. Je pousse un profond soupir en m’enfonçant dans mon fauteuil.
— Tu prétends toujours que tu n’as pas le temps de t’en occuper. Sois satisfaite. Je m’en suis chargée pour toi, m’assure-t-elle en s’approchant de mon bureau.
Elle pose les deux mains à plat sur le merisier.
— Satisfaite ou remboursée, je te le promets.
— Tu as intérêt, réponds-je d’un ton mordant avant d’appuyer sur le bouton on de mon pc, sinon amie ou non, je serai contrainte de me passer des services d’une secrétaire autrefois irréprochable.
— Je suis la meilleure dans mon domaine, réplique-t-elle. Tu ne trouverais jamais mieux. Tu connais beaucoup de personnes que tu peux appeler durant la nuit, à des heures impossibles, juste parce que Madame a des angoisses nocturnes ?
— Je n’ai pas d’angoisses nocturnes !
— Eh bien, parce que tu t’ennuies, si tu préfères.
— Je ne m’ennuie jamais, objecté-je sans la regarder, concentrée sur la longue liste de mails défilant sur mon écran.
Elle se rogne un ongle, puis pousse un soupir :
— Béni, accorde-moi une faveur : sois gentille ce soir.
— Je le suis toujours, grogné-je machinalement en plissant les paupières sur un message qui retarde de deux jours un rendez-vous important. Lester décale encore. 
Elle m’adresse un signe de la main.
— Je le rappellerai. Ne te soucie pas de ça aujourd’hui.
— Très bien, je te fais confiance.
— Mais sois gentille !
— Tu m’énerves, Merryn ! Va travailler au lieu de me parler d’un sujet qui m’horripile. Pire, qui me donne de l’urticaire ! 
Elle prend une profonde inspiration et relâche ses poumons.
— Comme tu veux, espèce de patronne ingrate et frigide !
— Si tu continues, je retiendrai 1% de ton salaire à chaque fois que tu m’insulteras. 
Je lui envoie mon sourire « je prélève 2% si tu crois que je bluffe ». Elle agite la main comme un éventail, puis me lance en s’éloignant :
— Si tu fais ça, je raconte à Lester que tu es prête à coucher avec lui pour débloquer les crédits.
— Ne m’oblige pas à te virer, pesté-je en tapant un mail rapidement.
— Comme si tu pouvais te passer de moi ! me défie-t-elle en refermant la porte.
La tornade Merryn étant partie, le silence avale mon bureau, me permettant de me recentrer sur les vrais problèmes à venir : trois commandes en attente à gérer, un brief cet après-midi avec les gars du marketing, un rapport à rédiger. Tout cela pour être prête à 20 heures. Je me plonge dans le boulot sans tarder, épluche les dossiers en cours, reçois deux appels de Merryn pour me prévenir qu’elle n’arrive pas à joindre Lester. Je me dépêche de me rendre à ma réunion, examine des graphiques en tout genre et des diaporamas en donnant l’air de ne pas m’ennuyer et constate à quel point j’excelle dans les faux sourires émail diamant. Je retourne à mon bureau, travaille sur mes papiers, passe quelques coups de fil. Je m’offre le temps d’une pause cigarette dans la cage d’escalier, puis je prends une douche dans mon bureau avant d’enfiler une tenue de cocktail.
Tandis que je me maquille avec soin, ma secrétaire fait irruption dans mon bureau, dépose une liasse de papiers sur mon pupitre, puis juge de ma toilette par l’interstice de la porte qui s’ouvre sur ma salle de bains privative. Une fois prête, je me retourne face à elle et passe ma main sur le tissu pour en défroisser un pli.
— Tu es ravissante, m’affirme-t-elle d’un air appréciateur. Je peux partir en week-end en paix. Amuse-toi bien à ce mariage. 
Elle ricane en se dirigeant vers la porte.
— J’espère que tu te casseras une jambe ! lui crié-je avant qu’elle ne referme le vantail.
Je l’entends marmonner depuis son bureau :
— Oui, oui… 
Je rassemble mes affaires, range mon ordinateur portable dans sa sacoche, enfile mes talons aiguilles.
Le bip de mon téléphone résonne. J’appuie sur le bouton du haut-parleur.
— Ta voiture est arrivée, ainsi que ton cadeau.
Elle s’esclaffe comme une dinde et je raccroche en grommelant.
En descendant les quinze étages de la tour Bella, je me surprends à estimer mon reflet dans le miroir de l’ascenseur. Mes cheveux couleur fauve bien coupés en un carré plongeant n’ont pas une mèche rebelle. Mon maquillage dans des tons de brun est impeccable et met en valeur mes yeux légèrement en amande ainsi que la couleur noisette de mes pupilles. J’ai opté pour un rouge à lèvres pourpre qui redessine ma bouche avec ostentation. Le côté clinquant mis à part, j’ai toujours choisi cette couleur parce qu’elle attirait les regards. Or, dans mon travail, sortir des sentiers battus et être celle que l’on repère ont toujours été utiles. Il ne faut jamais sous-estimer le regard que portent les hommes sur les femmes, ni se voiler la face, ni être hypocrite. Le monde tourne autour de la beauté, du sexy, de l’apparence et de l’élégance. Je ne me considère pas particulièrement comme une femme magnifique, mais je m’efforce d’entrer dans les critères qui déterminent une femme belle d’une autre. J’obtiens davantage de privilèges. Une femme, dans mon monde, a besoin de trimer trois fois plus qu’un homme pour atteindre les sommets. Être intelligente ne suffit pas. J’éclipserais les carriéristes aux dents longues. Être belle me permet de dissimuler mon intelligence pour leur passer devant sur la ligne d’arrivée. C’est tout un art de surfer sur les rouleaux et d’éviter de s’écraser dans la mer. Jusqu’à présent, ma stratégie a payé, même si je ne me suis pas attirée que des amis dans le milieu. Je parviens à tracer ma route, en sacrifiant cependant d’autres pans de ma vie. Je n’ai pas le temps de sortir, pas le temps de boire des cafés avec les copines, de manière générale, je n’ai pas le temps de les voir, hormis Merryn au bureau. Lorsque je rentre le soir, il est déjà si tard que la plupart, mères de famille, sont déjà couchées. Je n’ai pas de petits amis, parce que je travaille beaucoup et que je gagne trop d’argent. J’ai quelques amants de passage, encore que ces derniers mois, ils sont plutôt rares. Je n’ai même plus le temps de me consacrer à prendre du plaisir. Quelquefois, lors de mes moments d’angoisse nocturne, je me demande si tout cela en vaut bien la peine. Autrefois, je pensais que mon travail déterminerait toute ma vie. Je ne me voyais pas exercer un métier qui m’ennuierait ou que je détesterais. Maintenant que mes ambitions sont comblées, je me rends compte de toutes les choses que je perds en chemin.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Je me dirige d’un pas pressé vers le guichet de l’accueil, mes talons claquant sur le sol de marbre. L’une des trois hôtesses présentes derrière le comptoir, vêtue d’un tailleur aussi chic et cher que ceux que je porte d’ordinaire, m’accueille d’un sourire factice.
— Quelqu’un doit m’attendre. Madame Béni Mordret, m’annoncé-je d’une voix vive.
— En effet, Monsieur est arrivé. Il se trouve dans le salon. 
Ses yeux s’illuminent en me désignant discrètement un homme confortablement installé dans l’un des fauteuils club de l’entrée. Une cheville sur le genou, vêtu d’un costume trois-pièces bleu nuit élégant, il observe la rue au travers des verres tein

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