MA Celibatherapie 2

Geneviève Simard

Description

Depuis le premier jour de ma séparation, celui où j’avais osé mettre un terme à ma relation amoureuse de presque quatorze ans avec le père de mes enfants, je n’avais jamais pris le temps d’être seule. Dans le tourbillon de ma nouvelle vie de célibataire pour-la-première- fois, même quand je me prétendais seule, il y avait toujours eu l’un de mes 1 001 garçons en arrière-plan. J’étais partiellement parvenue à toucher le bonheur, comme je l’espérais, mais je n’avais toutefois pas pleinement réussi à ne pas m’oublier au contact de tous ces beaux étrangers. Complètement blasée, je me sentais maintenant prête pour des résultats différents pis je ne voyais qu’une option pour y parvenir : faire les choses différemment. Ça fait qu’après avoir vécu la moitié de ma vie en couple, puis des années de célibat bien occupées, je faisais officiellement vœu de chasteté pour la prochaine année.
Cette histoire dont je suis l’abstinente héroïne-de-douze-mois, c’est réellement la mienne. Authentique, empreinte de vulnérabilité, drôle, touchante, légère et lourde à la fois. J’ai travaillé fort, je me suis laissée distraire, j’ai dangereusement valsé avec les tentations brunes-et-barbues. J’ai démêlé mes vieux bobos, j’ai repris le pouvoir sur ma sexualité pis, ultimement, sur ma vie tout entière. J’ai mis mes récents acquis à rude épreuve, et au beau milieu du chaos le plus total, j’ai réalisé que j’avais réellement changé.
Je vous présente un récit de défis exigeants, de remises en question, de grandes amitiés, de squelettes dans le placard et, surtout, de soleil qui brille fort après une pluie torrentielle. Exactement le genre de livre dont j’aurais eu besoin pour me permettre de sortir de la bouette et continuer à avancer lorsque je me sentais embourbée.
Ma célibathérapie 2 : chasteté en 12 pages de calendrier est la suite de Ma célibathérapie : croissance personnelle en 1 001 garçons et le dernier tome de la duologie.

Sujets

• Ma célibathérapie
• Romance
• Fiction

Informations

• Publié par: Pratico Édition
• Date de parution: 02 novembre 2022
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782896581740
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Éditrice : Caty Bérubé
Auteure : Geneviève Simard
Directrice création de contenus : Laurence Roy-Tétreault
Chef d’équipe production éditoriale : Crystel Jobin-Gagnon
Chargée de contenus : Pascale Hubert
Chef d’équipe révision et assistance : Marie-Christine Bédard
Réviseure : Viviane St-Arnaud
Chef du développement créatif, graphisme : Marie-Christine Langlois
Chef d’équipe production graphique : Annie Gauthier
Conceptrices graphiques : Sonia Barbeau, Sheila Basque, Marie-Isabelle Fortin,
Marie-Chloë G. Barrette, Karyne Ouellet et Josée Poulin.
Illustration de la page couverture : Marie-Joëlle Fournier
Photo de la quatrième de couverture : Véronique St-Germain
Spécialiste en traitement d’images et calibration photo : Yves Vaillancourt
Mise en marché et marketing
Directeur des ventes et de la distribution : David Gatteau
Directrice marketing : Vanessa Ross
Coordonnatrice à la diffusion et distribution : Raphaëlle Mirandette
Chef d’équipe logistique et entrepôt : Valérie Boivin
Responsable territoire : Lise Fortin
Commis d’entrepôt : Nancy Arteau, Angélique Bertuzzi, Martin Carrier et Normand Simard.
Distribution : Pratico-Pratiques inc. et Messageries ADP.
Diffusion numérique : De Marque
Administration
Présidente : Caty Bérubé
Vice-présidente opérations : Julie Doddridge
Vice-présidente ventes et marketing : Émilie Gagnon
Vice-présidente administration : Alexandra Poiré
Directrice des ressources humaines : Chantal St-Pierre
Technicienne aux ressources humaines : Anne-Sophie Fortin
Analyste comptable et chef d’équipe finances : Josiane Mailhot
Adjointe à la comptabilité et à la production : Carole Bélanger
Technicienne comptable : Sylvie Dion
Adjointe à la distribution et à la facturation : Pénélope Langlois
Agente aux comptes recevables : Josée Pouliot
Adjointe administrative : Josée Lavoie
Dépôt légal : 4 e trimestre 2022
Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
ISBN 978-2-89658-174-0 (EPUB)
(Édition originale imprimée : ISBN 978-2-89658-943-2 (2022)
PDF : 978-2-89658-175-7 (2022))
Gouvernement du Québec. Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC

© Pratico Édition, 2022.
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Ce livre est inspiré de faits réels. Il est donc entendu que Pratico Édition ne peut être tenue responsable des propos de l’œuvre.

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Ma Célibathérapie 2
Chasteté en 12 pages de calendrier
Geneviève Simard
« La solitude – il faut bien l’appeler par son nom – n’a rien d’insupportable. Le silence est moins gênant que les efforts qui visent à le combler, et il est infiniment moins pénible de se taire tout seul qu’à deux. »
(Marc Augé, Journal d’un SDF. Ethnofiction )
PROLOGUE
J’avais rencontré des tas de gens. Certains m’avaient secouée suffisamment pour me faire intégrer des leçons à la dure, d’autres étaient venus tester mes acquis, une fois pis une autre. Certaines rencontres m’avaient brièvement redonné foi en quelque chose.
En fin de compte, toutes ces occasions avaient un but bien précis : me faire réaliser que tout partait de moi et que j’avais plus de valeur que je le pensais.
Il n’y a pas si longtemps, je suis tombée en amour avec moi-même, et ce qui s’en est suivi, ça a été tout sauf un long fleuve tranquille. Cheers aux choix difficiles et au courage de regarder sa solitude dans le blanc des yeux quand c’est nécessaire !
Chapitre 1 Décembre
« Je sais », que j’avais formulé à voix haute pour moi-même, alors que ma respiration s’accélérait dangereusement et que je sentais monter en moi une crise de panique doublée d’une crise de larmes de colère. La froideur de mes draps encore un peu humides et l’odeur caractéristique post-coïtale qui flottait dans la pièce me dégoûtaient. « Inspire. Expire. Encore. C’est ça », que j’avais continué pour m’encourager.
Revenons légèrement en arrière… Il s’était rhabillé aussi rapidement que ses vêtements avaient touché le sol. Pas d’échanges sur nos performances respectives sur l’oreiller comme on avait si bien l’habitude de le faire, pas d’étreintes en sueur, que j’avais finalement appris à ne plus trouver totalement écœurantes 1 . Même pas de bref bisou sur le front avant de se sauver comme un voleur.
— Je pense que je vais faire un bout…, qu’il m’avait dit avant de disparaître dans le cadre de la porte et de prendre le chemin de la sortie, qu’il connaissait plus que par cœur.
On souffrait encore tous les deux de quelque chose. Appelez ça d’amour ou de peur de rester seul. Ou peut-être d’un pas-si-doux mélange des deux. Peu importe ce que c’était : on souffrait chacun de quelque chose et à cause de ça, on s’imposait le supplice de continuer de coucher ensemble. Continuer de nous voir était atroce, mais arrêter de le faire sonnait encore pire. Ça fait que Francis et moi, on s’envoyait encore en l’air, comme deux fuck friends qui n’ont pas pantoute envie d’aucune des deux parties du mot.
Malgré toute la bonne volonté du monde, pis malgré toutes les belles histoires encourageantes que je vous ai racontées 2 , on en était encore là. Chaque fois que j’essayais de faire les choses différemment, mes hormones me ramenaient directement dans le vice. Je me mettais à repenser à ses étreintes, au contact de ses lèvres sur les miennes et à la chorégraphie bien huilée de nos langues. À ses petites morsures. À ses mains habiles qui me connaissaient plus que personne, à nos corps nus qui ne faisaient si bien qu’un. Je me mettais ensuite à me jurer que je ne retrouverais jamais cette chimie avec quelqu’un d’autre et je tournais ainsi en rond, commettant les mêmes erreurs encore et encore. Comme ça avait également été le cas avant lui, la seule et unique chose qui me maintenait liée à mon passé pis à mes mauvaises décisions, c’était la chaleur humaine. Le contact de la chair. Une good D game pis les orgasmes. Mais est-ce que ça valait vraiment le sentiment de vide et la souffrance qui suivaient chacune de nos nombreuses parties de jambes en l’air ? J’en doutais.
Je me retrouvais donc seule, aussi alone que lonely , et recouverte de fluides, certains m’appartenant, d’autres empruntés. Je n’avais même pas pris la peine de retirer mes bobettes ni mes bas, témoignage ultime de mon désintérêt pour la non-romance de l’acte, pis je me sentais dégueulasse. Mes vieilles habitudes ne me servaient plus et c’était plus que l’heure de changer d’approche. Je refusais de commencer une nouvelle année prisonnière de mes vieux patterns et de laisser mes instincts primitifs avoir le dessus sur ma vie pour toujours.
La rencontre de Francis était venue bouleverser ma célibathérapie, comme si notre relation-pandémique avait mis la réalité sur pause. J’avais fait un chemin monumental durant mes années de thérapie par le célibat, mais encore plus durant les quelques mois de ma relation avec lui. Je ne pouvais pas le nier. Il était toutefois temps que je revienne dans la vraie vie et que je sois honnête envers moi-même : depuis ma séparation avec Seb, depuis le premier jour de ma nouvelle vie, je n’avais jamais pris le temps d’être seule. Même quand je me prétendais seule, avant ma plus récente histoire-peine d’amour, il y avait toujours eu quelqu’un en arrière-plan. Quelqu’un pour qui j’avais un réel intérêt ou simplement quelqu’un pour me divertir, mais quelqu’un. Des portes que j’avais laissées ouvertes 3 . De la gratification facile et rapide. Pourquoi est-ce que j’avais toujours autant besoin de me faire valider, de jouer, de flirter ?
J’avais peut-être appris à m’aimer 4 dans les derniers mois et à partiellement me choisir, mais je n’avais pas réussi à le faire pleinement, totalement. À me faire passer en premier sans m’oublier au contact des autres, sans me laisser consumer toute entière par mes relations. J’en avais actuellement la preuve et j’en payais les frais. Pis pire encore que tout ça : je n’avais pas pris le temps de regarder mon âme torturée dans le miroir. Pas pris le temps de nettoyer et de panser les plaies dont j’avais vaguement pris conscience, un peu plus tôt dans l’année.
Je pensais peut-être que je m’étais recollée, mais j’avais fait l’exercice uniquement en surface. Si j’avais été une poupée russe 5 , seule la plus grande des matriochkas aurait été réparée ; en apparence, j’avais l’air plus forte que jamais. Le problème, c’est que je ressentais désormais les douloureuses cassures de toutes mes autres petites poupées intérieures morcelées. Je me devais donc de le prendre, ce temps, pour bien toutes les réparer. Et j’allais le faire pour de vrai, cette fois, pis pour la peine.
Pour obtenir des résultats différents, il fallait faire les choses autrement. Essayer des avenues jamais explorées. Découvrir de nouveaux sentiers. Je me suis donc juré, à moitié nue en cette froide soirée du début de décembre, que les douze prochaines pages du calendrier allaient être constituées de choix pour le moins novateurs. Qu’après avoir vécu la moitié de ma vie en couple, puis des années de célibat bien occupées, j’allais maintenant passer la nouvelle année… totalement seule.
Je faisais officiellement vœu de chasteté.
1 Moi pis les trucs mouillés, hein… 2 Je promets que rien n’a été sugarcoaté dans le tome 1 et que je ne vous ai pas menti. Mais shit happens . 3 Ou volontairement gardées ouvertes, au cas où… 4 Je me donnais quand même un petit autocollant en forme d’étoile pour ça. 5 Je voyage vraiment constamment dans mes références de contenants métaphoriques.
Chapitre 2 Janvier
Pas de célébrations. Pas de décompte. Pas de cris de joie. J’avais défoncé l’année dans le silence et le calme