Maïna : Nouvelle édition
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Maïna : Nouvelle édition , livre ebook

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Description

Maïna est une jeune Amérindienne, fille du chef de la tribu des Presque Loups. Dans l’immensité du territoire qu’elle parcourt, de la forêt à la mer, elle doit lutter contre un environnement aussi généreux qu’impitoyable. Se nourrir, s’abriter, se vêtir, se défendre, se chauffer, tel est le lot quotidien des Presque Loups.Comme les autres membres de sa tribu, Maïna accepte l’inexorable loi de la nature. Mais qu’en est-il de la loi des hommes Pourquoi tanner les peaux alors que chasser l’enivre ? Pourquoi subir les avances de Saito, son promis, alors qu’elle le déteste ? Non, jamais elle ne s’y résignera.Forte de ces nouvelles convictions et mue par un impératif besoin de s’affirmer, Maïna amorce une longue quête, celle de son identité. Empreint d’émotions, de sensualité, de spiritualité et peuplé d’êtres attachants, son périple l’amènera jusqu’à la terre des Inuits, où elle fera une rencontre décisive avec Natak, le grand chasseur des espaces polaires.Guerres de pouvoir, croyances ancestrales, racisme, intolérance : Maïna apprendra vite que la loi des hommes est aussi cruelle que celles de la nature. Et elle devra payer cher sa différence.Un récit dense et bouleversant, d’une grande richesse ethnologique. Un superbe voyage aux confins du Grand Nord, il y a 3 500 ans. Une oeuvre puissante traversée par des passions et des remous plus grands que nature.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 janvier 2014
Nombre de lectures 6
EAN13 9782764426715
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même auteure chez Québec Amérique

Adulte
Pour que tienne la terre , coll. Tous Continents, 2014.
Marie-tempête , coll. Tous Continents, 2012.
Là où la mer commence , coll. Tous Continents, 2011.
Au bonheur de lire , Comment donner le goût de lire à son enfant de 0 à 8 ans, coll. Dossiers et Documents, 2009.
Pour rallumer les étoiles , coll. Tous Continents, 2006.
Le Pari , coll. Tous Continents, 1999.
La Bibliothèque des enfants , Des trésors pour les 0 à 9 an s , coll. Explorations, 1995.
Du Petit Poucet au Dernier des raisins , coll. Explorations, 1994.

Jeunesse
SÉRIE MARIE - LUNE
Un hiver de tourmente , coll. Titan+, 2012.
Ils dansent dans la tempête , coll. Titan+, 2012.
Les grands sapins ne meurent pas , coll. Titan+, 2012.
Pour rallumer les étoiles — Partie 2 , coll. Titan+, 2009.
Pour rallumer les étoiles — Partie 1 , coll. Titan+, 2009.
Ta voix dans la nuit , coll. Titan, 2001.
SÉRIE JACOB JOBIN
La Grande Quête de Jacob Jobin , Tome 3 — La Pierre bleue, coll. Tous Continents, 2010.
La Grande Quête de Jacob Jobin , Tome 2 — Les Trois Vœux, coll. Tous Continents, 2009.
La Grande Quête de Jacob Jobin , Tome 1 — L’Élu, coll. Tous Continents, 2008.
SÉRIE CHARLOTTE
Une gouvernante épatante , coll. Bilbo, 2010.
La Fabuleuse Entraîneuse , coll. Bilbo, 2007.
L’Étonnante Concierge , coll. Bilbo, 2005.
Une drôle de ministre , coll. Bilbo, 2001.
Une bien curieuse factrice , coll. Bilbo, 1999.
La Mystérieuse Bibliothécaire , coll. Bilbo, 1997.
La Nouvelle Maîtresse , coll. Bilbo, 1994.
La Nouvelle Maîtresse , Livre-Disque, 2007.
SÉRIE ALEXIS
Macaroni en folie , coll. Bilbo, 2009.
Alexa Gougougaga , coll. Bilbo, 2005.
Léon Maigrichon , coll. Bilbo, 2000.
Roméo Lebeau , coll. Bilbo, 1999.
Toto la brute , coll. Bilbo, 1998.
Valentine Picotée , coll. Bilbo, 1998.
Marie la chipie , coll. Bilbo, 1997.
SÉRIE MAÏNA
Maïna , Tome II — Au pays de Natak , coll. Titan+, 1997.
Maïna , Tome I — L’Appel des loups , coll. Titan+, 1997.

Projet dirigé par Pierre Cayouette, éditeur en collaboration avec Myriam Caron Belzile, éditrice

Conception graphique : Julie Villemaire
Mise en pages : Karine Raymond
Révision linguistique de la nouvelle édition : Chantale Landry
Photographie en couverture : Roseanne Supernault dans le rôle de Maïna © Véro Boncompagni
Conversion au format ePub : Studio C1C4

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Demers, Dominique
Maïna
Nouvelle édition.
(Tous continents)
ISBN 978-2-7644-2551-0 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2670-8 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2671-5 (ePub)
I. Titre. II. Collection : Tous continents.
PS8557. E468M34 2013 C843'. 54 C2013-941100-3
PS9557. E468M34 2013

Dépôt légal : 1 er trimestre 2014
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., première édition, 1997, présente édition, 2014.
www.quebec-amerique.com
À mon fils Simon
AVANT-PROPOS
Avant de découvrir Maïna, je ne connaissais rien à la préhistoire, je n’avais jamais visité la Basse-Côte-Nord et encore moins la baie d’Ungava. Je ne m’intéressais pas aux Amérindiens, sans doute parce qu’à l’époque où j’étais enfant, j’ai subi trop de leçons ennuyeuses sur les Indiens et les Blancs du temps de Jacques Cartier. Quant aux Inuits, bien franchement, leur culture ne m’avait jamais passionnée.
J’ai rencontré Maïna il y a quelques années, au hasard d’une rêverie dans un musée. Je ne savais rien d’elle, même pas son nom. J’ai simplement imaginé une fillette, vêtue d’une tunique de peau, courant sur un cap très élevé. Une émotion très intense l’animait, mais qu’est-ce qui la faisait courir ?
J’ai mis presque deux ans à tout découvrir. Au cours de cette passionnante enquête, j’ai consulté près d’une centaine de documents sur l’archéologie, l’anthropologie, la préhistoire, les mœurs, les coutumes et les croyances des sociétés primitives amérindiennes et inuites, la faune et la flore de la Basse-Côte-Nord et du Grand Nord et les périples des grands explorateurs de ces régions.
La tribu amérindienne décrite dans ce roman a vécu il y a 3 500 ans, non loin de la région actuelle de Sept-Îles, au bord du fleuve Saint-Laurent. Elle est issue d’un peuple préhistorique de chasseurs-cueilleurs qui parcourait la forêt boréale dans des conditions extrêmement difficiles, du moins à nos yeux. Ces chasseurs ne possédaient pour survivre que des peaux, des os, du bois, de l’écorce et des pierres. Leur existence était aussi régie par un ensemble complexe de rites et de croyances exprimant leur crainte et leur respect devant les grandes forces de la nature.
La tribu inuite de ce roman était établie sur la rive ouest de la baie d’Ungava. Ces paléoesquimaux n’avaient pas encore développé les techniques de construction de l’igloo ni inventé la lampe de pierre qui permit à leurs descendants de moins souffrir du froid et de faire cuire leurs aliments beaucoup plus facilement. La « baie des pierres de lune » que les gens du pays de Natak ont déjà fréquentée est désignée sur nos cartes sous le nom de « baie de Ramah », tout près des limites septentrionales de la côte du Labrador. C’est là la seule source connue d’une pierre qui fut très recherchée à cette époque.
Les premiers contacts entre Amérindiens et Inuits eurent lieu il y a environ 3 500 ans. Les ancêtres de ces Amérindiens avaient pénétré en Amérique du Nord par le détroit de Béring 10 000 ans plus tôt. Ceux des Inuits avaient emprunté une route semblable mais lors d’une migration plus récente, il y a seulement 4 000 ans. Les outils, les mœurs et les coutumes de ces deux peuples étaient donc différents. Leur rencontre fut le théâtre d’un grand choc culturel qui engendra de nombreux et fructueux échanges technologiques mais mena aussi parfois au racisme et à la violence. De tout temps, semble-t-il, les êtres humains ont craint la différence et se sont méfiés de l’Autre.
J’ai été totalement séduite par le courage, l’ardeur et la volonté de ces deux peuples qui, d’une certaine façon, me semblent être mes propres ancêtres. Malgré les nombreux écrits et les extraordinaires découvertes de nos archéologues, nous savons encore bien peu de choses sur ces Amérindiens et Inuits de notre préhistoire. Ce roman a exigé un travail de reconstitution qui se veut surtout fidèle dans l’âme, puisque les premiers humains de notre territoire ont quitté ce monde avec leur histoire. Maïna a déjà existé, j’en suis certaine. Mais sa vérité demeure, malgré tout, celle d’un être de papier.
Lac Supérieur, juillet 1996

Première partie
L’APPEL DES LOUPS
« Les peuples de chasseurs nordiques vivaient au seuil de la famine. Ils faisaient partie intégrante de l’équilibre naturel, avec tous les autres êtres vivants, de la mousse à caribou jusqu’à la baleine. »
Keith Crowe, Histoire des autochtones du Nord canadien
Maïna voulait tuer. Planter sa lance et voir mourir avant qu’il fasse brun. Tuer, puis éventrer, éviscérer, écorcher et porter la bête encore chaude jusqu’au camp. Elle avançait à grands pas souples, mue par ce désir immense qui l’habitait tout entière. La veille, des hommes avaient ramené un caribou que l’hiver n’avait pas trop amaigri. Malgré sa grande faim, Maïna avait détourné son regard des entrailles fumantes. Le chef, Mishtenapeu, avait compris que sa fille renonçait à la nourriture afin d’amadouer les esprits avant d’accomplir un geste sacré. Maïna espérait qu’en échange le Manitou lui livrerait une bête.
Elle n’avait pas attendu que le soleil se lève en cherchant sa route dans le brouillard. Elle avait amorcé sa longue marche sous une lune blafarde. Les corbeaux volaient bas et les geais gris n’avaient pas crié. C’était bon signe.
Elle aurait pu chasser avec les hommes. Un passage de caribous avait été découvert dans la neige, des chasseurs épieraient la harde pour tendre une embuscade. Elle aurait aussi pu poser des collets de racines ou attirer des porcs-épics en sifflant, mais Maïna avait laissé les esprits guider ses pas et ils l’avaient conduite ailleurs. La fille de Mishtenapeu avait atteint l’âge des grandes bêtes ; toute la tribu savait qu’elle pouvait ramener des lièvres et des lagopèdes, il était temps de revenir avec une prise d’homme. Ce ne serait pas un castor, ni un caribou. Maïna suivait un loup.
Les premières empreintes étaient apparues de l’autre côté de la montagne chauve. Maïna avait caressé de ses doigts nus les traces fraîches, bien profondes, dans la neige. Elles traversaient une rivière puis un sous-bois. C’est en atteignant une petite clairière ensoleillée que Maïna aperçut enfin les sept loups. Ses entrailles se nouèrent et un désir impérieux naquit en elle. Une force irrésistible l’attirait vers ces bêtes.
Elle choisit le plus haut, le plus large, le plus noir, celui qui ne baissait jamais la queue : le chef. Toute la journée, elle marcha sous le vent, assez loin pour ne pas être sentie ni entendue. La neige lui racontait le passage des loups. Leurs arrêts, leurs hésitations. Maïna se sentait forte et pourtant, elle tremblait.
Ils s’arrêtèrent dans une tourbière gelée. Le chef était aux aguets. Trois des petits se roulaient en gro

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