Marques magiques
140 pages
Français

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Description

Je m’appelle Tryna et je suis à la fois médium et exorciste. Fascinant et un peu flippant, non ? Moi je trouve ça carrément cool.
Mon job, c’est de chasser les démons, les anges (qui ne sont pas toujours aussi gentils qu’on l’imagine) et les fantômes, pour m’assurer qu’ils ne viennent pas perturber la petite vie tranquille du commun des mortels.


Est-ce que je suis une sorte de sorcière ? Non, pas vraiment. Je suis humaine. OK, je suis quand même spéciale, je vous l’accorde : je vois des choses que les autres ne voient pas, et j’ai appris à développer mes pouvoirs magiques.


Mes dons ont été repérés par l’Ordre, une organisation secrète responsable du maintien de l’équilibre entre le monde des Humains et les deux Royaumes, celui des anges, d’un côté, et celui des démons, de l’autre. Depuis qu’ils m’ont formée, je bosse pour eux en free-lance.


Ma nouvelle mission est d’intervenir dans un complexe hôtelier de luxe en pleine rénovation qui semble hanté par des poltergeists. Mettre fin au chaos qui retarde l’inauguration, c’est dans mes cordes, et ça va être du gâteau.
Si j’avais su...



Avertissement : dans cet urban fantasy entre humour, passion et dangers, vous trouverez une héroïne badass qui n’a pas froid aux yeux, des anges qui n’en sont pas, des démons flippants et des esprits frappeurs. Vous allez être accro !


« Ça bastonne dans tous les coins : fantômes, poltergeist, et autres entités que je vous laisse découvrir. (...) Étincelles assurées, réparties d'enfer (jeux de mots), tension sexuelle certaine et cliffhanger de folie ! Putain de marques magiques !!! Myrtille j'espère pour toi que j'aurai le tome 2 dans les mains avant notre prochaine rencontre !!! Bref, mission accomplie. J'ai adoré ce Marques magiques et j'en redemande ! » - Bookeenstock.


« L’histoire est animée, sans temps mort. L’intrigue est haletante. L’univers ésotérique plus vrai que nature. On lit ça comme si on regardait un film. [...] Jusqu’à la fin on se demande ce qui va se passer car on se dit... tiens, tiens c’est pas normal ça... et la fin est tuante ! » - Nos étoiles livresques

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 août 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782378126179
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Prologue
J e suis morte un 1er août à 3 h 58 du matin. Les images que j’ai des instants avant ma mort me viennent par flashs, comme si j’étais extérieure à mon corps.
Quand bien même, ma grande sœur si belle et si parfaite me l’a raconté cent fois.
J’avais dix ans.
Comme chaque soir, une fois toute la maison endormie, je me suis relevée et me suis installée devant la télé. Mais cette nuit-là, mon père m’a guettée et m’a renvoyée au lit.
Puis, vers minuit, le feu s’est déclaré. La fumée a rapidement pris possession des lieux. Mon père, qui a été le premier à s’en apercevoir, a mis tout le monde à l’abri. Tout le monde, sauf moi. J’étais introuvable. Il paraît que ça l’a rendu fou d’inquiétude. J’ai du mal à imaginer mon père inquiet pour moi. Mais bon.
Les pompiers sont arrivés. Mon père continuait à me chercher partout, malgré les flammes. Il a dû être sorti de force. Les pompiers étaient sur le point de lâcher l’affaire, quand l’un d’eux a entendu la télé au grenier. Le son était tellement fort qu’il couvrait les craquements de l’incendie.
Quand le pompier est parvenu au dernier niveau, j’étais étendue au sol, asphyxiée. Devant moi, la télé était allumée, le volume à fond.
À mon arrivée aux urgences, ça faisait plus de vingt minutes que je ne respirais plus. Le premier doc a déclaré mon décès à 3h58. Et à 4 h 54, le type qui me menait à la morgue a failli faire une crise cardiaque quand je me suis réveillée en sursaut.
Après ça, ma mère, pourtant pas très bigote, a pris une carte d’abonnement à l’église du coin afin de remercier le Seigneur et tous Ses anges pour ces miracles : mon sauvetage et ma résurrection. Elle a même fait poser une plaque : « Gratitude éternelle pour ma fille Tryna, revenue à la vie. Madame Jones ».
Je ne voyais pas vraiment pourquoi ma mère en faisait tout un plat, jusqu’à ce qu’un jour, elle m’avoue qu’il n’y avait pas de prise électrique au grenier. La télé entreposée là, celle devant laquelle j’avais été retrouvée, n’avait jamais été branchée…
D’accord, là, ça devenait intéressant.
D’après elle, c’était un ange qui avait guidé le pompier jusqu’à moi.
Un ange, hein ?
Maintenant, quinze ans plus tard, je sais qu’elle se trompait.



Chapitre 1
U ne nouvelle vague de pouvoir me heurta et m’envoya valser contre le mur décrépi du couloir de la clinique psychiatrique. Le placo émit un craquement sordide. À moins que ce ne soient mes côtes. On verrait ça plus tard. Pour l’heure, une chose était sûre : je n’avais pas affaire à un simple fantôme, comme l’avait laissé supposer l’interlocuteur paniqué qu’Alex avait eu au téléphone. Ce qui se trouvait dans la chambre capitonnée du bout du couloir, c’était un démon. Et un costaud.
D’où est-ce qu’il sortait ? Les démons, ça ne courait pas les rues de nos jours !
En même temps, j’étais venue bien trop décontractée. Je m’attendais à quoi ? Entrer dans la chambre et tracer tranquillement mon sigil 1 de bannissement ? Mes dernières missions, beaucoup trop faciles, m’avaient ramollie…
Un démon… Pourquoi l’Ordre n’en avait-il pas été averti ?
Si j’avais su, j’aurais demandé une équipe de soutien. Ou pas.
J’aimais rester discrète.
Nous avions beau être ici à la demande du chef de service, notre présence n’avait rien d’officiel. Tout le bâtiment avait été évacué sous prétexte d’une fuite de gaz, et nous nous étions faufilés en qualité d’experts. Malgré nos tenues peu réglementaires, les gens n’y avaient vu que du feu. En même temps, ça puait le soufre à plein nez. Et je les soupçonnais d’être ravis de passer l’après-midi dans le parc grillagé.
Les néons du plafond cessèrent de clignoter et grésillèrent avant de se stabiliser.
Je me décollai du mur avec une grimace crispée. Des morceaux de verre s’écrasèrent par terre. Et merde, j’avais pété des fioles d’eau bénite.
Ça y est. J’étais en rogne.
OK, les porter au niveau des hanches n’était pas ce qu’il y avait de mieux. Mais c’était ce qu’il y avait de plus pratique. Je contrôlai vite fait le contenu de ma ceinture de cuir. Deux fioles d’eau bénite en moins. Une de sel soufré. Faudrait faire sans.
Mon attirail me donnait un côté « pistolero » que j’adorais, même si ma collection de fioles en verre de dix centimètres de long n’avait rien à voir avec des balles. Elles étaient beaucoup plus efficaces.
Je tentai de faire abstraction de cette odeur aseptisée caractéristique qui flottait dans l’air, cette foutue odeur que même le soufre démoniaque ne parvenait pas à cacher. Putain de clinique de merde. Je n’avais pas remis les pieds ici depuis mon séjour, dix ans plus tôt, et si Alex n’avait pas insisté sous prétexte que c’était pour un ami, j’aurais refusé l’affaire. Les cliniques psychiatriques, plus loin je m’en tenais, mieux je me portais. Mais bon, si c’était pour Alex… Qu’est-ce que je ne ferais pas pour son petit cul de flic ? Certes, « pas toucher » était placardé en gros sur sa fesse gauche. Mais ce n’était pas parce qu’il était chasse gardée que je ne pouvais pas me rincer l’œil !
— Ça va, Tryna ? s’inquiéta Jasmine depuis sa planque derrière le comptoir des infirmières.
Ses yeux d’un bleu cristallin étaient encore plus ronds que d’ordinaire. Je levai un pouce dans sa direction et articulai un « Super ». À sa manière de plisser le front, je la voyais réfléchir à tous les examens qu’elle allait m’imposer à la fin de la journée pour s’assurer que j’étais en un seul morceau.
Elle replaça le bandeau à nœud qui retenait ses boucles chocolat, et fronça les sourcils.
— Fais attention !
Je faillis répondre un « Oui, maman ! » et me contentai de lever les yeux au ciel. Depuis dix ans que je la fréquentais, je m’étais habituée à l’attitude protectrice de la petite brunette. Et puis, à présent, c’était son rôle en tant que toubib de terrain : limiter les dégâts collatéraux, quand moi, j’allais au front. Ce qui expliquait qu’elle puisse se permettre d’arborer un joli chemisier blanc à pois noirs sur sa poitrine plantureuse, alors que j’emballais toujours mon corps sec et musclé dans des vêtements beaucoup plus fonctionnels.
J’époussetai les restes de peinture écaillée qui s’attardaient sur ma veste en jean noir. Pour un établissement surcoté de la Côte d’Azur, la rénovation laissait à désirer. À croire que la tonne de fric qu’ils soutiraient aux familles de leurs patients ne leur permettait pas de passer une couche de blanc.
J’ébouriffai mes cheveux bruns coupés court – pratique quand on n’a pas envie de perdre son temps à se coiffer – et en extirpai les derniers éclats de peinture. Au même instant, la porte au fond à droite où se terrait ma proie s’ouvrit avec fracas et un infirmier aussi haut que large vola dans les airs, léger comme un papillon, avant de ricocher contre le mur d’en face et de s’effondrer avec la grâce d’un sac de linge sale. La peau de son visage et de ses mains était couverte de cloques. Pas de doute. On avait bien affaire à un démon.
— Au moins, l’otage est libre…, marmonnai-je tout bas.
Devant moi, au fond du couloir, le battant de l’issue de secours s’écarta et Alex se faufila avec souplesse. Aussi agile qu’un félin, mon coéquipier s’approcha du corps inerte de l’infirmier et le tira hors de portée de notre adversaire. D’un coup de tête, il replaça en arrière la mèche de ses cheveux sombres qui pendait devant ses yeux marron. Puis il vérifia le pouls de la victime, avant de m’adresser un rapide acquiescement. Le colosse était juste sonné.
Bien. Je n’avais pas besoin d’un macchabée.
La porte de l’issue de secours s’entrouvrit de nouveau, et le visage de Xavier apparut. Qu’est-ce qu’il foutait là ? Il avait interdiction de bouger du van ! Avec son minois tout fin et ses grands yeux de faon bordés de cils trop longs, il était aussi incongru ici qu’un orfèvre sur un ring de boxe.
Conscient qu’il mettait les pieds en terrain miné, il se contenta de passer le bras par l’ouverture et agita son téléphone dans ma direction.
— C’est pour toi ! C’est ta mamie.
J’allais le tuer…
Comment Mamie avait eu son numéro ? Mystère. Mais elle était pleine de ressources quand il s’agissait de me joindre.
J’écartai les bras et murmurai :
— Rien à foutre ! Dégage !
Je balayai l’air devant moi pour le chasser plus vite. Ce n’était pas le moment qu’il se pointe ! J’avais déjà assez à m’occuper !
Xavier étira les lèvres dans une expression gênée et s’en alla comme il était venu. S’il n’était pas aussi bon au pieu, je l’aurais dégagé depuis longtemps. Mais il avait beau ne pas avoir inventé l’eau tiède, le garder à portée de main était un luxe dont je n’avais pas envie de me priver.
Un nouveau râle bestial s’échappa de la chambre.
Tryna ! Concentre-toi ! m’intimai-je en singeant la voix de Jaz.
Mon amie ne manquait jamais de m’abreuver de conseils, demandés ou pas, qui me revenaient en tête aux moments opportuns. Sauf que la plupart du temps, je ne me privais pas de les reléguer au fin fond de mes méninges pour ne pas avoir à les écouter.
J’inspirai profondément pour chasser mon agacement et concentrai toute mon énergie au niveau de mon plexus, avant de la diriger vers mes paumes pour former une protection tout autour de moi. Si notre démon se mettait en tête d’envoyer une autre vague de pouvoir, j’étais préparée. Mon estomac gargouilla sans discrétion. C’est vrai que je n’avais rien avalé depuis mon café du matin. Et il était quoi ? 17 h ? Une quinzaine de pas me séparaient de la porte défoncée. Avec un peu de chance, j’aurais fini avant l’apéro.
Je dépassai l’entrée d’une chambre, puis d’une seconde. La vitre incassable de la porte me renvoya le reflet fugace de ma silhouette fine surmontée d’une courte tignasse brune. Ma peau d’ordinaire hâlée paraissait verdâtre. Génial. Mon visage ressemblait à un bol de guacamole où flottaient deux olives noires. Cet endroit ne m’allait pas au teint.
— Ah ! g

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