Mes colocs, San Francisco et moi
164 pages
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Mes colocs, San Francisco et moi , livre ebook

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Description

Patrick Mahoney a un seul objectif en tête : partir de Fresno, sa ville natale, et trouver la liberté dans les rues arc-en-ciel et pleines de promesses de San Francisco. En entrant à l'université, il est persuadé qu'il aura enfin la chance d'être lui-même, loin du regard méprisant de sa ville natale conservatrice.



Josh Dirda n'a jamais voulu s'attacher, préférant la non implication émotionnelle des plans d'un soir. Mais lorsque Patrick emménage dans l'appartement qu’il partage avec trois amis, Josh est attiré par ses réparties et sa façon de penser, différente et créative. Très vite, il s’auto-proclame guide touristique personnel de Patrick à qui il fait découvrir la ville qu’il aime tant.



Mais après un rapprochement alcoolisé lors de la soirée d’Halloween, Patrick et Josh doivent doivent faire face à leurs véritables sentiments et décider s'ils peuvent abandonner les fantômes de leur passé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 mars 2019
Nombre de lectures 21
EAN13 9782375747810
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Natasha Washington
San Francisco, mes colocs et moi


Traduit de l'anglais par Cindy Baslande
MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Calling calling calling me
MxM Bookmark © 2019, Tous droits réservés
Traduction © Cindy Baslande
Suivi éditorial © Lorraine Cocquelin
Correction © Emmanuelle Lefray
Illustration de couverture © MxM Créations
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal.
ISBN : 9782375747810
Existe aussi en format papier

PROLOGUE


L’annonce disait :
Nous sommes géniaux et, si vous êtes génial aussi, nous pourrions être géniaux ensemble !!!
Notre appartement situé dans le quartier du Castro est lumineux et habité par des gens cool. Nous avons une chambre libre, idéale pour les étudiants ou les jeunes actifs. Des musiciens y vivent, il vous faut donc supporter le bruit. Toutefois, nous sommes respectueux et ne serons pas bruyants quand vous réviserez ou autre. Nous sommes des gens bien. On parie que vous aussi.
Envoyez-nous quelques informations par mail : d’où venez-vous ? Où allez-vous ? Que pensez-vous du forage en mer ? De la chanteuse Cher ? Aimez-vous le chou-rave ? Bref, les choses habituelles.

Patrick rédigea un e-mail pour demander à visiter rapidement l’appartement, puis ajouta :
Je viens de : près de Fresno. Il y a… Il n’y a pas grand-chose à dire au sujet de Fresno.
Où je vais : à l’université ! J’étudie l’écriture et le théâtre, ce qui m’aidera certainement à trouver un bon emploi quand j’aurai obtenu mon diplôme.
Le forage en mer : est terrible. Je suppose que le forage sur terre n’est pas mieux.
La chanteuse Cher : une déesse dans Éclair de lune . Maintenant, il semblerait que ses pommettes essaient de s’échapper de son visage. Effrayant et fascinant à la fois.
Chou-rave : j’ignore ce que c’est mais ça a l’air dangereux. Je suis sûr que je découvrirai ce que c’est à San Francisco. J’ai le sentiment que cette ville a beaucoup à m’apprendre.
Chapitre 1


Quand Patrick avait annoncé à ses parents qu’il voulait vivre hors du campus pour sa première année d’université, ils n’avaient pas été enchantés, c’était le moins qu’on puisse dire. Les mots Il faudra me passer sur le corps ! avaient même été prononcés.
Les parents de Patrick avaient cependant tendance à oublier à quel point il pouvait se montrer têtu. Il avait attendu toute sa vie de déménager à San Francisco ; il préférait être au cœur de la ville plutôt que coincé entre les murs du campus, qui était situé bien trop au sud pour être considéré comme encore en ville.
Il avait mentionné toutes les statistiques démontrant que beaucoup d’étudiants vivaient hors du campus, que le manque d’habitations à l’intérieur du campus obligeait d’autres étudiants à vivre à l’extérieur dès leur première année et qu’il ferait des économies sur la nourriture et autres frais. Ses parents avaient fini par céder, car rien ne pouvait résister à une présentation PowerPoint bien faite.
C’est ainsi que, un samedi de juillet, Patrick monta à San Francisco avec sa mère – bien qu’il eût préféré qu’elle ne l’accompagne pas, sérieux. Il avait dix-huit ans, son permis depuis un mois, il pouvait très bien y aller seul.
Peu importe, sa mère avait insisté, les larmes lui étaient montées aux yeux, or Patrick n’était pas insensible à ces dernières. Il avait soupiré avant de déclarer :
— Bon, tu peux venir. Je ne suis pas encore parti, je suis toujours ton bébé. Cesse d’être aussi agaçante.
— Je veux juste m’assurer que tu sois en sécurité et bien installé, avait répondu sa mère, les yeux humides. Est-ce que c’est si mal que ça ?
Patrick avait levé les yeux au ciel et dit :
— OK, mais je dois voir l’appartement en premier.
Puis il avait poussé le son de la bande originale du film Hamilton au maximum.
C’était un samedi après-midi et ils avaient cinq appartements à visiter. Les deux premiers étaient trop petits et sentaient mauvais. Au troisième, un homme costaud avec un accent très prononcé, vêtu d’un caleçon et de pantoufles à têtes de lapins, avait tenté de convaincre Patrick que « Le brouillard se dissipe, hein ? On a du soleil parfois ! »
Patrick commençait à s’inquiéter, peut-être que finalement c’était ça, San Francisco : des appartements organisés de manière étrange, recouverts de brouillard et habités par des gens qui ne cuisinaient que des brocolis.
Le quatrième, heureusement, était plus prometteur : un appartement de style victorien, composé de trois chambres, situé dans le quartier du Castro et doté d’une jolie façade, bien entretenue, pas abîmée, peinte en bleu clair avec une bordure bleu foncé. Il n’y avait pas de maisons comme celle-ci à Fresno.
Il n’y avait pas non plus de types se baladant en pantalons moulants avec des tee-shirts où il était inscrit « C’est homosexuel seulement si vous avalez ». Patrick rougit et se déplaça de manière à ce que sa mère ne voie pas ce spectacle.
— Oh Patrick, cet endroit est tellement charmant ! dit-elle en souriant, dans sa bienheureuse ignorance.
— Maman, va donc prendre un café, s’il te plaît, répondit-il en l’encourageant à partir.
Cette fois, il fut insensible à sa moue.
Il grimpa les quelques marches qui le séparaient de la porte et sonna. Il y eut un fracas à l’intérieur, suivi d’un éclat de rire, puis un garçon grand et imposant, vêtu d’un tee-shirt à l’effigie de l’équipe de hockey de Vancouver et d’un bas de survêtement, ouvrit la porte en titubant. Il observa Patrick de la tête aux pieds puis cria par-dessus son épaule :
— Est-ce que quelqu’un a commandé une pizza ?
— Non, euh, je suis… commença Patrick.
— Je n’ai clairement pas commandé de pizza, dit le grand, je m’en souviens toujours quand je le fais.
Un garçon bien plus petit aux cheveux frisés, habillé d’un jean foncé et d’un tee-shirt moulant aux couleurs du festival de musique Outside Lands , poussa le premier garçon sur le côté et dit :
— Es-tu Patrick ? Tu es pile à l’heure ! Je suis Josh et mon colocataire impoli, c’est Mike. Il est canadien mais ne lui en veux pas. Ils n’apprennent pas les bonnes manières dans ce pays, seulement comment chasser.
Josh avait des yeux lumineux, brun doré et tachetés de vert. Patrick lui serra la main et sentit des callosités lui chatouiller la paume.
Il doit sûrement jouer de la guitare , pensa Patrick, c’est sexy.
Josh l’invita à entrer pendant que Mike commençait à vanter ses qualités de chasseur.
— Je suis, genre, le meilleur tireur au monde. Je déchire au jeu de chasse sur la PS4 – je suis à ce jeu ce que Kai est à Dance Dance Revolution, mec.
Josh lança un regard en coin à Patrick, l’air de dire « Si tu veux vivre ici, tu vas devoir t’y faire ».
L’appartement était en désordre mais néanmoins toujours joli : du parquet en bois était visible aux rares endroits où il n’y avait ni affaires de sport, ni instruments de musique, ni vêtements, et la grande baie vitrée du salon laissait entrer la lumière. Josh expliqua qu’il y avait trois chambres, Kai et lui en occupaient une, Freddy et Mike une autre, or celle qui restait était trop petite pour deux personnes. Ils avaient eu une colocataire féminine pendant un long moment, Alexis, mais elle était partie vivre avec son copain à Nob Hill, que Mike renomma Snob Hill avant de se corriger et d’opter pour Noble Sensible, et ils avaient bien besoin d’une cinquième personne pour payer le loyer. Vivre au Castro était génial, mais ce n’était pas donné.
Josh se révéla être le seul encore à l’université – « C’est notre bébé, n’est-il pas trop mignon ? » se moqua Mike en lui pinçant les joues – tandis que les autres occupaient des postes différents. Freddy était serveur dans une discothèque sur Mission District, Mike était professeur des écoles. Sérieux ? pensa Patrick, étonné. Mais il supposa que son côté rigolo était une qualité pour travailler avec les enfants. Kai, lui, était professeur de hip-hop et dansait aussi pour une vraie entreprise qui était « genre si dingue, mec, que tu en serais épaté ».
Josh racontait ça comme s’il avait oublié que Patrick n’était entré dans leur appartement et leur vie que deux minutes auparavant, comme s’ils se connaissaient depuis toujours et qu’ils étaient en train de chercher où sortir ce soir.
Patrick était complètement submergé et totalement abasourdi, et enthousiaste, aussi, parce que Josh l’était tout autant. Ce dernier le traîna de pièce en pièce, lui montrant la télévision à écran géant « où nous faisons parfois des marathons de la série Westworld , ce truc est dément en HD ! » et une cuisine avec une cafetière à expresso parce que « Kai a une passion étrange pour le café, genre il est tout excité de ramener chaque semaine une nouvelle sorte d’origine unique, venant d’un producteur local, et il organise une dégustation. C’est comme une dégustation de vin mais en encore plus prétentieux, non ? Mais apparemment ça s’avère être efficace pour draguer. »
Josh lui montra sa chambre, qui ressemblait à… eh bien, à une petite chambre, en gros. Mais elle disposait d’une grande fenêtre qui occupait quasiment la totalité d’un mur, d’où le soleil pénétrait et dessinait des bandes lumineuses sur le parquet. La pièce était vide puisqu’ils attendaient de la louer ; mais cela contrastait étrangement avec le désordre et l’énergie qui régnaient dans le reste du logement.
— J’aimerais bien avoir cette chambre seul, dit Josh, nostalgique, mais on est déjà trop juste niveau argent, et puis je ne suis pas sûr que je pourrais y ranger tous mes instruments. Peu importe, c’est un bon plan dans cette ville. Tout est relatif, pas vrai ? Où pourrais-tu trouver un endroit si peu cher sinon, avec tous ces geeks branchés qui font augmenter les prix comme si c’était leur boulot ?
Patrick opina de l

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