Mortelle Destinée
94 pages
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Mortelle Destinée , livre ebook

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Description


Vacances riment avec récompenses !



Après une année de dur labeur, Romain Babarbe compte profiter de ces deux mois de vacances avec ses amis. Fêtes, plage et sexes sont au planning. Tout est prévu à la seconde près.


Tout, sauf la mort.




Sur une idée de LaBabarbe



Fin alternative !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782956219668
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Avril Morgan
Mortelle Destinée Sur une idée de LaBabarbe
Mortelle Destinée Sur une idée de LaBabarbe Cette œuvre est un ouvrage de fiction. Les noms, le s personnages et les événements sont le produit de l’imagination de l’auteur ou uti lisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des faits réels, des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite. COPYRIGHT @2020, Morgan Avril @2021, Laurie Toller Éditions Tous droits réservés, y compris de reproduction tot ale ou partielle, sous toutes ses formes. Graphiste : NocturnalManip Photo de couverture : ©LaBabarbe Dépôt légal : Août 2021 Avertissement : Ce roman comporte des scènes érotiq ues dépeintes dans un langage adulte et des scènes d’horreurs, tortures, meurtres et viols. Il vise un public averti et ne convient donc pas aux mineurs. De ce fait, l’auteur décline toute responsabilité dans le cas où cette histoire serait lue par un public trop jeune. ISBN Numérique : 978-2-9562196-6-8 ISBN Papier : 979-8749477160
Avant-propos Cette histoire – à la base interactive – a été inve ntée de toute pièce pour LaBabarbe. Il s’agit d’un mélange de romance et d’horreur, ave c un sous-ton d’idiotie ! Incapable de faire un choix, j’ai décidé de laisser les deux fins possibles ! Pour entrevoir la version interactive, elles sont d isponibles sur la chaîne Youtube de Lababarbe (dans des best-off). TW : l’histoire contient des scènes violentes, d’ag ressions sexuelles, des gros mots, des mutilations… Bonne lecture ! Avril
Chapitre 1 Bar Je sors des toilettes. Le menton baissé, je vérifie que ma braguette est bien fermée. Tout est bon. Aucun risque d’effrayer les clients ! Je m’avance à travers la salle. Le bar est plongé dans une semi-pénombre. La musiqu e de fond est rock. Les clients discutent, rient et boivent. L’ambiance est chaleureuse. C’est mon bar est mon p référé pour plusieurs raisons. Les employés sont toujours polis, la décoration est épurée et plaisante. Toutes mes venues ici sont agréables. Ce début de vacances démarre plutôt bien. À sept he ures du matin, j’ai récupéré mon flirt à la gare. Un rapide saut à la coloc pour déposer ses affaires et nous avons filé en ville. Nous avons passé la journée tous les deux, à nous balader, à profiter du début de l’été. C’était très agréable. Un moment à approfondir notr e relation naissante et à nous séduire. Le rêve ! Nous avons flâné à travers les ruelles, main dans l a main. Début après-midi, après une halte dans un restaurant, nous avons profité d’ un parc. Glaces et baisers étaient de la partie. J’ai hâte de goûter à plus ce soir ! À dix-neuf heures, alors que ma langue caressait ce lle de Marion, mes amis nous ont dérangés. Ils désiraient fêter le début des vac ances tous ensemble à notre bar habituel. Nous les avons donc rejoints il y a peu, après une halte à l’appartement. Je dois avouer que je ne tiens plus en place. J’aurais préféré passer la soirée à notre colocatio n. J’habite depuis un an et demi avec mes deux amis. N iles Auran et Pete Morin. Les premières semaines étaient dépaysantes. Chez mes pa rents, il y avait des règles. Avec mes amis, non. Je suis libre et ce fut terrifiant a u début. Au fil des jours, je m’y suis fait. C’est un vérita ble plaisir d’être entouré d’eux. Nous plaisantons, profitons. Chaque jour représente un r éel bonheur. Même si depuis que je fréquente Marion Tessier, j’aspire à plus d’intimit é. Les murs sont fins et les oreilles de mes amis aiguisées. Nous travaillons tous en journée. Et le soir, seul Niles se rend chez sa petite-amie. Il m’est ainsi impensable d’inviter la moindre femme. Pete est cuisinier, Niles photographe et Isaure est pâtissière. Pour ma part, je suis Youtubeur. J’ai une chaîne YouTube depuis deux ans. Mon conten u intéresse des centaines de milliers d’abonnés. Au total, 109 mille abonnés et 1 million de vues. Je gagne de l’argent grâce à mes vidéos et quelques sponsorisations. Bien sûr, je n’accepte pas à l’aveuglette les spons orisations. Si je connais et aime ce qu’on me propose ; j’accep te. Il n’est pas question pour moi d’accepter tout. Je ne me sentirais pas honnête env ers mes followers. D’autant plus que de nombreux produits ne m’intéressent pas. Si cela n’avait pas marché, j’aurais continué la cu isine. Un métier passionnant, qui demande beaucoup de boulot. Mes débuts sur Youtube ont été compliqués et longs. Au fil des mois, après un coup de pub par un plus grand Youtubeur, tout s’est envo lé. Mes iris tombent sur Niles, Marion, Pete et Isaure. Ils sont assis autour d’une table et discutent des futures activités prévues au cours de notre voyage au Canada. Balades, excursions, restaurants et plage. Le planning a été prévu par Niles et Guigui, mon ami d’enfance. Si tout est préparé, je compte bien pass er des moments en tête-à-tête avec mon date. Guigui est mon ami depuis mes cinq ans. Nous avons grandi et fait les quatre cents coups ensemble. Mais il a déménagé, six ans auparav ant, au Canada avec sa famille. Son rêve est d’ouvrir son hôtel.
Chose faite, d’ailleurs ! Nous passerons une semain e dans son hôtel fraîchement ouvert. J’ai hâte de le revoir. Il m’a manqué. Parler via l es réseaux sociaux est différent. Nous sommes toujours proches, mais au fond, je sens que notre relation a changé. Un peu comme avec les amis du lycée. On se promet d e rester en contact. Et finalement, nous nous oublions. Je m’assieds sans un mot à droite de Marion. À ma d roite, Pete boit sa bière, perdu dans ses pensées. Quant à Isaure et Niles, ils sont en face, se dévisageant amoureusement. Ils sont adorables. J’aime leur complicité. En couple depuis trois ans, Isaure et Niles filent le parfait amour. Il n’y a pas une journée sans surnoms et bisous. La stabilité de leu r couple me rend quelque peu jaloux. Je grandis et espère de nouvelles choses. L’excitat ion des relations d’un soir est passée. J’aspire désormais à une relation solide. M arion me semble parfaite. Enfin, seul l’avenir me le dira ! Niles se penche sur Isaure et passe sa main dans se s courts cheveux rouges. Il la caresse dans une infime douceur, les yeux dans les yeux. Leur visage s’approche. Ils s’embrassent à pleine bouche, sous le regard blasé de Pete. Ce dernier, à gauche de Niles, croise les bras cont re son torse. Il détourne ses pupilles en soupirant. Sa tension est palpable et c ompréhensible. Il s’est fait larguer deux semaines auparavant. Son ex, une jeune et sublime professeure de français, la trompait avec son collè gue ; un prof de mathématique. Je comprends donc son agacement. Mais il n’a aucune raison d’envier ses amis. L’amou r cogner à sa porte. Ce n’est qu’une question de temps ! Pete enclave ses iris marron sur une jeune femme ac coudée au bar. Il grimace et présente son verre à ses lèvres. Le cuisinier, habillé d’un jean noir et d’une chemi se grise, semble égaré. Il passe sa main gauche sur son crâne lisse. Une cicatrice barr e son visage. Elle part du haut de sa tête jusqu’au bas de sa joue gauche. Cette balafre provient de son enfance. Maltraité pa r ses parents, il en a gardé des séquelles. Aujourd’hui, il a mis de côté son passé. Bien que l es événements soient encrés à jamais, il a su rebondir. Je l’admire pour cela. Je porte mon attention sur le couple face à moi. Le blondinet fourre sa langue dans la bouche de sa compagne. Qu’ils se fassent plaisir. Les connaissant, aucun r isque de les trouver à poil sur la table. Ils attendront le retour à la colocation. — Tu t’es lavé les mains ? m’interroge Marion. Je hausse une épaule en pinçant mes lèvres. Sa ques tion m’amuse. — Oui, Maman. Elle roule des yeux sous l’idiot surnom. — Sinon je ne pourrais pas te caresser…, continué-je un chuchotant. Le regard moqueur de Marion scrute ma main. Elle sa it à quoi je fais allusion. À elle, à son corps qui attend mes caresses. — Hum… Dis, on fait quoi après ? Elle désigne du menton les deux amoureux. — Eux, ils vont baiser, suppose-t-elle. Et ton pote va chialer et dégueuler l’alcool ingurgité… Mais nous ? Je souris à sa question. La journée s’est bien déro ulée et nous éprouvons visiblement le même désir. Poursuivre notre convers ation. Elle portait sur les réseaux sociaux. Nous sommes t ous les deux d’accord sur un point. Les réseaux sont positifs et négatifs. Ils s e dévouent à des causes défendables, comme à de sombres desseins. Marion est Community Manager dans une Maison d’édit ion appelée Luna Éditions. Elle est bien placée pour parler de l’influence d’i nternet. Elle gère le site internet, l’une des adresses e-mails et les réseaux sociaux de la M E.
Son métier est fascinant. Si au début, j’étais partagé, je sais que son trava il est plus compliqué. Il ne s’agit pas seulement de gérer des comptes. Il faut échanger, d onner une bonne image de l’entreprise. Plein de détails qui rendent son job intéressant. Je suis content pour elle. Son métier lui plaît, et c’est le plus important. Je plisse mes paupières. Ma belle me sourit. Mon cœur palpite comme un dingue. L’effet qu’a sur moi Marion est indéfinissable. Je sens même mes joues brûler. Nous nous sommes rencontrés sur une célèbre applica tion de rencontre, sept mois auparavant. Elle a attiré mon attention avec ses be lles images et sa biographie originale. Après notre Match et une longue discussion, un prem ier rencard a été convenu. J’ai traversé la France entière pour elle. À aucun momen t, je n’ai pensé à refuser. Et aujourd’hui, je ne regrette pas ! Notre rencard s’est déroulé dans un bowling. Un poi l différent, bien qu’amusant. Notre partie a duré trente minutes. J’ai gagné, mai s ce n’est pas ce que je retiendrais. Sa joie de vivre, ses rires à chaque lancée de boul e. Plus les minutes défilaient, plus j’étais sous le charme. Nous nous sommes découverts. Nous avons discuté de nos vies, nos désirs. Étant s ur la même longueur d’onde, la fin de la journée a été difficile. Nous avons échan gé un simple baiser, digne des plus grands films romantiques. Rien de plus. Je me suis contenté de rentrer chez moi ; bien que le désir de ne faire qu’un était omniprésent. J’ai décidément eu raison. Insister n’est pas mon s tyle. Si nous devons coucher ensemble, cela viendra en temps et en heure. Je ne suis pas pressé, nous sommes au début de notre relation. Depuis notre rencard, nous nous voyons un peu. Faut dire que la distance entre nous est colossale. Heureusement, les téléphones ex istent. Entre appels et rendez-vous, notre relation évolue petit à petit. Faute de temps, nous avons eu notre deuxième rencar d il y a un mois. Elle est venue à Paris. Celui-ci s’est passé à la piscine. U n endroit qui nous a bien rapprochés. Nos lèvres furent scellées et nos corps endiablés t out le long de la séance. Et là encore, à part nos échanges salivaires, nos corps n e se sont pas liés. Cependant, depuis ce rencard, nous partageons sexto s et nudes. Cela me comble et me frustre à la fois. Les images et les mots sont b ien, mais le réel est plus intéressant ! Je secoue mon visage. La question de Marion résonne dans ma tête. Que pourrions-nous faire ? Une idée salace étire mes lèvres. Nous pourrions nous éclipser aux toilettes. Je me penche au-dessus d’elle. Son visage, à dix ce ntimètres du mien, me semble loin. Je dévie ma trajectoire et atteins son oreill e. — Tout ce que tu désires. Elle glousse comme une adolescente. Son souffle cou rt effleure mon oreille. — Tout ? Prouve-le, maintenant. Pas besoin de me le répéter ! Maintenant ? Au beau milieu du bar ? Est-ce une bon ne idée ? Nous risquons d’être foutus à la porte… Mais l’excitation est à son comb le. Je cède. Sans attendre, ma main glisse sur sa cuisse. Sa cha ir nue m’appelle. Sa réaction ne se fait pas attendre. Les muscles de ses jambes se contractent. Je glisse le long de sa brûlante peau. Ma bouche at teint le pourtour de sa mâchoire et y dépose un baiser. Marion se détend. Elle entro uvre légèrement les cuisses en soupirant. Nous sommes au beau milieu du bar. Uniquement caché par la table. Le lieu est inadapté aux attouchements. Pourtant, ma main conti nue son chemin. De toute façon, personne ne nous regarde. Les clien ts sont bien trop occupés. Impossible qu’ils nous surprennent. Personne ne pas sera la tête sous la table. Au mieux, ils comprendront avec nos corps rapprochés. Sous sa jupe noire, mes doigts parviennent à leur b ut. Sa culotte est douce. Je trouve sans difficulté son clitoris. Mon pouce l’éc rase, puis le caresse dans une lenteur
calculée. Les secondes défilent. Son bassin ondule légèrement. À côté de nous, Pete racle sa gorge. Je suppose qu’ il nous a grillés. Cependant, je n’ose pas vérifier. Marion tourne son visage. Ses iris verts plongent d ans les miens. Son regard est doux, ses joues rougies. Soudainement, je sens un poids au niveau de mon ent recuisse. Je baisse mes yeux et discerne la main de Marion. Elle presse mon memb re. Ce constat me soutire un sourire. Mais je n’ose pas continuer. Nous sommes en public. Pete pourrait nous surprendre. La table en bois ne cache pas tout. Autant attendre une poignée d’heures. Nous serons plus tranquilles dans ma chambre… Or, je suis incap able d’arrêter. La jeune femme emprisonne sa lèvre inférieure entre ses dents. Je contemple son petit jeu, totalement excité. Ma virilité grandit. Marion s’en rend compte. Ses doigts le palpent. — Et si on allait dans un endroit plus… calme ? Son intonation est sensuelle. Ce début de vacances commence à merveille ! Je ne regrette pas de l’avoir invité. Mes dents se desserrent. J’entreprends de répondre, lorsqu’un cri me surprend. Marion sursaute en criant, suivie de Pete et Isaure . Mon cœur bat la chamade. Je me détache de la Community Manager et observe le bar. Tous les clients et les employées sont interdits. Nous nous observons les uns les aut res. Seule la musique brise ce moment angoissant. Nous avons tous entendu le cri d’une femme. Il étai t inquiétant. Aucune idée d’où il provient. De l’arrière du bar ? En tout cas, il ne venait pas de la salle. Ça m’a foutu la chair de pouls ! — Bordel, qu’est-ce c’était ? Je la dévisage sans un mot. Le patron du bar se pointe. Ses traits sont fermés. Ses yeux foncés sillonnent la salle. Lorsqu’il m’aperçoit, il me fait un signe de la tête, puis lève les mains en l’air. Nous sommes tous pendus à ses lèvres. — Bonsoir, désolé. Rien de grave est arrivé. Juste une serveuse qui a eu accident avec une bouteille. Vous pouvez poursuivre votre so irée. Ses clients rassurés, il file dans la partie réserv ée aux personnels. Autour de nous, le brouhaha reprend. Le cri est pro mptement oublié. Les clients discutent et rient de plus belle. — Je n’en sais rien, réponds-je en me tournant vers Marion. Pourquoi une femme gueulerait ? À part, parce que c’est une femme ? Marion grogne à ma blague, certes très beauf. — Parce qu’un mec l’a enfin fait jouir ? Sa réponse est aussi absurde que la question. — Si tu hurles comme ça quand tu jouis, j’ai hâte ! Marion étire ses lèvres en un sourire. — Si tu es capable de me faire jouir, je suis toute à toi ! — Très intéressant… Je laisse ma phrase en suspens. Mon rythme cardiaqu e est élevé. Je suis à la fois décontenancé et heureux de notre conversation. À côté de moi, Pete râle. Cette fois-ci, sa mauvais e humeur vient de l’heure. Neuf heures du soir. Il rate un live. Il s’en plaint dep uis une bonne heure. Pathétique. Nous nous amusons. Il retrouvera le streamer demain soir, à l’hôtel ! — En plus, on ne devrait pas en avoir pour longtemp s…, raille Marion. C’est l’affaire de deux minutes au mieux, n’est-ce pas ? Amusé par sa pique, je souris. Voilà un point qui m ’a charmé. Son petit caractère ! Nous fusionnons, mentalement, à la perfection. — Je te prouverai que tu te trompes. — J’ai hâte que tu te ridiculises ! — Je n’avais pas l’air de me ridiculiser tout à l’h eure, quand je te caressais… Je ne termine pas. Marion pince ses lèvres en avisa nt mes amis.
— Hé, ça vous dit d’aller en boite de nuit ? nous q uestionne Niles sur un ton guilleret. Niles Auran est mon ami depuis le collège. Nous nou s sommes liés d’amitié le premier jour de sixième. Ce fut comme une évidence. Rien à comprendre. Nous étions côte à côte dans la file, attendant le professeur p rincipal. Un bonjour échangé et un lien se sont créés. En classe, nous étions presque toujours assis à côt é. Sauf quand les professeurs choisissaient les places des élèves. D’ailleurs, je haïssais ces professeurs ! Être tout devant à côté de Damien m’a hanté. Ce gar çon était un idiot ! Il mâchait toujours un chewing-gum la bouche ouverte, n’avait jamais ses cahiers et inscrivait le même mot sur une feuille volante. « Dur ». Il se pe nchait quand la professeure ne regardait pas et me chuchotait « J’ai écrit dur. ». Je suis content que ces années-là soient passées et que mon amitié avec Niles existe encore ! Niles nous observe les uns après les autres. Isaure et Pete sont emballés. Quant à Marion et moi, nous arborons un sourire crispé. Je ne veux pas jouer au rabat-joie. — Heu oui, c’est une idée brillante, dis-je en port ant attention à mon date. Tu en penses quoi, Marion ? Marion secoue son menton. Elle semble confuse par l a situation. — La journée a été interminable. Je préférais me co ucher…, ment-elle. Oui, bien sûr ! Elle avait l’air vachement fatigué lorsque mes doig ts jouaient avec elle sous la table. Cela dit, je n’exprime aucune remarque. Son excuse est impeccable. — C’est vrai, admis-je. On a passé une longue journ ée. — Aucun souci, répond Niles. Je ne force personne. Le coin de ses lèvres retroussé, Niles affiche un a ir taquin. Il a compris, pas besoin de lui faire un dessin. — Nous nous retrouvons plus tard ou demain matin, l ance Marion. Bonne fin de soirée. — Bonne soirée, nous souhaite Isaure. Isaure fait un clin d’œil à Marion, puis replonge s on regard sur Niles. Elle aussi sait de quoi il retourne. — Passez une bonne nuit, s’exclame Niles. Nous le remercions en cœur. Quant à Pete, il nous ignore et boit. Il passera sû rement sa soirée ici et se pieutera une fois le bar fermé. Le pauvre. Sa rupture a eu un sacré impact. Deux se maines qu’il est renfermé sur lui, qu’il ronchonne et insulte son ex. Je sais qu’ il ira mieux. Au fil des mois, il se relèvera comme les autres fois. Marion se lève et j’hésite. Est-ce une idée raisonnable ? Il se fait tard, j’ai bu et la fatigue est présente. Nous avons toute la semaine pour coucher ensemble. Nous sauter dessus le premier soir est surréaliste. Pourtant, je la désire plus que tout. Désire crible r sa peau de baisers, l’entendre gémir de plaisir. Je n’hésite plus et fonce. Je me lève, stressé et t ends ma main vers ma future amante. Elle dépose la sienne dans la mienne. Main dans la main, nous traversons le bar. La tension me parcourt de la tête aux pieds. Tout le s tress et la fatigue se sont envolés ! L’excitation est maîtresse de moi. Alors que nous dépassons une table, un client se lè ve en me toisant. Il porte un tee-shirt blanc troué et un pantalon bleu ciel crade. D es taches foncées sont parsemées sur son jean. Comme s’il avait renversé de la bouffe su r lui. Son sombre regard passe sur Marion. Il s’y attarde trop longtemps, la contemplant de la tête aux pieds. Je me fais sûrement des films. Marion est ravissante. Elle suscite les regards. Ma jalousie pointe juste le bout de son nez.
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