Much Trouble
140 pages
Français

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Much Trouble , livre ebook

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Description


Elle l’agace autant qu’elle l’attire.



Il lui plaît... mais elle ne peut pas succomber...





Declan, rockstar mondialement connue et adulée, a tout pour être heureux. Du moins, en apparences...


Des musiciens qu’il considère comme la famille qu’il a perdue. Une célébrité enviée de tous. Plus d’argent qu’il ne pourra jamais en dépenser. Et... cerise sur le gâteau : une fausse petite amie, lui évitant ainsi d’être quotidiennement harcelé par une horde déchaînée de fans.


Jusqu’à l’arrivée de Nina... cette maudite coiffeuse-visagiste, embauchée pour le suivre sur sa tournée. Séduisante à souhait, cette petite furie inaccessible le pousse dans ses pires retranchements, l’amenant à lui montrer son vrai visage. Celui qu’il cache en permanence... au risque de faire remonter toute la noirceur qui sommeille en lui.



Et si Nina représentait la lumière au bout du tunnel ? Celle qu’il a si longtemps espérée sans y croire vraiment ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 septembre 2022
Nombre de lectures 24
EAN13 9782376527367
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Audrey Carliz
Much Trouble



ISBN : 978-2-37652-736-7
Titre de l'édition originale : Much Trouble
Copyright © Butterfly Editions 2022

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-736-7
Dépôt Légal : septembre 2022
22092022-2228
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

Prologue




Declan


Le verre que je tiens entre mes mains manque de m’échapper au moment où j’entends la voix grave aux tonalités proche de celle d’Amy Lee, la chanteuse du groupe Evanescence . Je redresse la tête, mon intérêt porté à la seule femme du groupe – composé de quatre personnes – et je prends une claque visuelle. Sa beauté exotique, ainsi que son métissage mordoré ne sont pas ce à quoi je m’attendais. C’est encore mieux. Hypnotisante, elle ondule des hanches en s’approchant du bord de la scène. Cette artiste possède une sensualité indéniable, une beauté à couper le souffle. Ne reste plus qu’à être épaté par le reste. Espérons que sa voix mezzo-soprano monte autant en puissance que les premières notes le prédisent.
Brice, l’autre barman, m’envoie un coup de coude dans l’intention de me ramener sur Terre. Nous sommes en pleine heure de pointe. Si je ne veux pas me laisser déborder, il faut que je me concentre sur mon travail. Pourtant, lorsque le tour des musiciens arrive, que leur show commence, je ralentis malgré moi. Ils sont bons, très bons même. Je n’y connais rien en batterie, pas beaucoup plus en basse, mais le guitariste est excellent. Il se lance maintenant dans un solo faisant concurrence à Jimi Hendrix et déplace ses doigts avec une agilité impressionnante.
À mon humble avis, ce groupe s’élèvera bientôt au rang des meilleurs. Après, ce que j’en dis… Mon opinion n’est définitivement pas une référence quand on connaît mon niveau d’études. Il n’y a qu’à interroger mon père qui n’a cessé de me répéter combien je le décevais, pour, finalement, se désintéresser totalement de moi. Mon patron, Viktor, doit avoir de la merde dans les yeux.
Et dans les oreilles…
Un second coup de coude me ramène à mon gagne-pain. Le patron a beau m’avoir à la bonne, cela ne me donne pas l’autorisation de glander. Je ne peux pas le décevoir, j’essaie chaque jour de me montrer à la hauteur de la confiance qu’il a placée en moi. D’une certaine manière, Franck m’a sauvé la vie à une époque, il s’y applique encore en m’encourageant continuellement. Les mois qui ont suivi mon arrivée à New York ont été la suite logique du cauchemar qu’avait été mon existence. Je vivais sur mes maigres économies, le restant d’un héritage dilapidé en un peu plus d’un mois – personne ne voulait embaucher un gamin de seize ans sans expérience. Si Viktor ne m’avait pas donné ma chance, je pense que j’aurais fini à la rue quelques jours avant mes dix-sept ans. Je lui dois tellement, il m’a offert de l’espoir quand je n’en avais plus aucun. Même après plus de quatre ans d’amitié, je redoute encore qu’il finisse par réaliser un jour que, tout compte fait, je n’en vaux pas la peine.
Mes pensées sont ramenées au présent, à la seconde où la belle brune monte d’une octave.
Bordel !
On est tous scotchés. Même Brice, habituellement indifférent aux artistes, reste un instant statique à observer cette femme aussi exceptionnelle pour les yeux que pour les oreilles. La plupart des clients arrêtent de commander, l’observant, bouche bée. Néanmoins, la magie perd en intensité lorsque le petit brun – le guitariste – tente de se hisser au niveau de la fille. Il ne fait clairement pas le poids. Son talent est loin d’égaler celui qu’il a avec une guitare. Une pensée que semble partager la salle qui se désintéresse de leur prestation.
Les musiciens oubliés, les bras se lèvent à nouveau dans notre direction. La demi-heure qui suit, je m’applique à servir les clients tout en jetant des coups d’œil réguliers à la scène. Le groupe s’accorde une pause, avant de s’asseoir autour d’une table, les épaules affaissées. Leur attitude montre qu’ils sont loin d’être fiers de leur prestation, ce qui me pousse à partir à leur rencontre afin de les encourager comme on l’a rarement fait pour moi. Sauf que je me rétracte à la dernière minute. Si je dois être honnête envers eux, il leur manque un petit quelque chose, une harmonie entre leurs deux voix. Il se peut qu’ils prennent mal mon intervention ; après tout, je n’ai aucune légitimité qui justifie que je l’ouvre.
Occupé à honorer les commandes qui affluent, je ne remarque pas tout de suite mon boss. Il m’adresse de grands signes depuis l’autre côté de la salle. Je secoue la tête en comprenant où il veut en venir. Nous avions convenu que je ne me produirais sur scène que quelques soirs par mois, pas plus. Mais à mesure que le temps passe, il devient plus insistant, me poussant à rapprocher mes prestations. Je ne supporte pas d’y aller quand je ne suis pas préparé. Ce soir, après ce groupe, après l’incroyable voix de la métisse, c’est d’autant plus mort.
Remarquant que je ne suis pas décidé à le rejoindre, il marche dans ma direction, le regard déterminé. Il glisse derrière le bar, attrape mon étui de guitare qui ne me quitte jamais, avant de revenir vers moi.
— Tu fous quoi ? Monte !
— Tu as un groupe. On avait convenu que je ne monterais que les soirs où tu n’avais pas d’artiste.
Sourd à mon refus, il sort mon instrument de sa protection.
— Dans ce cas, pourquoi tu la ramènes tous les soirs ? me contredit-il justement en plaquant ma guitare entre mes bras. Joue !
Je lève les yeux vers le fond de la salle, vers cette table où la métisse, le roux, le maigrichon et le petit brun de tout à l’heure sont installés. Après un soupir, j’attrape ma gratte, puis mon médiator au fond de ma poche. Oubliant les regards qui se braquent sur moi, les encouragements des quelques habitués, je monte sur l’estrade d’un bond. Je pose ma guitare contre le caisson de résonnance, déplace un tabouret devant le micro et m’installe en évaluant la hauteur. Même assis, je n’ai pas besoin d’effectuer un réglage, tandis que le brun du groupe se tenait debout. Il n’y a pas si longtemps, je faisais sensiblement sa taille, mais en moins d’un an, j’ai atteint le mètre quatre-vingt-neuf.
Après un regard vers mon boss, qui m’adresse un sourire d’encouragement, je pivote vers le groupe. Il me semble qu’ils s’appellent les Much Trouble , je décide donc de leur lancer un clin d’œil en arrêtant mon choix sur Trouble de Coldplay . Cette fois, je mets ma guitare de côté, m'assieds devant le piano, puis ferme les yeux avant de laisser mes mains vagabonder sur le clavier. Je les ouvre au moment d’entonner le premier couplet, ma voix grave, posée, me projette immédiatement dans mon monde. Un univers dans lequel je ne suis pas un gamin avec un poids aussi lourd qu’une enclume sur la conscience, ni un moins que rien que mon père ne supportait plus, ne restant qu’un simple mec qui fait ce qu’il aime.
Le refrain approche, ma voix monte légèrement dans les aiguës. Je ne sais pas si des fausses notes sortent de ma bouche ; après tout, je m’en tape. Je ne suis pas là pour un contrat juteux. Pourtant, c’est à se le demander, car mon boss, assis à la table du groupe qui m’a précédé, m’adresse un gigantesque sourire. D’ailleurs, un peu flippant, le sourire…
Comme d’habitude, sur les dernières notes, je suis surpris d’entendre des applaudissements, ainsi que des sifflements appréciateurs dans la salle. Je pose à nouveau le regard sur Franck, entouré du groupe de ce soir. Ils sont tous debout, excités, loin de l’attitude qu’ils avaient cinq minutes plus tôt.
À peine suis-je descendu de la scène que la métisse s’approche de moi. J’arbore mon regard de séducteur, dont je n’ai découvert le pouvoir que récemment, puis j’attends qu’elle engage la conversation. D’après mon expérience, les meufs aiment s’entendre parler et je ne serais pas contre mettre celle-là dans mon lit.
— On est les Much Trouble .
— J’avais cru comprendre, osé-je, un sourire narquois sur les lèvres. Sexy, ta voix.
Son attrayante poitrine se soulève brusquement alors qu’elle fixe son regard ambré empli de désir dans le mien. Notre jeu de séduction est stoppé par le bassiste qui nous rejoint.
— Tu maîtrises aussi la guitare ? s’intéresse le maigrichon.
Je quitte les yeux du canon à ma droite avant de hocher la tête en direction du bassiste.
— Plutôt, oui.
— Serais-tu intéressé par une audition ? nous interrompt maintenant le guitariste que je n’ai pas vu arriver.
Je déglutis, surpris de susciter leur intérêt avec ma maigre expérience, avant de me reprendre. On me propose une place dans un groupe qui rame, pas un contrat dans une maison de disq

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