Nevermind

Nadine Massart

Description

Jayden Cooper, 23 ans, pilote de Formule 2, remporte pour la deuxième année consécutive le championnat, après avoir gagné deux années de suite, le championnat de Formule 3. Ces quatre années victorieuses lui ouvrent les portes vers la consécration. Plusieurs contrats lui sont proposés en tant que pilote de F1. Le rêve absolu pour chaque coureur. Jayden est fougueux, impulsif, grande gueule, mais il a un cœur gros comme cela. Sa vie se concentre autour des circuits, de son frère Stephen qui est aussi son mécanicien, des soirées et des nuits débridées.

Malcolm McAlister, un master en finances de Harvard lui a ouvert les portes du monde des investisseurs. Tout ce qu’il touche se transforme en réussite. Un homme posé, simple, doué dans ce qu’il fait. Son existence est rythmée par les chiffres, les achats et les ventes en bourses. À trente ans, il est l’actionnaire majoritaire de l’écurie de F1, Williams. Les sports moteurs l’intéressent au niveau de la rentabilité, mais surtout au niveau de certaines personnes. Cela fait de nombreuses années qu’il observe Jayden. Il ne s’est jamais manifesté, mais à la suite de la victoire de ce dernier, il lui propose un contrat au sein de Williams.

Deux hommes que tout oppose, deux hommes que tout attire. Un mélange d’audace et de planitude. Une soirée dans une boite de nuit du Bahreïn va sceller leur destinée. Un couple comme tant d’autre qui connaît des hauts et des bas, mais l’amour réunit ceux qui s’aiment. Rien, ni personne ne contredira leur bonheur. Quand on a trouvé son âme sœur, il faut se battre pour la garder.

Sujets

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Informations

• Publié par: jenn-ink-editions
• Date de parution: 26 décembre 2022
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782493997203
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Nevermind
Jayden
Nadine Massart
Nevermind
Jayden
© Jenn Ink Éditions 2022
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À Steven et Mélissa, merci à vous qui illuminez ma vie depuis plus de vingt ans.
Une joie sans fin d’être votre maman éclaire mes journées.
Merci d’être les personnes que vous êtes, surtout ne changez rien.
Je suis fière de vous.
« L ’ amour, c ’ est quand on donne son âme et son cœur à quelqu ’ un d ’ autre et qu ’ il vous donne les siens en retour. »
Outlander – James Fraser – Saison 3, Épisode 4

Prologue
«  Le combat que l ’ homme mène pour un bonheur futur l ’ empêche d’être heureux aujourd ’ hui. Le bonheur de demain n ’ existe pas. Le bonheur, c ’ est tout de suite ou jamais. Ce n ’ est pas organiser, enrichir, dorer, capitonner la vie, mais savoir la goûter à tout instant. C ’ est la joie de vivre, quelles que soient l ’ organisation et les circonstances. C ’ est la joie de boire l ’ univers par tous ses sens, de goûter, sentir, entendre, le soleil et la pluie, le vent et le sang, l ’ air dans les poumons, l ’ outil dans le poing, dans l’œil le ciel et la marguerite. Si tu ne sais pas que tu es vivant, tout cela tourne autour de toi sans que tu y goûtes, la vie te traverse sans que tu retiennes rien des joies ininterrompues qu ’ elle t ’ offre.  »
René Barjavel —Si J’étais Dieu… — 1976

Six ans plus tôt
« On ne devient pas champion dans un gymnase.
On devient champion grâce à ce que l’on ressent : un désir, un rêve, une vision.
On doit avoir du talent et de la technique.
Mais le talent doit être plus fort que la technique. »
Mohamed Ali – Boxeur – Sportif
Cela fait plusieurs jours que je suis sur le circuit de Silverstone, en Angleterre. Plusieurs pilotes de Formule 3 s’y entraînent régulièrement.
Silverstone découvre quotidiennement des pépites. En réalité, cela ne fait pas plusieurs jours que j’observe les coureurs, mais plusieurs mois. Je m’intéresse principalement à deux écuries : Carlin Motorsport et Prema Power Team. Ces deux équipes ont de la graine de champion en elles.
En fait, les écuries ne m’attirent pas du tout, je suis l’actionnaire majoritaire de Williams en F1 et pour l’instant, je n’ai pas l’intention d’acheter une écurie en F3. Non pas que ce sport moteur précis ne m’intéresse pas ; non, ce qui m’attire, ce sont ces as du volant. En les voyant se battre dans leur monoplace, deux sortent du lot. Il y a Mick Schumacher, le fils de l’autre, et Jayden Cooper, parfait illustre inconnu dans le monde automobile. J’ai fait des fouilles, sur l’un comme sur l’autre. Le premier, il suffit de se rendre sur Google. L’histoire de Schumacher [1] s’y décline en plusieurs langues. Le second est moins évident à trouver. Ses parents travaillent pour moi. Son père est un des mécanos de Williams et sa mère a fait partie de l’équipe de promotion.
Ils sont aussi bons l’un que l’autre, aussi fougueux et aussi grandes gueules. Je m’approche et écoute d’une oreille distraite, sans perdre un mot de la conversation. Ils viennent de rentrer dans les stands tous les deux. Jayden bondit hors de sa voiture. Je jurerais que le moteur tourne encore. Il s’avance vers l’Allemand, casque encore sur la tête. Il remonte sa visière et enlève ses gants. Il les jette à terre. Mick est plus calme, enfin en apparence. Il prend le temps de couper le moteur et de déposer son casque posément sur son siège.
— Mick, t’es con ou quoi ?
— Jay, tu ne sais pas tenir ta caisse sur la route !
— Merde, tu m’as fait une queue de poisson. Pas à la vitesse à laquelle on roule. Si tu es suicidaire, il faut changer de métier, mec.
— Je n’ai rien fait du tout. Je t’ai dépassé, c’est tout. Tu te traînes.
— À cette vitesse, je ne traîne pas. Tu es ingérable. Tu dois regarder où se trouvent les autres.
— J’aime ce que je fais, c’est à toi de faire attention.
— Merde, tu n’es pas seul. On roule à plusieurs sur le circuit, même les jours d’entraînement.
— Justement, je ne suis pas seul, mais toi non plus. Tu dois faire autant gaffe que moi.
Jayden enlève enfin son casque et le dépose sur le siège de Mick. Il secoue sa crinière blonde bouclée et met ses mains sur les hanches après avoir fait un nœud dans les bras de sa salopette. Ils sont face à face. Deux gamins qui s’adorent, qui se respectent, mais qui sont dans un monde d’adultes. Tout le monde est capable de lancer une voiture à deux cents ou deux cent cinquante kilomètres-heure, mais peu savent la garder sur la route. Si Jayden a été le premier à monter dans les tours, il est le premier à calmer le jeu. Une grande qualité pour un gamin de seize ans. Un gamin dans le corps d’un homme. Être pilote n’est pas uniquement conduire une monoplace. Être pilote, c’est aussi gérer les avants et les après-courses. J’écoute avec attention et ces quelques mots me confirment ce que je pense depuis quelques mois.
— Mick, on arrête de s’engueuler. Tu deviens de plus en plus sauvage sur les circuits. Je ne suis pas le seul à le penser.
— Non, toi, tu ne le penses pas, tu le dis.
— Mick, s’il te plaît.
— Quoi ? Vas-y, dis ce que tu as sur le cœur !
— Tu n’as rien à prouver, Mick. Tu es toi, pas ton père.
— Laisse mon père où il est. Il ne t’a rien demandé.
— Moi non plus, Mick. Mais tu mets les autres en danger en roulant ainsi. Tout le monde sait que ton nom est Schumacher. On voudrait Mick sur le circuit, pas le fils de l’autre.
— Fais chier, Jayden.
— Je sais. Mais j’ai raison.
Livia me rejoint et assiste elle aussi à l’échange.
— Oula, il y a de l’orage dans l’air.
— Mick n’est pas facile avec le nom qu’il porte.
— C’est certain, Malcolm. Mais il ne sera pas engagé, car il se nomme Schumi, mais parce qu’il preste quelque chose au volant d’un bolide.
— Je sais bien ! Il doit le comprendre. Et je pense que Jayden vient de lui expliquer clairement la situation.
— Tu les observes régulièrement.
— Ils ont du potentiel, l’un comme l’autre.
— Mick connaît le monde de la F1.
— C’est certain, mais Jayden trempe ses mains dans le cambouis du moteur.
— Mick a été le plus rapide.
— Aujourd’hui uniquement. Jayden a fait les meilleurs résultats sur la semaine.
— Mick roule quatre fois par semaine.
— Jayden s’entraîne six jours par semaine.
— Ouais, je peux dire ce que je veux, Jayden repasse dans toutes tes phrases.
— Livia !
— Quoi ? C’est la vérité. Tu ne taris pas d’éloges à son encontre. Fais attention, Malcolm : il a à peine seize ans.
— Livia, je n’y toucherai pas.
— Son tempérament et ses longs cheveux blonds t’attirent.
— C’est certain, il ne m’est pas indifférent, mais c’est encore un gamin, Livia. Et pour l’instant, je fais la chasse au pilote, au bon pilote. Et Jayden est meilleur que Mick.
— Si tu le dis. Je te fais confiance, boss.
Livia m’embrasse sur la joue et reprend ses activités. Elle a raison, Jayden Cooper m’attire, et pas que le pilote en lui. Son caractère bien trempé aussi.
Je suis alors interpellé par une personne que j’ai déjà vue de nombreuses fois sur le circuit.
— Bonjour, monsieur, je suis Edward Norton. Je ne pense pas me tromper en disant que je vous vois régulièrement sur les abords des stands.
— Tout à fait, monsieur Norton. Malcolm McAlister, je suis l’actionnaire majoritaire de Williams.
— Je suis le manager de Jayden.
— Sacré pilote.
— Il est bon.
— Il est excellent, monsieur Norton.
— Vous ne le connaissez pas, monsieur McAlister. Il est bon, pas excellent. Sa jeunesse lui offre un avantage comme un inconvénient. Il ne calcule pas toujours les risques et fonce là où d’autres lèveraient le pied, c’est un avantage. Mais il est colérique, et cela lui fait perdre ses moyens, c’est un désavantage.
— Vous avez en face de vous un très grand pilote, monsieur Norton.
— Vous avez l’air persuadé de ce que vous dites.
— Je le suis. Retenez ce que je vous dis : le nom de Jayden Cooper brillera dans la légende de la F1.
— Il n’a encore rien signé en Formule 3, et vous parlez de F1, vous allez vite en besogne, monsieur McAlister.
— J’ai un don, monsieur Norton : reconnaître les talents et les placer au bon endroit. Croyez-moi, cet homme fera partie du monde de la F1.
— Il est encore jeune, monsieur McAlister. Laissez-lui le temps de grandir.
— Voici mes coordonnées, monsieur Norton. Nous restons en contact.
— Monsieu