Obsession

Anna Santos

Description

La vérité. Voilà ce qui terrorise Elena Scott. Et c’est dans une simple lettre qu’est dissimulé le plus insoutenable des secrets.

Celui qui pourrait tout détruire et tout remettre en question. Elena se retrouve face à un choix, son choix : l’ouvrir et risquer de faire voler en éclats sa relation naissante avec Ethan ?

Ou, au contraire, se cacher de la possible réalité en espérant que tout ne soit que mensonges ?

Le passé qu’Ethan a mis tant de mal à enfouir, semble se nourrir de cette incertitude, et renaître de ses cendres.

La nature de leur relation n’est-elle que le seul obstacle auquel ils doivent faire face ? Une menace, bien plus grande, semble se dessiner.

Une ombre pourrait venir les emporter vers les ténèbres.

Entre secrets, passion, mensonges et trahisons, Ethan et Elena devront faire face à bien des dangers, pour tenter de reconstruire leur histoire...

Sujets

• Passion
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 06 septembre 2017
• Nombre de lectures: 18
• EAN13: 9782376520566
• Langue: Français

Extrait

Red romance
Anna Santos
Obsession Tome 2



ISBN : 978-2-37652-056-6
Titre de l'édition originale : Obsession Tome 2
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © Fotolia + Mademoiselle-e + Butterfly Editions 2017
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-056-6
Dépôt Légal : septembre 2017
060917-1300
Internet : www.butterfly-editions.com

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- « Petaa, comment se fait-il que je ne sache jamais quand tu fais un cauchemar ?
- Je ne sais pas. Je n’ai pas l’impression de crier, de me débattre, ni rien de ce genre. Je me réveille pétrifié de peur, c’est tout.
- Tu devrais me secouer dans ces cas-là, lui dis-je sur un ton de reproche.
Je pense à ses nuits où il m’arrive de le réveiller deux ou trois fois de suite. Je pense au temps qu’il faut parfois pour me calmer.
- Oh, inutile, le plus souvent, je rêve que je te perds. Ça va mieux dès que je constate que tu es là. »

Hunger Games, L’embrasement , SUZANNE COLINS.



À mes essentiels… À jamais à vous.
- Prologue -


Il faisait chaud, beaucoup trop chaud. Mes vêtements poisseux collaient contre mon corps en sueur. Les douleurs au niveau de mon crâne se voulaient lancinantes, ne s’arrêtant jamais. Elles me faisaient souffrir, trop souffrir. Ma bouche demeurait sèche tant la soif me tiraillait. Je souhaitais bouger les mains. Mais le ruban adhésif me comprimait la circulation. Le manque de sang finit par engourdir mes doigts. Je ne parvenais pas à déterminer comment on en était arrivés, là. Ethan n’avait jamais rien laissé paraître. Je l’avais suivi, malgré moi, dans cette situation catastrophique. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter. Je ne l’avais pas vu depuis maintenant plusieurs heures. Je ne savais pas ce qu’il allait bien pouvoir lui faire. Instinctivement, ses yeux injectés de sang, l’odeur d’alcool repoussante, ses mains répugnantes me revinrent en mémoire.
Personne n’était conscient que l’on se trouvait là. Sinon, cela aurait détruit sa vie et, par ricochet, la mienne. Néanmoins, me retrouvant dans cette putain de cave, attachée, je me mis à penser que cela aurait été préférable. J’entendis des pas de plus en plus pressants, de plus en plus lourds qui approchaient de l’endroit où j’étais retenue. Je sentais qu’il arrivait, pour moi. La douleur, la fatigue, la soif, la faim, je ne possédais plus la force de me battre. Je ne savais pas où était Ethan, mais si je pouvais lui sauver la vie en me taisant, alors je le ferais.
Sur ces dernières pensées, je fermai les yeux, puis priai un Dieu, auquel j’avais toujours douté, espérant que quelqu’un nous vienne en aide.
- 1 -


Elena
Cela faisait plusieurs semaines qu’Ethan m’avait donné ce test de paternité. Je savais qu’il avait joué sur ses relations pour que je puisse l’obtenir plus vite. Pourtant, je ne voulais pas l’ouvrir. En fait, je ne souhaitais pas connaître la vérité. La chance restait bien trop importante pour moi qu’il soit mon demi-frère . À cette idée, la bile monta immédiatement au fond de ma gorge. Concevoir qu’un membre de ma famille ait pu me toucher comme il l’avait fait me dégoûtait, malgré moi. Pourtant, les images du corps d’Ethan sur le mien, la façon dont il m’avait caressée me firent penser qu’il ne pouvait pas être mon frère, cela me paraissait impossible.
Je ne vivais plus chez mes parents ni au Georges V. Il m’était, pour le moment inimaginable d’accepter la tromperie de mon père. Certes, chaque famille avait un passé, cela restait obligatoire, primordial. Cependant, ne jamais avoir eu la décence de le mentionner me tuait à petit feu. Malgré lui, il gâchait ma vie. Entre la trahison de Stéphane, et imaginer avoir couché avec mon demi-frère , la maison de mon enfance semblait trop étouffante pour moi. J’étais partie m’installer dans un petit appartement, recluse, tout en attendant mon échappée, presque imminente, pour New York.
Depuis sa furtive visite à l’hôpital, je ne l’avais pas revu, il semblait s’être évaporé. Je n’avais plus reçu aucun contact, appel, SMS Skype… Rien. Ces dix jours, qui auraient dû être idylliques, enfermés en amoureux au Georges V, devinrent progressivement un véritable cauchemar. Ethan ne prenait même plus le temps de me faire les cours d’anglais auxquels il tenait tant. En réalité, il m’avait envoyé un professeur particulier, afin que je ne perde pas le niveau. Ses agissements me blessaient au plus haut point. J’en étais pourtant arrivée à penser, qu’après tout ce que l’on avait déjà franchi ensemble, nous allions traverser encore une fois cette épreuve main dans la main. Cependant, contre toute attente, il déchargeait sur moi la lourde responsabilité d’ouvrir cette lettre en attendant, mais quoi ? Que je le rappelle en lui disant, « En fait, nous ne sommes pas frères et sœurs… ? Bon, nous en étions où ? »
Il me paraissait impossible que l’on reprenne une telle relation après sa réaction. Il aurait dû être près de moi, pour décacheter cette foutue enveloppe. De rage, j’envoyai valser ce maudit courrier loin de mon lit. Elle demeurait toute froissée, pliée, sale, je la traînais en tous lieux, sans avoir le courage de la déchirer. En espérant que le bon moment arrive. Pourtant, celui-ci ne semblait pas vouloir se manifester.
Je ne pouvais m’abstenir d’aller vérifier plusieurs fois par jour si Ethan ne mettait pas des informations de l’endroit où il se trouvait sur Facebook ou Twitter. Nous étions toujours en plein tournage d’un film, ses fans devaient donc s’attendre à le voir un peu partout. Pourtant, son réseau social demeurait vide, hormis les quelques annonces promotionnelles. Je soupçonnais même Jason de le tenir à sa place.
Malgré le fait qu’il ne m’ait pas adressé la parole depuis près de neuf jours et quelques heures, il ne pouvait s’empêcher de me faire surveiller. À cause de l’histoire avec Cole, et la réaction de Stéphane, j’observais des hommes vêtus de noir, d’une discrétion sans borne, se promener autour de mon appartement, et me suivre lors de mes rares allées et venues en voiture.
Au moins, il tient encore à toi.
Ma conscience devrait se taire de temps en temps. J’avais envisagé, l’espace d’une demi-seconde, de tout envoyer valser. D’annuler le film, de retourner à la fac, et rentrer à nouveau dans le rang. Pourtant, je me sentais toujours inconditionnellement et éperdument attirée par Ethan. Surtout, mes sentiments se renforçaient à mesure qu’il s’éloignait.

Allongée depuis plusieurs heures sur mon lit, j’entrepris de vérifier encore une fois mon iPhone. À part les incessants coups de téléphone de mon père et ses dizaines de messages me suppliant de lui pardonner, il restait vide… de lui .
Chloé avait arrêté de m’appeler il y a bien longtemps. Je la soupçonnais d’avoir fini par être jalouse de la relation trop fusionnelle que j’entretenais avec Ethan.
Enfin, à l’époque.
Il fallait vraiment que je fasse taire cette maudite conscience. Difficilement, je commençai à essayer de me lever afin d’aller prendre une douche, pour me rendre dans les différents centres commerciaux dans le but d’acheter les dernières choses qui manquaient à mon voyage. Mais, avant de m’envoler, dans deux jours, j’étais convaincue qu’il fallait absolument que je renoue le dialogue avec Ethan et mon père.
Une fois sous le jet brûlant, les vapeurs chaudes m’enveloppèrent et apaisèrent progressivement mes tensions. Je me concentrai sur chacune de mes actions de manière distincte, afin que mon cerveau se mette en stand-by, pour une fois. Je terminai presque de me rincer les cheveux lorsque quelqu’un frappa. Rapidement, j’attrapai une serviette moelleuse pour me la passer autour de mon corps. J’avais maigri de quelques kilos depuis cette histoire, et cela se ressentait, je devenais plus menue de jour en jour. À mon grand désespoir, j’avais également perdu en tour de poitrine. Dans le but de faire patienter la personne qui attendait derrière la porte, je criai :
- J’arrive, une minute, s’il vous plaît !
Je pris le temps de brosser frénétiquement ma chevelure. Je ne me reconnaissais même plus. Mon visage renvoyait un teint blafard. Mes cernes imposants se creusaient de plus en plus et vira